Planète Thyferra

Le groupe de Kota et Salm suivirent les impériaux jusqu'au poste de douane tandis que Tenann veillait à la bonne manipulation des caisses de whisky. Dans les bureaux de l'Empire, chacun présenta un à un ses papiers, qui furent scannés afin de vérifier l'identité des voyageurs. Tandis que le contrôle se faisait, Bevel ne pouvait s'empêcher de fixer l'immense portrait de Gwa Cir-Delàviel trônant au dessus du bureau. Il fut bien vite tiré de ses pensées par la voix de l'officier :

- Ce tableau vous plait monsieur Shoben ?

Il fallut quelques secondes à Bevel pour réaliser qu'on lui parlait et Jacen le lui fit remarquer doucement en le prenant par l'épaule.

- Bien sûr qu'il lui plait ! N'est-ce pas Shoben ? lança Jacen.
- Oui Jacen, enchaina Bevel. L'impératrice a quelque chose d'unique que ne peut laisser personne indifférent. Du moins c'est mon avis.
- Vous avez entièrement raison monsieur Shoben. Longue vie à l'Impératrice, dit l'officier des douanes. Bien on me signale que votre cargaison vient d'être vérifiée et elle est en régle, ce sont effectivement des boissons corelliennes.
- Bien sûr que ce sont des boissons corelliennes ! Je vous l'ai déjà dit tout à l'heure, s'offusqua Salm. C'est tout de même pas croyable cette suspicion ! Nous sommes d'hônnetes citoyens impériaux et vous, vous cherchez la petite bêt...
- Capitaine Riken, surveillez vos manières, votre arrogance corellienne pourrait bien vous apporter des ennuis. Ceci est la procédure, veuillez vous y conformer. Vous n'êtes pas le premier de votre planète avec qui j'aurai le dernier mot.
- Bien, bien, veuillez m'excuser officier. Je vais rester calme, ironisa Jacen.

Le temps de faire encore quelques vérifications d'identité concernant Tenann qui venait de les rejoindre, et l'officier leur donna la permission de sortir du spatioport. La cargaison fut emmenée dans les hangars impériaux en attendant sa vente et ils sortirent tous un à un.

La capitale était un mélange spécial d'architecture Vratix et humaines. On pouvait facilement voir que les humains avaient dû construire là où la place le permettait, ce qui donnait à la ville un mélange anarchique où se cotoyaient de petits gratte-ciel et les batiments légérement coniques des Vratix, dont on devinait aisément qu'ils plongeaient sous la surface de la planète. Les rues grouillaient de Vratix se déplaçant sur les pattes arrières dans un tiqueti général. Les membres de l'équipe furent légérement troublés par la vision des autochtones malgré les avertissements de Jacen.
Ce dernier s'approcha de Bevel tandis qu'ils remontaient vers la rue principale :

- La prochaine qu'on t'appelle, tu ferais mieux de répondre rapidement, Shoben, le sermonna-t-il.
- Je suis désolé Jacen, ça ne se reproduira plus.
- Et ceci est valable pour tout le monde, chuchota Jacen à l'attention des autres.

Chacun acquiessièrent en silence, et ils continuèrent à la recherche d'un hôtel. Au bout de quelques minutes, Kota en repéra un au loin, et le désigna à Jacen.

- Mais comment faites-vous ? demanda doucement Jacen.
- La force m'aide en bien des choses, Jacen, vous l'apprendrez vite. Pour le moment occupez-vous de réserver des chambres, cet établissement n'est pas exposé aux grandes rues, et il sera un bon point d'ancrage discret.

Ils entrèrent dans l'hôtel et Jacen se présenta au réceptionniste Vratix. Ce dernier sortit de son comptoir, et commença à juger tactilement Jacen tandis qu'il demandait une chambre pour chacun des membres. Le réceptionniste leur donna à chacun à passe, un fois le check-in terminé. Chacun regagna sa chambre sur les directives de Jacen, avec pour ordre de tous se retrouvé dans celle de Rahm une fois leurs affaires installées. Les chambres étaient certes trés modestes, mais elles comprenaient le confort nécessaire à une hygiène correcte.
Jacen s'allongea quelques instants sur son lit, histoire de faire le point sur ce qu'ils leur restaient à faire. Il fourra sa pipe et tira quelques bouffées avant de rejoindre Rahm. Il frappa doucement à sa porte et se dernier vient lui ouvrir.

- Vous êtes décidemment méconnaissable en mécano, un vrai bricoleur, plaisanta-t-il lorsque Rahm ouvrit.
- Et vous, vous ne pouvez décidemment pas vous empêcher de raconter des bêtises, Jacen, mais cela détent, je l'avoue. Entrez, je vous prie.
- Merci Rahm.

En entendant son prénom de la bouche d'un subalterne, Kota se retourna et fixa Jacen, visiblement choqué. Jacen y répondit en pensant trés fort :

Je suis désolé général, mais si nous sommes suivis, je me dois de vous appeller par votre prénom. Tel un capitaine à son mécanicien. Mais cela ne change en rien le respect et la politesse que je porte, général.

Rahm, entendit ses pensées et les lui rendit :

- Je sais, capitaine, j'ai juste été surpris.
- Hey ! On dirait que ça marche bien maintenant ! pensa Jacen, suscitant l'amusement de Kota qui rit doucement à l'émerveillement de son jeune capitaine.

- Les autres ne vont plus tarder, je t'en pris, installes-toi, dit Rahm.

Jacen pris une chaise qui se trouvait prés de la fenêtre et s'installa.

- En avant la musique, lança-t-il en se penchant nonchalamant en arrière.

Kota venait de terminer son briefing et ayant demandé si quelqu'un avait une question, Hammer demanda :

- Combien de temps avons-nous pour rassembler tout cela ?

- Nous n'avons de temps impartit, mais il ne faut pas que cela traîne non plus. Faites votre travail vite et bien, c'est tout ce que je vous demande, répondit Rahm.

- Bien, est-ce que l'un d'entre vous à des questions à poser ou bien pouvons-nous aller faire un tour en ville ? demanda Jacen.

- Pour ma part, je suis prêt, répondit Tennan.

- Moi aussi, enchaîna Hammer.

Sur ce, les trois comparses saluèrent d'un coup de tête rapide le général Kota et ils prirent la direction de la sortie. Dans les rues de Xozhixi, humains et vratix s'affairaient à leur affaire respective en cette fin d'après-midi, Ils marchèrent tout d'abord en centre ville afin de se familiariser avec les lieux et de repérer tous les bâtiments importants qui composaient la capitale. Ils visitèrent en premier les pourtours des sièges des deux corporations afin de repérer les patrouilles et les effectifs de sécurités les entourant. Munis de micro appareil photo ils prirent discrètement quelques clichés afin de pouvoir étudier les structures externes ultérieurement. Mais le plus difficile était de pouvoir photographier correctement les entrées ainsi que les halls des deux bâtiments. Tennan essaya à plusieurs reprises de s'approcher, faisant mine de s'intéresser à l'architecture, mais les gardes privés de la corporation ne voulant pas le lâcher des yeux, il dût renoncer. C'est là que Misa eut une idée.

- Jacen, Aves, accompagnez-moi je vous prie, lança-t-elle alors qu'elle se dirigeait vers l'entrée de la Xucphra.

Ils se regardèrent, intrigués et lui emboitèrent le pas. Arrivés devant les gardes, Misa se mis à leur parler d'un ton enjôleur et exalté :

- Messieurs les gardes, excusez-moi de vous déranger, mais mes amis et moi sommes sur Thyferra pour affaire pendant quelque temps, et c'est la première fois que je met les pieds sur une planète pareille. Je sais que cela peut vous paraître bête, mais je suis une femme et j'aimerai beaucoup avoir une photo souvenir de nous trois sur les marches. Je trouve ce bâtiment totalement original. S'il vous plaît ...

Les gardes se regardèrent, dubitatifs, puis face au sourire charmeur de la jeune femme, l'un d'eux répondit :

- Pas de problème mademoiselle, donnez-moi votre appareil, je m'en charge !
- Oh merci ! C'est vraiment très gentil de votre part.

Aves, Jacen et Misa prirent la pose pendant que le garde les photographiait devant l'entrée, leur permettant de pouvoir étudier un minimum le hall et les dispositifs de sécurité visibles, en attendant d'avoir mieux. Une fois les photos finies, Misa eut une autre idée, et demanda toujours plus excitée, aux gardes de bien vouloir poser avec elle. Pendant que Jacen prenait les clichés, Misa eut le temps de flirter avec le garde qui avait accepté en premier et fixa un rendez-vous galant pour le soir même, puis histoire de parfaire sa supercherie, elle lui posa délicatement un baiser sur la joue avant de repartir avec ses camarades.

- Tu crois vraiment que c'est le moment de faire des conquêtes Misa ? demanda Tennan. Que tu uses de tes charmes pour nous faire tirer le portrait devant leurs systèmes de sécu', je comprends. Par contre, un rendez-vous, je ne te suis plus.
- Ne fais pas de conclusion hâtives Aves, l'interrompit Jacen. Je pense plutôt que Misa vient d'exploiter une faiblesse masculine de taille.
- Merci, Jacen. Il y en a au moins un de vous deux qui a compris. Aves, si je vois ce garde ce soir en lui faisant croire qu'il peut m'avoir et que je le fais beaucoup boire de manière festive, je pense pouvoir apprendre beaucoup sur la Xucphra. C'est toujours pareil avec vous les hommes, quelques verres de trop, une jolie fille et vous nous dîtes tout ce qu'on veut savoir. Et sur la photo de groupe nous avons un avant-goût de leur équipement à étudier.
- Ouah ! Bien joué, Misa. Excuses-moi en tout cas, répondit Aves.
- Ce n'est pas grave, ça me prouve que mon stratagème marche. Allez, en route pour le siège de la Zaltin !

Une fois devant le siège de la corporation Zaltin, Misa refit son petit jeu et obtint un rendez-vous pour le lendemain. Cette mission l'amusait apparemment beaucoup et elle rit de bon cœur avec Jacen et Avec en imaginant les gardes ivres lui livrant quelques secrets sur la sécurité des bâtiments.
Le soir commençait à tomber et ils se posèrent à la terrasse d'une cantina face au bâtiment de l'administration impériale. Ils y restèrent plusieurs heures à parler et rire aux éclats pendant que chacun notaient la fréquence des patrouilles, leur relève et les effectifs de chacune. Cette journée permit aux trois compagnons de tisser des liens amicaux plus que prometteur pour l'avenir. Si ils arrivaient à une cohésion sociale entre eux, le groupe de Jacen n'en serait que plus fort, voila pourquoi ce dernier tenait temps à parler et à connaître chacun des membres de son équipe. L'heure du rendez-vous galant de Misa étant arrivée, elle se rendit accompagné de ses acolytes à la cantina où elle devait retrouver le garde. Jacen et Avec s'installèrent dans un coin sombre à l'abri des regards et commencèrent une partie de Pazaac, vérifiant régulièrement que tout ce déroulait bien pour Misa.


HRP : MJs, j'attends un post de votre part sur le rendez-vous de Misa afin de pouvoir continuer. Si nul besoin est, merci de me le faire savoir.

Le jedi quitta l’appartement en compagnie de Bevel quelques minutes derrière Jacen et son équipe. Passant devant l’accueil de l’hôtel Kota demanda a la jeune fille qui lisait une revue derrière le comptoir de l’accueille l’heure de fermeture de l’hôtel. Cette dernière lui indiqua que les portes étaient fermées entre 23H00 et 6H30. Saisissant la remarque au vol Bevel déclara qu’ils ne seraient sans doute pas rentrés de la soirée a l’laquelle ils se rendaient et qu’ils ne dormiraient donc pas ici ce soir. Satisfait que leur absence de cette nuit soit justifiée dans l’esprit du personnelle de l’établissement, Kota et son compagnons quittèrent l’hôtel et arpentèrent les routes en direction de la périphérie. Les rues étaient bondées de personnages en tout genre qui vaquaient a l’heure activité quotidienne, suivant les instructions du General, Bevel se procuras quatre holoenregistreurs ainsi que quatre datablocks bon marcher. Arpentant les rues d’un air décontracté, Kota laissa ses sens dérivés sur les flux de la force et s’émerveilla de la sensation de vie qui émanait de cette planète dont une bonne partie demeurait a l’état semi sauvage et abritait encore de vaste forêt ainsi que la faune et la flore associé. Les immeubles et les centres commerciaux se firent plus rares à mesure que les deux rebelles s’éloignaient de la cité en direction des régions industrielles. Comparé à toute autre planète impériale, Thyfferra pouvait être considérée comme une planète a l’industrie limité voire inexistante. La richesse de ce monde étant principalement composée de la vente du bacta qui se produisait dans de vastes champs, la ville ne disposait que d’un nombre limitée d’industrie qui pour des raisons d’esthétisme étaient cachées a la vue des dirigeants. L’usine cible des deux agents de l’alliance se trouvait a la croiser de trois voies d’accès bordées d’arbres massifs et de haies en touts genres. A cette distance du centre, la vie des indigènes Thyferrien prenait tout son sens. Les Vratix n’avaient jamais vraiment aimés vivre dans les cités dites civilisées, ils préféraient vivre dans des habitations constituées de pate végétale qu’ils confectionnaient eux même. Ainsi, a peine a quelque kilomètres des grattes ciels servant de siège au deux puissantes Corporations Thyfferienne, la végétation était quasiment omniprésente. Bevel positionna les Holocameras couplées au datablock dans le feuillage des arbes bordant les voies d’accès. La qualité de l’image que les enregistreurs retransmettraient grâce a leur datablock serait piètre en comparaison des dispositifs espions que Kota avait utilisé pendant la guerre mais elle suffirait a surveiller les allés et venus. Les deux rebelles s’installèrent a couvert des arbres bordant la surface de béton qui entourait l’usine informatique. Le General s’était renseigné avant son départ de Hoth sur les industries Thyfferienne et remarqué que cette usine fabriquait des disques durs et grâce a un examen des unités présentes sur les vaisseaux transportant du bacta que l’alliance avait arraisonné au fil du temps il avait découvert que bon nombre de ces unités de stockages étaient vendu a la compagnie Zaltin, dont le responsable approvisionneur était actionnaire majoritaire de l’usine. Rahm n’avait guère été surpris de découvrir ce genre d’activité. Les dirigeant Corporatiste de Thyffera avaient a de nombreuse reprise créé des poste fictif destinés a accueillir des membres des familles dirigeantes moins chanceux ou manquant tout simplement de talent pour les affaires. Aussi les délits d’initiés étaient monnaie courante. Bevel sortit ces macrojumelles et commença a examiner l’édifice, repérant d’un œil expert les faibles mesures de sécurités apparentes mis en œuvre. Les autorités avaient surement mis que peu de dispositif d’enregistrement, les membres de la sécurité Thyffererienne et les troupes Imperial concentraient tout leur effort sur leur principale problème a savoir les activités terroristes des Ashernes. Ces derniers avaient effectivement découvert le point faible des Thyfferiens, leur profit. Bien entendu la raison pour laquelle les Ashernes s’attaquaient a la production de Bacta n’était en aucune façon d’ordre financière. Les Vratix considéraient la vie comme le bien le plus précieux qu’il y ait dans cet univers, et dans leurs schémas de pensée, s’attaquer au bacta s’était s’attaquer a la vie des oppresseurs Thyfferien qui en bénéficiaient. Voyant que les autorités corporatistes n’avaient pas saisie le message ils avaient alors commencés a s’attaquer physiquement a la vie des dirigeants.

Le maitre jedi s’immergea complètement dans la force, plutôt que de chercher a agir sur elle pour mener une recherche active sur les mesures de sécurités déployées en ce lieu et repérer les différentes âmes qui peuplaient la fabrique, il laissa son esprit dériver sur les ondes subtiles de la force. Ses pensées surfant sur la vague de sensation et de ligne d’attention qui reliait les différent employé et trahissait les différentes interactions qu’ils avaient entre eux. Le jedi préférait écouter attentivement ce que la force avait a lui dire. Comme il l’avait déclaré au quelques apprentis avec qui il avait effectué de rare mission, utiliser la force avec intensité et violence revient a pousser un hurlement dans le tissus de cette dernière. Comment voulez vous entendre un murmure si vous passez votre temps a crier ? Sage de cette pensé Rahm fit l’inventaire des employés. Il n’était qu’une Quinzaine, la plupart des systèmes etant surement automatisés. Cependant de nombreux véhicules faisaient des allers et venues depuis différent endroit de la ville pour amener des matières premières ou charger de la marchandise a destination de la cité. Chaque fois Kota percevait une étroite et brève connexion entre le chauffeur du véhicule et une personne a l’esprit blasé qui se trouvait dans le complexe. Cette personne se trouvant certainement au centre des opérations de l’usine, ils purent ainsi localiser le centre de commande. Bevel l’avertit soudainement qu’un véhicule portant le logos de l’entreprise s’approchait de la porte arrière de l’usine. Kota fixa ses perceptions sur la personne qui conduisait le véhicule et sentit la présence d’un homme affairé et narcissique. Le schéma de pensé type du dirigeant.

-Il n’utilise pas l’interphone, mais il applique sa main sur le pilier a sa droite. Bevel augmenta le grossissement de ses jumelles et Kota perçût le bruit caractéristique des lentilles en mouvement. Attendez, il semble pianoter un code mais il va trop vite.

Kota garda les yeux clos et concentra son esprit sur les pensées de l’homme au commande du véhicule. Il agit brièvement sur le flux de la force et fit oublier au chauffeur qu’il avait composé le code d’accès.

- Regardez attentivement Bevel !
-Oui Monsieur. Kota sentit la concentration chez son compagnon. Je l’ai.
-Bien. Mémorisez le, surveillez les voies d’accès et scannez avec votre datablock les fréquences de communication. Voyez ci le fait de composer le code a deux reprise déclenche une quelconque réaction.

Laissant son compagnon vérifier les conséquences de leur intervention Rahm réfléchit a la suite des événements. Au bout d’une heure Bevel l’avertit qu’il n’avait rien détecté d’anormal.

-Parfait. Je voudrais que vous rendiez en ville et que vous me rameniez un des gosses qui trainent au alentour du spatioport. Vous lui promettrez quelque credits a condition qu’il positionne sa main sur le cadran, ainsi nous pourrons voir si le clavier numérique réagis a une emprunte donné ou a une simple pression.
- Oui monsieur.

Le jedi sentit son compagnon s’éloigner et suivit sa trace dans les méandres de la force. Bevel ne reviendrait pas avant la nuit et il saurait alors comment pénétrer dans l’usine. Un certain nombre d’inconnues demeuraient encore concernant leur future intrusion dans ce complexe Thyfferrien mais après tout leur présence sur cette planète ne resterais indéfiniment secrète.

La garde de la Xucphra s'était écroulé, ivre mort, au pied du comptoir où Misa et lui avaient passé la soirée. A quelques mètres derrière, tapis dans l'ombre, Jacen et Aves interrompirent leur partie de pazaac immédiatement en entendant le bruit lourd de la chute du garde. Ils avaient passé la soirée à parler en vieux correllien durant leur partie de cartes. Une soirée typiquement Corellienne aux yeux du capitaine Salm, et cela lui avait permis de passer une bonne soirée malgré le fait de devoir constemment surveiller le soldat Hammer. Cette dernière paya sa dernière consommation tout en s'excusant auprés du barman Vratix pour l'attitude de son rendez-vous. Elle enjamba le corps du garde saoul et se dirigea vers la sortie, jetant un clin d'oeil discret à ses deux compagnons, qui se levèrent quelques minutes plus tard et sortirent à leur tour.

Sur le chemin du retour menant à l'hôtel, ils se félicitèrent pour cette première journée qui s'étaient relativement bien déroulée. Ils avaient des renseignements cruciaux sur les effectifs et leur dispostion globale (bien qu'incomplète) au sein du siége de la Xucphra, ainsi que les clichés des dispositifs de sécurité extérieur du bâtiment. Kota quant à lui devait avoir aussi terminé. Ils arrivèrent à l'hôtel et chacun regagna sa chambre. Jacen récupéra sa pipe et tapa à la porte de Kota. Aucune réponse, il retapa un peu plus fort, toujours rien. Le général devait encore être en ville, qu'à cela ne tienne, Jacen le verrait demain au petit-déjeuner. Le capitaine Salm regagna à nouveau sa chambre et se coucha, épuisé.

Le lendemain, sur les coups de sept heures, Jacen descendit dans la salle de restauration de l'hôtel et y demanda deux tasses de café, il prit également deux journaux et remonta en direction des chambres. Il frappa à la porte de Kota et s'annonça, Rahm vint lui ouvrir un instant plus tard.

- Bonjour Jacen, je vous en prie entrez.
- Merci, Rahm. Je nous ai apporté deux cafés ainsi que le journal de ce matin.

Jacen posa les deux tasses, ainsi que les deux bloc de données servant aux clients à lire le journal, puis, silencieusement, il s'assit et commença à lire. Rahm, toujours debout, le regarda, curieux de cet étrange rituel, Jacen parlait en quasi permanence lorsqu'il était en privé, pourtant ce matin, il allait apparemment se tenir muet. Salm poussa la tasse du général vers le coin de la table où se trouvait la deuxième chaise et vis un signe de la main, invitant Kota à le joindre. Ce dernier s'exécuta, et regarda Jacen, toujours intrigué.

- Vous n'allez rien me dire? demanda Kota.
- C'est le matin, le moment où l'on boit son café en silence en s'informant des nouvelles. Mais je peux vous lire les gros titres si vous voulez m'entendre parler dés maintenant.

Salm baissa rapidemment et adressa un regard amusé au général.

- Non, ce sera trés bien comme ça, capitaine, répondit Kota. Vous aurez tout le reste de la journée pour jacasser, c'est déjà amplement suffisant.

Puis sur cette dernière réplique, Jacen et Rahm étouffèrent un léger rire.

- Mais il faudra tout de même que nous parlions dans quelques minutes, repris Jacen. D'habitude j'aime lire le journal en entier, mais là, je finis cette page et je vous raconte notre journée d'hier. Vous allez être surpris.

Jacen finit tranquillement de lire le dernier paragraphe et sentit que Rahm appuyait son regard sur lui. Il savait que ce rituel silencieux du café matinal avait été intrigant pour beaucoup de ses collaborateurs, mais il ne l'avait jamais rompu, préférant de loin continuer à lire avec amusement. Mais ce matin, il n'avait pas le temps de le lire jusqu'au bout, une longue journée l'attendait et la plupart des nouvelles ne lui parlaient pas, ne connaissant assez bien cette ville pour que cela lui soit clair. Il posa donc son bloc de donnée et sortit sa pipe en interrogeant Kota du regard, ce dernier acquiessa d'un signe de tête. Jacen oubliait constemment la cécité de son supérieur grâce à la force qui coulait dans ce dernier, quoi qu'il fasse prés de lui, Rahm le voyait à sa manière, de plus le fait d'arriver de mieux en mieux à parler par le biais de leur mental les aidaient grandement dans leurs conversations. Jacen se leva pour ouvrir la fenêtre afin de ne pas enfumer le général et alluma sa pipe.

- Bien, tout d'abord je trouve cette ville remarquable, les Vratix ont fait du bon boulot, trés linéaire, comme si tout allait de soi, je trouve même que les constructions humaines cassent le plan de la ville, comme si les Vratix pensaient tous de la même façon, à la maniére d'une société homogéne. Nous avons pu visiter le centre ville, même si le gros reste encore à voir et nous avons commencer à revendre nos caisses de whisky aux intéressés.

Pendant que Jacen déblatérait sur la ville et ses habitants, il faisait un compte rendu mental sous forme de souvenir à l'intention du général, ce dernier compris immédiatement la ruse, personne ne pourrait l'entendre parler de leur mission sur Thyferra. Kota concentra son esprit sur ce que pensait Jacen et vu à la manière d'une vidéo tout ce qui avait été acompli la veille. Leur connexion s'était encore étoffé à la surprise de Rahm, rares avaient été les non-jedi à lui parler de la sorte, mais Jacen utilisait toutes les cartes qu'il avait en main. Au moment où le jedi vu le souvenir concernant Misa et son rendez-vous, Jacen lui en parlait en même temps à voix haute, faisant passer Hammer pour sa secrétaire, Rahm esquissa un sourire, une technique vieille comme le monde, mais qui marche encore.

- Voila tout, pour notre journée, finit Jacen. Et vous Rahm ? Qu'avez-vous fait d'intéressant ?

- Dans quatre heures ? demanda Jacen, surpris par le court de laps de temps. Mais nous avons encore besoin de parcourir la ville ce matin afin de parfaire nos connaissances.
- Et bien dans ce cas, vous feriez mieux de vous dépêcher, Jacen, répondit Kota.

Puis Rahm reprit sa tasse et continua de lire les nouvelles sur son bloc. Jacen hocha la tête en partant et gagna immédiatement les chambres d'Hammer et Tennan. Il tapa doucement à la porte de Misa qui vint lui ouvrir rapidement. Elle n'eu pas le temps de dire bonjour que déjà Jacen lui avait dit de se rendre devant l'hôtel dans cinq minutes avant de se diriger vers la chambre d'Aves. Cette fois-ci, il ne prit pas de gants, ouvrit la porte et lança :

- Aves, dehors dans cinq minutes. Besj ! (Vite)

Une fois réunis, ils leur expliquèrent que Rahm les voulait tous prêt à partir dans quatre heures. Ils devraient faire vite pour rassembler les dernières informations. Chacun prit un secteur à observer tout en faisant le commerce du whisky corellien qu'ils avaient ammené. Tennan irait vers les hangars prés de l'astroport, Jacen dans le quartier où étaient installées les garnisons et Misa, elle, devrait faire le tour du centre-ville afin de relever les effectifs impériaux présents.
Hammer fut la première à se trouver sur les lieux où elle devait enquêter, elle fit le tour du centre lentement, prenant une boisson de temps à autre dans une cantina et prospectant sa marchandise, elle pu relever la fréquence de plusieurs patrouilles ainsi que leur trajet sans grand mal, les suivant régulièrement d'échoppe en échoppe. Elle décida de suivre quatre unités, les plus importantes en nombres et en armement, sur tout leur parcours
Jacen, lui, dopé par l'adrénaline dû au manque de temps, se pressa vers les casernes et commença à parler aux commerçants alentours. Au bout d'une heure de négociations, ils en savaient assez sur les forces se trouvant à l'extérieur des baraquements, il décida alors de jouer à un petit jeu plus excitant encore que le Pazaac. Il se remit alors d'un pas léger, affichant une mine décontractée et bomba le torse afin de faire ressortir toute l'attitude arrogante du Corellien sûr de lui, puis, il se dirigea vers le poste de garde situé à l'entrée.

- Bonjour, je me présente : Jacen Salm, commerçant Corellien, je souhaiterai m'entretenir avec la personne qui s'occupe des achats de cette bas, s'il vous plait.
- C'est à quel sujet ? demanda le garde.
- Et bien, je parcours la galaxie depuis ma chère planète tout en vendant du whisky corellien. Je me suis dit que cela pouvait éventuellement intéressez les cantines et mess de l'empire. Voici ma carte.

Le garde fit un signe de tête à son coéquipier et ce dernier se rendit à l'intérieur, en attendant, Jacen fuma sa pipe tout en sifflotant et dix minutes plus tard, le garde refit son apparition.

- L'officier en charge vous demande de repasser demain matin, annonça-t-il. Il ne peut vous recevoir aujourd'hui.
- Bien, dans ce cas je repasserai, répondit Jacen. Merci de votre accueil messieurs, à demain.

Salm s'éloigna doucement, faisant mine de chercher des yeux un éventuel magasin où prospecter. Il allait peut être devoir revenir, mais l'attente en valait vraiment le prix.

Aves Tennan quant à lui, eu plus de chance du côté commercial que du côté investigation. S'il réussit à conclure un bon nombre de commandes afin de passer inaperçu, il ne pu approcher suffisamment les batteries anti-aériennes de la ville. Afin de les atteindre, il fallait tout d'abord franchir un premier poste de sécurité gardé par quatre soldats, puis ensuite s'introduire dans la tour contrôlant la batterie en question. Mais s'il n'avait pas réussit à en approcher, il savait au moins comment elles étaient gardées.

Quatre heures plus tard, Jacen et toute son équipe était dans la chambre du capitaine et attendait la venue de Kota.

Le général Rahm Kota les rejoignit peut de temps âpres, un regard appuyer d’une brève sensation dans la force fit comprendre a Salm que le rapport sur sa dernière excursion attendrait. Kota observa les cinq rebelles réunies devant lui. Bevel s’était lever depuis environs deux heures et s’était assurer que l’ensemble des paquetages de l’équipe étaient prêt. Il avait prévenue l’accueille qu’ils allaient tous partir visiter une des exploitations de Bacta et qu’ils resteraient peut être quelque jour sur place. Ayant laissé un généreux pourboire au personnels afin de s’assurer de leur tranquillité d’esprit il avait regagné sa chambre et s’était atteler avec Kent a finir le programme informatique sur lequel ce dernier travaillait.

- Bien messieurs. Vous vous êtes montrés efficace jusque la et je vous en félicite. Les activités auxquelles vous vous été adonnez ces derniers jours n’étaient guère stimulantes mais nécessaire afin d’assurer le bon déroulement de la mission. Avant de rentrer dans la phase plus mouvementé de cette opération il nous restent un dernier endroit a visiter. Cette visite se fera a la faveur de la nuit, cette nuit pour être précis. Nous allons quitter l’hôtel par groupe de deux, je sortirais en premier avec Kent. Bevel et Hammer vous suivrez une heure plus tard, et Salm vous patienterez une heure de plus avec Tennan pour nous rejoindre. Notre point de rendez vous se trouveras a un kilomètre de notre cible a savoir la villa du sous directeur des frets de la Zaltin, dénommé Krax. Nous nous occuperons avec Kent de récupérer le matériel nécessaire a cette reconnaissance et lors de l’arriver de la deuxième équipe nous installeront les dispositifs. Ainsi quand arriveras notre Capitaine bon dernier nous pourront enfin nous mettre au boulot. Messieurs des questions ?

Les rebelles l’observèrent et secouèrent négativement la tète.

- Bien. Kent récupérez vos affaire et rejoignez moi dans le hall dans cinq minute. Le soldat quittât la chambre et Kota se tourna ver le reste de l’équipe. Quand a vous, a plus tard et soyer prudent.

Le jedi passa rapidement par sa chambre et récupéra son sac de voyage. Il prit l’ascenseur et patienta quelques minutes dans le hall sous le regard indifférent des autres clients en attendant que Kent ne le rejoigne. Avant même que ce dernier quitte l’ascenseur a son tour, Kota, sentant sa présence, avait fait volte face et se dirigeait ver la rue d’une allure modéré afin que son compagnons puisse le rejoindre. Rahm se laissa guider par Kent ver un magasin général ou ils purent acquérir cinq holocamera ainsi qu’un nombre identique de datablock. Kota savait qu’il aurait aussi bien put se rendre dans le magasin qu’il avait visite hier avec Bevel mais il ne voulait pas attirer l’attention par une consommation trop élever de ce genre de dispositif. Ils marchèrent longtemps, Le jedi maintenait une connexion tenu avec le reste de l’équipe et lorsqu’ils atteignirent la limite de la végétation environnent la ville, il put percevoir que le deuxième groupe avait quitté l’hôtel et il ressentait a la limite de sa conscience l’anxiété et l’impatience teinté d’un rien d’arrogance typique de son second Correlien. Il s‘enfoncèrent profondément dans la forêt qui prenait au fur et a mesure des allures de jungle exotique. Kota se guidait sans difficulté dans cette univers regorgeant de vie, il suivait un chemin que seul lui pouvait percevoir a travers les méandres de la force, sentier sinueux qui le conduirait sans le moindre doute a la villa qui se trouvait a quelque kilomètre de la ville au creux de la végétation luxuriante. Au bout de cinq kilomètre, Kent l’avertit que la foret semblait se clairsemé. Kota avait déjà sentit la balafre que causait cette construction humaine au centre de ce havre de vie végétal. Ils s’approchèrent silencieusement et se placèrent a la lisière, dissimuler derrière un épais mur de ronce. Kota laissa ces sens envahir son environnement, surfant sur les vagues de la force inquisitrice, suivant les lignes de connections qui parcheminait cette villa a la recherche de tout lien avec leur présence. Il ne perçut aucune ligne d’attention a leur encontre ni aucune sensation de stress dans les esprits qu’il rencontrait en ce lieux. Satisfait que son inspection lui ai révéler qu’aucun dispositif humain ou électronique ne les aient identifié, il aida Kent a assembler les cameras avec les datblocks afin de constituer de rudimentaire dispositif d’enregistrement. Tendis que ces doigts travaillaient sur les délicats instruments, il se rendit compte qu’un partie de ses investigation s’était de toute façon révélée inutile. Les gardes assurant la sécurité de cette villa ne pouvaient se reposer sur des dispositifs électroniques pour percer la jungle environnante, la végétation fraiche et mouvante ainsi que le grand nombre de forme de vie qui évoluaient autour d’eux auraient suffit a déjouer tout dispositif de traçage et de reconnaissance par mouvement, volume ou température. Le jedi partagea une partie de sa conscience a guider Bevel et Hammer qui venait de pénétrer l’épaisse végétation et qui arpentait le sentier qui les mèneraient jusqu'à eux.

Après le départ de Kota et Kent pour la demeure de Krax, Jacen et Aves descendirent pour boire un café dans une cantina. Ayant deux heures à tuer devant eux, ils avaient décider de prendre un peu de temps pour eux avant de commencer leur long travail. Ils restèrent un peu avec Bevel et Hammer, échangeant leurs impressions sur la planète, la mission ainsi que leur collaboration. Bevel appris avec surprise un grand éclat de rire les exploits charmeurs de Misa pour trouver des informations. Il la congratula chaleureusement et elle rit de bon coeur avec lui. Jacen fut amplement satisfait de leur entente, des liens commençaient à se tisser et selon lui, s'ils commençaient à se taquiner, c'est que la camaraderie nécessaire à la cohésion d'une équipe selon Salm commençait à germer.
Une fois leurs deux acolytes partis pour la forêt, le capitaine et Tennan prirent le chemin d'une cantina en bordure de la ville et se détendirent en lisant les nouvelles tout en conversant en Corellien, afin de se faire le moins comprendre possible, les chances qu'un autochtone parle cette langue étant mince.

- Vous avez vu ? demanda Aves, la propagande impériale est très efficace sur cette planète.
- Oui, répondit Jacen. On en viendrait presque à croire qu'elle améliore les choses si on ne connaissait son modus operandi outre Thyferra.
- Mais comme les gens d'ici ne sont pas voués à migrer ailleurs, continua Tennan.
- Ils ne seront jamais au courant de la vérité et croiront aux bienfaits de l'Empire, enchaîna Jacen.
- L'avantage des mondes isolés ou fermés sur l'extérieur.
- C'est marrant.
- Quoi, capitaine ?
- La façon dont nous nous complétons verbalement, tout comme nous le sommes dans un cockpit, conclu Salm.
- En effet Jacen, à croire que nous allons pouvoir nous entendre en tant qu'amis.
- La guerre fait des amis, autant que d'ennemis. Les gens tissent des liens forts, unis par une même cause.
- Quelle profondeur, capitaine, plaisanta Aves.

Jacen pris la note qui était sur la table et la roula en boule avant de la jeter sur son co-pilote à la manière d'un gamin.

- Te moques pas, ça aide de philosopher par ces temps. Ça nous permet de croire en un futur meilleur, et ça, je n'y renoncerai jamais.
- A la liberté alors, lança Aves.
- A la liberté.

Ils trinquèrent avec leurs tasses et finirent leur café. Il était temps de se mettre en route pour la demeure de Krax. Une fois hors de la ville, ils prirent la direction que leur avait donné Rahm Kota et s'enfoncèrent de la forêt. Jacen envoya un signal mental à l'attention du général, ou du moins ce qu'il pensait être un signal. Même si ces dernières tentatives hasardeuses via la force avaient toutes été couronnées de succès, il n'y connaissait rien et n'était en rien sensible à la force chère aux jedi. Kota lisait simplement dans ses pensées lorsque le capitaine les lançaient dans l'air. Il attendit donc un éventuel signe ou une éventuelle manipulation imperceptible pouvant le guider, tout en s'enfonçant à travers bois.

HRP : Serait-t-il possible d'avoir une participation extérieure ? Après tout un RP c'est quand même mieux à plusieurs non ?

Jacen se gratta la tête dubitativement, un légère mou sur son visage. Il posa ses macro-jumelles et se pencha vers Kota afin de ne pas parler trop fort. On est dans la m**** pour le moment, pensa-t-il. Rahm haussa un sourcil face à cette pensée négative venant de son capitaine.

- Et bien général, pour le moment, je ne vois pas comment nous pourrions faire pour traverser ce champ de détecteur sans se faire repérer. Nous ne pourrons pas entrer dans les jardins en étant nous, alors deux solutions me viennent à l'esprit : une, nous arrivons à neutraliser une patrouille dont nous aurons appris le parcours auparavant. Mais il faudrait que vous usiez de vos pouvoirs afin de duper les gardes constamment, c'est un manoir pas une base, ils se connaissant forcément tous de vu, minimum. Donc c'est un plan risqué voir complétement fou, que je désapprouve. La deuxième solution serait que nous nous déguisions en ces bêtes et que vous manipuliez aussi leurs visions afin qu'ils croient voir de vrais lézards.

Jacen sourit et Kota le lui rendit très furtivement, il voulait une réponse rapide.

- Déguisés en lézard ? demanda le général.
- Ok, excusez-moi Général, ce n'est pas le moment, je voulais juste détendre l'atmosphère. La deuxième solution serait de nous faire engager dans le manoir, en tant que : majordome, cuisinier, femme de ménage, ou encore provoquer une panne quelconque sans se faire remarquer et intervenir comme équipe de dépannage, ce ne sont pas les faux métiers qui manquent. Il faudra bien sûr être patients, un mois, un mois et demi afin de se faire oublier et de faire partie du décor. Mais c'est faisable, c'est vieux comme le monde certes, mais ça marche. Pour le moment c'est le seul moyen de s'approcher du manoir sans activer quoique ce soit.
Voila c'est tout ce que je peux vous dire pour l'instant, mais un plan serait d'un grand secours pour trouver une faille.

Jacen regarda vers le ciel et admira l'espace qui s'étendait dans les airs.

- C'est tellement plus pratique là haut, enchaîna-t-il, ni haut, ni bas, ni est, ni ouest. Les points de vues sont infinis et trés utiles pour élaborer une manœuvre d'approche.
- Nous sommes à terre capitaine, alors reconfigurez votre "point de vue".
- Bien mon général, j'en suis conscient ne vous en faites pas. Et vous ? Que déduisez-vous de tout cela ?

Jacen se gratta la tête comme à son habitude lorsqu'il réfléchissait, et répondit :

- Et bien général, je pense que vous allez tout simplement utilisé ce lien, ou plutôt cette absence de lien pour repérer un asherne au sein d'un village Vratix. Seulement vous me dites qu'ils le coupent pendant les assauts, donc le lien devrait être là si nous les cherchons dans une situation calme, à moins qu'ils aient un lien ténu avec le reste de leur peuple, vu qu'ils se tiennent à l'écart pour ne pas leur imposer la violence de leurs actes. Dans ce cas, si je représente les liens de force comme une toile d'araignée, il y aura deux parties à cette toile, relié par entre elles par des "fils" plus fins. Enfin c'est comme ça que je me le représente. Mais pour ce qui est de cette science jedi, je vous laisse vous débrouiller en toute confiance, c'est vous le maître.

- Joli schéma capitaine. Vous n'êtes pas loin de la réalité. C'est pourquoi nous devons nous dépêcher pour rejoindre le village au plus tôt.

- A vos ordres, je vais informer l'équipe de la situation.

Jacen rejoignit alors les autres qui se tenaient en arrière afin de leur faire part de la marche à suivre.

- Bien, nous allons nous rendre au village Vratix le plus proche afin de rentrer en contact avec les Ashernes, le général est entrain de sonder les environs afin d'y aller.
- Il y en a pour longtemps ? demanda Bevel.
- Je n'en sais rien, c'est pourquoi nous ne devons pas trainer, de plus rien ne nous garantit qu'il y aura des Ashernes au village, il nous faudra peut-être en visiter deux ou trois avant de tomber sur eux.
- Mais ce sera fait avant la tombée de la nuit n'est-ce pas ? demanda de nouveau Carren.
- Je viens de vous dire que je l'ignore. Quelque chose ne va pas Bevel ? Vous avez l'air anxieux, le questionna Salm.
- La forêt l'angoisse, il panique presque depuis tout à l'heure, répondit Misa, amusée par l'attitude de son camarade.
- Oh la ferme Misa ! C'est pas de ma faute si cet endroit est angoissant au possible, il y a des bruits suspects de partout ! rétorqua Bevel. De plus les impériaux peuvent arriver de n'importe où.
- C'est bon Carren, pas la peine de devenir grossier, moi c'est les océans qui me font flipper, chacun ses problèmes, répondit Misa.
- Bon, vous avez terminé ? coupa Jacen. Au plus vite nous irons, au plus vite nous serons au village, sans les bruits, auprès de la civilisation, compris ?
- De plus, nous avons un radar humain droit devant, remarqua Kent, il sentira tout ce qui approche avant que nous soyons à portée de vue.
- Rodh a raison, dit Tenann, le général nous préviendra bien assez tôt.

Sur ce, le capitaine Salm leur demanda une nouvelle fois d'accélérer la marche et il trottina afin de se remettre au niveau de Kota.

- Un radar humain ? demanda ce dernier. Je viens de me découvrir une nouvelle fonction en plus de général on dirait.
- Ce n'était pas méchant général, c'est Rodh Kent, il a cette habitude plus ou moins fâcheuse de donner des sobriquets bizarres. Mais il ne pense jamais à mal lorsqu'il fait ça.
- Je sais, je commence à les connaître, même si je suis encore loin de votre entente mutuelle.
- C'est normal, vous êtes le grand patron, moi je suis leur chef, c'est un autre type de rapport. De plus l'entente que je m'éforce d'installer n'engage que moi, c'est manière de travailler.
- Un bonne manière, il y a des liens qui se tissent, je le vois. Surtout avec Tenann et Hammer, car c'est avec eux que vous avez le plus collaboré pour l'instant.
- Exact général.

Sur ce, la troupe continua son parcours dans la nature tout en conversant discrétement, Jacen et Kota parlant de stratégie et d'idéaux de liberté chers à leurs yeux, tandis que les quatre autres apprenaient à se connaître en s'échangeant leurs impressions mutuelles sur la situation.
C'est vers midi que l'équipe au complet arriva au village, après s'être présenté et avoir trouvé de quoi se nourrir, Kota constata qu'aucun Asherne ne se terraient en ces lieux, les forçant à se rendre au prochain village le plus proche qu'un autochtone voulu bien leur indiquer.

Jacen acquiesça de la tête, et s'avança calmement vers les trois Vratix. Diverses formules se bousculaient dans sa tête, quant à savoir laquelle allait être la bonne, il n'en avait aucune idée. C'était sa première mission diplomatique, et jamais auparavant il n'avait eu à négocier se genre d'accord, des cargaisons de contrebande, ça, il savait faire, mais pas un traité d'alliance. Il décida donc de se lancer comme il le pouvait, après tout, les Vratix étaient connectés entre eux, ils pourraient peut être sentir que Jacen était pacifique et qu'il ne voulait que défendre les vies de la galaxie.

- Bonsoir messieurs, je me présente, Capitaine Jacen Salm, commandant en second de la flotte du général Kota, qui se trouve derrière moi.

Rahm hocha la tête et fit un signe de la main en les saluant. Les trois Vratix saluèrent les deux humains en retour, et l'interlocuteur principal de Jacen se mit à le toucher, comme le voulait la coutume des Vratix, qui se fiaient principalement à ce sens.

- Nous sommes ici car nous sommes au courant des faits de l'Empire sur votre planéte, tout comme dans le reste de la galaxie. Et tout comme vous, nous ne pouvons accepter la manière dont celui-ci agit avec les vies de ces citoyens. Nous savons également que vous les Ashernes, avaient commencé la noble tache de vous rebeller contre la tyrannie et les maltraitances de l'impératrice. Sachez messieurs, que vous n'êtes en aucun cas seul, bien des mondes commencent à s'insurger afin de ramener la liberté et surtout la paix au sein de leur planète. Nos intentions envers vous sont purement pacifiques, et nous souhaiterions votre soutien dans cette lutte qui a déjà commencé. Nous voulons la même chose que vous, que le respect de la vie et de tout être pensant soit rétablit sur Thyferra ainsi que dans le reste de la galaxie.

Sur ces mots, le Vratix arrêta de palper Jacen et se tint droit, visiblement intrigué par le discours de ce dernier.

Une fois au sol, Kota entendit Jacen qui résumait déjà la situation à ses subalternes, il fut suivi de prés par un Vratix chargé de les mener jusqu'à leurs quartiers pour cette nuit.
Le discours de Salm finit, ils suivirent leur guide à travers le village, observant les autochtones qui s'affairaient de toutes parts afin de venir voir les étranges humains venus faire on ne sait quoi, si loin de Xozhixi. Bevel était moins tendu depuis leur sortie de la forêt et commençait même à plaisanter avec Misa, partageant leur phobie respective. Comme à son habitude, Jacen marchait en sifflotant, admirant le village et ses installations en hauteur, au côté du général. Les deux acôlytes gardèrent le silence jusqu'à leur refuge, là, Kota aida ses hommes à bondir afin d'entrer dans leur logement. Tout était relativement de petite taille, mais assez grand pour qu'un humain de taille normale puisse se tenir debout. L'équipage du Corellian Fox se restaura tranquillement, bavardant de sujets divers et pour la première fois dans l'histoire de cette équipe, le général Kota eut quelques traits d'humour, ce qui eut pour effet de détendre considérablement l'atmosphère tendue des derniers jours. Loin de tous regards, ils pouvaient enfin tous souffler le temps d'une soirée.

Au milieu de la nuit, Jacen était assis au pied d'un arbre et fumait la pipe en méditant sur le futur, quand il entendit un léger bruit derrière lui. Même si tout danger semblait écarté dans ce village, il eut le réflexe de mettre la main à la crosse de son pistolet blaster tout en faisant mine de n'avoir rien entendu.

- Rangez-moi cette main belliqueuse Jacen, ce n'est que moi, annonça Kota.
- Des problèmes d'insomnie général ?
- Pas vraiment, vous savez les vieillards comme moi ne dorment que très peu, dit-il en plaisantant. Puis-je me joindre à vous ?
- Bien entendu, ma souche est votre souche.

Jacen se décala légérement afin de laisser le général s'assoire à ses côtés. Les deux compagnons nocturnes se mirent à fixer le ciel sans rien dire, échangeant des pensées sous formes d'images, comme ils l'avaient déjà fait le matin même. Mais soudain, Kota fut secoué par un choc d'une immense tristesse et vit une multitude d'images défiler dans son esprit, toutes concernaient une seule et même personne, un homme de quelques années plus vieux que Jacen, tantôt en colère, tantôt riant à gorge déployée, il vit également l'intérieur d'un vaisseau sillonnant la galaxie et ressentit une connexion des plus fortes entre cet homme et son capitaine.

- Bon sang, Jacen, qu'est-ce qui vous peut bien vous tourmenter à ce point ?
- Je vous demande pardon général ?
- Pendant la connexion que nous venons d'avoir, j'ai ressentit une grande peine accompagnée d'une colère contenu, concernant une personne que vous aimiez beaucoup. Vous avez dû y penser le temps d'un instant, mais ces sentiments sont si puissants qu'ils m'ont sautés aux yeux.

Jacen le fixa, éberlué par ce qu'il venait d'entendre. Il tira une grande bouffée sur sa pipe, et tandis qu'il recrachait la fumée, il sortit une flasque de sa poche.

- C'était Gavel. Vous venez de percer un de mes souvenirs et secrets les plus gardés, félicitations.

Salm bu une immense gorgée de whisky avant de tendre la flasque à Kota.

- Je n'ai cherché en rien ce que je viens de trouver Jacen, et je vous fais mes plus plates excuses si vous vous sentez "violé".
- Bah, de toutes façons, nous en aurions parler un jour ou l'autre. C'était mon meilleur ami, celui qui m'a tout appris en matière de pilotage acrobatique. Il était comme un frère pour moi et devez me faire entrer au sein du mouvement rebelle de Corellia, pour que l'on puisse combattre ensemble la tyrannie, mais l'Empire l'a arrêté avant, il a à peine eu le temps de me donner le Fox, un vaisseau tout neuf, c'est bien lui ça.
- Vous avez des nouvelles de lui ?
- Aucune, et tant que je n'en aurai pas, il sera vivant.
- Vous avez raison, l'espoir est bien une des meilleures armes dont nous disposions. Et qui sait ? La force vous mènera peut-être à lui.
- Oh, la force vous savez, c'est votre domaine, pas le mien.
- Allons, Jacen, ne vous laissez pas abattre, Gavel a peut-être disparu, mais vous avez à vos côtés des compagnons hors de prix, ils vous estiment, et je vais vous confesser quelque chose : vous m'êtes tout à fait sympathique également.
- Merci général, vous aussi, j'aime énormément servir au sein de votre flotte.


HRP : Rahm à toi de finir cette conversation et d'enchainer sur la journée suivante.

Jacen, qui dormait, ressentit une forte perturbation dans le tissus qui composait ses rêves. Un batîment logé au sein d'un arbre - comme le voulait la tradition Vratix- lui apparu soudainement au milieu d'un rêve, le coupant dans son élan imaginaire. Il se réveilla perplexe, se demandant durant plusieurs minutes ce que cette batisse venait faire au milieu de son reve. Puis, une fois un peu plus réveillé, il comprit que ce n'était ni plus ni moins qu'un message envoyé par son général. Il se leva, applani du dos de la main ses vêtements qu'il avait gardé, faute de pouvoir en emmener d'autres, et se dirigea vers le reste de son équipe. En parcourant le peu de mètres qui le séparaient des autres, il vérifiait chaque centimètres de ses habits, il avait beau être habillé en civil, il ne supportait pas que ses effets soient froissés, sûrement une habitude dû à l'armée, ou inconsciemment imposé à lui même de par sa fonction de second.

- Misa ? Il faut te réveiller, l'aventure nous attends, chuchota-t-il doucement à l'attention d'Hammer.

Cette dernière ouvrit les yeux, le sourire encore aux lèvres, elle devait avoir eu des rêves agréables vu le visage radieux - malgré le côté endormi- qu'elle affichait. Jacen ne put s'empêcher l'espace d'un instant, de la trouver séduisante, mais brusquement, il chassa cette pensée. Sur ce, il aboya tel un instructeur brutal :

- Allez les gars ! Tout le monde debout ! On a du pain sur la planche, c'est votre capitaine qui vous parle ! Réveillez-vous !

Le reste de l'équipe se leva dans la minute. Tous plus ou moins frais, il se tinrent debout, presque au garde-à-vous. Ce que Jacen s'empressa de réprimer doucement.

- Je suis capitaine du Corellian Fox, vous êtes mon équipage, alors évitez cette posture militaire !

Les memebres masculins de l'équipe répondirent discrètement d'un hochement de tête, tandis que Misa fixait Jacen d'un air amusé.

- Un problème ; cadet ? lui lança-t-elle.
- Aucun, capitaine.

Une fois son équipe réveillé et prête à partir, Jacen les conduisit vers la bâtisse que Rahm lui avait indiqué. Durant le trajet, Aves vint à la hauteur de Salm.

- Du nouveau ? demanda-t-il.
- Nous avons apparemment le soutient des Ashernes, nous devons rejoindre le général dans ce bâtiment là bas, pour le reste je n'en sais pas plus.

Aves céda sa place à Misa qui rejoignit son capitaine d'un pas assuré.

- Et bien, vous semblez plus doux avec moi qu'avec les autres capitaine, lança-t-elle.
- Ne vous y habituez pas, vous êtes une femme c'est tout.
- Et donc je suis plus "fragile" c'est ça ?
- Non, mais c'est une question de bienséance, à tort sûrement, mais quand même.
- Ne vous en faites pour moi, je suis une dure capitaine.
- C'est ce que vous dites, on verra cela.
- Oui, on verra. Jacen.

Puis, sur ces derniers mots, Misa s'éloigna en adressant un clin d'oeil à Jacen, qui lui rendit une mine renfrognée. Quelques secondes plus tard, ils étaient à l'intérieur du bâtiment en question.