Flitter [Monde Refuge]

Le Sénateur Habat avait écouté Mon Mothma et la Sénatrice Rangre avec intérêt. Il s'était porté garant devant le Conseil de la bonne gestion de tout ce qui toucherait aux affaires extra-ithorienne, et son premier chantier d'ampleur serait l'érection du centre médical de Flitter.
Les Ithoriens, de même que les Selkaths en leur temps, ou les mystérieux Kaminoans, faisaient partie de ces peuples dont la technologie médicale avait toujours été en avance sur celle de leurs congénères. De nombreux individus venaient d'ailleurs sur Ithor pour profiter de soins de premier ordre et d'un cadre idyllique pour leur convalescence. Rares étaient les technologie en la matière que les Ithoriens ne maîtrisaient pas encore. Le clonage d'être vivants même, n'avait d'ailleurs plus de secrets pour eux. Leurs lois éthiques et leur morale religieuse leur avait cependant toujours interdit de se livrer à la production de nouveaux êtres vivants. Le clonage ithorien s'était toujours exclusivement limité à un usage thérapeutique. Un savoir-faire aux airs d'atouts précieux pour les futurs blessés du terrible conflit qui déjà commençait.

-Ithor propose de mettre à disposition de l'Alliance l'intégralité de son savoir faire médical et thérapeutique, pour soutenir l'effort de l'Alliance pour Restaurer la République. Une équipe de médecins spécialisé dans nos technologie de pointe sera envoyée pour assurer la formation des praticiens à l'emploi des techniques thérapeutiques ithoriennes, ainsi que pour contrôler qu'aucun usage dévoyé de nos méthodes ne sera effectué, dans un but militaire notamment.
N'y voyez aucune méfiance de la part d'Ithor envers les intentions de l'Alliance Rebelle, mais la garantie du respect de lois et de nos coutumes est un élément d'importance primordial aux yeux du gouvernement ithorien, et c'est à cette condition seule qu'Ithor livrera la totalité des moyens prévus.

Oui, même dans cet élan de générosité collective, la politique restait bel et bien présente, et les ithoriens, malgré leur allure lente et sympathique ne plaisantaient jamais en matière de respect des règles. Du temps de la république, ils avaient même été à l'origine de plusieurs lois écologiques particulièrement contraignantes, et avaient veillés à leur application stricte. Telle était le caractère ithorien. Procéduriers et dociles, la règle, pour eux comme pour les autres avait quelque chose de sacré. On ne dérogeait pas à celle-ci, et tout abus se devait d'être combattu avec calme mais fermeté. Il en serait donc de même pour le déroulement des opérations sur Flitter...

-Sage décision que la vôtre, Excellence Mothma. D'une direction collégiale notre mouvement aura grand besoin, afin de ne pas céder aux sirènes de l'arbitraire. Ces pratiques sont celles que nous combattons, et il est important de ne pas les reproduire sous prétexte qu'elles ont monté une efficacité que nous ne pouvons nier ces quinze dernières années. Ithor se joindra au Conseil Consultatif de l'Alliance.

Contrairement au Bothan visiblement très excité, le Sénateur Habat s'abstint de jurer, ou même de cracher par terre. Sa parole suffisait, et tout le monde dans cette sale en était conscient. Pourtant, l'heure n'était plus aux discours d'agrément. Si Flitter devait devenir un monde clé dans la stratégie de l'Alliance, il convenait de passer à l'action, et cela impliquer pour l'Ithorien de retourner sur son monde et de faire part de l'avancement des choses aux conseil. Seul ce dernier avait la possibilité de prendre les décisions qui feraient bouger les lignes sur Flitter, et le plus tôt leur décision serait entérinée, le mieux pour tous ce serait.

-Excellences, Il me faut désormais retourner sur Ithor. Veillez à communiquer les informations à vos gouvernement respectifs de la manière la plus directe possible. Les communications holographiques ne sont pas les choses les plus difficiles à intercepter dans la galaxie. Général Melan, vous êtes bien placé pour le savoir.
Pour Shoza Habat, la réunion prenait donc fin ici. Le Boma l'attendait déjà. Être lent ne signifiait en aucun cas être en retard, et Habat n'était pas du genre à perdre son temps... Pour le sénateur, la prochaine étape serait la salle du Conseil de Mère-Nuage...

[PNJ Sénateur Habat]

L'image du Sénateur Habat, à bord du Boma, apparut dans l'Holocuve. L'Ithorien commençait tout juste sa peine d'exil vers Flitter comme émissaire officieux du gouvernement Ithorien auprès de l'Alliance Rebelle qu'il se voyait déjà obligé d'intervenir en tant que membre du conseil Consultatif, prérogative qui ne lui avait pas été retirée.
-Maître Morellion. Vos paroles ne sont pas digne de vos pairs les Jedi. Je me porte personnellement garant des antécédents de Maître Fisto et de son dévouement à ce qui fut la République. Juger nos anciens alliés comme vous le faites actuellement n'est pas la voie qu'il convient de suivre pour mener notre mouvement au rétablissement de l'équilibre galactique.
Cependant, force est de reconnaître que cette nouvelle organisation devra requérir notre attention si nous ne voulons pas voir nos idées mal employées.
Maître Morellion. L'un de vos aînés, et l'un de mes amis, Maître Qual a récemment rencontré Maître Fisto sur Raxus, et ses retours ont été mitigés. La Confédération des Nations Libres, comme elle se nomme, semble selon Maître Qual, anticiper une victoire rapide sur l'Empire, et préparer l'Après République. Leur stratégie s'avèrera peut être payante, mais il me semble que ce type de raisonnement mène plus sûrement sur le chemin de la défaite par péché d'orgueil que vers une victoire légitime.
Maître Qual n'a pas été en mesure de m'affirmer quoique ce soit à ce propos, mais il ne serait pas étonnant que des mondes comme Raxus, ou Naboo ne soient pas en mesure de déployer toute la puissance de feu dont semble capable l'Alliance. La CNL ne peut se permettre de compter sur l'Alliance comme d'un fer de lance à sa propre stratégie, de même que l'Alliance pour restaurer la république ne peut se permettre de considérer les mondes de la CNL comme de possibles solutions de repli et de fortification de la sienne.
Je préconise à titre personnel, en tant que membre du conseil consultatif de l'Alliance une réunion entre dirigeant de nos deux mouvement afin d'arriver à un consensus viable.
Personne ici présent ne peut s'autoriser la perte inutiles de vies liées à une mésentente basée sur des à priori.
L'ancien sénateur d'Ithor respira longuement.
-Oh, Maître Morellion, avant que je n'oublie. L'Administration Ithorienne ne tardera sans doute pas à vous faire part d'un petit cadeau, de la part de Maître Qual. Consultez votre holocom régulièrement. Il s'agit d'informations cruciales, à ce que notre ami commun m'a laissé entendre.
Puis, l'Ithorien se tût. Dans quelques minutes, le Boma sortirait de l'Hyperespace à quelques encablures de Flitter, la nouvelle résidence permanente du diplomate en exil...

Kimi Hini, le commandant en chef des services secret de l'Alliance était resté assis silencieusement dans les gradins, écoutant attentivement ses confrères intervenir. Certains d'eux lui étaient très familiers. Bail Organa, qu'il avait eu le temps de bien connaitre depuis leur voyage sur Rodia, mais aussi Gwindor Morellion avec qui il avait souvent travaillé, et Koth Melan, ancien collégue à Drev Starn. Il découvris quelques nouvelles têtes qu'il n'avait pas encore eu le temps de connaître comme tout bon chef du contre espionnage se devait pourtant de le faire. Il connaissait très bien l'OTA à laquelle i lavait assisté au congrès fondateur, de l'Antares, mais moins bien la CNL. Il restait non loin de son ami Koth Melan qui prenait aujourd'hui une importance telle dans les renseignements de l'Alliance que les services du Jawa étaient désormais grandement aidés. On à beau dire, dans ce domaine travailler avec les Bothans apporte une mine de renseignements, et il était de ce fait aujourd'hui moins sollicité par l’État Major. Il pris la parole à son tour.

-Une de mes crainte concernant la CNL serait qu'elle passe un jour un accord officieux avec l'Empire Galactique. Certes depuis l'OTA l'existence de cette organisation rebelle à pour but ultime de renverser le despotisme, mais on à déjà vu par le passé des tyrans acculés donner un os à ronger à ses détracteurs les moins actifs. Encroûtés dans leurs avantages, comme par exemple des semi-indépendances planétaire ils n'ont plus de résistants que le nom, Ensuite l'Empire n'aura plus qu'a combattre l'Alliance Rebelle exclusivement tout en communiquant sur la CNL en parlant d'elle aux citoyens galactique comme « la vraie organisation rebelle à abattre ».

Ceux qui veulent affronter l'Empire se jetterons alors dans ses bras, et ce groupe restera tel que l'Empire le désire. Un aimant à contestataires, avec pour seul but la sauvegarde de ses intérêts, oubliant ce pourquoi il existe : Détruire la dictature.

Le Jawa modéra cependant ses propos.

-Mais gardons nous de les prendre de haut. Même petits ils peuvent tout a fait avec la motivation nécessaire faire ce que leurs donateurs attendent d'eux, se battre, et c’est cela l'important. Leurs victoires militaires peuvent être grande, mais on obtiens rien sans risque, et si ils ne se méfient pas de l'attentisme ils risquent de devenir l'opposition marionnette de l'Empire.

Pour toutes ces raisons une alliance de combat est nécessaire, mais aucunement des aides industrielles, financières ou technologique. Si pour la CNL le système qu'elle défend est le meilleur qu'elle le prouve, et réussis sa résistance sans vivre aux crochets d'une organisation républicaine qu'elle juge inefficace, ce qui justifierait selon eux leur existence.

PJ Jim Antilles, PNJ Sarah Conrad et Leonard Eridan.

La délégation corellienne avait écouté attentivement tous les avis lancés un par un par les membres de l’Alliance les plus actifs et importants du moment. Ils étaient plus ou moins tempérés mais semblaient aller dans un sens commun général, l’Alliance Rebelle et la CNL n’avaient aucun point commun évident sur le projet proposé. Bien qu’échappant aux responsabilités directes dans les institutions de l’Alliance, l’influence de Corellia, en tant que monde fondateur de l’organisation et planète-clé du SurSecteur Zéro, pouvait peser tout de même. La première à prendre la parole fut la sénatrice et ministre des affaires étrangères de la planète :

- [Sarah Conrad] Mesdames, Messieurs, la position de Corellia vis-à-vis de cette CNL sera la neutralité. Nous ne voyons pas l’intérêt de collaborer avec une organisation naissante qui doit être à peine structurée quand on pense que l’Alliance se met elle-même à peine en grand ordre de marche, neuf ans après la signature du traité fondateur sur notre belle planète. Politiquement, leur projet est une aberration du point de vue de ma planète qui ne traitera pas avec eux car leurs idées sont une négation même de la nation corellienne. Au niveau du réseau diplomatique et politique, je doute fort qu’ils soient un soutien intéressant ni même un danger potentiel. Il y aura toujours des mécontents et des réfractaires à notre politique, je suis partisane de laisser la CNL rallier pour le moment la poignée de soutiens qu’elle peut récupérer afin de se soulever contre l’Empire. Nous ne devons pas perdre du temps à combattre les autres opposants à l’Empire et nous tromper d’adversaire. Des mesures préventives suffiront à savoir ne leur laisser aucun soutien que nous ne pourrions convaincre de nous rallier et au moment de rétablir la République, le peu de mondes dans leur CNL finiront par se tourner vers nous dans la crainte de finir à l’écart du reste de la Galaxie. La CNL anciennement OTA qui est déjà elle-même revenue entre-temps une deuxième fois sur le tableau politique après un premier coup d’arrêt est à l’image de cette énumération une entité fortement instable dans les faits. Les idéaux séparatistes dont sont empruntes certaines de leurs idées ne feront pas long feu dans le nouveau monde qui se construit si nous parvenons à convaincre que la République a tiré les leçons de ses erreurs passées pour mettre tout le monde d’accord.

La sénatrice se rassit dans le coin où s’étaient installés les responsables corelliens. Le plan politique étant réglé, l’aspect économique allait prendre la suite avec l’intervention de Jim Antilles qui venait à prendre la parole :

- [Jim Antilles] Le principal point de dissension avec la CNL pour ma part est la mise à l’écart des entreprises de tout rôle politique. En tant que chef d’entreprise et membre du Conseil Corellien, je ne peux cautionner la remise en cause du système politique de ma planète. S’appuyer sur des entreprises à un échelon beaucoup plus vaste est réalisable comme le prouve l’ASC et puis je ne pense pas que les principaux financiers de la rébellion apprécieraient d’être écartés du cœur de l’organisation. Au niveau des soutiens économiques, je pense que la CNL ne recueillera que les déçus de l’Empire qui sont en concurrence avec les soutiens de l’Alliance. D’après ce que j’ai compris, ils se basent sur des idées séparatistes aussi mais leur ancienne industrie a soigneusement été démantelée par l’Empire donc reste marginale. De plus, l’Alliance Rebelle compte un certain nombre de soutiens qui ont de l’influence chez les anciens séparatistes, je pense aux Nemoidiens représentés par le ministre des finances de l’Alliance. Nous aussi nous pouvons trouver des arguments pour les convaincre à terme. Je pense donc personnellement que nous ferions mieux d’attendre de voir l’impact et l’influence que ce groupe peut avoir sur l’économie galactique sans que nous nous en mêlions de leurs actions qui ne nous toucheraient pas directement. S’ils arrivent à tenir la distance alors ce seront des partenaires économiques obligatoirement. J’en doute fortement mais ne prenons pas de risques à ce sujet.

Son tour fini, il reprit sa place auprès de Leia. Le fait de la savoir à ses côtés était une chose rassurante pour le jeune prince à défaut de la présence physique de son mentor alderaanien. La dernière intervention corellienne de l’instant serait à mettre au compte du Commodore Leonard Eridan, commandant de la quatrième flotte de l’Alliance Rebelle, pour la question militaire.

- [Leonard Eridan] Pour ma part je suis sceptique sur le potentiel militaire de la CNL qui en ferait un allié intéressant. La Flotte Rebelle est loin d’être invincible pour l’heure et en vue des opérations planifiées, on peut être sûrs que l’Empire contre-attaquera avec toujours plus de moyens et de puissance destructrice. Nous-mêmes aurons sans doute du mal à affronter les flottes impériales à l’avenir avec les moyens assez importants que nous nous sommes efforcés de mettre en place depuis des années déjà. L’Alliance bénéficie de l’expérience militaire des anciennes forces républicaines, la CNL peut prétendre à quoi avec les restes séparatistes ? Niveau armement et flotte je doute aussi que la CNL puisse bénéficier de fournitures stables puisque les chantiers navals les plus importants pour le moment sont aux mains impériales ou des partisans de la République. Je ne juge que sur ce que je vois et tant que nous n’aurons pas de garanties sur les capacités militaires de la CNL, la soutenir ne ferait que disperser nos forces en cas de faiblesse de sa part. La CNL disait aussi avoir tiré les leçons des errements de l’OTA mais je vois qu’elle a reproduit le même schéma en cherchant certains de ses cadres dans l’Alliance pour nous diviser et nous affaiblir. Je digère mal les trahisons, l’Alliance est une grande famille et sur ma planète elle est sacrée. Enfin pour l’histoire de l’échange de plans, elle peut être viable selon moi si tant est que la CNL dispose bien de plans intéressants. Nous n’avons rien à perdre à échanger ce vieux droïde avec les plans d’un vaisseau dépassé dont nous ne nous servirons sûrement pas ou très peu contre des plans de meilleure qualité.

L’officier quinquagénaire se retira jusqu’à se position initiale, son allocution terminée. Ainsi s’achevait l’intervention corellienne à cette réunion dont l’objet était la définition du positionnement de l’Alliance Rebelle par rapport à la CNL.