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[Ruul] "The part of Dark Side in me..."

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    La bouche formait une moue boudeuse, comme à son habitude, signe d'une intense réflexion chez la jeune fille, elle se tenait debout, appuyée contre la cloison de métal du poste de pilotage du Havoc, Miriana aux commandes, tandis qu'elle restait ainsi, les yeux plongés dans le vide, elle était partagée entre deux sensations : comment elle se sentait et comment elle devrait se sentir. Elle se sentait aseptisée par la douleur, elle aurait aimé un exutoire, un moyen de décharger l'ombre de cette colère et de cette tristesse qui pointait en elle, mais elle se rendait compte qu'il était difficile de s'en débarrasser, ce serait un travail de chaque instant.

    Darth Oxious.

    A la pensée du zabrak des idées de souffrance agitèrent la Force autour d'elle, l'assombrissant légèrement, avec une froideur peu commune, mais elle se détendit, préférant ne pas inquiéter Cal et Miriana. Ils arrivaient en direction de la Lune de Ruul, non loin de la planète Sriluur, Hayley ne savait que peu de détails sur cette lune, mais bien assez pour s'y intéresser, la planète avait accueillit une propriété de la famille Bulq, famille de l'ancien Maître Jedi Sora Bulq, Hayley n'était pas dupe, elle savait très bien que le Jedi était passé du Côté Obscur, néanmoins le Jedi avait aidé Maître Windu à mettre au point la Forme VII dite du Vaapad. Si Hayley retrouvait des écrits ou même un holocron (ce qu'elle espérait secrètement) cela lui donnerait une base pour commencer à travailler de manière bien plus sérieuse sur le Vaapad, sa technique était sur le fil, trop brouillonne, rien de maîtrisé, elle risquait plus de se blesser qu'autre chose au final...

    Elle avait suivit l'histoire de l'escarmouche sur Ruul avec un intérêt certain, de surcroît savoir que Bulq avait été l'un des meilleurs maître d'armes de l'époque pour l'Ordre Jedi ne dépareillait pas à la valeur qu'elle accordait aux enseignements de l'ancien Maître. Mais Hayley n'avait encore une fois aucune idée de ce qu'elle allait trouver la bas, elle ne savait même pas si il existait encore des représentants de la famille Bulq, s'ils vivaient encore ici. Elle s'attendait au pire à pénétrer dans un domaine par effraction, quitte à être considérée comme une criminelle, autant l'être pour une bonne raison.

    Hayley caressa doucement le diamant de son pendentif, ce geste était devenu petit à petit inconscient, a chaque fois qu'elle cherchait à se rassurer, ou un soutien, elle glissait ses longs doigts fins sur la texture artificielle, celle qui avait été son père, bien loin de la démoraliser, une partie de sa force était revenue en elle après l'acquisition de ce souvenir, elle savait que s'attacher à ces choses bassement matérielles était idiot, que son père était en elle et autour d'elle, qu'il faisait partie de la Force et que de fait elle l'utilisait tout autant qu'elle le sentait à chaque fois, mais simultanément cette conception était si singulière qu'elle était vaguement dérangée par l'idée, il lui fallait quelque chose pour matérialiser cette idée.

    Cal fit un mouvement. Cal, il avait tenu à rester près d'elle, comme si pour lui il était nécessaire de se racheter auprès des yeux de Ian en restant près d'Hayley. Si elle appréciait au fond d'elle l'attention, elle s'était attachée à ne rien montrer et à rester très froide avec lui, afin de ne rien lui montrer, elle était capable de se débrouiller seule à présent, elle était Chevalière Jedi, elle avait par trois fois survécu à des affrontements contre des Sith, elle n'avait besoin de personne, ni de rien.

    Ses pensées étaient sombres, mais enfin ils se posaient sur la Lune de Ruur, Hayley expira bruyamment, effleura l'épaule de Miriana qui se posait non loin de la propriété Bulq, elle sortit par la rampe alors que Rookie et Miriana resteraient ici pour garder le vaisseau, il faisait nuit, l'air était frais et on était à la lisière de la jungle qui s'arrêtait la sur une frontière invisible étrangement délimitée. Hayley gardait le silence alors qu'elle s'engageait sur le chemin de la propriété suivi de Cal. Elle prit bien soin de se dissimuler dans la Force, après tout le danger d'un Sith ou d'un Inquisiteur impériale restait omniprésent...

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Assis en tailleur dans ses quartiers, Cal méditait dans le noir le plus total, battant, habitude immuable, son paquet de cartes fétiches. Auxquelles manquaient deux "membres", récemment laissés quelque part sur Nar Shadda pour l'un, sur Corellia pour l'autre. Et c'était perdu dans ses pensées que Cal méditait. Quelque part entre conscience et inconscience, calme et agitation.

Pourquoi avait-il promis cela au père de la rouquine... Ne dépendre de personne, ne risquer sa peau pour personne, c'est ce qui lui avait permis de vivre jusque là sans être trop inquiété. Et lorsqu'il avat changé ça, en suivant la torgorienne, puis en rejoignant Hayley et feu son père, il avait failli y passer trois fois déjà. En quelques mois, plus qu'en dix ans de cavale.

Tout ça pour quoi ? La jeune fille était fermée comme une huitre. Cal le sentait. Fermée comme une huitre, et le potentiomètre aussi plat qu'une limande neurasthénique. Ce qui préoccupait le jedi. La jeune femme n'avait pas démérité sur Nar Shaddaa, et son lien avec la Force était devenu plus sûr. Mais son état d'esprit, la raison pour laquelle il se dirigeait sur Ruul, ça ne laissait présager rien de bon. La jeune femme connaissait l'histoire terrible de ce style de combat. Ce qui était advenu de l'un de ses créateurs. Et l'histoire ne dit pas qu'il venait de perdre son dernier parent, tué par un sith. Sans compter son expérience supérieure... Trop de fragilité. Trop de tristesse. Trop de colère. Quoi qu'ait voulu le sith en la gardant en vie, ça ne présageait rien de bon. Il aurait pu la tuer. D'une manière ou d'une autre, elle était faible à ce moment là, à sa merci, face à un sith et à son apprentie. Mais il n'a pas cherchzé à la tuer. Il sait qu'ils se reverront un jour, c'est évident... Les forces de sécurité des hutts n'avaient rien à voir avec ça...

Ian avait pourtant eu raison. La jeune femme avait de l'importance. Beaucoup plus que lui, Ian, ou tous les ancêtres de son espèce. Elle,Fir', les jeunes jedis survivants, c'était eux qui verraient le nouvel ordre se former, c'était eux qui éduqueraient les suivants. Et chacun d'entre eux était, pour cette raison plus que tout autre, précieux. On ne pouvait pas laisser le savoir de l'Ordre se perdre ou se corrompre.

Ils n'allaient pas tarder à arriver. Un dernier battage, il range son jeu dans sa poche, enfile sa tunique, et sort. Avant de se retrouver dans le cockpit. D'ordinaire volubile, le jedi était devenu silencieux, plus pensif, riant moins et écoutant plus. Tu deviens vieux. Trois mots simples que la mort d'Ian lui avait rappelé. Enfin, on peut descendre. Et lorsque la jeune femme se dissimula dans la Force, lui s'y ouvrit. Si quoi que ce soit tournait dans le coin, il le verrait. Espérons qu'il le voit en tout cas... Il lâche néanmoins :

"Tu te rends bien compte des conséquences que ça aura ?"

Inutile de préciser. Elle est intelligente. Elle comprendra.

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    Aux mots de Cal elle ne peut s'empêcher d'arborer une grimace, difficile à dire si c'est la gêne ou le fait qu'elle n'apprécie pas, elle s'arrête, accroupie près d'un vieux mur grillagé et étudie les environs, la propriété Bulq était là, elle avait l'apparence d'un manoir immense mais sombre, aucune lumière n'en sortait, et pas âme qui vive, même pas de patrouilles autour de la propriété ou même à l'intérieur... Enfin, une réponse :

      « Je ne t'ai pas forcé à me suivre, tu restes autant libre aujourd'hui que tu l'étais hier. »


    Le ton était cinglant, mêlé d'une certaine mélancolie, elle n'avait même pas prit la peine de se retourner pour lui répliquer, c'était plus facile de se montrer froid et cruel quand on avait pas à affronter le visage de celui que l'on tourmentait. Puis elle se remit à étudier les environs, toujours accroupie dans une tentative claire de rester discrète. Elle resta ainsi pendant quelques minutes afin de s'assurer que ses estimations sur l'état de peuplement du manoir étaient sûres, puis à nouveau une grimace, après quoi elle calcule la distance du mur et finalement, décide de s'élancer, concentrant le pouvoir dans ses jambes dans un saut parfaitement maîtrisé. Elle atterrit sur le haut du mur, pose une main sur son plat afin de garder un appui, puis réfléchit sur quoi faire, il était évident que si quoi que ce soit existait sur le Vaapad ici, c'était probablement dans le manoir qu'il serait conservé, de là il faudrait s'introduire le plus discrètement possible et le trouver, même si les apparences laissaient à penser qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, il lui était difficile d'imaginer que rien ne les attendraient à l'intérieur, elle se remémora le spectre de Adi Gallia sur Ryloth et frissonna, quoiqu'il pouvait y avoir à l'intérieur elle espérait ne pas avoir à affronter celui de Sora Bulq, elle aurait alors difficilement le dessus, Bulq ayant été le maître d'armes le plus talentueux de l'Ordre à l'époque.

      « Mmmmmh... »


    Songeuse, elle décida de se plonger dans la Force afin de découvrir si, mise à part Cal, d'autres utilisateurs de la Force étaient dans les parages et s'ils étaient de leur côté ou de celui des Sith... Sith, Empire, Hayley ne faisait plus de distinctions entre les deux, tout deux lui avaient prit autant. Tout deux étaient des ennemis de ce qu'elle protégeait. Sans être aussi absolue que les Sith elle se trouvait dans une position aussi délicate au niveau de ses conceptions, mais bon, elle assumeraient. Une fois sa vérification effectuée, et sachant à quoi s'en tenir, elle sauta du mur et se rattrapa le plus silencieusement possible, toujours accroupie, elle commença à s'approcher du manoir, elle pourrait très facilement se tailler une entrée au sabre mais elle préférait miser sur la discrétion plus que tout. Aussi elle tourna autour du bâtiment à la recherche d'une entrée qui pourrait préserver leur furtivité, après quoi elle s'arrêta et fit le point sur toutes les entrées potentielles.

    Cal était toujours là, l'observant avec attention et Hayley ne se sentait pas d'affronter ce regard profond qui la jaugeait avec une certaine sévérité, elle ne voulait pas avoir à affronter ses reproches, si elle faisait ça, c'était pour être plus puissante, pour pouvoir protéger ceux qu'elle aime, si elle savait que la mort faisait partie du cycle naturel de la vie, elle ne pouvait pas supporter l'idée que certaines vies devaient être plus courtes que d'autres, c'était au dessus de ses forces. Elle tourna néanmoins son regard vers celui de Cal, l'azur du Chevalier dans l'émeraude de la jeune femme, elle se mordit les lèvres :

      « Tu crois que je n'ai pas les bonnes raisons pour faire ce que je fais ? »


    Simple question, peut-être que l'avis de Cal compte plus qu'elle le laisse paraître, peut-être a t elle besoin de se rassurer, ou peut-être est-ce simplement l'expression d'une autre envie dont elle seule à le secret...

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Le manoir n'avait rien d'engageant. Mort. C'était un lieu mort, que quelqu'un y vive ou non, cela se sentait. Un terrible sentiment flottait autour des lieux. Il détourne légèrement les yeux lorsque la jeune femme consent à lui répondre, lâchant simplement :

Cal : "Je ne pense pas qu'on le soit tout à fait, Hayley. Ce serait beau, et bien, mais... Irréaliste."

Pas le temps d'en dire plus, la jeune femme a déjà passé le mur. Avec toute la vigueur et l'énergie de la jeunesse. Plus que la hauteur, lui évalue la texture du mur, repérant quelques appuis. Crache dans ses mains, prends son élan, et s'élance. Sautant sur la première prise, il grimpe ainsi, en escaladant rapidement les points d'accroche, s'aidant de la Force pour guider au mieux ses mains sur les prises. Avant d'aller s'accouder sur le rebord, les bras posés sur le haut du mur, la tête par dessus. Vide. Naturellement. Restait à savoir si l'apparence et la réalité rentrait vraiment en corélation, et ça, rien ne l'indiquait...

Cal : "Tu as demandé à Miriana de scanner le secteur ?"

Quitte à avoir un vaisseau de toute dernière génération, autant s'en servir au mieux pour tenter de repérer des systèmes de défense possiblement dissimulés dans le coin. Il se mordille l'intérieur de la lèvre. Nouvelle question de la jeune femme. Il la regarde. Si fragile, quoiqu'elle en pense.

Cal : "Beaucoup de jedis sont passés du coté obscur pour de belles intentions, Hayley. La tristesse, la colère sont des sentiments qui nous donnent envie de changer le monde. Mais ils ne parviennent qu'à le détruire un peu plus. Le Vaapad a cet inconvénient. Tu veux t'en servir pour combattre le coté obscur. Mais ce combat ne doit pas devenir une vengeance. C'est la dernière chose qu'aurait voulu ton père."

Il s'appuie sur ses bras, montant sur le mur dans la même position que la jedi. Puis, d'une voix plus dure, celle d'un maître, le maître qu'il n'est pas, mais qu'il doit être :

Cal : "On ne sort pas les sabres, sauf en cas d'extrême nécessité. Privilégie le Soresu, et neutralise plutôt que tue. Tu veux apprendre à maîtriser un style qui te demandra sans cesse de te contrôler. Ca me semble donc être une façon pertinente de t'en saisir. N'oublie pas ce que nous sommes, et ce que les Bulq ont été."

Avant de se laisser tomber de l'autre coté pour se réceptionner sur ses pattes sans mal. En priant pour qu'une alarme ne se déclenche pas, de toute manière, y'a pas trente-six manières de la jouer...

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Le Manoir Bulq se dressait dans la nuit. Les silhouettes des deux Jedi se glissaient dans la propriété en silence. En apparence, l'endroit était vide. En apparence. Car en vérité, la bâtisse était habitée, mais rien dans la Force ne pouvait le laisser présager.

Car le Manoir cachait bien des secrets convoités par Hayley, mais elle devrait se montrer à la hauteur de leur valeur. Et leur valeur était grande aux yeux de celui qui les avait laissé ici. Sora Bulq. Le Weequay avait travaillé à l'élaboration du Vaapad, apportant son aide à Mace Windu. Mais contrairement à Windu, Bulq s'était laissé déborder par le Côté Obscur, et avait basculé. Voilà ce que risquait la jeune Jedi si elle ne prenait pas garde. Était-elle à la hauteur ? Comme Cal Keran le suggérait, elle devrait mettre à profit leur venue ici pour se mettre à l'épreuve.

Et l'épreuve serait rude. Car Bulq avait remisé ses secrets ici, et il avait veillé à leur sécurité. En faisant le tour du Manoir, Hayley ne trouva guère d'entrées possibles. Les trois seules portes étaient verrouillées, et il n'était pas vraiment envisageable de songer à s'attaquer au système de fermeture. Qui sait quels pièges habitait cette maison ? Les murs étaient hauts et presque lisses, sans prise pour les escalader. Désespérant. A part une fenêtre, donnant au deuxième étage, bordée par un treillis envahi de plantes grimpantes. Cela faisait une partie de varappe improvisée, le long de cette structure fragile et branlante, jusqu'à une quinzaine de mètres du sol. Et une fois en haut, rien ne garantissait une entrée facile. Pourtant c'était la seule solution, à première vue.


M.J. : Le post est court, mais les surprises seront nombreuses. Je ne peux que vous conseiller d'avancer prudemment.

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    Restée trop longtemps silencieuse pendant tout le laps de temps qui lui avait permit d'observer et de faire le tour du manoir, elle avait pût, songeuse, réfléchir à chaque mots que Cal avait prononcé. Elle aurait pût s'engager dans un duel oratoire avec le vieux Jedi, mais elle n'y aurait rien gagnée de bien intéressant, tout au plus un mal de tête en l'écoutant secondé par l'horreur de devoir affronter son sourire satisfait et ses battements de carte réguliers, et elle ne pouvait se permettre de subir encore ça, sinon elle allait perdre son calme.
    Voire l'étrangler.

    Cela l'amusa un peu et détendit un peu l'atmosphère, même si la tension restait palpable, tension qu'elle entretenait par la colère et la tristesse qui l'entourait, et si son aura, bien plus éclatante et étendue qu'auparavant laissait présager de son lien avec la Force, de son accession au grade de Chevalière Jedi, elle n'en était pas moins assombrie par cette colère et cette tristesse qui tourbillonnait sans cesse autour et en elle, si jusqu'alors elle avait fait montre d'un talent certain quand à la maîtrise des ses émotions, surtout au vu de son passé, la barrière s'amenuisait toujours plus, de jours en jours... Non, ce n'était pas juste, pourquoi elle qui souhaitait le Bien récoltait la souffrance, quand ceux qui voulaient le Mal obtenaient la victoire ? Quelle dieu dégénéré, quelle force pouvait permettre telle chose ? Cela défiait toute logique, toute envie de se battre puisque aux final ses efforts n'étaient pas récompensés. Elle réprima des larmes de colères qui se battaient pour sortir, se composa un regard d'acier qu'elle tourna vers le Jedi, puis prit la parole d'un toc aride comme les Terres Lumineuses de Ryloth dont tout deux avaient eût jadis un avant-goût :

      « Je ne cherche pas la vengeance, seulement la Justice. Et tu n'es pas mon maître Cal, mon maître est mort, ses cendres reposent ici. »


    Et elle désigna le diamant artificiel qui paraît son pendentif, elle avait tenue à le porter, c'était la tradition corellienne que faire des cendres d'un défunt un diamant de synthèse. Elle le voulait à portée, s'y rattacher, s'y raccrocher même... Même bien dissimulé pourtant, il était difficile de croire que son mensonge ne fût pas perçut par Cal tant son ton laissait présager du contraire, une telle intransigeance... L'âme de la fille ne voulait alors à cet instant que son sang ou celui de Oxious gorge la terre qui verra leur duel, soit lui pour satisfaire ses plus basses instincts, soit elle pour ne plus souffrir, ne plus subir cette putain de douleur lancinante qui l’accablait de jours en jours. C'était là à ce jour son seul souhait. En attendant il lui fallait le Vaapad, cette forme surpassait de loin toutes les autres, avec celle-ci en sa possession, elle n'aurait plus qu'à traquer Darth Oxious et éliminer la souillure du Côté Obscur qu'il représentait. Dire qu'elle était motivée uniquement par la vengeance ? Belle hypocrisie que cela, ce n'était pas ses antécédents qui avaient uniquement prise sur ses intentions et son sens du devoir ne s'en trouvait pas diminué. Les Jedi affrontaient les Sith, il en avait toujours été ainsi, lui retirer sa Justice parce qu'elle avait subit les foudres de l'un d'eux était une erreur car au contraire d'autres, elle s'en trouvait bien plus résolue.

    Le manoir n'offrait que peu d'opportunités pour y entrer par effraction, trois portes en tout et pour tout, mais aussi une fenêtre en haut, au second étage, une structure flanquée de plantes grimpantes pourrait même faciliter l'accession à celle-ci, les yeux d'Hayley s'étrécirent, même si rien n'indiquait que la propriété soit habitée à l'heure actuelle elle rechignait devant la facilité apparente que semblait offrir cette solution, un échange de regard entre elle et Cal acheva de la décider, ils ne monteraient pas par là, d'une la structure permettant d'y monter semblait aussi sûre que la parole d'un Hutt, de deux cette fenêtre criait le piège. Restait qu'une solution : les portes.

    S'avançant vers la porte d'entrée elle prit la parole à voix basse une fois assurée que personne n'était derrière :

      « Je vais tenter un truc Cal, si ça marche pas le sabre restera notre seule solution. »


    Puis elle avisa la serrure, peut-être qu'en laissant ses sens l'effleurer elle pourrait... Il fallait tenter, usant de la Force elle se focalisa sur l'intérieur de la serrure, puis tenta de trouver grâce à la force le moyen de retirer le loquet sans brutalité, il était tout simplement question de reproduire, grâce à la télékinésie, la forme et la force de le clé qui ouvrait cette porte, si le concept était simple à penser, il n'était pas moins friand d'énergie et difficile à concevoir sur le plan pratique, c'était une mécanique de tout les instants, une science du détail, il fallait que la force s'agence parfaitement tout en restant solidaire à la forme que devait être la clé, sans quoi tout s'écroulait. Elle s'attacha donc à maintenir l'équilibre requis, c'était une sorte d'épreuve dans l'épreuve, si sa concentration dans cette tâche aboutissait, elle faisait un pas de plus dans le contrôle de soi, un pas de plus vers la Lumière...

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Cette façon qu'avait la jeune jedi d'éviter toute confrontation avec lui depuis la mort de son père avait quelque chose... D'agaçant pour le chevalier. Comme une petite piqure de moustique, bénigne, mais terriblement ennuyeuse, et potentiellement porteuse d'une plus grosses saloperie. En gros en résumé, rien de bon. La faire sortir de ce mutisme, c'était là l'objectif. Il pensait avoir légèrement touché son but en la poussant à le questionner, la première fois depuis plusieurs jours. Mais cela avait été vain, parfaitement vain, et elle lui montrait à grand renfort de... Rien. Et, ironie du sort, plus elle faisait cela, plus il avait besoin de battre les cartes pour se vider la tête. Saloperie, saloperie, saloperie, pourquoi tu as accepté de te foutre là-dedans, hein ?

Et puis débarquer sur Ruul ! La prochaine étape, c'est quoi, Coruscant, avec une pancarte "jedi" accrochée à la poitrine et une cible peinte sur le derrière ? Il secoue légèrement la tête, un sourire maintenant dessiné sur ses lèvres enfantines. Ca n'aurait aucun intérêt, et il n'aurait que peu de temps pour voir ça, mais par la Force, qu'est ce qu'il paierait pour voir la tête des impériaux à ce moment là...

Sourire tempéré, néanmoins, par l'aura malsaine se dégageant de la jeune femme. Certes, un aveugle aurait vu en elle une jedi, une vraie, la fille de son père, mais l'empreinte de ses sentiments négatifs était forte, très forte, et ses mots tranchants pouvaient faire tiquer les non-réceptifs eux-mêmes...

Cal : "Ca suffit Hayley."

Il se stoppe, braquant son regard sur la jedi, et appuyant son index contre son torse. Et c'est un ton plus cassant qui sort de sa bouche.

Cal : "Je ne suis pas ton maître, mais je ne suis pas non plus ton chien acceptant de te voir faire des conneries les unes après les autres..."

Stoppe de suite tu vas regrett...

Cal : "Et je n'ai pas promis à ton père de veiller sur toi pour que tu agisses comme une gamine. Tu es une chevalier jedi, maintenant, tu l'as si bien dit. Sois en digne."

Et merde. Oui, je suis sur que tu vas regretter. Tu sais, pourtant, que lorsque l'agacement pointe le bout de son nez, et quel que soit le comportement des autres, tu dois en rire. Juste en rire. Parce que, somme toute, tout ce que ce monde mérite, c'est un bon éclat de rire, pas vrai ? Franc, serein, apaisant... La porte. La porte... Ce n'est quand même pas une porte qui va les emmerder ? Il se met une petite claque. Calmos. Recule de quelques pas, observant la façade. Puis, lorsque la jedi commence à "travailler", il acquiesce légèrement, la laissant faire. Tenté de l'aider, il se résigne : un surplus de force ne ferait que rompre l'équilibre qu'elle tente de mettre en place. Mais si elle y arrive, ce sera bien joué... Et si ça rate, il se chargera d'ouvrir ça d'une manière plus... Spéciales. En fait, une méthode utilisée par la plupart des voleurs. Il n'avait pas trouvé de matos potable sur le Havoc, mais avait pu bidouiller un nécessaire basique. Avec un peu de chance, et en réunissant ses vieilles connaissances. Au pire, ce sera le sabre, mais si on peut éviter...



Spoiler :

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La jeune Jedi entreprit de s'attaquer à le serrure. Elle voulait la crocheter, d'une manière tout à fait particulière. Se reposer sur la Force était un choix audacieux, difficile, mais peut-être était-ce le meilleur. Tout sa concentration lui fut nécessaire pour entamer le travail. Il s'agissait d'un antique modèle, qui nécessitait une clé de métal. Travail difficile que de manipuler un tel engin. Bien plus compliqué que de pirater une serrure électronique.

Hayley devait visualiser les éléments, les imaginer, les sentir, et agir dessus. Il lui fallut quelques temps pour cela, mais elle ne perdit pas patience. Sans bouger, elle maintenait son effort. Elle voyait tout. La serrure, les ressorts, les clavettes, le rotor, le dormant... Chaque élément en place. Sa concentration se porta sur les clavettes et leurs ressorts. Elle commença à les faire bouger, l'une après l'autre. La première clavette cliqueta, suivie de la seconde. Encore trois. Plus que deux...
Mais la dernière se montrait récalcitrante. Sans se laisser démonter, Hayley continuait. Pas de précipitation. Pas d'impatience. La dernière clavette bougea lentement. Pas de hâte. Déclic. Hayley fit tourner le rotor, et le pêne sortit de la gâche. Elle l'avait fait.

Mais la porte ne cédait pas... Malgré la serrure crochetée, elle restait fermée, comme si autre chose la maintenait. Mais quoi ?





Présence détectée

Activation protocole 2-B.
Scan en cours...

2 formes de vie détectées

Activité en secteur B4 – Tentative d'intrusion
Serrure porte principale déverrouillée
Pas de correspondance biométrique



Alerte niveau 3
Plan 16-64 déclenché

Intervention




Incompréhension. Les Jedi discutaient du pourquoi et du comment, devant cette porte inexorablement close. Un autre dispositif devait empêcher son ouverture, mais rien n'était visible. Aucun panneau, aucun capteur, aucun appareil... Quoi alors ? De chaque côté du porche, dans les deux coins opposés, près du plafond, deux caméras observaient de leur œil glacial les deux visiteurs. La porte ne bougeait pas d'un pouce. Rien n'y ferait. Il faudrait passer par ailleurs...

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    Trop concentrée sur l'effort, Hayley ne répondit pas, bouger la serrure par la Force, malgré le torrent d'émotions qui pouvait passer en elle, était un travail de tout les instants, se contrôler, éviter de se laisser aller aux émotions, lutter, tourner, laisser la Force faire pression, tout était tellement complexe mais y paraissait si simple. Ne pas se laisser aller aux émotions, ne pas se perdre...

    Ça y est ! Le déclic salvateur !

    Mais Hayley ne s'abaisse pas à une vaine fierté, même si son geste dénote d'une maîtrise de la Force assez avancée, même si, encore une fois, cela prouve qu'elle était prête à ce grade de Chevalier Jedi dont son père lui avait affublé les épaules. Même si elle sentait que sa maîtrise commençait enfin à être à la portée de ses espérances. Il n'y avait aucun mérite, seulement du travail et de la Force, rien de plus, elle n'avait pas à s'en targuer, elle avait fait ce qu'il fallait faire. Mais la porte ne s'ouvrait pas, que la pression soit douce ou bien plus appuyée. Hayley se retourna vers Cal, visiblement l'action de la Jedi n'avait servit à rien, elle ferma ses yeux l'espace d'un instant, il fallait donc improviser ? Y avait-il une autre solution de toute façon ? Elle ouvrit ses yeux, révélant ses iris d'un vert éclatant à l'autre, puis prit le parti de proposer une autre façon de procéder :

      « Okay, visiblement quelqu'un ou quelque chose nous refuse l'accès au Manoir Bulq, il va falloir être rapide et efficace, on devrait se séparer, je vais passer par la fenêtre la-haut et couvrir l'étage, toi tu t'occuperas du Rez-de-chaussée si jamais tu arrives à passer cette porte. On garde bien en tête de rester en vie, au moindre problème l'un appelle l'autre, okay ? »


    Cal acquiesça, c'est alors qu'Hayley remarqua les deux caméras sur le porche, elle sortit ses deux DL-22, qu'elle dirigea tout deux vers les caméras, puis d'un tir les fit sauter. Méfiante, Hayley demanda à Cal de rester ici pour le moment, elle refit le tour du manoir et fit sauter de façon proprement similaire chaque caméra qu'elle aurait pût rencontrer sur la route. Après quoi elle se plaça près de la rambarde, rengaina ses blasters, puis commença à se mouvoir à la verticale grâce aux plantes grimpantes. L'ascension était difficile, principalement parce que, malgré les plantes, la structure était branlante et nombre de fois Hayley se vit chuter, mais elle parvenait à se maintenir in extremis à chaque fois. Enfin, elle atteignit le toit, elle signala donc à Cal qu'il pouvait tenter son introduction dans le manoir, chose qu'elle imaginait comme dénué de discrétion et légèrement bruyante, ce qui lui laisserait toute latitude à elle pour opérer.

    Elle examina par la fenêtre l'intérieur : rien. A priori ce devait être une chambre par le passé, peut-être celle de Sora ? Des figurines étaient disposés dans un coin, signe qu'elle avait été habitée par quelqu'un qui avait passé son enfance dans les lieux, un lit était disposé, une armoire également... Rien de bien remarquable en somme... Elle sortit son double sabre et activa l'une des lames, le bleu s'enfonça alors dans l'un des coins de la fenêtre et découpa un carré tout autour de la fenêtre, enfin, pour que son entrée reste discrète, elle dégaina l'un des DL-22 dont elle cala le bout derrière la fenêtre et la fit pivoter vers elle, de manière à ce que la fenêtre tombe de son côté, ne faisant ainsi que peu de bruits. Une fois ceci fait elle vérifia la présence visible de système de sécurité et se décida à rentrer devant leur absence... Comme un félin, elle avançait pas à pas, discrètement, afin de ne pas laisser de traces, mais elle laissa aussi ses sens prendre le contrôle, afin qu'elle soit réceptive à tout, image, son, senteur... Rien ne devait être laissé au hasard pour la cambrioleuse...

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Dommage. L'initiative aurait pu fonctionner, mais la serrure résistait d'une manière fort malpolie à la rouquine. Et, dans la tête du joueur, la revanche se met en place. Quand on attaque les jedis, serrure, les jedis contre-attaquent. Ou quelque chose du genre, mais pourquoi ne serait-ce pas le cas, hein ? La porte avait décidé de se foutre d'eux, ils se foutraient de la porte. La jeune femme le regarde. Il hoche la tête. Classique, mais plutôt judicieux. Ca laisserait à la jeune femme l'occasion d'explorer tranquillement pendant que lui... Disons ferait une entrée un brin plus remarquée. C'était un grand garçon. Il s'en tirerait. Et dans l'était actuel des choses, sa santé était plus précieuse que la sienne.

Cal : "Non, je comptais sauter sur la première mine que je trouve. Je veux être enterré avec mes cartes, et sous les fondations d'un casino ma grande..."

Lâche-t-il avec un sourire. Oh, oui, son père vient de mourir, mais elle était tellement facile, il fallait qu'il la sorte. Elle s'éloigne, en profitant pour neutraliser les caméras alentours. S'il y avait quelqu'un, il savait qu'ils étaient là, au moins. C'était inutile de frapper à la porte pour s'annoncer du coup. Si ça se trouve, les descendants Bulq leur auraient ouvert et les aurait gentiment renseigné... Mais maintenant, au point où on en est.... Lorsque la jedi a disparu, il crache dans ses mains, et se met au boulot.

Cal : "Attention, j'ouvre..."


A l'adresse d'un éventuel malchanceux bloquant l'entrée... Deux coups de sabre la porte, peu profonds, une croix à angles droits, avant de la frapper de l'épaule, légèrement aidé de la force. Le choc, combiné à l'affaiblissement de la structure, et le bout de bois... vole en éclat. Quelques pas dans le hall. Un vrai hall de palace. Un vrai de vrai, 100% manoir à l'ancienne. Et voila le jedi qui crie...

Cal : "C'est le serrurier, j'ai oublié mes outils ! Quelqu'un ?"

Ce qui pourrait passer pour de la débilité pure, c'est ce que l'on appelle concrètement une "je te laisse une ouverture, Hayley, mais dépêche toi, j'ai pas envie d'y passer dans un manoir." Bon, d'accord, c'est un peu long à dire, mais c'est plus ou moins l'idée de base. Elle sait ce qu'elle cherche. Lui beaucoup moins, alors autant la laisser se concentrer. Son sabre reste allumé, de même que son esprit reste éveillé. S'il s'est attiré des ennuis, il est prêt à les recevoir. Hélas pour eux. Au moins, il a un beau sourire aux lèvres.

Rapidement, ses yeux repèrent les caméras disposées dans la maison, les visibles en tout cas, ainsi que.... Les lieux propices pour "courir" en cas de problème. On ne sait jamais, et on a beau ne pas être un lâche, c'est toujours judicieux d'avoir un ou deux endroits où se planquer en cas de problème...

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HoloSurveillance – Malfonctions
Secteur 2, Caméras 1 / 2 / 4 / 5
Secteur 3, Caméra 3
Secteur 4, Caméras 2 / 5 / 6 / 8

Secteur B4 – INTRUSION
Porte neutralisée – Brèche sécurité niveau 4

Intervention Secteur B4 – Hall principal





Manoir Bulq – Premier étage

Hayley avait réussi à entrer. Elle examina la pièce, qui était une chambre, celle d'un enfant, visiblement. Elle déployait des trésors de discrétion, comme le ferait une vulgaire voleuse. Etait-ce ce pourquoi elle était venue ? Voler ? En quelque sorte, oui, en y réfléchissant. Mais elle ne devait pas se laisser envahir par des pensées parasites. La concentration serait la clé. Elle devait se concentrer sur l'objectif.

Elle continua sa progression en silence...






Manoir Bulq – Rez-de-Chaussée
Hall d'entrée

Cal avait finalement opté pour la solution "je découpe tout, on verra plus tard". Ça avait payé, jusque là. La porte était ouverte, en quelque sorte. Et le Jedi était dans le hall.
Sabre à la main, lame bourdonnante, il était prêt à toute éventualité. Vraiment ? Sa voix resonna dans le hall, sans réponse. Cal détaillait les lieux du regard.

La porte qu'il venait de passer était surmontée d'un fronton sculpté, et flanquée de deux colonnes de chaque côté. Les murs richement décorés portaient des pièces d'origines hétéroclites, tentures, gravures... Le hall était de dimensions pharaoniques. Certes, le manoir en lui-même était sacrément grand, mais une fois à l'intérieur, on avait l'impression qu'il était bien plus vaste encore. Face à la porte, donnant au premier étage, une mezzanine à balustrade laissait descendre deux escaliers blancs, à gauche et à droite. Et sous cette mezzanine, trois portes à deux battants, encadrées de statues. Des ancêtres Bulq, vraisemblablement.

Après quelques longues secondes de silence, un bruit. Des pas, lourds et mécaniques. Une porte s'ouvrit, sous la mezzanine. Un [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] entra dans le hall. Il fut imité par deux autres, qui arrivèrent par deux autres portes. Ils avancèrent vers l'intrus d'un pas mécanique, et s'arrêtèrent à quatre ou cinq mètres, avant de pointer leurs canons sur lui.

    « Vous vous trouvez dans une propriété privée. Tout intrus doit être reconduit à l'extérieur, ou éliminé. Déclinez votre identité et la raison de votre venue. »

Que faisaient trois C-B3 ici ? Celui qui les avait mis là devait se sentir sacrément menacé par la Galaxie entière. Ou avoir sacrément besoin de protéger quelque chose... Toujours était-il qu'il fallait maintenant non plus réfléchir sur le pourquoi du comment, mais agir... Et agir vite et bien.

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    Hayley était maintenant seule.

    Seule avec elle-même.

    Seule avec ses pensées, ses conflits, ses rejets, ses émotions.

    Rien de bien réjouissant, la compagnie de Cal avait le mérite de mobiliser une partie d'elle-même qui n'avait pas à se concentrer sur ce qu'elle était, sa propre situation, sur la mort de son père. Elle ravala sa douleur, sa frustration, sa colère, il n'y avait que deux personnes qui méritaient de la subir : elle même et Darth Oxious. Et ils la subiraient tout les deux en même temps. Pour l'instant elle devait rétablir un contrôle net de ses pensées, les dégager et les séparer de toutes émotions qui pouvaient les gangrener. Oui, voilà, les émotions étaient la clé, mais pas à cet instant, à ce moment précis les émotions n'incarnaient qu'une gêne dans ce qu'elle devait accomplir, elle ne devait pas s'abandonner à elles, en ce sens Cal avait raison et les Jedi aussi. Elle était une Jedi, pas une Sith, elle devait contrôler le flux de ses émotions sinon elle pourrait s'abaisser au niveau du Sith, même si la difficulté était au rendez-vous, elle ne devait pas trahir les enseignements de Mantell Qual et de son père, ni même ceux de Keran...

    Mais en même temps... Ces émotions, elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'au moment où elle les avaient ressentit, couplés avec la Force elle avait l'impression de détenir une compréhension accrue de tout ce qui l'entourait, d'être électrique, sur le vif, c'était une sensation étrange, dangereuse, elle le sentait aussi, elle était tentée d'arrêter tout, de garder toute la puissance qu'elle détenait pour elle, la mettre à son service, à sa vengeance.

    Le mot la choqua.

    Vengeance, ce n'était pas un terme Jedi, nul part l'ont parlait d'un Jedi qui faisait preuve de vengeance, ou alors il n'était plus Jedi, le Jedi était un parangon de Justice, de Paix. En aucun cas le terme vengeance ne devait venir le salir. Et voilà qu'elle était à se satisfaire de voir mourir quelqu'un, c'était indigne d'elle. Elle se mordit les lèvres, comme pour se stigmatiser du dégoût qu'elle ressentait pour elle-même, elle était devenue une mauvaise Jedi... Sa main droite vint se perdre dans ses cheveux...

      * Merde... Qu'est ce que je suis en train de devenir moi ? *


    Elle se reprit, Cal était en bas, probablement en danger, elle avait autre chose à faire que s'apitoyer sur son sort, il fallait trouver les informations sur le Vaapad et vite. Elle se posa, accroupie, si un holocron était caché ici, son attachement à la Force serait détectable, comme sur Ryloth, elle ferma alors les yeux et laissa ses Sens prendre le dessus, par le biais de la Force. En cette position elle paraissait vulnérable mais ses Sens l'avertiraient d'un danger, de la même manière qu'ils avaient avertit Yoda sur Kashyyyk de la trahison des clones. Ses Sens étaient l'aboutissement d'un travail de tout les instants, ils étaient la pour lui permettre de trouver ce qu'elle cherchait, parmi la Force elle sentit d'abord la signature de Cal Keran, le Jedi était en paix, mais elle sentit une peur qui, loin d'être présente, le tenaillait de jours en jours. Étrange, elle n'avait jusqu'alors rien décelée dans son aura, mais peut-être que Cal s'était attaché à ne rien laisser transparaître et elle ne s'était, pour ainsi dire, pas intéressée aussi, une crainte omniprésente, pas forcément actuelle, quelque chose de profondément ancré, quelque chose qui avait été réveillé il y a peu. Elle se détourna de Cal, elle n'était pas ici pour l'analyser lui, de toute façon elle était mal placée pour le juger. Elle s'intéressa alors plus avant au reste du Manoir, le Vaapad avait été créé avec l'aide de Sora Bulq, Jedi dont on sait qu'il basculât dans le Côté Obscur, il fallait chercher une empreinte de la Force parsemée des ténèbres qu'est le Côté Obscur, alors elle laissa son esprit explorer les lieux à travers la Force, à la recherche de cet holocron qu'elle désirait tant retrouver...


Pouvoir de la Force :

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Endroit sympa, le jedi aurait presque pu prendre des mesures s'il avait un peu de temps devant lui, savoir si ça valait la peine d'acheter, ce genre de choses. Oh, ça, et voir s'il n'y a pas un système de défense autonome suffisamment voyant pour crier de lui-même "pan t'es mort !". Mais les Bulq ne devaient pas donner dans le tape-à-l'oeil à ce niveau. Un standing à respecter, comme on dit. Mieux veut deux statues durant les réceptions mondaines plutôt qu'un canon laser fixant la petite harpiste d'un oeil mauvais pendant son récital, ça fait mauvais genre. C'est dommage, c'est très drôle.

Mouais. Dire qu'il s'était attendu à des droides de la Confédération pourrait passer pour de la vantardise, mais il n'avait même pas eu besoin de se servir de ses pouvoirs pour deviner qu'un ancien membre de ce camp, adversaire des républicains, aurait fort logiquement des défenseurs de ce genre. Il était chanceux, il s'attendait à des saloperies plus intelligentes, ou plus hargneuses, telles que des magnagardes. Avec un peu de chance, il aurait pu avoir des B1 à peu près aussi dangereux pour lui qu'un bébé loup pour une colonie de langoustes et... et... Mais d'où lui était venu cette comparaison stupide ? Bien que l'image lui tire un vague sourire, il chasse toute pensée parasite et éteint son sabre. Ils en sont au stade "je pose les questions avant de tirer", leur propriétaire, ou au moins ex-propriétaire leur a inculqué un certain savoir-vivre, comme "parler et connaitre le nom de la personne que tu t'apprêtes à descendre. Rapidement, le jedi repasse ses "schémas techniques" en mémoire. Leur armure, il s'en souvient, résiste à l'assaut du sabro-laser. A l'exception d'un point... MAIS LEQUEL ?! Cela fait plus d'une dizaine d'années qu'il n'en a plus croisé, et impossible de se rappeler leur point faible. A l'exception de... Leur intelligence limitée.

Cal : "Le plombier. On m'a appelé pour une fuite d'eau, j'ai sonné, personne n'a répondu. Et franchement, je n'ai aucune envie d'être descendu, alors... Ou bien vous pourriez chercher votre maître pour moi, ainsi nous pourrions régler à l'amiable tout cela, ou... Dans le pire des cas, je ne suis pas contre que vous me montriez la sortie."

Non pas qu'il comptait abandonner sa "collègue". Mais si les robots se rapprochaient de lui et entraient dans leur caboche que l'ordre principal était "reconduire l'intrus", il auraitle temps d'en neutraliser un avant de filer à couvert. Et, avec encore plus de chance, son mensonge minable les ferait planter. Ouais, c'est peu probable, mais on a le droit d'avoir de l'espoir, non ? En plus, ce n'était pas si bête, si leur maître était encore en vie, il pourrait l'attirer ici, le saouler à mort avec son habituelle verve, et ouvrir le champ suffisamment à la rouquine pour qu'elle pille littéralement les lieux avant que le moindre occupant de la baraque ne s'en rende compte. Secrètement, Cal espérait que la jeune femme tomberait sur un gros portefeuille, et qu'ils fileraient ensemble perdre tout ça sur le casino d'une nouvelle entreprise, la Gehenna, parait que c'est énorme comme p... Arrête de penser à ça ! Ce paragraphe est dédicacé ! Oh, et dans la tête du jedi :

Cal : "Merde, mais qu'est ce que je vais devenir, moi ?"

Allons, trois droides. Ce n'est pas énorme. Consolons nous en leur donnant des noms. Le second à être entré sera Chico. Le troisième Harpo. Et pour le premier, qui avait pris la parole, ce serait... Groucho. Il a une tête de leader. Et le jedi se demande lequel il va devoir y faire passer en premier....

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Hayley prenait conscience que ses émotions prenaient le dessus. Elle se laissait trop aller à ruminer sa colère contre le Sith qui lui avait enlevé son père, et se trouvait investie d'une force nouvelle, qui lui paraissait à la fois grisante et dangereuse. Elle pourrait aussi bien profiter de ce pouvoir pour mettre à bas le Sith objet de sa haine, mais cela la ferait inévitablement basculer du Côté Obscur de la Force. Tout ce qu'elle avait juré de combattre. Tous ces sentiments contradictoires se mêlaient dans son esprit, à tel point qu'elle avait du mal à faire la part des choses. Elle tenta de faire du clair dans ses idées. Le Vaapad. Son objectif. Le Manoir.

Elle se concentra sur la Force présente dans le Manoir Bulq. Elle était là, coulant avec bruit comme un torrent de montagne se fraie un chemin dans les roches. Audible, perturbée, chaotique. Tantôt calme et claire, tantôt fougueuse et souillée.

Aucun doute, Sora Bulq avait vécu ici, et très certainement travaillé au Vaapad dans ces murs. A un tel point que l'endroit en avait été imprégné de cette vibration erratique. Il ne serait pas simple de localiser la source de cette vibration, tant elle était versatile. Elle était parfois si perceptible qu'on aurait cru qu'elle venait d'un endroit tout proche, et soudainement, elle devenait tellement faible et sereine qu'on ne savait plus si l'on n'avait pas été victime d'une hallucination sensitive. Délicat.

Mais en faisant confiance à son Sens de Force, Hayley devrait pouvoir se guider dans ce dédale à la fois physique et spirituel. Elle s'ouvrit à la Force autant que possible pour cela, et...


Une douleur s'empara d'elle, comme si son crâne allait éclater sous le coup d'une pression interne. D'où ça venait ? A peine s'était-elle posé la question, la douleur disparut, laissant place au vide. Absence de sensations. L'esprit détaché de son enveloppe corporelle. L'impression était étrange. Elle se sentait à la fois légère, et mal à l'aise. Puis une vois impersonnelle se fit entendre. Mais ce n'était pas comme si on lui parlait. Les sens étaient tous chamboulés. Le toucher, la vue et les trois autres étaient comme dans le désordre. Pour autant, elle n'aurait pas su décrire ce qu'elle ressentait.

En ces murs, mon secret repose. Mais avant de pouvoir l'emporter, il te faudra t'affronter toi-même. Suis ton instinct. Écoute tes émotions, et plie-les à ta volonté. C'est à ce seul prix que le Vaapad se livrera.

La rouquine revint à elle. Combien de temps avait passé ? Aucun moyen de le savoir. Mais elle ne pouvait pas perdre une seconde à se poser la question. Elle venait de recevoir une aide. Elle devait se saisir de l'occasion. Quelque chose la poussa à sortir de la pièce. Elle n'aurait su l'expliquer, mais elle avait le sentiment de devoir descendre. Descendre. Jusqu'où ? De la même manière, elle savait qu'elle le saurait le moment venu. Elle se mit en chemin...




Les C-B3 ne réagirent pas à la blague de Cal. Les programmes des droïdes n'avaient visiblement pas été conçus pour traiter le second degrés, ni même détecter l'ironie ou tout ce qui se rapportait à l'humour. Ils restèrent de marbre, puis celui qui avait été mentalement et arbitrairement dénommé Harpo vocalisa :
    « Aucune malfonction du réseau de distribution d'eau n'a été détectée. Aucune communication visant à demander une intervention technique n'a été passée. Veuillez vous diriger vers la sortie du domaine, sous notre escorte. Toute résistance est inutile. »

De là, Cal 'the Player' Keran avait le choix. Soit il affrontait les trois droïdes et tentait d'en faire des œuvres d'art post-moderne, soit il se laissait raccompagner aux grilles. En d'autres termes : combattre au risque de sa vie (vraiment ?) ou abandonner son amie.

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    Si Cal avait affaire à des droïdes de facture vogons, il en était bien autrement pour Hayley qui subissait les affres d'une drôle de force, quelque chose qui ne lui réservait rien d'inconnu pourtant, elle avait déjà, sur Ryloth, subit les visions d'une Jedi, elle avait été alors enfermée avec elle-même, dans son propre esprit, pour s'affronter elle et toute un pan de l'Obscur qui était en elle. Et voilà qu'à présent une voix emplissait tout ses sens.

    En ces murs, mon secret repose. Mais avant de pouvoir l'emporter, il te faudra t'affronter toi-même. Suis ton instinct. Écoute tes émotions, et plie-les à ta volonté. C'est à ce seul prix que le Vaapad se livrera.

    Sora Bulq. Une empreinte résiduelle ? Une sorte de testament qu'il avait laissé ici ? Difficile à dire, difficile de démêler le vrai du faux... Peut-être même que Sora n'était pas mort, que Windu ne l'avait pas renvoyé à la Force, peut-être qu'il à réussi à se tirer de ce guêpier ? Non, impossible... Mais cette voix l'avait forcée à se poser quelques questions tout en descendant à pas de loups, chaque mots prononcés était soupesé, analysé, on donnait un sens à chacun d'entre eux.

    En ces murs, mon secret repose. Mais avant de pouvoir l'emporter, il te faudra t'affronter toi-même. Suis ton instinct. Écoute tes émotions, et plie-les à ta volonté. C'est à ce seul prix que le Vaapad se livrera.

    S'affronter elle même, elle l'avait déjà fait, mais ce genre de combats étaient des plus ardus, elle aurait préférée affronter Darth Oxious, rien n'était plus effrayant que d'être confronté à ses doutes, ses peurs, ses vérités. Un subtil changement intervint dans l'aura qu'elle dissimulait dans la Force, une nuance de crainte y faisait son apparition. Écouter ses émotions, mais les plier à sa volonté, voilà un travail neuf. D'ordinaire elle devait se purifier de ses émotions, les mettre de côté pour primer la raison et la paix intérieure. Le Vaapad s'avérerait plus ardu à travailler qu'il n'y paraissait, ou du moins qu'elle ne l'avait pensée, en son for intérieur elle avait toujours crut y arriver d'un premier coup, sans qu'aucun obstacle ne puisse la retenir mais maintenant elle doutait...
    Doutes immédiatement dissipé par sa résolution, cette technique était faite pour elle, elle le savait, grâce à elle, elle pourrait dompter les ténèbres qui se dissimulaient au fond d'elle-même, cela ne faisait aucun doute.

    Il fallait descendre.

    Descendre oui, à bien des égards pour maîtriser cette technique une sorte de descente aux Enfers était nécessaire, une descente qu'elle acceptait parce qu'elle savait qu'une fois ceci accomplit elle pourrait se remettre au service de l'Ordre et rien que de l'Ordre. Cette technique l'aiderait à se maîtriser, elle et ses démons, du moins elle l'espérait. Toujours à l'affût, elle commença sa descente donc, se demandant jusqu'où cette piste ténue pourrait la mener.

    Zénith et nadir de ses émotions, ceci l'aiderait-elle à se vaincre elle-même ?

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Les droïdes ne mesuraient pas vraiment à qui ils avaient affaire. Car Cal « The Player » Keran, pour reprendre l’excellent surnom qui lui avait été gentiment donné, n’était pas un jedi, il était… Cal. L’homme qui range son sabre-laser à sa ceinture et qui sourit aux Marx Brothers –pour ceux à qui la référence aurait échappé-.

Cal : « Ca tombe bien, j’avais oublié mes outils. Mais dites bien à votre maître que je suis passé, parce que je vous assure qu’on m’a appelé pour un problème de fuite. »

Mais cette apparence débonnaire et un peu ridicule cache en réalité un esprit qui tourne à deux-cents à l’heure, au bas mot. Il n’a que peu de temps pour se rappeler quand, et surtout comment, il avait pu combattre ces
choses. Quand, il s’en souvient, il s’agit des B3, les droides les plus aboutis de la confédération, ils avaient disparu à la fin de la guerre, impossible de se souvenir si c’était du à la destruction des usines ou au cout de production… Déjà, lorsque les robots commencent à l’escorter, leur première faiblesse fait jour : leur lenteur. Ca, il s’en souvient, maintenant, ces robots doivent porter encore plus de matos que les B2, et sont par conséquent totalement dénué d’agilité. Les canons, ensuite, sont un problème, tir rapide, et les axes ne mentent pas, ces armes n’ont pas ou peu d’angle mort, leur dos à la rigueur, ce qui compense la lenteur. Les droides se placent en formation, Groucho pour ouvrir la marche, les deux autres derrière. Coup de bol monumental, soit dit en passant. Car la vu du dos de ces choses le fait tiquer. La vue d’un point du dos, d’une couleur légèrement différente du reste du blindage, à la base de la nuque. Doucement, le sourire du jedi s’élargit. Ouiiii !

Il pile, à quelques mètres de l’entrée, et déjà les canons se lèvent. Il lève lui-même la tête, observant le ciel et… Les droides, dans un réflexe digne des meilleurs B1, suivent le mouvement. Avant de voir le jedi « voler » dans les airs, et atterrir derrière le dos d’Harpo. En espérant qu’il ne s’est pas planté, le jedi utile une passe fort simple issue du Niman alors qu’il retombe sur ses pieds, empalant joliment le pauvre garde, qui s’effondre au sol. Bingo. Les deux autres droides commencent alors le conseil de tir, tandis que le jedi repasse dans sa forme de prédilection, le Soresu, reculant pas à pas, et repoussant difficilement les tirs ennemis. L’un des tirs échappe à son arc protecteur, et c’est in extremis que le jedi, levant sa main libre, parvient à utiliser la Force pour stopper la décharge d’énergie, ou plutôt, la disperser, non sans une grimace rageuse et une vive douleur dans le bras. Enfin, ayant atteint les portes, il se jette, au sens propre, à couvert en repassant par l’entrée. Quelques secondes de répit, le temps que ces saloperies reviennent. Un bref coup d’œil. Désolé les Bulq. Le jedi sort son blaster, accroché à la ceinture, et tire sur le coup d’une des statues, avant d’éteindre son sabre, et, aidé de la Force, de la rattraper en vol.

Lorsque Groucho et Chico passant l’entrée, c’est la tête de feu leur maitre qui réceptionne l’un d’entre eux, Groucho, en fait, qui est littéralement expulsé par le choc, sous le regard… neutre, à n’en pas douter sidéré, de son comparse. Le jedi se précipite littéralement sous le droide restant, et, aidé une fois de plus par ses « talents », glisse entre les jambes du mécha, trop proche pour lui laisser le temps de réagir. Il tourne son buste, vise de son blaster le point faible du droide, tire. Le second mécha s’effondre une petite flamme en haut du dos. Le jedi range son arme, ressort son sabre, et surtout… Prend une seconde pour reprendre un souffle qui lui manque… Un coup d’œil dehors… Groucho bouge-t-il encore ?

Spoiler :

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Nos deux Jedi ne s'en sortaient pas si mal jusqu'ici. Cal Keran s'était débarrassé des droïdes du comité d'accueil. Cinq secondes, que ça lui avait demandé. Une vaste blague. Si c'était tout ce que Bulq pouvait opposer entre ses secrets et d'éventuels visiteurs, c'était franchement insuffisant. Surtout pour deux Jedi, dont un aguerri. Toujours était-il que Cal pouvait maintenant poursuivre sa visite de la propriété.

Hayley, de son côté, vivait quelque chose de bien moins physique que son compagnon. Un voyage en elle-même. Pour autant, cela restait un combat. Elle devait affronter ce qui restait enfoui en elle, mais c'était autrement plus difficile que neutraliser trois machines. Tout serait une question de dosage. Elle le savait. Comme pour un cocktail, en fait. L'alcool apporte de la force, mais tue les arômes et amène l'ivresse, alors que les autres ingrédients adoucissent le mélange, au risque d'en faire un breuvage douceâtre et sans plus d'intérêt qu'un jus de fruits.

La voix résonnait toujours dans sa tête. Était-elle la seule à l'entendre ? Peu importait. Elle l'entendait, c'était tout ce qui comptait. Et elle devait se concentrer sur ce qu'elle lui avait indiqué. "Suis ton instinct".

Son instinct la poussait vers les escaliers, dans le couloir. Elle devait descendre. Descendre. C'était ce qu'elle éprouvait. Et elle devait le faire. "Écoute tes émotions, et plie-les à ta volonté". Facile à dire. Mais dans la pratique, c'était une autre paire de manches... Se laisser aller à ses sentiments était risqué, et pouvait mener au Côté Obscur, si l'on n'y prenait pas garde. C'était ce qui était arrivé à Sora Bulq. Le Vaapad l'avait enivré de pouvoir, et il s'était laissé séduire. Et Hayley ne voulait pas ça. Elle se fixait un objectif difficile, mais si elle l'atteignait... L'Ordre n'en serait que plus puissant, et cela serait un espoir de plus pour anéantir la tyrannie des Sith.

Les Sith... Elle n'en n'avait qu'un en tête. Darth Oxious. Alors que son esprit s'égarait sur les événements de Nar Shaddaa qui avaient coûté la vie à son père, une forme attira son regard. Une ombre dans les ombres. Une forme familière. Un peu trop.

La forme était apparue à la faveur de l'obscurité d'un coin de mur, qui se découpait sur le rectangle plus clair de l'embrasure d'une porte. Quelqu'un dans le Manoir... Mais qui ? La réponse vint rapidement. La forme se déplaça, comme flottant au dessus du sol. Elle évoquait une silhouette drapée. Elle se tourna vers Hayley, et la regarda. La rousse sentit le poids du regard sur elle, et se sentit oppressée. Une vague de chaleur empourpra ses joues, et une goutte de sueur glacée perla sur son front. Un malaise s'installait insidieusement. La forme grandissait. Elle s'approchait, en fait. Et lorsqu'elle fut à environ trois mètres d'elle, Hayley put distinguer les traits d'un visage, qu'elle ne pouvait que reconnaître.

Un visage dur, grêlé, au regard jaune et mauvais. Ses joues et son front étaient parcourus de lignes noires, contrastant avec son teint rouge. Ce visage, comment pouvait-elle l'oublier ? Mais c'était tout bonnement impossible. Darth Oxious ne pouvait pas être ici et maintenant. Pourtant, Hayley le voyait. Ses yeux étaient-ils abusés ? Le Sith parla, mais sa voix parut venir d'outre-tombe.

    « Je sens ta colère. Elle est si terrible... Tu pourrais obtenir de grands pouvoirs si tu l'utilisais comme il faut. Laisse-la t'envahir, laisse-toi submerger par ta haine. Elle seule peut te permettre de me battre. Elle seule te donnera la force de me terrasser. Venge ton père. Utilise le Côté Obscur... »

C'était une apparition causée par la Force elle-même. Sora Bulq avait dû utiliser quelques maléfices de Magie Sith pour protéger le Manoir. C'était impressionnant de réalisme. A tel point qu'on aurait presque pu toucher du doigt le Zabrak.




M.J.: Hayley va devoir affronter ses démons. Elle devra se battre à la fois contre son envie de vengeance et sa fidélité aux dogmes Jedi. A l'image du Vaapad, utilisé par des Jedi, mais qui demande d'instiller une part d'Obscur. Sa progression sera représentée par la jauge ci-dessous. Selon ses réactions, ses actions, ses pensées, ses paroles, le curseur sera déplacé vers le côté Obscur ou le côté Lumineux. Pour s'assurer le succès de sa mission, elle devra se maintenir dans la zone "neutre", symbolisée en jaune.

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    La descente n'avait pas été si terrible que ça.

    Hayley avait parcouru les escaliers, à pas de loups, avec une évidente prudence qui était rehaussée par sa méfiance naturelle. Alors qu'elle descendait, une sorte d'obsession se fit plus tangible, elle sentait que, bien qu'elle ait tentée d'y mettre un terme, ses pensées fusaient toujours vers Nar Shaddaa et ce moment où Oxious avait prit sa vie en même temps que celle de son père. Un corps et une coquille vide, dévastée, la victoire d'Oxious avait été complète. Et son bras dérobé sur Corellia n'était finalement qu'un bien maigre tribut par rapport à ce qu'il avait accomplit. Il était une menace pour tout Jedi. Il méritait la mort.

    Non ! Ce n'était pas elle qui pensait ça, même si les Sith étaient les ennemis de Jedi, elle n'avait pas à être si prompt à distribuer la mort, en quoi pouvait-il la mériter plus qu'un autre ? Parce qu'il lui avait fait du mal ? C'était indigne de l'idéal désintéressé qu'arborait les Jedi, si elle faisait ça elle s'abaissait au niveau des Sith, ni plus, ni moins.

    Elle était arrivée au bout des marches quand elle sentit cette sensation glacée sur la nuque, son Sens de Force s'était réveillé, lui indiquant un danger et pas n'importe lequel, elle perçut l'ombre qui bougeait d'un coin à un autre, sorte de croquemitaines emmitouflé dans un manteau de corbeau tourneboulant d'un endroit à l'autre à une vitesse incroyable et d'un coup, il était sur elle. Sa forme prit enfin une attitude tangible, le dominant de toute sa hauteur, ses épaules carrés, ses muscles ressortant par sa tenue et ses tatouages faciaux effrayants.

    C'était lui.

      « Darth Oxious. »


    Elle se sentit stupide au moment où elle soufflait ces mots, c'était lui sans être lui, pas besoin d'être surdouée pour le comprendre, il n'avait pût deviner où elle se rendrait, c'était impossible, d'autant que tout Jedi sain d'esprit et voulant apprendre le Vaapad ne serait pas jeté sur le Manoir Bulq, mais plutôt à la recherche de Mace Windu ou de Quinlan Vos ! Elle, non, elle avait automatiquement jeté son dévolu sur l'endroit, peut-être par amour du risque, ou pour se prouver que là où Bulq avait échoué, elle réussirait...

    Elle déglutit avec difficulté, il avait tué son père, il se trouvait là, en face d'elle, si il avait été vrai elle n'aurait eût qu'à dégainer son sabre et le décapiter dans un impeccable Sai Cha.

    Mais non, ce n'était pas digne d'une Jedi et elle était une Jedi. Elle resta impassible, mais, non sans audace, planta son regard dans celui d'Oxious, sa voix était cassante, glaciale, un blizzard sur Hoth n'aurait pas été plus froid :

      « Je n'ai pas peur de vous. Vous ne m'impressionnez pas. »


    Mais elle déglutit avec difficulté et son corps, malgré la discipline dont elle faisait preuve, la trahissait un peu. Elle sentait la colère se répandre dans ses veines comme un odieux poison, et le plus terrible c'est qu'elle savourait cette colère qui se répandait en elle, oui, les mots d'Oxious étaient tentants, se laisser à la haine et à la colère, dégainer son sabre, et le Sai Cha.

    Mais non, elle ne devait pas, ses émotions étaient un creuset dans lequel se forgerait sa propre fin. Cette part Obscur en elle devait rester enfermée, à jamais. Elle fixa Oxious, faisant paix en elle. Mais sa respiration s’accéléra, sa poitrine se soulevait et s'abaissait plus rapidement, puis elle leva sa main gauche à la verticale, y faisant se loger son double sabre par la Force, une ardeur sans nom se fixa dans ses iris et elle lâcha quelques mots :

      « Je vais te tuer. »


    La descente n'avait pas été si terrible que ça.

    Elle ne faisait que commencer.

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Plus facile que prévu… Ces droides sont de vraies boites de conserves, trouvez la languette, le reste se fait tout seul ! Le troisième droïde gisait, écrasé au sol au milieu des débris de la pierre arrachée. Pauvre statue. Le jedi range son arme, et… Et… Et maintenant quoi ? Résister à la tentation d’aller se faire un sandwich dans la cuisine des proprios sera sa seule épreuve pour lutter contre le coté obscur pour l’instant. Le pain doit être rassis en plus. Il reste dans le hall quelques instants encore, à l’écoute. Pas de renfort. Pas de présence humaine. Les Bulq ne doivent plus vivre ici, et pourtant les lieux sont bien entretenus. Oui, ce doit être d’autres droïdes, rien de plus.

En se concentrant un peu plus, en se laissant glisser sans lutter, en revanche, les choses sont plus intéressantes. Le lieu est littéralement imprégné par le coté Obscur, une infiltration tout en « douceur », mais purulente, suintant des murs, insensible pour le commun des mortels, étouffante pour qui y est sensible. Pas de doute, le Bulq avait bien cédé à cause de ce style. Une seconde, le doute l’étreint. A-t-il eu raison de ne pas dissuader la jeune femme de venir ? S’il y a une chose, à court terme, pouvant la faire sombrer, c’est bien ce lieu. Bordel… Aller l’aider ? Non, il doit résister à cette tentation. C’est son épreuve, à elle, pas la sienne. Résister ici, c’est résister toujours. Une pointe de regret, néanmoins, que le jedi met quelques instants à « oublier ». Se mettre au boulot. Hayley à l’étage, lui va continuer avec le rez-de-chaussée, histoire d’éviter de possibles chausses trappes lorsqu’elle descendra. Une idée même. S’il y a des caméras, il y une salle de contrôle. Et de là-bas, il pourrait s’assurer qu’il n’y aura aucune surprise susceptible de la déranger. Alors on se retrousse les manches et… On y va. Généralement, ces salles ne sont pas loin de l’entrée, pour permettre une meilleure intervention de la sécurité, ou à l’inverse à l’opposé, et bien fortifié, pour éivter de se faire cramer les miches par des intrus bien armés. Au boulot…

Spoiler :

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Cal s'était mis en tête de protéger la jeune et tourmentée Hayley, à sa manière. Il venait de nettoyer le hall principal, il comptait vérifier que le reste du rez-de-chaussée était propre. Il envisagea de trouver un poste de contrôle. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il aurait le plus grand mal à la trouver. Mais dans son ignorance, il commença sa visite des lieux. Il se dirigea vers l'une des portes devant lui, sous la mezzanine. Il se retrouvait dans un long couloir, qui longeait ce pan du hall. Dans ce couloir s'ouvraient les trois portes par où étaient entré les droïdes de tout à l'heure (trois portes menant à un seul endroit, quelle idée saugrenue...), et quatre autre portes sur le côté opposé. Le couloir présentait à chaque extrémité une intersection. Il semblait donc qu'il contournât au moins partiellement le hall, et qu'il menait également à d'autres pièces.



Evaluation des risques liés à l'intrusion..

Droïdes C-B3, secteur C2 – Pas de réponse

Mise en action – Protocole 1-A.
Analyse par l'Intelligence Artificielle...

Intrusion de Niveau 6, Etage 2, Aile Est.
Intrusion de Niveau 1, Etage 0, Couloir 2 – DANGER

PRESENCE HOSTILE – DEFENSE ETAGE 0
UNITES EN ROUTE




Hayley affrontait ses visions, matérialisations de ses sentiments intérieurs. Tout ce qu'elle devait refouler, elle le voyait défiler devant ses yeux. Et c'était Darth Oxious qui se tenait devant elle. Elle faisait face, s'obligeant à réprimer sa colère et sa peur. Elle se convainquit ne pas avoir peur du Zabrak. Son sabre à la main, son regard déterminé faisaient sourire l'apparition.
    « Ton père n'a pas pu me tuer. Tu ne seras jamais à la hauteur. Sauf avec le Côté Obscur... »

Juste remarque. Ian Curwee, Chevalier Jedi accompli, bien qu'émoussé, avait retrouvé de sa superbe passée, mais avait été vaincu par le Sith. Comment une si jeune femme, à peine engagée sur la voie de la Force pouvait prétendre faire mieux ? Comme pour le confirmer, le Zabrak muta, ses traits se déformèrent, pour devenir Ian Curwee. Le vieux Jedi barbu se tenait devant sa fille.
    « Il a raison, Hayley. Tu n'es pas encore prête. Tu dois encore progresser, il est trop fort. Le Côté Obscur lui apporte son pouvoir. Tu dois trouver le moyen de le surpasser. La vengeance n'est pas un bon motif. Tu dois le faire pour le bien de la Galaxie. Pour défendre les faibles... »

Qu'était ce jeu qu'on lui donnait à jouer ? Des apparitions antagonistes, avec des discours opposés... Que voulait-on d'elle ? Le Sith voulait la faire basculer, son père voulait la mettre en garde. Et le Vaapad était une technique dangereuse, à la frontière entre les deux Côtés de la Force. Si elle ne savait pas maîtriser ses inclinations, elle pouvait basculer définitivement dans l'Obscurité, comme Sora Bulq. Mais si elle ne savait pas utiliser ces mêmes inclinations, son Vaapad ne serait qu'une Forme chaotique et inefficace. C'était un mélange dosé. Et c'était à elle de trouver le juste milieu.
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@ Cal : J'essayerai de te faire un plan Wink

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    Tour à tour se substitua son père à son ennemi juré, un changement de taille et dans ce nouveau personnage de sa vie qui s'immisçait une douleur nouvelle teintée d'amertume se glissait en elle, les mots du Jedi, loin de l'encourager a faire patience en elle, l'enjoignait à plus d'obscurs désirs, elle regardait alors son père d'un autre œil et savait que ses recommandations, tout comme celles du Sith, avaient pour but de l'égarer, de l'empêcher d'atteindre l'objectif qu'elle s'était fixée, elle ne permettrait pas que quiconque s'oppose à elle, se mette en travers de son chemin, de cette passe qu'elle s'était fixée, ce chemin de croix était le sien, elle devait en passer par là et personne d'autres qu'elle n'était à même de juger du bien-fondé de ce qu'elle avait choisit.

    Elle sentait la colère en elle, se distillant par petites bouffées, colère contre elle, qui n'avait sût être forte quand il avait fallut l'être, colère contre Oxious, qui l'avait traquée elle et son père et colère contre son père, dont les conseils à l'heure actuelles n'avaient aucune utilité pour elle. Toute cette colère en elle, ce Côté Obscur qui, à présent, ne la quitterait plus jamais, car elle n'était pas dupe, un vrai Jedi aurait pût faire la part des choses et ne pas se laisser aller à la douleur et la colère. Mais en même temps un vrai Jedi n'aurait pas eût à rencontrer son père et à le voir tomber dans la Force.

    Et en même temps, tout autant que la colère ce fût la tristesse qui s'insinua en elle, tout ces événements, depuis la mort de son père, que la traque dont elle avait été victime et la nécessitée pour elle d'organiser le bûcher funéraire de son père, tout ça l'avait épuisé nerveusement, depuis lors elle n'avait sut trouver le repos et cette même fatigue se ressentait et se traduisait par une certaine tristesse. Puis lui revinrent en tête des mots attribués à Mace Windu, à propos du Vaapad, elle se souvenait de cette phrase longuement écoutée et réécoutée sur les vieux holodisques de son père :

      « J'ai créé le Vaapad pour répondre à ma faiblesse : cela canalise mes ténèbres dans une arme de lumière. »


    Alors elle crut entrevoir dans cette phrase toute la vérité qu'était le Vaapad, il se révélait à elle, nu et parfait, du moins le pensait-elle.

    Tout était lié. Elle, son sabre, le combat, sa colère, tout avait un sens ensemble, un but qui pouvait être mis au service de l'Ordre.

    Elle laissa la colère se répandre en elle, elle laissa son Côté Obscur prendre plus de forme à l'intérieur d'elle, elle sentit l'énergie se diffuser et cette sensation était grisante, le travail le plus dur venait à présent, ne pas laisser son Côté Obscur prendre le dessus mais l'équilibrer avec son Côté Lumineux, le travail allait être complexe et éreintant, elle le savait, mais elle s'y attela dès l'instant. Elle localisa tout les points de son corps où se situait les centres de son Coté Obscur, le but était de les limiter le plus rapidement possible et pour cela elle commença mentalement la construction d'un édifice qui pourrait maintenir cette cohésion sans la briser.

    Elle commençait à forger sa propre arme de lumière à partir de ténèbres...

    Le plus important était de capitonner toute cette énergie, les Jedi l'enfermait et l'isolait, mais elle devait la mettre à profit sans pour autant s'y abandonner, là était le paradoxe, elle reprit donc son œuvre, puis entreprit de bâtir son réseau, reliant tout les points entre eux jusqu'au point le plus important mais aussi le plus délicat : le cœur du complexe, elle se représenta celui-ci comme un creuset, le cœur d'une forge brûlante. C'est de cet endroit que partirait l'énergie transformée, lentement elle continuait son œuvre de construction intérieur, bâtir cet endroit impressionnant lui demandait un renfort d’énergie formidable et une mentalité à toute épreuve.

    Pendant tout ce temps elle avait gardée le silence, sachant très bien que les deux apparitions cherchaient à la mener en bateau.

      * Ces deux enseignements sont erronés, je mène ma propre voie dans la Force et ce chemin ne m'éloigne pas de l'Ordre Jedi. *

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Que faire ? Que dire ? Où aller ? Le bâtiment était vaste, les Bulq n'avaient rien d'une petite famille de province. Et le manoir reflétait bien leur position. Et quel couloir, quelles portes, quelles poignées ! ......... Bon, ok, broder là-dessus trois plombes n'aura d'autre effet que vous tirer un bâillement fatigué au mieux, agacé au pire.

Face aux portes, et faute d'avoir un plan quelconque, Cal décide de laisser le choix à la Force. Comment ? Simple. En tirant au hasard. Explication ? La Force lui permet de prévoir la réaction improbable de la pièce. Il est aisé de voir le lien "idéologique" entre la pièce et ce que veut faire le jedi. En promettant de passer la première porte à face, il sait pertinemment sur quelle porte ce face va tomber. Alors il lance. Pile. Seconde porte. Pile. Troisième. Face. Un sourire. Il range sa pièce. Une main sur la poignée, la seconde sur le blaster, doucement, il ouvre.

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Hayley se donnait du mal, beaucoup de mal, pour à la fois conserver cette colère qui couvait en elle, comme une braise rougeoyante prête à s'embraser de nouveau au moindre souffle. Elle la conservait, mais elle devait la brider. Cette braise pourrait lui servir, mais si elle ne prenait pas garde, c'est l'incendie incontrôlable qui l'attendait. Pour le moment, elle ne s'en tirait pas si mal. Mais ses sentiments les plus nobles étaient encore trop présents. Elle faisait preuve de prudence, ce qui était assez intelligent en fait, pour ne pas basculer du Côté de la Force qu'elle abhorrait. Mais cela ne ferait que ralentir son accession à ce que le Manoir renfermait, si l'on en croyait ce qui lui avait été révélé à son entrée.

La vision représentant son défunt père s'évanouit finalement, vaincue par sa maîtrise d'elle-même. Elle devait avancer, à présent. Ça ne serait pas en restant ici qu'elle obtiendrait ce qu'elle était venu chercher. Et à en croire sa détermination, hors de question de repartir les mains vides.

Elle fit quelques pas, et se trouva dans un endroit tout à fait particulier. C'était une large mezzanine, qui faisait tout le tour du hall principal, au rez-de-chaussée. Elle suivait des murs garnis de portes, et en son centre, là où les deux pans les plus étroits se rejoignaient sur une sorte d'élégante terrasse gardée d'une rambarde ouvragée, deux escaliers descendaient en arc de cercle vers le hall en contrebas. Hayley devait prendre une décision. Continuer à visiter l'étage, à la recherche d'un quelconque indice ? Ou suivre cet instinct qui lui intimait de descendre, plus bas, bien plus bas ?
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Cal 'The player', lui, entamait son exploration. Il se trouva fort décontenancé devant les portes que comportait le couloir où il était arrivé. Si bien qu'il eût recours au hasard pour se décider. Le hasard, vraiment ? En tous les cas, le choix était fait. Il ouvrit doucement la porte, ne sachant à quoi s'attendre...

La porte pivota sans bruit sur ses gonds, et laissa le regard du Jedi vagabonder à l'intérieur. C'était une salle à manger. Grande et luxueusement décorée. Les murs étaient ornés de tableaux, non pas des toiles de maîtres, mais des portraits de la famille Bulq. Au milieu de la pièce, une grande table ronde, et une douzaine de chaises autour, la table dressée pour des convives qui ne viendraient plus. La poussière s'était emparée des lieux, couvrant de sa mince pellicule les bibelots disposés sur les vaisseliers et les bibliothèques. Près de la porte qu'avait ouvert Cal, une autre porte, close. En avançant, le Jedi arriva à l'angle d'un mur sur sa gauche, et en le dépassant il put voir une porte, plus moderne celle-ci, coulissante. C'était la seule autre issue de la pièce. Elle ne comportait ni serrure, ni terminal d'identification, ce qui en faisait une porte de service, certainement à l'usage du personnel de maison. D'ailleurs... Où étaient-ils tous ? Sora Bulq avait disparu, certes, mais qu'en était-il du reste de la famille ? Avaient-ils tous quitté Ruul ? Une seule manière de le savoir : continuer.

Plan du RDC :





Les unités arrivèrent près du secteur incriminé. L'intelligence artificielle du Manoir avait détecté l'intrusion, et envoyé trois C-B3. Lesquels ne donnaient plus de réponse. D'autres unités, plus compétentes, avaient été détachées. Quittant les quartiers du personnel, elles s'engagèrent dans le couloir menant à la salle à manger. Le hall serait investi par la suite, mais il ne présentait pas d'intérêt pour le moment. La cible prioritaire était le couloir 2. C'était là que l'intrus avait été détecté par D.I.A.Z.* . Les unités de déployèrent. Quatre dans le couloir Est, trois dans le couloir Ouest, et trois autres dans le couloir 2, donnant entre le hall et la salle à manger. L'intervention était prête à démarrer.

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    Hayley sentait en elle la colère palpiter, alimentant ses veines, irradiant les canaux qu'elle avait consciencieusement construit, c'était une sensation étrange, dérangeante, pas spécialement inconnue, elle avait déjà goûtée à toute ces émotions, elle y avait prit plaisir autrefois, se sentir humaine, faillible, capable de faiblesses...

    Et puis elle avait dû y renoncer, comme ça, d'un claquement de doigts, d'un battement de cils, pas même le temps de dire « au revoir » qu'elle avait dû se couper de ce flux d'émotions qui l'entraînait vers le bas. Mais son père n'avait pas bâclé le travail, à l'époque ce fût le premier de ses exercices, la plupart de son temps fût passé en ceci, contrôle de soi, enfermer les émotions dans une cage, ne rien laisser s'échapper, n'être que paix, toujours, la paix était le plus important, quoiqu'il arrive. Et voilà qu'elle devait désapprendre ce qu'elle avait déjà apprit, pour pouvoir atteindre ses objectifs.

    Atteindre ses objectifs.

    Était-ce de l'égoïsme ? Maître Windu avait-il, jadis, pensé en ces termes ? Etait-il resté un Jedi quoiqu'il lui en coûte, même malgré le Vaapad ? Elle avait une vision tellement enjolivée de la réalité à propos du Jedi qu'elle se demandait ce qu'il en était. Cette remise en question était d'autant plus nécessaire que des bruits prétendaient que Windu était tombé du Côté Obscur. Mais alors le Vaapad aurait-il à son tour maîtrisé Maître Windu, comme il avait maîtrisé Maître Bulq ? Cette pensée fût intolérable pour la Jedi qui la repoussa d'un geste rageur.

    Non.

    C'est impossible.

    Pas Maître Windu.

    Elle sentait alors cette rage se propager en elle, dans cet édifice qu'elle avait fait en elle, elle se répandait, grisante, emplissant d'un plaisir particulier la jeune femme, mais si elle la savourait, elle préférait ne pas s'y abandonner, il aurait été stupide de se laisser aller, si près du but. Car elle sentait qu'elle effleurait du bout des doigts son objectif, que là, tout près, se dressait le secret, elle aurait alors à tendre la main et à s'en emparer, alors le Vaapad serait à elle, alors la destruction des Sith était à portée...

    Mais c'était la protection qu'elle recherchait, pas la destruction. Elle aurait pût se verser dans n'importe laquelle des Formes Jedi. Makashi, comme la Lüust, style élégant et efficace en duel. Ataru comme Ian ou Oxious, agilité et rapidité. Djem So comme Adi Gallia, force, puissance. Tout ses styles auraient pût l’accueillir et la former à se maîtriser, à la canaliser. Mais elle n'y trouvait pas son compte, elle ne se sentait pas dans ces différentes incarnations de ce que pouvait être un Jedi, les émotions qu'elle ressentait à l'instant, depuis que le sabre vermeille avait traversé la poitrine de son père, ne s'en iraient jamais, sentiments et émotions feraient partie intégrante d'elle depuis ce moment et ce, jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle et qu'elle quitte cette vie pour une autre.

    Le Vaapad était elle et elle était le Vaapad, elle l'avait sentit, toujours, à partir de ce moment précis, c'était le seul moyen de faire de ses faiblesses une force, le seul moyen de faire le Bien alors que l'on était le Mal, le seul moyen de se révéler Lumineuse quand en nous résonnait l'Obscur.

    Elle cessa là les turpitudes de son âme, se concentrant sur la suite, son Sens la guidait vers le bas, toujours le bas, mais restait la possibilité d'explorer le reste de l'étage, mais cette sensation entêtante l'attirait vers le bas, toujours plus vers le bas... Alors elle se sentit comme quelqu'un qu'on amenait où l'on voulait pour peu qu'on lui faisait miroiter quelque chose qu'elle désirât. Elle se stoppa nette, étudiant les environs avec attention, peut-être y avait-il un piège ? Quelque chose qu'elle était sensée déceler mais qu'elle n'entrevoyait pas encore alors...

      * C'est le Vaapad qui a maîtrisé Bulq et non Bulq qui a maîtrisé le Vaapad. *


    Alors elle comprit.

    Ce qu'elle sentait, ce qu'elle entrapercevait ici, c'était l'oeuvre d'un Jedi qui était tombé, mais seulement là elle le réalisa, il n'avait sût contrôler cette envie de combat irrépressible qui s'insinuait de plus en plus dans les veines de Hayley, il n'avait sût penser autrement que par la bataille, les joies du combat, les sabres lasers qui s'entrechoquent dans des myriades d'étincelles. C'était la Voie du Vaapad, la Voie de la Férocité, mais ce goût pour le combat était contrôlé dans la quintessence de cette Forme. Ce que Bulq n'avait pût accomplir.

      * Bulq a faillit parce qu'il a perdu le contrôle, parce qu'il s'est laissé aller au Côté Obscur, sans même s'interroger. *


    Le chemin que son Sens lui montrait, il était facile de le suivre, encore plus d'y succomber, mais elle subodorait qu'elle le mènerait sur la même voie que Bulq, incontrôlée, elle penserait d'abord faire le Bien, puis elle réaliserait mais ne lutterait plus pour s'en extraire, peut-être était-ce la le vrai secret de Bulq ? Alors elle réfléchit, peut-être qu'elle devait faire demi-tour maintenant, car Bulq était un piège depuis le début, un piège qu'elle s'était tendue depuis le début... Et puis, non, elle décida de continuer, sa quête ici ne serait pas vaine, mais son Sens pouvait l'attirer sur un piège, voire le détourner complètement de son objectif, il ne fallait pas oublier la chute de Sora Bulq.

    Aussi elle choisit de se détourner, pour le moment de ce que lui disait son Sens, une partie d'elle avait l'intime conviction qu'il y avait une leçon que l'ancien Jedi avait voulut donner, dans un éclair de bonté et que si elle suivait cette trace sans broncher, elle ne réaliserait pas la vraie nature du Vaapad, aussi elle se concentra et continua sa fouille dans l'étage, après tout, si elle s'était fourvoyée les secrets qui gisaient potentiellement plus bas l'attendrait toujours...

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Une salle à manger. Vide. Naturellement. Il lâche la poignée de son blaster, faisant quelques pas à l'intérieur de la pièce et refermant la porte derrière lui. Rien de notable ici. Décidément... C'était à se demander si, à part visiter le coin et enrichir les casses de droïdes du coin, il allait être d'une quelconque utilité. Mais au moment de revenir sur ses pas, et de poser à nouveau sa main sur la poignée, un blocage. Une seconde, sa main refuse d'accomplir le geste, une seconde, son autre main se trouve irrésistiblement attiré par le sabre... Deux signes. Quelque chose ne va pas. Un maigre sourire se dessine sur le visage du jedi. En parlant de casse. Il s'éloigne un peu, et, avisant la grande table, tend une main vers elle, se concentre, et l'envoie se plaquer contre une des portes de la pièce. De toute façon, ses options de sortie sont limités, mais autant limiter les moyens de rentrer pour les ennuis. Ca ne bloquera pas des assaillants déterminés, mais ça lui donnera quelques petites secondes de plus. La porte coulissante doit être une porte de service, débouchant sur un autre lieu du même genre. Porte automatique, ne pas se servir de ses mains, plateaux, cuisine. Oui, ce devait être ça. Logiquement, juste à coté, pour que les plats ne refroidissent pas.

Réfléchir, et vite. Passer dans la cuisine, oui, c'était le mieux à faire, si cette cuisine existait. On passait d'un endroit à l'autre. Une fois dans cette pièce, on aviserait, mais on aurait déjà l'avantage de ne pas être dans une pièce aussi exposée que la salle à manger, où la moitié des troupes impériales auraient pu débarquer sans trop se serrer. Un lieu plus exigu, idéal pour le corps-à-corps, en espérant que la cuisine ne soit pas digne d'un palais... Une seconde, on est dans un palais. Bon, au point où on en est... Il attire son sabre dans la main, bien décidé à l'utiliser si quiconque lui bloque le chemin. Ou à sauver ses miches.

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