[Ione] Rendez-vous avec le Rancor

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Attention, vous allez rire.

C'était là.

Rien n’allait plus, ce combat devenait de plus en plus pauvre à mesure que les combattants disparaissaient les uns après les autres. Après une manœuvre risquée, Luke Skywalker venait de se débarrasser des deux derniers Intercepteurs impériaux encore en état de voler mais il était le dernier chasseur rebelle dans le même cas aussi. Les autres avaient déjà fui ou avaient été décimés par dizaines dans le ciel de Ione. Il était seul. Enfin presque puisque son dernier équipier fonçait droit vers l’océan. Ailes repliées au dernier moment, ni trop tôt pour ne pas accentuer sa vitesse encore plus, ni tôt tard pour accrocher à la surface, le X-Wing allait se poser à plat.

Il fallut plusieurs centaines de mètres à l’engin avant de pouvoir enfin s’arrêter. Il ne faudrait que quelques minutes pour qu’il coule. Maverick ouvrit son cockpit pour s’en extraire. Un pied sur l’aile de son chasseur totalement HS, il sortit le DL-44 de fonction de son rangement et balança quelques tirs dans le tableau de commandes au cas où. Il devait faire vite pour penser à tout ce qui pourrait le sauver dans l’immédiat. La côte était assez loin, les bâtiments à l’horizon lui semblaient si petits. Il devrait nager pendant une bonne heure selon ses calculs les plus optimistes. Sa combinaison pourrait le porter au besoin mais il décida de l’enlever et de la retourner avant. Le orange ne faisait pas très discret.

Faisant un dernier signe en direction du X-Wing de son dernier leader, il se jeta à l’eau et commença à s’agiter vers la rive. Skywalker ne pouvait rien pour lui en l’état. La question se posait d’une destruction totale de l’engin avant qu’il ne coule mais cela ne pourrait qu’aider les impériaux à rechercher un éventuel survivant en signalant sa position. Au fond la pression et le temps se chargeraient de broyer la carcasse. Skywalker pouvait signaler la dernière position connue de son ailier au cargo rebelle qui été resté dans le coin pour qu’il puisse le récupérer dès que possible. Il n’avait plus qu’à faire route et s’éloigner de l’endroit pour ne pas attirer l’attention.

Côté impérial on savait qu’on avait réussi à repousser les rebelles mais à quel prix. Ils ne survivraient pas à un nouvel assaut et les nouvelles des flottes de renfort n’étaient pas très bonnes. L’option décidée fut alors l’évacuation générale de ces cimetières de métal que constituaient les Destroyers Stellaires sabordés. Sans boucliers, propulsion ou armement, ils ne servaient à rien. Dès que l’opportunité se présenta, on commença à débarquer le matériel encore contenu à bord pour sauver ce qui pouvait l’être au cas où. Vu les délais annoncés pour les renforts, on craignait que les rebelles ne reviennent plus vite. Pour cause, en haut lieu on savait qu’ils avaient au moins une base proche.

Pour cause, quatre petites heures après 150 chasseurs et bombardiers rebelles arrivaient en orbite selon les ordres pour en finir avec les bêtes blessées qu’étaient le Rancor et l’interdicteur. Le capitaine impérial se garda bien d’envoyer au suicide le peu d’appareils qui lui restaient. Avec une petite vingtaine de chasseurs, les intercepteurs TIE se retrouveraient avec deux X-Wings au cul pour essayer de démolir un bombardier. Encore une fois il valait mieux sauver ce qui pouvait l’être, bien à l’abri dans des hangars plus loin. C’était une leçon pour l’avenir que le capitaine ne manquerait pas de retenir : toujours protéger ses arrières et ne pas trop étirer ses lignes sous peine de ne pas pouvoir obtenir de renforts à temps.

Jamais on avait vu pareil déferlement de puissance et les détonations manquèrent de rendre sourd toute personne à moins d’un kilomètre. Les torpilles à protons furent lancées par dizaines sur les deux géants stellaires qui ne résistèrent pas longtemps. La population avait été prévenue par le premier assaut d’évacuer et il n’y aurait aucune perte civile à déplorer, pas plus que de pertes militaires supplémentaires pour l’Empire. Du haut de sa tour, Cornélius Figg regardait le spectacle sans sourciller. Sa tasse de thé avait été renversée par les secousses des assauts. Le chantier prendrait des mois à réparer et qui payerait ? Un rire aristocratiquement soigné mais incontrôlé lui échappa en cet instant provoquant l’inquiétude du majordome qui demanda si cela allait. Le notable finit par se calmer et lui répondit qu’il aurait finalement une histoire à raconter à ses cousins à la prochaine et ennuyeuse réunion familiale…

HJ : J’ai conclu un peu hâtivement mais le résultat aurait été inchangé si je vous avais laissé joué plus longtemps. Je prends le parti que l’Empire ne se lance pas dans des combats perdus d’avance et que tout perdre pour faire quelques dégâts minimes de plus à l’ennemi pour le principe n’est pas la meilleure option mais je peux changer ce point si vraiment ça pose problème. Merci à tous pour votre participation et à une prochaine fois !