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Voilà que F'Iryi repartait à la recherche de D'Raüna, décidément ce togorien ne facilitait en rien la formation de sa padawan. Il restait à espérer que cette fois-ci elle lui reviendrait plus rapidement, et surtout en meilleure santé. La force était avec elle, et elle avait énormément progressée depuis la dernière fois. C'est donc relativement confiant que le chevalier Hooper avait laissé partir sa padawan. Et finalement cela devait l'arranger : il allait pouvoir s'occuper de ses propres affaires.

En effet, Davon venait d'apprendre par l'intermédiaire du réseau de l'Alliance Rebelle, que Shoza Habat, ancien sénateur d'Ithor, avait trouvé refuge sur Flitter. Connaissant les liens qui unissaient Ithor à l'ancien Ordre Jedi, peut-être aurait-il là l'opportunité d'avoir quelques indices sur d'éventuels survivants. Lui-même avait échappé de peu à la mort suite à l'ordre 66, il était probable que ce fut le cas d'autres. Toutes ces recherches précédentes s'étaient soldées par des échecs, peut-être cette piste ci serait-elle plus fructueuse.

Quelques jours plus tard, Davon retrouvait ses contacts habituels dans le vieil Explorer-9 qui s'était posé à Mos Eisley. Les retrouvailles furent rapidement célébrées et l'appareil décolla à peines quelques minutes plus tard, direction la planète refuge rebelle. Le voyage fut mis à profit pour faire le point sur les derniers avancements de l'Alliance autant que ceux de l'Empire, ainsi que sur les projets à venir. Evidemment, ils se remémorèrent aussi quelques missions plus ou moins épiques qui ne manquèrent pas de provoquer éclats de rire ou plus tristes célébrations.

L'équipage de l'Explorer-9 était constitué de trois humains, tous issus de Coruscant, ainsi que d'un dévaronien. Tous se connaissaient de longue date et formaient désormais une solide équipe. Nul doute que les épreuves surmontées ensemble avaient concourues à créer un lien plus que fraternel entre eux. Mais surtout, depuis la formation du groupe, ils avaient réussis à se préserver de toute perte en privilégiant la sécurité et la préparation. Bien sur cette équipe était secondée par un inévitable droïde astromec.

Découvrant le paysage boisé de Flitter, le chevalier eu une pensée pour sa padawan : hormis les hivers rigoureux et interminables, elle aurait probablement appréciée de se retrouver dans un tel environnement, même s'il ne faisait aucun doute que la végétation différait grandement de celle rencontrée sur Togoria, différence de climat oblige. Survolant les immenses forêts, ils découvrirent finalement un petit astroport blotti entre deux montages. Contact pris avec le contrôle, ils purent se poser sur une piste dont les abords étaient encore encombrés du chargement du cargo qui venait de leur laissé la place, que quelques droïdes supervisés par une humaine assez chaudement vêtue finissaient de répertorier.

Après quelques minutes passées à prendre leurs repères, la fine équipe se dispersa. Davon fila vers les bâtiments administratifs où il espérait qu'on lui indiqua où il pourrait trouver l'Ithorien. La chose fût faite aisément, autant grâce à ces talents de diplomates qu'à la Force. C'est ainsi que deux heures plus tard, il se retrouvait dans un jardin impeccablement tenu, dans lequel un Ithorien était occupé à jardiner.

Davon : "Bonjour, je vous pries de bien vouloir m'excuser d'ainsi venir sans m'annoncer, mon nom est Davon Hooper, et je suis actuellement à la recherche de l'ancien Sénateur Shoza Habat, dont on m'a dit qu'il s'était installé dans les environs."

Même ici, sur Flitter, refuge de la Rebellion, Davon ne souhaitait pas prendre le risque, aussi limité soit-il, de parler du motif de sa visite à tout autre que l'ancien Sénateur. Sa prudence lui avait valu de rester en vie, il ne comptait pas la mettre de côté ici plus qu’ailleurs.

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Shoza Habat arriva à une allure de sénateur dans les bâtiments administratifs du Spatioport, après qu'on l'ait prévenu que quelqu'un désirait le voir. Malgré ses soixante-quatorze ans, l'ithorien tenait encore solidement sur ses jambes, et son regard était vif. On fit rapidement les présentations. L'homme devant lui se nommait Davon Hooper. Habat n'en avait jamais entendu parler, et il s'étonna dans un premier temps qu'un humain ait fait le déplacement pour lui parler à lui personnellement.
Bien sûr, Shoza Habat n'était pas un inconnu dans la vie politique Galactique. Du temps de la République comme de celui de l'Empire, on l'avait souvent vu défendre avec une certaine véhémence les convictions écologistes des ithoriens à la tribune du Sénat non sans un certain succès. Mais en ces temps de guerre, sur un monde entièrement contrôlé par l'Alliance Rebelle, Shoza Habat n'était certainement pas demandé pour des conseils en jardinage. Cela devait concerner un problème plus sérieux. D'autant plus sérieux, qu'il était désormais représentant des Ithoriens au Conseil Décisionnaire de l'Alliance pour Restaurer la République. Alors que diable pouvait bien pouvoir désirer ce Davon Hooper, dont le port altier n'était pas sans lui rappeler celui de Mantell Qual dans ses jeunes années ? Sans doute le saurait-il bien assez tôt, et cette discussion ne se tiendrait pas dans un bureau ouvert aux quatre vents, avec un droïde secrétaire dans les parages.
Il convia donc le nouveau venu à le suivre. Son bureau se trouvait sur une autre plateforme, près des centres de soins où les Médecins Ithoriens envoyés par le Conseil des Neuf prodiguaient leur médecine naturelle à des blessés toujours plus nombreux en provenance des théâtres d'opérations militaires de l'alliance. Ils pourraient discuter plus tranquillement le long des couloirs ajourés, qui offraient une vue imprenable sur les vastes forêts en contrebas.

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Contre toute attente, Shoza Habat avait directement donné suite à sa demande, et c'est donc à un train de sénateur typiquement Ithorien qu'ils prirent la direction de son bureau. Ce fut là l'occasion de visiter un peu la structure de la base : finalement il fallait bien se rendre à l'évidence, bien qu'elles soient toutes différentes, quelques part elles étaient toutes pareilles, car quel que soit leur emplacement, les besoins tournaient toujours autour des mêmes impératifs. Mais si Davon était venu jusqu'ici, ce n'était pas pour faire du tourisme.

Davon : "Je vous remercie de prendre sur votre temps dont je sais qu'il est précieux, mais je ne serai présent au plus que quelques heures sur Flitter, le vaisseau m'y ayant transporté devant repartir dans des délais assez brefs."

Jetant un coup d'oeil furtif au paysage qui se dévoilait, il reprit.
Davon : "Comme il est dommage qu'il ait fallu tant de morts et de souffrances pour que je sois amené à pouvoir admirer un tel paysage. En d'autres temps, je savais encore tirer un plaisir relativement innocent du spectacle qu'offre la nature, il y a bien longtemps. ... Mais les choses sont ainsi faites qu'il nous faut parfois sacrifier une partie de nous-même pour protéger des valeurs supérieures. Voilà résumé la tragédie de ces dernières années. Le tout étant de savoir jusqu'où il est possible d'aller dans le sacrifice pour préserver ce qui nous est cher sans pour autant se perdre soi-même."

Davon soupira longuement... Tout cela servirait à bâtir un ordre nouveau.
Davon : "J'ai personnellement perdu de nombreux amis, plus ou moins proches, lors de l'avènement de l'Empire, et pourtant je sais que ces pertes étaient dans l'ordre des choses. Que quelque part ses morts permettront l'établissement d'un nouvel équilibre. A nous d'y travailler. C'est de notre responsabilité pour les générations à venir. C'est pour cela que j'ai rejoint l'Alliance et intégré une petite équipe il y a de cela plusieurs années maintenant."

Davon déroula brièvement ces états de services, sans trop entrer dans le détail : l'ancien Sénateur trouverait toutes les informations dont il avait besoin dans les dossiers de l'Alliance, ou pouvait à loisir le questionner sur tel ou tel point. Par ailleurs il n'avait pas participé à des opérations qui auraient eu un écho particulièrement retentissant, et avait dû se consacrer à la formation de F'Iryi, réduisant au minimum le temps qu'il pouvait consacrer à la Rebellion afin de ne pas y impliquer sa padawan. Seulement quand il estimerait le temps venu il lui proposerait de rejoindre les rangs de l’Alliance, quand elle serait devenue Chevalier.

L'Ithorien avait conduit Davon vers une autre plateforme destinée aux soins des blessés arrivants régulièrement des quatre coins de la galaxie. L'animation n'y manquait pas, droïdes médicaux, brancardiers, infirmiers et médecins : tous étaient en permanence à courir de droite et de gauche, tandis que dans une autre section, infiniment plus calme, on y travaillait la médecine par les plantes, traces indéniables de l'influence de l'Ithorien ici. Bien sûr Davon aurait pu y être très utile, mais il lui importait aussi que son savoir ne se perde pas. C'est un peu pour cela aussi qu'il avait décidé de former la togorienne. Malheureusement celle-ci s'était montrée peu réceptive au pouvoir de guérison jusqu'ici.

Finalement installés dans un bureau fermé, le chevalier pu dévoiler sereinement le motif de sa visite.
Davon : "Mais ce n'est pas pour philosopher ni pour faire l’apologie de mes états de services que j'ai souhaité vous rencontrer. Il se trouve que depuis plusieurs années maintenant je me suis lancé à la recherche de membres de l'Ordre Jedi qui auraient survécu à l'épuration mise en place par Palpatine… Sans succès il faut bien l’avouer. Il se trouve que moi-même, en tant que chevalier, j'en ai réchappé de peu. Compte-tenu du lien qui liait l'Ordre et les Ithoriens, j'avais espoir que vous puissiez me fournir quelques indices précieux…"

Le motif de la visite du chevalier était clair, pour autant, les chances que le sénateur ait eu une quelconque information en sa possession étaient déjà minces, sans parler du fait que s'il savait quoi que ce soit, il était peu probable qu'il accepte de lui en parler, le sujet était par trop sensible. Le chevalier sondait déjà le terrain grâce à son pouvoir d'Empathie.

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Shoza Habat avança son visage perché au sommet de son long cou vers celui de Davon. Les deux individus se faisaient face, assis de part et d'autre d'un bureau en métal rudimentaire, sur lequel un unique datapad reposait. L'Ithorien fixait son interlocuteur, l'air méfiant.
    [Ithorien]-De nombreux individus cherchent des survivants Jedi, Monsieur Hooper. Et tous ne sont pas dirigés par les meilleures intentions. J'ai moi même perdu des amis cher lors de la trahison du chancelier Palpatine envers la République que nous chérissions tant.

Shoza Habat recula son visage pour reprendre une posture normale. Ses longs doigts s'entremêlaient, posés sur le métal froid de la table; ses yeux noirs situés de part et d'autre de sa tête étaient toujours plongés dans ceux de Davon.
    -Cependant, reprit l'ithorien de sa voix grave et profonde, émise par ses quatre gorges et ses deux bouches latérales, il semble que les Jedi, à condition qu'il en reste, aient décidé de se faire oublier. Plus personne n'a entendu parler d'eux depuis près de dix-huit ans. Ceux qui sont arrêtés par l'Inquisitorium ne restent généralement pas Jedi très longtemps... Mais je n'ai jamais pu vérifier ces informations par mes propres moyens. Pour ce que j'ai pu voir de mes yeux, le jeune Skywalker est le dernier représentant de son espèce... Et vous savez tout aussi bien que mois dan quel état il se trouve.

Shoza Habat avait délibérément menti à son interlocuteur, un comportement très peu conventionnel pour un Ithorien. Toutefois, ses longues années au Sénat et sa récente expérience au bureau politique de l'Alliance Rebelle lui avaient appris que toutes les espèces de la galaxie n'était pas aussi allergiques à la dissimulation de la vérité que les Ithoriens, et que certaines même, dont les humains, pratiquaient le mensonge de manière presque artistique. Il reprit.
    -Permettez moi de m'étonner Monsieur Hooper, que vous ayez choisi de vous déplacer jusque sur Flitter, pour parler à un Ithorien, sous prétexte qu'Ithor a toujours entretenu une amitié solide avec l'Ordre Jedi. Deux milliards de mes congénères auraient tout aussi bien fait l'affaire sur notre monde natal, sans compter la diasporah de mon peuple, l'une des plus importante des espèces non-humaines à travers la galaxie tout entière. Aussi, il est donc plus que probable que quelqu'un vous ait délibérément aiguillé vers moi, quelqu'un qui pense être bien informé qui plus est, Monsieur Hooper. Et vous ne me dites pas tout, je me trompe ?

Et Shoza Habat, ne se trompait pas. Pour une raison qui lui était inconnue, Davon Hooper avait soigneusement évité de mentionner qui il était un Jedi ou du moins un ancien membre de l'Ordre, ce qui était aisément déductible du fait de sa présence sur un monde refuge de l'Alliance. On ne demandait pas à rencontrer un Jedi sur un monde contrôlé par l'Alliance Rebelle sans avoir déjà été un minimum informé de l'éventualité de la subsistance de quelques un. L'humain avait donc masqué la vérité à propos de son identité, et Shoza continuerait à faire de même quant à l'Existence des Jedi d'Ossus, tant que son interlocuteur ne se dévoilerait pas totalement. Si la politique avait bien appris quelque chose à l'ancien Sénateur, c'est que l'on était jamais trop prudent...

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La réponse de l'ancien Sénateur fut sans surprise, et Davon ne comptait pas abandonner avant d'avoir la certitude que Shozo Habat ne pouvait rien lui apprendre. Le doute était d'autant plus permis qu'il sentait, malgré l'aplomb de son interlocuteur, une certaine gêne filtrer via la Force, ceci, ajouté à la dernière phrase de l'Ithorien, ne faisait que renforcer sa détermination : s'il pensait que quelqu'un qui se croyait bien informé l'avait aiguillé vers lui, c'est que ce quelqu'un devait exister, et si ce quelqu'un existait, c'est que Shoza Habat possédait bien un minimum d'information.

Davon : "Monsieur, vous êtes un ancien Sénateur de la République. A l'époque, votre fonction vous aura nécessairement amenée à côtoyer l'Ordre Jedi, de plus ou moins près. Cela me parait être évident. Alors pourquoi avoir attendu autant de temps avant de vous contacter me demanderez-vous ? Comme vous l'avez si justement dit, si des Jedis ont survécu à la purge menée par le chancelier en son temps, probablement ont-ils préféré faire preuve d'une extrême discrétion, ce qui fut mon cas. Nous savons que l'Empire a lancé une chasse aux sorcières, nous savons qu'ils disposent de moyens impressionnants, nous savons que rien ne les arrête et qu'ils sont capables des pires exactions. Dans ces conditions, parcourir Ithor aussi bien que vos vaisseau-hordes, ou tout autre monde d'ailleurs, à questionner qui sur les Jedis, qui sur son lien avec l'Odre, me parait particulièrement risqué, même dix-huit ans après l'avènement de l'Empire, et pour moi, et pour chacun de ceux que j'aurai pu rencontrer, sans parler de leurs familles ou de leurs amis...Alors que vous rencontrer ici nous met l'un et l'autre à l'abris, du moins puis-je raisonnablement l'espérer."

Restait ce mystérieux intermédiaire, Davon avait eu bien du mal à retrouver la piste du Sénateur lorsqu'il avait appris son éviction du Sénat. Il lui fallait y réfléchir. D'où lui venait l'information ? Quelqu'un avait-il pu le manipuler pour l'amener sur Flitter ? Non, cela tenait de la paranoïa. Davon connaissait l'existence des mondes refuges et c'est une piste qu'il avait lui-même décidé d'exploiter après que Shozo Habat ai disparu de la circulation. Pour lui c'était ça ou être aux mains de l'Empire....La question serait à creuser tout de même. Pour l'heure, il fallait convaincre.

Démontrer qu'il était un utilisateur de la force ne poserait pas de problème, mais ce ne serait là qu'une première étape : les Siths aussi savaient utiliser la Force avec brio, et certaines races avaient des dons naturels pour certains pouvoirs. D'un geste anodin, il déplaça de quelques centimètres le datapad posé sur la table, de sorte que l'Ithorien en vit le mouvement.

Davon : "Mieux qu'un discours, je pense pouvoir illustrer les raisons de ma venue. J'ai remarqué que vous disposiez sur cette plateforme d'un centre de soins, pourrions-nous nous y rendre ?"

Loin de vouloir piquer la curiosité de l’ancien Sénateur, le chevalier se contentait, comme à son habitude, d'en dire le moins possible. Prudence habituelle mais qui n'était pas toujours pour l'aider. De plus, il ne faisait aucun doute que Shoza Habat ne se contenterait pas de beaux discours pour se laisser convaincre.

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Si l'anatomie si particulière des ithoriens le lui avait permis, Shoza Habat aurait certainement sourit. Avec une finesse certaine, Davon Hooper avait fini par dévoiler sa qualité de Jedi. Une tournure de phrase discrète, un datapad "poussé par le vent" dans un burau fermé, et celui qui n'était jusqu'à lors qu'un inconnu curieux se transformait peu à peu à ce que l'on pouvait désigné comme un allié de poids.
Chaque fois qu'un Jedi refaisait surface au sein de l'Alliance, au nez et à la barbe de l'Empire, ce dernier s'affaiblissait, en continuant à disperser ses forces aux quatre coins de la galaxie, inutilement. Toutefois, l'on avait pas le temps de s'attarder sur la joie de savoir qu'un autre membre de l'ancien Ordre. Pour que la vaine dépense d'énergie impériale soit optimale, il fallait dans le même temps se concentrer à rentabiliser la volonté de chaque nouvelle âme convertie à la cause Rebelle. Et pour Davon Hooper, le briefing commençait immédiatement.
    -Très bien, Jedi. Permettez moi de vous guider jusqu'aux centres de soins. Mais je vous préviens, il n'y a rien de beau à y voir. La guerre charrie chaque jour plus de corps mutilés dans son sillage, et beaucoup de ceux que nous considérons désormais comme nos amis font partie du lot. Les médecins de l'Alliance font leur possible pour rétablir les blessés, et malgré d'importants soutiens, des mondes comme celui-ci doivent faire face à la pénurie de matériel de soins et de bacta.

L'Ithorien soupira. Il s'était levé, et la porte coulissante de son bureau s'était ouverte pour le laisser passer, Davon Hooper à sa suite. Hors de la pièce, des hommes et femmes de toute race filaient à travers les couloirs, qui pour apporter des informations, qui pour déposer une caisse de matériel là où on la demandait. Au milieu de toute cette agitation, la lenteur paisible de l'ancien Sénateur contrastait. Ce dernier reprit, en indiquant d'un doigt la direction à prendre pour se rendre vers la première unité médicale du complexe.
    -Nous envisageons d'ailleurs actuellement la possibilité de demander le soutien du peuple Selkath, afin de pouvoir nous fournir en Kolto. Moins puissant que le Bacta mais il nous permettrait de guérir aisément les blessés les moins touchés, tout en donnant une bouffée d'air frais à nos alliés Vratix, et en stabilisant un stock stratégique. Une mission digne d'un Jedi, si je ne m'abuse...

Les deux individus arrivèrent à un large élévateur qu'ils prirent jusqu'au niveau inférieur au leur.
    -Nous y sommes. L'unité médicale numéro deux, où travaillent la plus grande majorité des médecins de mon peuple, pour le compte de l'Alliance.

En effet, dans les allées remplies de cuves à bacta, de droïdes médicaux et de lits sur répulseurs, la plupart des praticiens étaient ithoriens. Comme à leur habitude leurs gestes étaient paisibles, tranquilles, et l'on se parlait peu, sinon pour s'échanger quelques données importantes, rendant le bloc étrangement silencieux.
    -Les Ithoriens ont consenti à envoyer leur matériel de pointe jusque dans la voie Hydienne pour soutenir la cause de Mon Mothma, Jedi. L'Empire inquiète suffisamment mon peuple pour qu'il prenne le risque de prendre parti dans ce conflit, avec toute la discrétion qui convient. C'est très inhabituel pour nous d'avoir à choisir un camp, qui plus est lors d'une guerre. Ithor n'a jamais enfanté de guerriers vous savez... à l'exception de ceux des nôtres que la Jungle-Mère a doté des aptitudes pour rejoindre l'Ordre...

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L'Ithorien semblait maintenant convaincu de l'appartenance de Davon à l'Ordre Jedi, s'était un bon point, un très bon point même. De fait, chemin faisant, l'ancien sénateur s'était montré plus ouvert.

Davon : "C'est une période difficile, un temps de guerre. Discrétion oblige, je n'ai jamais été au front. De toute façon je ne suis guère un combattant. Mais j'ai eu de nombreuses fois l'occasion de voir toute l'intelligence que pouvait mettre en oeuvre notre ennemi à nous exterminer. J'ai passé beaucoup de temps dans des centres comme celui-ci, à tenter de rétablir les blessés qui pouvaient être sauvés, autant qu'à essayer de soulager ceux pour qui l'espoir était vain."

L'odeur typique des produits médicaux flottait dans l'air, associée à celles des produits désinfectants utilisés pour le nettoyage des sols. Seul le ronronnement des appareils des soins se faisait entendre, et le calme qui régnait contrastait avec l'animation des couloirs de la plateforme. Quelques cuves à bacta, toutes occupées, étaient alignées sous la surveillance d'un droïde qui se chargeait d’en contrôler les différents niveaux de charges. Le liquide était fort précieux, comme venait de le souligner Shoza Habat.

Davon : "La neutralité perdue du peuple Ithorien est bien symptomatique de la menace que représente l'Empire : il ne parait plus possible de rester en dehors des conflits. Même pour les peuples les plus pacifistes, là nous avons échoué. Je n'ai guère eu l'occasion de côtoyer des vôtres, que ce soit durant ma propre formation ou après."

Shoza Habat souhait-il avoir des informations sur un Jedi qu'il aurait connu ? Les missions données au chevalier Hooper n'avait que rarement nécessité qu'il soit en équipe, et de ce fait il n'avait fréquenté que peu des siens.

En temps normal, Davon se serait occupé de l'un des patients immergés, mais ce n'était pas pour cela qu'il était ici, par pour le moment en tout cas. Désormais installé au chevet d'une blessée sous respirateur artificiel, une humaine qui devait à peine avoir la vingtaine. Le chevalier Hooper avait attiré à lui un tabouret monté sur roulettes avant de tirer un rideau afin de s'isoler des autres patients. Il avait aussi fait savoir qu'il ne fallait pas les déranger dans la mesure du possible.

Son choix ne s'était pas fait au hasard. Volontairement, il avait choisi une personne qui était inconsciente. En l'occurrence elle avait pris des sédatifs il y avait peu, ce qui assurait au chevalier qu'elle resta calme durant la durée du processus de guérison. Qui plus est, elle n'aurait aucun souvenir de ce qui allait se passer.

Davon avait pris un soin particulier à parcourir les informations qu'il avait concernant l'état des blessures de la rebelle qu'un droïde médical lui avait fourni. Un examen rapide laissait voir de nombreuses ecchymoses au visage, avec une lèvre bien abîmée. Les informations médicales qu'il avait indiquaient aussi quelques côtes en mauvais état, et une fracture du tibia. Elle avait aussi reçu un tir de blaster dans le dos, un peu au-dessus de sa hanche gauche. Probablement avait-elle été blessée par un tir alors qu'elle se trouvait dans un véhicule se déplaçant à vive allure et en était-elle tombée. Le plus problématique restait une commotion cérébrale.

L'état de la jeune femme était maintenant stabilisé grâce aux soins délivrés par les médecins, droïdes et Ithoriens, qui s'étaient chargés d'elle. Et hormis d'éventuelles complications liées à sa commotion, elle ne paraissait plus en danger.

Davon : "Plus qu'un discours, je vais vous montrer le réel motif de ma venue."

Après s'être assuré une dernière fois que le rideau était bien tiré, Davon se rapprocha et commença à se concentrer. En quelques minutes, il avait établi avec sa patiente une relation soutenue par la Force. Ne maîtrisant pas encore parfaitement son pouvoir de Guérison, il lui fallut se concentrer intensément avant qu'il ne pris conscience de l'état de la jeune femme. Alors seulement il commença son travail de guérisseur. Manipulant la Force avec patience et précision, petit à petit, il accélérait le processus de guérison. Bien sûr il aurait pu se contenter de traiter le visage, dont la lèvre inférieure avait déjà désenflée pour reprendre des proportions normales, tandis que les ecchymoses, qui avait pris une coloration noir-jaune, avaient totalement disparues. Cela ne devait constituer pour le guérisseur qu'une première étape. Les minutes filaient et bientôt l'os de la jambe se retrouva correctement ressoudé et les muscles soignés. La fatigue gagnait le chevalier qui la sentait se faire de plus en plus pressante. Dans un dernier effort, il s'attaqua aux tissus brûlés par le tir de blaster. Toujours intensément concentré, il incitait le corps de la blessée à travailler de concert avec la Force pour se restaurer. Quand il s'arrêta, il suait abondamment, la tête lui tournait quelque peu. Il se tourna vers l'ancien sénateur qui avait assisté à la scène.

Davon : "Je ne peux guère faire plus pour le moment, un nouvel examen médical vous montera l'étendue de ce qui a été fait... Et de ce qui reste à faire."
Encore sous le coup de l'important effort qu'il venait de fournir, le guérisseur marqua une pause et en profita pour essuyer la sueur de son front.

Davon, comme pour s'en excuser : "Je ne maîtrise pas encore parfaitement ceci. Comme toute autre capacité, elle requiert du temps et de la pratique. Comprenez que si je suis le seul rescapé, il me sera difficile de pouvoir le transmettre en ayant à reprendre la formation d'un élève à partir de rien : tout le monde ne dispose pas du même potentiel, et il n'est pas dit que celui que je choisirais sera capable de la pratiquer."

Enfin le chevalier se releva et ouvrit le rideau. S'il le pouvait il reviendrait plus tard terminer ce qu'il avait commencé. Mais déjà la jeune femme pouvait concentrer ses forces sur les quelques blessures qui lui restaient, tout comme ses soigneurs.

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Le Médecin en charge du patient sur lequel Davon Hooper avait exercé ses talents s'étonna, quelques dizaines de mètres plus loin, de voir les constantes vitales de l'homme se stabiliser d'un seul coup. Cela mériterait qu'il y jette un coup d'oeil plus tard, mais pour l'heure, il avait d'autre chose à faire.
    -Je reconnais bien là la volonté des Jedi d'aider la galaxie à guérir ses plaies. Les Médecins apprécieront sans nul doute l'aide que vous leur avez apporté, et cet homme que vous avez soigné également. Peut être grâce à vous reprendra t-il une vie meilleure qu'il ne l'avait commencée, qui peut savoir ? supposa l'Ithorien. Mais vos talents de Jedi seront probablement plus utile ailleurs que dans ce centre. Je pense pouvoir vous le dire maintenant, d'autres Jedi dont l'un de mes amis personnel se sont regroupé sur un monde oublié des mémoires collectives, mais que vous ne manquerez sans doute pas de connaître. Je veux parler d'Ossus, dans le système Adega. Vous n'êtes pas sans savoir que la Grande Bibliothèque Jedi était jadis un lieu incontournable dans la formation des chevaliers Jedi,avant qu'elle ne soit détruite, il y a quelques siècles.
    C'est là bas que Maître Mantell Qual a regroupé les Jedi qu'il a pu trouver au cours de ses pérégrinations. Ils ne sont qu'une poignée, mais Maître Qual a bon espoir que les Jedi d'Ossus deviennent un atout majeur de l'Alliance Rebelle dans sa lutte pour la restauration de la République. Certains rescapés de la purge ayant rejoint l'Alliance de Mon Mothma l'ont d'ailleurs déjà contacté. Si vous désirez prendre part à la bataille c'est là bas que vous devez vous rendre.
    Une enclave de fortune a été établie dans les sous-sols de la bibliothèque, avec l'aide secrète d'Ithor. C'est désormais depuis cette base opérationnelle que Maître Qual et les autres Jedi organisent leur action pour la sauvegarde des Jedi et le renouveau de la République.
    Retournons dans mon bureau, et je vous fournirai un moyen de le contacter, ainsi que les coordonnées spatiales d'Ossus.

[Bureau de Shoza Habat]

    -Tout est contenu dans cet holodisque. Fit l'ancien Sénateur en tendant le petit objet au Jedi. Il ajouta d'un ton grave. Ces données pourraient à terme s'avérer vitale pour l'Alliance Rebelle et les Jedi. Vous ne pouvez en aucun cas vous permettre de les perdre, ou de laisser un autre individu que vous qui qu'il soit et quel que soit son camp vous les prendre. Ossus doit rester l'un des atout de notre cause. A part vous, moi, Maître Qual et ceux qui l'ont rejoint, personne d'autre n'est au courant de quoique ce soit à propos de ce monde. Son excellence Organa lui même n'est pas informé de telles choses. Nous ne pouvons pas nous permettre de divulguer ces informations à qui que ce soit n'ayant pas un rapport direct avec les Jedi d'Ossus. Je vous fais confiance chevalier Hooper, mais vous ne pouvez pas vous permettre d'en faire autant envers d'autre personnes que Maître Qual, ses amis ou moi même vous auront expressément recommandé.

Shoza Habat avait presque l'air nerveux. Il avait souvent transporté avec lui des informations de hautes importance, mais jamais elles n'avaient été susceptibles de modifier le cours d'une guerre et de faire pencher la balance dans l'un ou l'autre sens. Pour le bien de tous, le chevalier Hooper ne devait pas faillir à rejoindre Ossus dans la plus grande discrétion. S'il avait le malheur d'être suvi, les efforts des Jedi d'Ossus seraient réduits à néant, avant même d'avoir commencé à porter leurs fruits.
    - A moins que vous ne désiriez me poser d'autres questions, je crois, Chevalier, qu'il vaudrait mieux vous mettre en route immédiatement. Puisse la Force être avec vous Jedi, la galaxie en aura grand besoin.

Et sur ces mots, l'Ithorien s'inclina respectueusement devant son vis à vis.

Firyi Sfesh ▬ Obtenu : Coordonnées d'Ossus.

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Finalement, le court séjour sur Flitter s'avérait cruciale. Le chevalier Hooper n'aurait jamais supposé gagner autant à visiter l'ancien sénateur. La Force tendait-elle à rééquilibrer les choses après la défaite des Jedi contre Palpatine ? Quoiqu'il en fût, l'Ordre se relevait, se reconstruisait. Aux Jedi de faire le nécessaire pour rebâtir tout ce qui avait été détruit, qu'il s'agisse de temples ou de réseaux d'influence. Cela élargissait considérablement le champ de vision du chevalier.

Alors que Davon avait fait disparaitre l'holodisque que lui avait transmis l'ithorien, il avait senti combien ce dernier était nerveux malgré l'apparente tranquillité qu'il affichait.

Davon : "Soyez certain que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer la sécurité des données qu'il contient."

Il s'agissait d'une réponse dont l'évidence rejoignait celle des conseils de son interlocuteur, mais cela devait les rassurer tous les deux. Davon aurait volontiers poursuivi la discussion, mais ce n'était pas le moment, des choses autrement plus importantes l'attendaient. Il salua l’ancien sénateur avant de le quitter.

Davon : "Que la Force soit avec vous."

Après avoir récupéré un lecteur à bord de l'Explorer-9 avec lequel lui et sa petite équipe étaient arrivés sur la planète refuge, Davon avait pris soin de s'isoler avant de prendre connaissance du contenu de l'holodisque. Il allait falloir contacter le maître Mantell Qual, et signaler à Double-D, son contact sur Tatooïne, qu'il devrait s'absenter pour plus longtemps que prévu.

Mais dans l'immédiat, il fallait surtout se trouver un moyen de transport. Il aurait probablement été facile de passer par l'intermédiaire de Shoza Habat, mais il paraissait relativement plus prudent d'éviter de faciliter tout rapprochement entre eux. C'est ainsi que Davon s'était rendu dans l'un des ateliers de réparation du secteur. Au milieu des pièces détachées et des appareils en réparation il en trouverait bien un qui puisse lui convenir. Devant un établi lourdement chargé, un sullustéen, assisté d'un droïde, était à remonter un boîtier à la fonction indéterminée. Un large panneau indiquait les travaux à effectuer sur les quelques appareils présents. Contrôle de l'armement sur un petit chasseur Starfighter, entretien des systèmes de survie sur une nacelle de sauvetage, et ainsi de suite, jusqu'à un "Spirit of Lusk" qui était bon pour un vol d'essai. Restait à en savoir un peu plus sur ce fameux appareil dont la date de contrôle semblait remonter à bien longtemps.

Davon : "Bonjour. Veuillez-m ‘excuser, mais je cherche le chef d'atelier, on m'a dit qu'il y avait un appareil disponible par ici."

Le sullustéen leva les yeux vers l'humain.
Sullustéen : "Disponible pour ? Je n'en ai aucun qui soit prêt."
Davon, désignant un sigle écrit large à la peinture blanche sur un mur : "Je suis bien sur la plateforme A-3 pourtant."
Sullustéen : "Oui, mais la personne qui vous a envoyé a du se tromper alors, J'ai encore pas mal de boulot sur les engins ici. Aucun appareil n'est prêt."
Davon : "Même le spirit of Lusk ?"
Sullustéen : "Ha...Le chef d'atelier est dans son bureau, deuxième porte à gauche. C'est lui qui gère."
Davon : "Je peux voir l'appareil avant ?"

Le sullustéen commençait à montrer des signes d'impatience, il faut dire que s'il était seul à gérer l'atelier, il avait de quoi préférer faire son job plutôt que d’organiser une visite guidée des lieux. Pourtant il se contenta de donner quelques instructions au droïde avant d'indiquer à Davon de le suivre.

Sullustéen : "A mon avis on vous a joué un mauvais tour. Cet appareil était déjà ici quand je suis arrivé."

Le petit être s'arrêta et indiqua un YT-700 de la pointe de son tournevis. L'appareil semblait en assez bon état malgré l'ancienneté évidente du modèle.

Sullustéen : "On en prend soin, il est propre, j'y passe assez de temps."

Il sorti un datapad et pianota à la recherche de la fiche technique de l'appareil : "On a fait tous les entretiens annuels, il avait été amené ici pour un problème de propulsion sub-luminique, normalement il est opérationnel. A mon avis on pourrait presque le mettre dans les appareils de collection. Sparks est dans son bureau. Voyez avec lui."

Davon, pensif : "En effet, en plus il prend de la place à rien. Vous en défaire serait bien pratique. Plus de place, vous n'auriez plus à l'entretenir en vain, cela réduirait vos coûts, vous permettrait d'économiser du temps pour des choses plus utiles."
L'usage d'un peu de Persuasion était amplement suffisant pur bien ancrer l'idée déjà présente dans l'esprit du mécanicien. Restait à négocier le tout avec le chef d'atelier.

S'apprêtant à laisser le sullustéen à son ouvrage pour aller rencontrer son supérieur, celui-ci insista pour accompagner Davon, preuve, s'il en fallait, que la manipulation avait fonctionné. La porte du bureau était largement ouverte. La pièce était à peu près aussi désordonnée que le reste de l'atelier. Derrière un large bureau bien encombré, se tenait un Besalisk : le fameux Sparks.

Les tractations prirent beaucoup plus de temps que ne l'avait imaginé Davon. L'appareil appartenait à un humain qui était arrivé parmi les premiers sur Flitter. Il s'était installé dans les montagnes plus au sud et était devenu injoignable. Depuis son appareil était resté ici. Enfin, c'est ce qu'avait dit le précédent responsable des lieux à son successeur. Avec les frais d'entretien et de parc qui s'accumulaient, il était évident que personne ne viendrait le réclamer : en plus ce modèle était devenu obsolète avec les dernières séries de YT produites par la firme Corellienne. Malgré tout le Bésalisk ne se laissa pas convaincre facilement, l'entêtement du chef d'atelier dépassant largement la maîtrise de la Persuasion du chevalier Jedi. Enfin il arracha le morceau à force de démonstrations chiffrées : plus le temps passait, plus il coûtait, au point qu'acheter un appareil neuf nettement plus haut de gamme serait de toute façon plus rentable, le tout accompagné d’un argumentaire précis du mécanicien.

Davon déboursa tout de même trois cent crédits pour qu'il soit équipé et opérationnel pour le lendemain. Le temps pour lui de dire au revoir à ses compagnons venus sur Flitter avec lui.

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