Retour de maître Godmamon

Dans le colimater des macro-jumelles, Yuki voit avec précision les ruines d'un de ses temples Massassi dont elle avait entendu parler au cours de sa formation jedi et qui sont une des curiosités de la quatrième lune du système Yavin. Elle discerne aussi un générateur de champs électro-déflecteurs beaucoup plus récent qui délimite une zone militaire de sécurité et des patrouilles de soldats, portant le vieil uniforme de la Résistance, autour de l'antique bâtiment . A l'abri du temple, dans un hangar aménagé, presque vide, des hommes s'activent à finir de charger les derniers vaisseaux de transport.
Soudain 3 motojets surgissent du hangar et disparaissent à grande vitesse dans la jungle. Les pilotes portent des longs manteaux de bure et l'un d'eux a une taille anormalement petite.

Un bruit se fait entendre derrière Yuki... Quelqu'un s'approche furtivement.



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Le BR-23 perd de l'altitude et rase la frondaison de la jungle, sous un ciel sombre qui déverse une pluie abondante.
Il ralentit rapidement pour venir se stabiliser sur ses répulseurs au dessus du temple Massassi qui dissimule la base écho de la Résistance en cours d'évacuation. Le pilote manie l'appareil avec adresse pour venir le poser sur ses trains dans un hangar presque vide. Les purges émettent des souffles bruyants tandis que la rampe arrière s'abaisse devant une haute silhouette encapuchonnée qui descend du transport.

Il est accueilli par un officier de pont avec lequel il s'entretient rapidement du dysfonctionnement des communications mais aussi des arrivées du jour. Il regarde dans une direction qu'on lui indique puis se dirige par là.

Dernière édition par MJ 5 le Sam 20 Sep 2008 - 16:49, édité 2 fois

Les 4 soldats, porteurs des vétustes gilets protecteur de l'ancien groupe de la Résistance, arment leur fusil balster DLT-20A avec de petits cliquetis menaçants et les pointent sur Yuki.
Le caporal qui conduit la patrouille de reconnaissance dans la jungle dit d'un ton péremptoire :

- A genou... madame. Mains sur la tête. Croizez les pieds et identifiez vous.

Les hommes semblent fatigués mais résolus et disciplinés.

Le caporal, un jeune homme d'une vingtaine d'année, fait un signe de tête à un de ses hommes qui disparaît dans la jungle en direction du L-Wing que Yuki a abandonné en vrac, endommagé par l'aterrissage, dans la forêt vierge.
Puis il s'approche lui-même de la jeune femme, les canons des 2 soldats restants pointés dans sa direction.

Il demande tout en récupérant avec précaution le DL-44 dans la sacoche à la ceinture de Yuki :

- Le MPL ?

En attendant la réponse, il sort prudemment le vibro-sabre de sa gaine et le jette au loin.

Le soldat revient avec le bloc de données qu'il tend à son sous-officier.

Le caporal réfléchit quelques secondes puis dit :

- Bien on va vérifier tout ça à la base. Debout. Mais gardez les mains derrière la tête. On est pas très loin. C'est par là.

Il indique le temple Massassi.

Un des hommes ramasse le vibro-sabre.

La patrouille conduit la jeune femme jusqu'à la base Echo. Elle peut confirmer sa première impression : les soldats sont entrain d'évacuer la planète. Les derniers transports sont en train d'être charger.

Le caporal accompagne la jeune femme jusqu'à une petite pièce toute proche du hangar. Il la présente au capitaine Nerufa qu'il salut réglementairement, et remet le bloc de donnée à son supérieur. L'officier est un grand homme d'allure martial. Il consulte les informations du datapad, pause un silence puis dit d'un ton sévère :

- Notre centre de communication est tombé en panne ce matin. Nous sommes aveugles et muets. Désolé madame. Vous pouvez baisser les mains.

Il s'adresse au caporal :

- Rendez lui ses armes. Ça va. Merci.

Les soldats s'exécutent puis la patrouille s'éloigne.

Le capitaine demande alors :

- Qu'est-ce que vous venez faire là ? Vous êtes plutôt loin de Sullust.

Dernière édition par le Ven 13 Juil 2007 - 19:03, édité 1 fois

L'officier toise la jeune femme.

- Vous êtes un jedi hein ? Bien. Attendez ici.

Le capitaine laisse Yuki seule dans la pièce qui ne contient qu'une viège chaise en permaplastique et une table de similibois.

Deux heures plus tard, la porte de duracier s'ouvre dans un chuintement sur une haute silhouette dissimulée dans un ample manteau brun de bure.
Yuki sait tout de suite que l'inconnu est un jedi. Elle le sent.

Dernière édition par le Ven 13 Juil 2007 - 19:03, édité 1 fois

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Le jedi porte les mains à son capuchon et le rejette sur ses épaules.

C'est un jeune homme d'une vingtaine d'années, large d'épaule, aux traits durs et au regard gris sincère. Il porte les stigmates d'une vie rude.
D'après son âge, il devait être novice avec elle au temple de Coruscant mais elle ne se souvient pas de l'avoir jamais vu. Des yeux pareils, ça ne s'oublie pourtant pas. Ses cheveux bruns coupés court n'arbore plus la natte des padawans. C'est un chevalier.

Il s'incline respectueusement à son tour en remettant ses mains dans les manches de son manteau. Yuki remarque qu'il n'arbore pas de sabre laser en évidence à sa ceinture comme le font souvent les jedi pour marquer leur appartenance à l'Ordre.
La porte se referme derrière lui en chuintant. Il reste debout.
D'une voix sombre dans laquelle sourd l'assurance d'un homme mûr, il dit :

- Je vous en prie, racontez moi votre histoire.

Il a un très fort accent que Yuki a entendu chez des émigrés de la Zone Sauvage. Son regard a quelque chose d'indéfinissable qui lui donne quelque chose de plus vieux que son âge.

Dernière édition par le Mer 4 Juil 2007 - 19:59, édité 1 fois

Le jeune homme écoute, impassible, le récit de Yuki. Il ne trahit aucun sentiment à l’adresse des aveux de l’ancienne jedi. Il se contente de plonger son regard profond dans celui de la jeune femme comme si il voulait lire dans son âme. Lorsqu’elle conclut, il continue de la fixer tout en laissant passer un long silence. Puis d’une voix égale, il demande ;

- Et qu’est-ce que vous cherchez ?

Le jedi penche la tête sans quitter la jeune femme du regard et dit d'une voix très douce :

- Je ne cromprends pas. Vous refusez de voir les jedis prendre part à la guerre mais vous finissez par vous engager très exactement dans l'un des pires aspects de la voie que vous dénoncez. Vous quittez l'Ordre parce que vous jugez que les maîtres prennent des décisions en désaccord avec ses précepts et vous désavouez vous-même ce Code à plusieurs reprises. Où est la cohérence ?

Le jeune homme réfléchi puis dit :

- Bien. Comprenez que si le Conseil accepte d'évaluer votre demande, il ne vous sera fait aucune concession. Ce que vous endurerez sera peut-être plus difficile que tout ce que vous avez vécu jusqu'à aujourd'hui et ce tout simplement parce que votre nouveau champ de bataille ce sera votre coeur. Je tiens à vous avertir aussi que si vous faîtes le choix de me suivre, il n'y a pas de retour. Si vous échouez nous ne vous laisserons pas repartir. Est-ce que vous êtes sûr de ce que vous voulez ?

Le jeune jedi dit :

- Je m'appelle Ayud.

Il sourit puis continue :

- Nous allons sortir d'ici. Nous avons fondé une Académie dissimulée dans la jungle et bientôt nous seront les seuls à rester sur cette planète. Les résistants évacuent la base.

Il replace son capuchon sur sa tête, dissimulant à nouveau son visage et se présente devant la porte qui s'ouvre sans qu'il ne touche à la commande. Il trouve le capitaine Nerufa qui attend dans le couloir.
Il lui annonce :

- Elle vient avec moi. Merci capitaine.

L'officier se met au garde à vous et regarde le jedi suivi de la jeune femme se diriger vers le hangar.

Ayud se présente à l'agent d'intendance et demande deux swoops pour gagner l'Académie.
On leur les affecte diligemment.

Ayud rejette le capuchon sur ses épaules et enjambe l'une des motos speedersIl place une main sur les commandes de direction au guidon.



Il manipule rapidement, d'une main experte, les commutateurs. Les propulseurs sifflent en chauffant tandis que les répulseurs soulèvent la machine au-dessus du sol. Il règle les stabilisateurs pour gagner sur la manoeuvrabilité.

Ayud embraye, passe un rapport et débraye rapidement poussant la manette des gaz. Le swoop bondit en avant hors du hangar, atteignant rapidement une vitesse exceptionnelle qui propulse les engins dans les profondeurs de la jungle.

Les motojets doivent gagner un peu d'altitude pour ne pas s'écraser dans le treillis végétal impénétrable du sous bois. Mais même là, les pilotes doivent, à cette vitesse, faire preuve d'une extraordinaire adresse pour ne pas entrer en collision avec les branches entrelacées des arbres millénaires et le filet dense des lianes épiphytes.

Le jedi manoeuvre son engin très sobrement, anticipant chaque obstacle suffisamment tôt, visibles ou non, pour ne pas avoir à perdre de vitesse dans des écarts ou des acrobaties. Il ajuste efficacement sa vitesse et les réglages de sa machine lorsque c'est nécessaire pour en économiser les cellules d'énergie, un réflexe acquis durant sa vie de baroud avec son maître dans l'Espace Sauvage, où l'énergie vaut parfois autant que l'eau ou la nourriture. Il active le transpondeur du swoop et entre le code de l'émetteur du Temple pour se caler sur le signal.

La jungle défile à toute allure tandis que les feuillages sont battus par une pluie cinglante.