Ayud a passé sa jeunesse et a été formé loin du temple de Coruscant par un jedi émissaire dans la Zone Sauvage.
Cette partie de son histoire contient de nombreuses ombres dont le maître ne s'entretient jamais, au nombre desquelles Katrin fait figure de trou noir.
Voici la seule retranscription holocron qui parle de cette énigmatique jeune femme :
[NB : Le rôle de Katrin est écrit par une joueuse de mes amies]
Lorsque Katrin avait sentit ces deux présences inattendues dans la Force, elle était immédiatement sortie de sa méditation et s'était levée. Celle-ci étant très superficielle, cela se fit en un instant. Elle n'avait pourtant tirer ni son blaster, encore moins son sabre qui l’impressionnait encore trop pour oser s'en servir, son intuition lui disant que ces deux personnes n'étaient pas hostiles. L'une des silhouettes s'approcha d'elle et s'inclina. Katrin recula par timidité, mais elle reconnu très vite cette voix à l'accent lointain qui avait tant parler sur l'holograme qu'avait laisser le Conseil. Bien qu'extrêmement déstabilisée (la voix du Maître Jedi était très mystérieuse, impossible de savoir si c'était une affirmation ou une question), un grand sourire confiant s'étala sur le visage de la jeune fille. Oui, elle était encore loin d'appliquer, ne serait-ce même de connaître les bases de l'apprentissage Jedi. Niveau maîtrise des sentiments et pensées, y avait beaucoup de travail! Dès le premier coup d'oeil on pouvait comprendre qu'elle n'avait reçu strictement aucune formation à 17 ans. Son sabre tout juste confectionné, seule sa formidable intuition l'avait guidée jusqu'ici.
Ayud observe la jeune femme prenant la mesure de son silence. Elle est humaine, assez petite et plutôt menue mais La Force jaillit d'elle comme d'une source sauvage, hors de contrôle. Elle ne porte pourtant sur elle aucune trace de l'enseignement d'un maître jedi et elle est bien trop vieille pour être formé. Elle a cependant répondu à l'appel comme les autres. Le jedi ne peut se permettre de perdre une lueur, fut-elle un feu dangereux, dans l'obscurité qu'il leur fallait encore traverser.
Ayud rejette son capuchon sur ses épaules, révélant le visage d'un homme à peine plus âgé que Katrin, aux traits burinés par les voyages en des contrées hostiles et au regard intense d'un sage vieillard. Il sourit comme un père :
- Mon nom est Ayud Godmamon. Je suis content de te trouver.
Aussitôt qu'Ayud avait retiré son capuchon, le sourire de Karin disparu, laissant place à une franche incrédulité. Maintenant qu'elle l'avait en face d'elle, Karin pouvait voir son visage bien plus nettement que sur l’hologramme. Il n'avait l'air guère plus âgé qu'elle-même, et pourtant... Elle aurait pu se trouver face à son père. Il y avait dans ses yeux une maturité et une sagesse qu'elle n'avait rencontré nulle part ailleurs, et le teint de son visage révélait les traces de voyages et d’expériences bien plus nombreuses que les siennes. Katrin se sentait toute petite face à un tel homme.
Elle s'inclina à son tour, non pour suivre l'exemple, mais par marque d'un réel respect.
_Karin Ebudae...dit-elle d'une toute petite voix, avant de se redresser.
Elle vit que les yeux du Maître l'analysaient, et elle sentit comme toute son énergie se rétracter, même les battements de son cœur semblaient vouloir ralentir, comme pour imiter le calme et la sérénité des deux Jedis. Mais Karin avait bien conscience qu'elle ne faisait pas le poids. Il lui sembla alors se souvenir d'avoir entendu le Conseil dire cela: il était dans le Code Jedi de ne pas former quelqu'un de trop vieux, par danger des Siths. Et malheureusement, la lueur dans les pupilles de Maître Godmamon étaient claire: Katrin avait dépassé l'âge limite.
- Je n'ai pas de mauvaises intentions, dit-elle hésitante, comme pour se justifier. Je n'ai pas de mauvaises intentions, répéta-t-elle. Mais le sens avait changé. Cette fois, elle ne voulait plus dire "Je ne vous veux pas de mal" comme la première fois, mais "Je ne suis pas capable de vouloir du mal."
Karin rendit son signe de tête à Jaizen, et cilla à la question du maître. Drôle de question, il fallait bien l'avouer! Elle n'était pas venu à pieds! Mais peut-être voulait-il tout simplement savoir si elle aussi avait un moyen de locomotion pour les suivre, où si elle devait monter à bord de leur vaisseau.
_Euh... avec un vaisseau...dit-elle encore plus hésitante.
Karin ne suivait pas le fil de ses questions... ou ne voulait pas les suivre. La soupçonnait-il? En tout cas, ses yeux perçants la mettait vraiment mal à l'aise. Katrin baissa les yeux.
_Oui...
Après un instant de silence, elle releva le visage. Après tout, elle n'avait rien à cacher.
_ Je suis fille unique et mes parents ne sont pas Jedi. Ca c'était au cas où Maître Godmamon s'attendait à d'autres personnes de sa connaissance qui serait sensibles à la Force.
_Je n'ai fait que suivre mon intuition... Et ça, s'était au cas où il craignait qu'elle est été guidée par un ennemi.
Dans sa voix était inconsciemment présente une teinte infime de reproche. Malgré son immense respect pour celui qui pourrait peut-être un jour être son maître, elle ne comprenait pas le danger qu'elle pouvait représenter.
- Je ne te veux pas de mal Katrin Ebudae mais tu es une pièce d'un bien étrange jeu et je voudrais savoir à quel camps tu appartiens avant de savoir si nous devons faire un bout de route ensemble.
Le regard du chevalier se porte sur l'objet accroché à la ceinture de la jeune femme, pas le blaster... l'autre arme :
- Personne ne t'oblige à me répondre si tu ne le souhaites pas. Je ne lis pas dans les pensées et je ne te contraindrais à rien. Mais en revanche si tu n'es pas honnête avec moi je ne pourrais t'en apprendre plus sur ce qui t'a conduis ici. Tu me comprends ?
Karin se tut un moment, les sourcils froncés. Puis lentement, consciensieusement, elle acquiesca de la tête. Elle était une personne très critique, qui remettait toujours en cause tout ce qu'on lui disait. Pour elle, c'est comme cela que l'on apprend. Mais après avoir remis en cause les paroles du Jedi, elle ne pouvait qu'être certaine qu'il était sage, bienveillant et honnête.
Elle percu son regard qui s'était arrêté prêt de sa ceinture. De plus en plus mal à l'aise, elle suivit son regard sur son sabre nouvellement confectioné.
Elle le décrocha et fit apparaître la lame, tenant le manche soigneusement. On voyait bien qu'elle n'était pas du tout habituée au vrombissement menacant de la lame verte, à sa lumière puissante, au lien particulier qu'elle avait avec son possesseur. Karin rétracta l'arme et tandis le manche à maître Godmamon, pour qu'il puisse apprecier ou désapprecier l'oeuvre. Elle l'avait construite en suivant son instinc, et préferait avoir l'avis d'un expert...
_Je l'ai construit il y a quelques heures seulement... Je ne sais pas encore m'en servir.
Manière détournée de demander un petit coup de main en escrime...
Le chevalier prend précautionneusement l'arme comme un oeuvre d'art fragile et l'inspecte avec un oeil expert.
Le sabre n'est pas d'une facture très académique mais pourtant c'est une arme d'une grande qualité. Il est construit pour un être humain. Les retours de force sont adapté à une femme. Les préréglages sont ceux de la forme I, la forme de base du combat au sabre. Cette arme raisonne avec Katrin comme le fait une objet avec celui qui l'a forgé. Ayud se souvient de ce qu'on lui a enseigné quand il été padawan :
Le sabre laser. L’arme des chevaliers jedis. Elégante, maniable, l’arme civilisée d’une époque civilisée. Mais c’est bien plus : c’est une merveille de secrets technologiques qui n’ont jamais été égalés ; les sabres lasers jedis sont tous uniques, ce sont des chefs d'oeuvre d’artisans exceptionnels que sont les chevaliers jedi. C'est le fruit d'une vie à rechercher des composants, à peaufiner son montage et ses systèmes, à étudier ses réglages et ses réponses... jusqu'à ce que cette arme devienne le deuxième coeur de son porteur. La plupart des sabres de chevalier sont équipés de puissants retours de force qui démultiplient les mouvements que l'on fait exécuter à l'arme. Pour un chevalier jedi cela renforce la capacité d'absorption de l'énergie cinétique lors des parades d'un autre sabre, d'une vibro-lame ou d'un tir de blaster et bien sûr augmente la puissance des coups. Mais ce qui offre un avantage non négligeable pour une personne maîtrisant La Force et les arts jedis peut vite devenir cruel pour l'innocent qui active sans aucune préparation un tel objet, notamment avec l'idée de s'en servir en combat. Des gestes rapides et inexpérimentés peuvent vite transformer le sabre en un tourbillon de lumière qui frappera aveuglement ami ou ennemi et bien sûr le porteur lui-même.
Le chevalier rend l'arme à sa propriétaire.
- Tu possèdes une arme dangereuse Katrin. Je peux t'apprendre à la maîtriser mais il y a un prix à payer. Est-ce que tu es prêt à me donner ce que je te demanderais ?
Katrin perçoit au moins une partie de l’ambiguïté des paroles du chevalier.
Karin fronce les sourcils de manière plus prononcées et se mord la lèvre pour ne pas dire de bêtise. Demander de telle façon, Karin aurait put effectivement lui donner tout ce qu'il demanderait. Mais la personnalité de la jeun fille dénote aussi un mauvais côté des paroles du Maître Jedi.
_ Ca dépends du prix à payer...dit-elle lentement, se méfiant de la réponse...
Ayud s'assoit en tailleur et ramène le pan de son manteau sur ses jambes. Il explique posément :
- Je suis membre de l'Ordre Jedi, et je cultive Le Coté Lumineux de La Force. La Force est le fluide spirituel qui soutient l'Univers. La Force est partout autour de nous, dans la matière inerte comme au plus profond de chaque être vivant. La Force soutend La Réalité que nous connaissons, l'organise et en détient la compréhension. C'est La Force qui t'a conduit ici et c'est à n'en pas douter La Force qui t'a soufflé les plans du sabre. C'est encore La Force qui t'apprend que tu dois me faire confiance.
Ayud eut un sourire :
- Tu sais au plus profond de toi que tu peux me faire confiance ? Je me trompe ?
Lorsque Ayud s'assit, Karin s'agenouilla face à lui, penchée en avant, concentrée sur les paroles du Maître Jedi. A un certain moment, ses yeux scillèrent en signe de désaccord et elle eut carrément un mouvement de recul lorsqu'il affirma qu'elle lui faisait confiance.
Ce n'était pas le cas, la preuve, elle ne cessait de remettre en cause chacuns de ses mots. Elle ouvrit la bouche en s'aprettant à répondre, mais les mots restèrent dans sa gorge alors qu'elle continuait à réfléchir. En effet, même si elle assimilait le tout, son premier élan avait bel et bien été un sourire confiant
_Aeuh... oui. Mais maître, si je puis me permettre. Vous affirmez que c'est la Force qui soutend la Réalité. Mais la réalité ne dépend-elle pas de nos propres points de vue? N'est-elle pas différente pour chacun de nous?
La voix n'était en rien insolante, juste curieuse. Katrin voulait toujours savoir le pourquoi du comment, en particulier avec les vérités dogmatiques.
- Oui tu me fais confiance ? Ou Oui je me trompe ? Jeune Karin la manière dont est posé une question est souvent aussi importante que la question elle-même. Mais c'est vrai que tu n'es pas obligé d'y répondre. Pourtant en choisissant cette voie, ta réponse est aussi claire que si tu me l'as donné. Tu vois la manière dont on répond est souvent aussi importante que la réponse elle-même.
Le sourire du chevalier disparaît :
- Tu ne dois pas avoir confiance Karin, ni en moi ni en personne. Un jour se présentera à toi une voie bien plus séduisante que celle que je te propose et vers laquelle La Force te poussera. Si tu prend ce chemin tu te perdras. La Force est un bon serviteur mais un mauvais maître. C'est ton esprit qui doit guider tes choix et non ton cœur. C'est une leçon importante.
Il baisse les yeux pour cacher quelque chose :
- Quant à ta question, il est difficile d'y répondre car elle est au coeur du problème que chaque jedi s'efforce de résoudre toute sa Vie durant. La Force soutend La Réalité. Ce n'est pas une vérité mais un postulat de départ. Lorsque tu auras éliminer tout ce qui n'est qu'une question de point de vue dans La Réalité tu auras isoler La Force dans toute sa pureté et tu seras alors bien plus sage que moi... si ce n'est déjà le cas.
Katrin avait eu diverses pensées face au discours de Maître Ayud. Il avait l'air de reciter un cours qu'il avait appris, et Katrin avait très envie de le faire réfléchir à tout ça, en même temps qu'elle. Car s'il semblait être clair qu'il croyait dur comme fer à tout ce qu'il avait appris, ça facon de l'enseigner était des plus théoriques... Ne serait-ce que suivre sa tête et non son coeur. Quoi de plus ridicule? D'après Katrin, il fallait suivre les deux! Exemple:
_Maître Godmamon...
Elle se tut un moment, le temps de mettre de l'ordre dans ses idées.
_Croyez-vous vraiment qu'il est sage de suivre uniquement son esprit? Car ce sont les enseignements et les épreuves que nous traversons qui le forgent. Et l'un comme l'autre peuvent le conduire dans de biens mauvaises directions: combiens de gens veulent se venger d'une perte, ou ont été enseigné que le pardon et la pitié son signe de faiblesse? Tandis que je crois que le coeur a toujours de bon élans à la base, et que l'esprit le pervertis. Si je suis mon esprit, je ne devrais pas vous faire confiance, car vous semblez m'enseigner des vérités théoriques non confirmées que l'on vous a appris... Et si je suis mon coeur, et bien oui, je vous fait confiance...
Katrin lui rendit son sourire. Elle était certaine de ce qu'elle affirmait.
_Bien sûr le coeur et l'esprit sont en perpétuel conflit, mais le chemin de la lumière n'est jamais le plus facile, n'est-ce pas?
Elle sentit ses joues s'embraser. Elle était peut-être aller un peu loin...
Dernière édition par le Mar 3 Juil 2007 - 1:21, édité 2 fois
Cela faisait si longtemps qu’Ayud n’avait pas ressenti des sentiments contradictoires... Est-ce un mauvais coup du sort qui a mis cette inconnue sur sa route ? Est-ce une manière de le torturer ? Ou bien n'est-ce que la proximité des cristaux altèrent La Réalité. Des années de formation à la maîtrise de ses émotions parviennent difficilement à cacher le trouble qui l'envahit.
Ayud baisse la tête, soudain bien fragile. Il continue de réciter :
- Ton Coeur ne veut que Ton bien et seulement ton Bien... Pas Le Bien. Il te conduiras à faire ce qui est le mieux pour toi au détriment de ce qui est le mieux pour l'Univers. Il limitera ta vision du monde au champs de ce qui t'es nécessaire : toi, tes proches, le monde qui t'entoure, ta perception du bien... Tu es un être illuminé Katrin (* un tremblement presque insensible dans la voix d'Ayud *) et ce que tu peux faire dépasse de loin ce que tu peux en percevoir. On peut faire beaucoup de mal ainsi par simple ignorance et avec les meilleurs intentions du monde.
Ayud prend des traits sévères :
- Le Coeur agit comme une bête sauvage. Il n'a que faire des conséquences. Si tu lui laisses les rênes, tu donnes un sabre laser à un enfant et plus jamais tu ne pourras le récupérer. Il en feras un usage simple, dénué de toute responsabilité, au détriment de La Liberté d'exister de tous les êtres qui l'entourent, y compris ceux que tu aimes.
Le chevalier retrouve un visage moins dure :
- Je ne te demande pas de faire taire ton Coeur jeune Katrin. En soi ce serait un crime bien grave. Je te propose d'en rester maître.
Un petit tic agita le coin de ses lèvres. Katrin n'avait jamais eu à se poser les moindres règles là où elle avait vécu. Ayud lui avait effectivement ouvert les yeux sur ce point-là: elle n'avait toujours fait que son bonheur propre. Katrin n'avait jamais vu la différence, car faire son propre bonheur revenait à faire le bonheur de ceux qui l'entouraient...
Mais cela allait apparemment changer. Il lui allait falloir mettre des barrières à ses émotions... et apparemment aussi, accepter de porter un autre nom. Mais bien que cela agaçait Katrin, elle ne faisait aucune remarque. C'était un bon exercice contre l’orgueil et pour l'effacement de soi-même (qui allait être nécessaire si elle voulait le bien de l'Univers avant le sien...)
Après un long silence que lui valu une longue réflexion, elle en vint à dire cette simple phrase, prononcée presque à contre-coeur (justement):
_Bien, Maître.
Se sacrifier pour autrui était loin d'être son idéal; mais c'était apparemment l'idéal d'un Jedi. Ses réticences passeraient avec le temps et l'exercice...
- Je ne suis pas encore ton maître. Cela dépend de toi et de ce que tu acceptes de donner à l'Ordre. Devenir jedi demande l'engagement le plus profond. A ton âge, il te faudra apprendre avant tout à renoncer pour te détacher. C'est au prix du détachement que le jedi n'est plus le jouet de ses émotions et garde un esprit libre de faire ce qui doit l'être. Est-ce que tu veux cela ?
Katrin ne répondit pas tout de suite. Ca réponse déciderait de beaucoup de chose, peut-être même de sa vie entière...
Elle comprenait bien que pour apprendre à maîtriser ses capacités, elle ne devait plus être l'esclave de ses sentiments. Passion et pouvoir ne font pas bon ménage...
Elle soupira, se leva et tourna le dos à Ayud en se rapprochant de la paroi de la grotte et des cristaux. Malgré la lumière et la sagesse qui régnait dans cet endroit, Katrin avait encore un grand doute. Tout ce que le Jedi venait de lui dire, tout oublier pour gober tout ce qu'il voulait bien lui réciter... Tout ça ressemblait trop à de l'endoctrinement pour elle...
Elle se retourna alors vers Ayud et plongea ses yeux dans les siens, tentant de voir ses intentions et ses volontés au plus profond de lui. Et c'est alors qu'elle réalisa. Etre Jedi ne voulait pas dire contrôler son pouvoir et la Force, mais mettre ses capacités au service du Bien et de la Paix dans l'Univers... Et pour cela, il fallait évidement s'oublier en tant qu'être, ne se voir plus qu'une pièce de l'engrenage qui mettra en marche l'harmonie des mondes...
Katrin hésita encore un moment, leva les yeux au ciel, et soupira un peu tristement. Il lui fallait renoncer à toute sa vie passée, et tous ses rêves de vie future, et ce n'était pas facile... Mais après tout, peut-être que le destin qui lui avait été montré en valait la peine...
Après une dernière pensée à tous ceux qu'elle aimait, elle regarda de nouveau Ayud dans les yeux, et dit d'une voix sereine, mais mélancolique...
_Je le veux.
A partir de maintenant, elle devait désapprendre tout ce qu'elle avait appris, et avoir une solide confiance en Maître Godmamon et en celui qui se chargerait de sa formation, qu'il s'agisse de la même personne ou non. Tout ce qu'elle esperait à présent, c'est qu'elle aurait aussi confiance en son maître qu'en Ayud. Autrement, les choses pourraient s'averrer bien plus dures qu'elles ne le sont déjà.
Le chevalier se trouvait dans une situation complètement inédite. La jeune femme était bien trop vieille pour être formée. Elle faisait preuve de surcroît d'une très forte personnalité. C'est une qualité pour un enfant padawan qui va s'ancrer dans l'enseignement et le modeler su son être. Mais dans le cas de Katrin, Ayud y voit une donnée qui pourrait bien provoquer un jour la chute de l'Ordre. Pourtant La Force l'a conduit ici. Elle répond à l'Appel. Le jedi ne peut l'ignorer et l'abandonner là. Il faudra faire avec. Il était évident qu'il allait falloir adapter la formation à la nouvelle conjoncture.
Ayud s'incline :
- Qu'il en soit comme il doit être, Katrin. Je ne peux prendre le temps de te former ici. De plus cet endroit est dangereux pour un jedi non formé. Tu apprendras donc durant notre voyage. Tu devras être attentif. C'est ton attention qui déterminera ta réalité. Mais en attendant que Jaizen reviennent je peux répondre à tes questions les plus pressantes si tu le souhaites.
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- Je ne te veux pas de mal Katrin Ebudae mais tu es une pièce d'un bien étrange jeu et je voudrais savoir à quel camps tu appartiens avant de savoir si nous devons faire un bout de route ensemble.