Manoir Yitreas (Quartier Impérial)

Syuila perdait patience. Elle s'efforçait pourtant de garder un calme olympien face à sa situation. Elle respira un grand coup. Son père ne comprenait donc pas la raison de sa tentative de meurtre ? On l'avait éliminé, éradiqué, parce qu'elle prenait trop de pouvoir, qu'elle était trop populaire et qu'elle représentait la plus sérieuse menace quand à la place de certaines personnes qui, dans l'Empire, avaient les moyens de se protéger avec autre chose qu'avec des mots. On lui avait envoyer les stormcommandos parce qu'elle faisait de l'ombre à certains officiers impériaux. Syuila s'en cognerait presque la tête contre les murs. Elle fixa son père droit dans les yeux et déclara :

[S. Yitreas] On a cherché à me tuer parce que j'étais plus que dangereuse pour les intérêts d'un certain Pestage, Dancor et toute sa clique du cercle intérieur. J'étais dangereuse pour leur place et leur petit pouvoir personnel. La famille Yitreas avait trop d'acquis, trop de possessions, trop de chances de s'en tirer à très bon compte et de rester une menace, même après une élimination politique en règle. Il est question de nous détruire ... Physiquement. Ils ont échoué une première fois, mais ils réessaieront. Et je suis prête à parier que les mêmes commandos qui viennent de faire sauter la moitié du palais sont en route pour faire sauter notre manoir.

Syuila réfléchit un instant. Elle était coincée. Elle avait bien sûr quelques idées. Mais ces idées impliquaient des alliances d'intérêt qu'elle hésitait encore à contracter. Dans tout les cas, elle avait un but. Et elle l'exposa très directement à son Père :

[S. Yitreas] Il y a un dicton militaire qui dit "Si tu ne ruines pas une ville libre que tu as conquis, alors c'est cette même ville libre qui te mèneras à ta ruine." La famille Yitreas n'est pas encore ruinée. Et elle a les moyens de ruiner l'Empire et de venger son honneur. Ce que je vais faire ? Nous venger. Jeter Delaviel à bas de son trône et bruler tout ses Moffs et ses Grands Amiraux comme elle a bruler les Beechey. Mais pour ça nous aurons besoin d'alliés, et d'alliés puissants.

Syuila réfléchit n instant, et poursuivit :

[S. Yitreas] Tant qu'un Yitreas vit, il est une épine considérable dans le pied de l'Empire. Nous devons donc survivre au moins le temps de préparer notre revanche. Et il y a un seul endroit, ou l'on peut survivre loin de l'Empire. Alderaan. Toi, et l'ensemble de la famille ... m'y suivrez-vous ?

HJ : Nous sommes il y a 6 mois IRL, donc 1 an IG. Tarkin n'est pas encore grand Moff, la Bordure éxtérieure est à feu et à sang à cause des assauts de l'OTA ...

[A. Yitreas] Je te suis. Moi et tous les membres de la famille.

Le Regard de Syuila s'illumina et elle gratifia son père d'un grand sourire. Il n'en avait pas vu de pareil depuis près de vingt ans. Syuila redevenait presque l'enfant joyeuse et bondissante de ses huit ans. L'age de l'insouciance. Dans un souffle elle lui répondit :

[S. Yitreas] Tu fais le bon choix ...

Et aussitôt elle se redressa pour suivre son père à travers les dédales des couloirs du palais. Ils traversèrent la Grande Salle pour arriver devant une fausse bibliothèque qui donnait sur une volée de marche descendant vers les sous-sols. A cet instant, l'ensemble de la famille les retrouva sur-place. Ce qui causait alors un attroupement d'une cinquantaine de personnes. Syuila aurait du mal à cacher tout le monde. Elle appela rapidement les plus jeunes et les plus vigoureux. En fait, elle fut vite entourée de tout ceux qui avaient un poste actif dans l'armée impériale. Là, elle déclara bientôt :

[S. Yitreas] Bon, il va nous falloir des soutiens une fois sur place, car nous allons arriver au milieu du centre ville. Et il est évident qu'il va nous falloir savoir ou aller avant de partir. Je pense que l'idéal est encore de choisir les bureaux de Rhuian Falter, le dirigeant des chantiers spatiaux de Carida. Ces bureaux sont vastes et disposent de systèmes de sécurité particulièrement efficace. En outre, je sais que Rhuian dispose d'une demi-douzaine de suites habitables ou il reçoit ses invités. On pourra vous y loger le temps de trouver un vaisseau qui puisse nous évacuer vers Alderaan.

Syuila se tût ensuite et alors que les civils s'engageaient dans le sous-terrain, elle resta avec la vingtaine d'hommes et de femmes qui constituaient les militaires dans la famille. Elle ouvrit un volet qui cachait une seconde tapisserie. Soigneusement posés sur des rateliers, une vingtaine de fusil blaster E-11, de grenades et de pistolets lasers DL-22 attendaient sagement leur première utilisation. Ils étaient flambant neufs. D'une voix forte Syuila lança :

[S. Yitreas] Ascio, mène tout le monde à bon port. Théodric, prend de l'avance et rejoint Rhuian. Préviens-le de notre arrivée. Alda, Lidya et Luke, contactez vos hommes. S'ils vous obéissent encore, ordonnez leurs de se préparer à nous retrouver à la sortie du tunnel. Qu'ils restent discret.

La Famille Yitreas ne comptait pas que des officiers de marine ultra-galonnés comme Ascio ou Théodric. En effet, Alda et Lidya étaient toute deux Lieutenant chez les Stormtroopers, enfin, pour être plus précis, au sein du Régiment Spécial de forestiers "Impérial Snake". Syuila les connaissait bien elle savait qu'elles étaient proches de leurs hommes, et que ces derniers les suivraient jusqu'en enfer. Le problème étant que là, ils étaient déjà en Enfer. Et ce n'était pas sûr que les troopers les suivraient plus loin. Quand à Luke ... Et bien, on ne savait généralement pas qui composait les stormcommandos. Sauf que voila, étant à l'origine du projet, Syuila savait parfaitement que son cousin maternel avait composé de ses propres mains la dix-huitième section des stormcommandos de Carida. Des troupes d'élites, particulièrement loyales et défendant l'idéal de l'armée. Le problème, c'est aussi qu'ils étaient tous passés dans les jeunesses du COMPORN, et donc qu'on était clairement pas certains qu'ils n'allaient pas suivre aveuglément les ordres venant de l'Impératrice. Mais Syuila décida de risquer le coup.

Elle ne voulut pas solliciter d'avantage les relations des Yitreas pour le moment. En effet, bien qu'elle ait théoriquement parfaitement les moyens en sa possession d'improviser dans l'heure un contre-coup d'Etat valable et sans trop d'effusions de sang, qui lui garantirait le pouvoir de la planète Académie, Syuila savait aussi que Pestage mandaterait aussitôt une Force d'intervention lourde sur Carida, et réglerait la question par la diplomatie du Tie Fighter et du canon turbolaser. Et si elle était la plus forte sur la planète, elle n'était pas la plus forte dans la galaxie. Il lui fallait d'abord renouer avec de vieux contacts, tels que le Moff Adirith sur Kuat ou les Grands Généraux qui avaient servit sous ses ordres dans les armées du Noyau. Il fallait les convaincre et ensuite seulement, passer à l'action.

Alors que tous s'engageait dans les couloirs, Ascio resta seul avec sa sœur, qui chargea et arma un blaster E-11, et posa un détonateur thermique de classe A dans sa sacoche, avec ses chargeurs.

[A. Yitreas] Et toi ? Tu fais quoi ?
[S. Yitreas] Moi, je restes ici. J'ai un compte à régler avec ces messieurs.
[A. Yitreas] Tu risques d'avoir besoin de ça alors.

Il posa sa main ouverte devant Syuila. Les deux tubes argentés de ses sabres-lasers de secours y étaient posés. Avec un sourire, Syuila s'en saisit et les fixa à sa ceinture en disant :

[S. Yitreas] Dépêches-toi. Vous avez dix minutes. Après, je fais sauter le manoir.

Et elle disparut dans les couloirs du palais tandis qu'Ascio refermait la porte du passage derrière lui et disparaissait dans les sous-terrain. Syuila courut alors jusqu'à la cave à vin, en faisant appel à la force pour s'y rendre plus rapidement. Elle savait qu'il y avait là, à proximité des dépôts de très bon vin correliens et Alderaaniens, un pilier de soutien qui faisait partie des fondations mêmes de la maison. En les faisant sauter, non seulement le détonateur noierait la maison sous une pluie de flamme. Mais il détruirait également le pylône, provoquant l'effondrement de plusieurs étages. Deux minutes plus tard, Syuila y était. Elle posa le détonateur sur le sol et le régla sur dix minutes, et puissance maximale. Au-dessus de sa tête, avec un craquement, elle entendit les speeders d'assaut impériaux qui débarquaient leurs troupes. Un sourire glacial s'étira sur ses lèvres. Dans un craquement sonore, les deux lames cyan de ses sabres-lasers s'illuminèrent.

[S. Yitreas] A mon Tour ...

Syuila remonta vers les étages. Huit minutes à sa montre. Il lui restait huit minutes à tenir. Dès que son chronomètre descendrait en dessous de trois minutes, il lui faudrait s'engager dans le tunnel, et courir le sprint de sa vie pour la sauver. Elle fit donc un choix totalement fou : elle se porta à la rencontre des trois chevaliers Impériaux ...

Le Hall d'entrée du Manoir était une vaste pièce, haute de deux étages, le long de laquelle courait une balustrade à chaque étage. Finement ciselée, elle représentait plusieurs Sénateurs, plusieurs Nobles, plusieurs combattants ou Généraux de la Maison Yitreas, dans des pauses épiques dignes de l'Odyssée. Plus bas, dans le Hall au Carrelage blanc, étaient disposées quatre statues majestueuses représentant un membre de la Famille Yitreas, en Allégorie des quatre valeurs Cardinales de la Famille : L'Honneur, la Discipline, le Sens du Devoir, et l'Ordre. Au fond, dans un renfoncement du mur décorée d'une belle arche Romane, trônait la Justice, qui dans son siège, scrutait la scène. D'élégantes colonnes de Marbre Blanc, de style Corinthien soutenaient la première balustrade, et dans les galeries qui y couraient, quatre portes donnaient vers des coursives desservant plusieurs Salles du Palais. Au fond de la pièce, à l'opposée de la Porte d'entrée, se trouvait deux belles portes de bronze sculptée qui desservaient toute les deux la Salle à manger. Le plafond pour sa part, était une élégante fresque, peinte sur un dôme de pierre, ou l'on voyait toute la famille Yitreas actuelle, qui, face à l'entrée, faisait front accueillant les Nouveaux arrivants. Un imposant lustre de Bronze était lui aussi suspendu à ce même plafond. Par la porte d'entrée ouverte, et les vitraux qui la surplombait, la lumière rouge de l'incendie du Palais de Carida se propageait dans la pièce, contribuant encore plus à l'impression de fin de règne qui avait tenaillé Syuila depuis son retour dans le palais.

Syuila arriva par l'une des Balustrade, son visage était masqué par une capuche de couleur Ocre, qu'elle avait rabattu sur sa tête. Volontairement, elle s'était vêtue de la tenue traditionnelle des Jedis, mais avait choisis des teintes plus sombres : l'Ocre, le Gris Sombre, et le Brun. Dans un éclair de lumière argentée, ses deux sabres lasers s'activèrent de chaque côtés de son corps. Elle releva la tête et planta son regard dans celui du leader de ses trois adversaires. Elle avait été une Main de l'Empereur. Elle serrait la Main qui trancherait la tête de l'Impératrice, et de tout ses sbires.

Sans un mot, elle leva sa main droite. Le lustre trembla, il était lourd, elle devait se concentrer pour seulement espérer lui faire quitter ses gonds. On ne l'avait pas vraiment formée pour cela. Mais il coulait dans ses veines la détermination et la volonté de la vengeance la plus pure. Pas de la colère, ni même de la Haine. Elle allait tuer ses frères. Elle était persuadé qu'elle agissait pour la bonne cause. Eux étaient persuadés qu'elle était le mal incarnée. Mais ils restaient ses frères d'arme.

Dans un effroyable craquement, l'imposant lustre d'acier se décrocha. Tenter de le dévier pour qu'il fonce droit sur ses adversaires était assez futile. L'ex-Moff Impérial espérait surtout qu'en s'écrasant sur le sol, les milliers d'éclats de verre des Chandelles électriques et les décombres des pièces de bronze, d'un lustre tombant de huit mètres blesserait, ou déstabiliseraient les trois chevaliers.

Alors que le lustre venait de s'écraser dans un nuage de poussière, fendant plusieurs dalles de marbre de l'entrée, Syuila bondit de sa position surélevée pour atterrir derrière le-dit lustre.

Je suggère qu'un tour dure une minute dans cette partie du RP. Ca nous laissera l'occasion de décrire un beau duel au Sabre Laser dans un décor, pour le moins magnifique (qui durera huit tours au maximum si Syuila ne parvint pas à s'en tirer ... Tic Tac Tic Tac ...

Ascio courait à l'arrière garde du Groupe de la Famille, fuyant par le souterrain. Il ne manquerait pas de faire payer cette trahison à l'Empire. La Haine emplissait son cœur et son âme. On ne se débarrasserait pas si facilement de lui. Le couloir était long, interminable. Il menait à l'extérieur, et à de nouvelles difficultés. Il menait aux combats les plus difficiles qui attendrait bientôt la Famille Yitreas toute entière. Dans quelques heures, ils serraient seuls. Définitivement seuls.

La voix froide du Capitaine Blucher retentit à ses oreilles comme un murmure lorsqu'il émergea enfin du souterrain, à quelques centaines de mètres à peine de Cliffside, et de l'incendie. Rhuian Falter était leur chance à tous, s'il ne les avait pas trahis lui aussi. Là, il retrouva plusieurs officiers Impériaux, en tenue de combat. Blucher était l'un des Hommes de Lydia, un brave soldat, qui avait fait la Guerre de Trandosha, et avait été déployé sur Sullust à l'occasion de la Guerre Civile Sullustéenne. Il avait été de tout les champs de bataille. Cela lui avait valu de rejoindre les StormCommandos.

Mais jusque quelques heures à peine, la Famille Yitreas, et Lydia elle-même, s'étaient méfiés de lui. Blucher était un Homme troublé par ses expériences, et par sa vie difficile. Il avait vu trop de choses pour faire simple, et court. Il avait la réalité de ce qu'était l'Empire Galactique. Ils n'apportaient pas l'ordre. Ils semaient la mort et le Chaos. Blucher avaient été embrigadé, il avait estimé que son sens du devoir, et son contrat de Soldat de l'Empire le liait à ses officiers. Mais il savait aussi que ce même sens du Devoir incombait à un soldat de "Faire ce qu'il croyait juste". Pour toute ces raisons, les Yitreas s'étaient méfiés de lui. Qui aurait cru que dans les instants les plus durs de leur vie, au crépuscule de leur règne, c'est auprès d'un ennemi potentiel qu'ils auraient trouvé de l'aide.

Ascio fit table rase du passé et saisit la main secourable du capitaine. Il lui flanqua une Grande claque dans le dos. Il n'y avait plus de différence idéologiques entre eux. A vrai dire, il n'y avait plus d'idéologie. Seulement la camaraderie Militaire de deux soldats.

[Cpt Blucher] Amiral Yitreas, l'ensemble du régiment Imperial Snake, et la dix-huitième des Storm sont à vos ordres. Quand est-ce qu'on casse la gueule des traitres ?
[A. Yitreas] Aujourd'hui, c'est nous les traitres Blucher. Ou se trouve l'Imperial Snake actuellement ?
[Cpt Blucher] A Cliffside. Officiellement, ils attendent les ordres du Nouveau Moff et sont offusqués de la situation. Officieusement, ils attendent les ordres de l'ancien Moff, mais sont aussi offusqués de la situation. Ils se tiennent prêt à intervenir.
[A. Yitreas] Bon. Parfait. Tu as prêt les Choses en main ?
[Cpt Blucher] Oui Amiral, j'ai estimé qu'un Régiment complet en stationnement dans une ruelle n'était pas très discret. J'ai ramené la dix-huitième pour vous fournir une escorte.
[A. Yitreas] Excellent. Nous avons un plan. Mais pour ça je dois savoir si votre Croiseur d'affectation, l'ESS "Annonciateur de Brume", nous est fidèle.

Syuila sentit le doute du Chevalier. Elle n'en montra cependant aucun signe. Alors qu'elle touchait le sol, une intuition lui traversa l'esprit. L'autre arrivait derrière lui, sabre au clair. Elle fit volte face et bloqua le coup sans difficulté. Ils se fixaient. Sans émotion. L'un et l'autre savait que dans ce genre de situations, il fallait garder un total contrôle de soi, ne pas laisser frayer la Haine, la Peur, ou la frustration. Rien d'autre qu'une détermination concentrée. Syuila sentait le souffle de son adversaire sur son visage. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

[S. Yitreas] On t'a bien formé. Tu masques parfaitement tes émotions.

Syuila repoussa brutalement la lame de son adversaire, il s'éloigna d'un bond et atterrit quelques mètres plus loin, en garde. L'apatride, puisque c'était encore la meilleure manière de la nommé, se releva tranquillement et prit à son tour une position de combat.

[S. Yitreas] Mais tu doutes. Tu doutes des raisons de ceux qui ont ordonné ma mort. Tu ne les connais pas, mais tu sais qu'il y a quelque chose derrière toute cette mise en scène.

Elle ne passait pas à l'attaque. Laissant à l'autre l'initiative du combat. Elle n'était pas là pour le tuer, mais simplement pour gagner du temps. Son sabre laser brillait devant ses yeux.

[S. Yitreas] Au fond, tu n'es qu'un pion.

Le Chevalier ne répondait toujours pas, il chargea. L'échange fut bref, mais intense, et une fois encore, Syuila rompit le combat pour battre en retraite. Elle jouait au chat et à la souris, car elle savait que les deux autres, au réveil, ne la manqueraient pas. L'Ex-Moff savait qu'elle pouvait aisément tenir tête à deux adversaires. Elle était une ex-Main de l'Empire. Mais elle ne pensait pas pouvoir se battre sur trois front en même temps. D'un bond elle mit de la distance entre elle et son adversaire.

[S. Yitreas] Les pions ne sont pas sensés penser par eux-mêmes n'est-ce pas ?

Nouvelle attaque, le Chevalier ne perdait pas son calme, c'était un adversaire de poids. Syuila pouvait admirer sa maitrise de l'art de combat. Il frappait à gauche, puis enchainait par plusieurs coup sur son flanc droit, aussi bien en visant le haut de son corps que le bas. Et enfin, il tentait de porter un coup décisif à sa gauche. Syuila ne laissait jamais percevoir une once de faiblesse. Elle parait ou il fallait et comme il fallait. Elle ne cherchait pas à passer à l'attaque, seulement à se défendre. Il lui était plus facile de focaliser l'intégralité de son esprit dans la constitution d'un véritable mur à l'aide de son sabre.

Cette fois cependant, c'est son adversaire, qui fatigué, s'éloigna pour reprendre son souffle. Syuila veilla à le garder face à elle, il tournaient, face à face, marchant avec beaucoup d'adresse sur le dallage défoncé et les morceaux de bronze déchiquetés.

[S. Yitreas] En revanche les Chevaliers Impériaux sont sensés réfléchir aux implications de leur combat et de leurs actes. On ne te l'as jamais dit à l'Académie n'est ce pas ? On t'as demandé de suivre la Vérité. Un voila pour cacher le rôle réel de l'Ordre. Protéger le peuple.

Kazban hurla pour imposer le silence. Il s'élança, sabre au clair, une nouvelle fois à l'assaut. Et une Nouvelle fois, Syuila le repoussa.

[S. Yitreas] Tu veux le silence, car tu sais que ce que je dis est vrai. Il y a quelque chose de pourri sur Coruscant. Toi, tu obéis. Tu es un bon chien. Mais parfois, remplir son devoir veut aussi dire désobéir aux ordres et faire ce que l'on croit juste.

A cet instant, les deux autres combattants bondirent haut dans le ciel, pour se placer de part et d'autre de Syuila et l'attaquer simultanément. D'un geste, elle dégaina sa seconde lame, et sa défense devint impénétrable. Alors Kazban repassa à l'assaut. Il frappa dans son dos. Syuila s'esquiva, d'un pas agile sur le coté, mais la lame brula un pan de sa tunique. Le prochain coup était pour elle. D'un bond, elle s'arracha à son tour du combat pour revenir sur les balustrades.

Ascio hocha la tête. Un sourire Carnassier se dessina sur son visage.

[A. Yitreas] L'Astroport est encore loin. Mais soit. Blucher. Vous allez prendre quatre hommes avec vous et rejoindre discrètement les quartiers du Régiment Impérial Snake. Là, vous vous demmerderez pour nous trouver une centaine de tenues de stormtrooper, et vous rejoindrez vos quartiers. Je vous contacterai sur votre communicateur dès qu'il faudra vous réveiller. Nous devrions partir demain si tout se passe bien.

Ascio répartit ensuite les membres de sa famille à la tête des escouades de Stormcommandos. Il forma neufs groupes de 5 Hommes, chacun étant dirigé par deux Yitreas. Puis il donna les ordres. Ils avanceraient par les égouts en couvrant un espace suffisamment large pour qu'il soit impossible à leurs ennemis de les prendre de flanc, mais aussi impossible de suspecter un mouvement massif.

Le plan des égouts à la Main, Ascio filait vers la Demeure du Chef des chantiers de Carida. Il n'y avait que la place Delaviel à traverser ...

Syuila avait ranger sa seconde lame, elle continuait de parer, sans attaquer. Les coups de son adversaire étaient toujours plus puissant, toujours plus précis. Syuila restait calme, elle ne perdait pas un centimètre cube de sa concentration. Sa lame frappa un coup violent, et un seul. Syuila restait froide et sur un ton glacial elle lui dit :

[S. Yitreas] Tu trahis tes frères d'armes. Tu es guidé par ta seule colère, et tu penses pouvoir me vaincre ? Tu as fait une erreur. Ceux qui n'ont pas d'Honneur, meurent seuls, et souvent très rapidement.

Elle para un autre coup.

[Kazdan] Je pense. Pourquoi ne devrais-je pas vous tuer ? Qu'avez-vous fait ?
[S. Yitreas] Rien, répondit-elle tandis que dans un éclair de lumière cyan, sa seconde lame jaillissait.

Maintenant elle passait à l'attaque. Ses coups se firent précis, assenés sans violence, ils forçaient Kazdan à bouger plus que nécessaire, et à s'épuiser. L'échange dura quelques secondes. Le Prétorien fit un bond en arrière pour s'éloigner et reprendre son souffle.

[S. Yitreas] Ce qui compte maintenant, c'est ce que je vais faire.

Et sans laisser une seule seconde de répit inutile à son adversaire, Syuila repassa à l'assaut, en employant toujours la même technique. Elle dansait autour de lui, ses pas étaient souple et agile, ses coups toujours précis obligeaient son adversaire à se cabrer en tout sens, à rouler, et à être aussi mobile qu'elle. Elle sentait la Force couler en ses veines. Elle sentait également l'expérience d'années entières passées à s'entrainer pour devenir l'une des Mains de l'Empereur, un Empire qui l'avait trahi. Syuila s'efforça cependant de ne pas laisser son esprit associer l'Empire au visage de son adversaire. C'était s'écarter de sa voie. Elle combattait des idées, pas des Hommes. C'est ce qui la protégerait de ses ennemis. Ce qui l'empêcherait de devenir comme eux.

L'autre tenta une attaque pour se dégager. Il reçut pour toute réponse un violent coup de coude au visage qui le jeta à terre. La lame de Syuila s'immobilisa juste sous son menton.

[S. Yitreas] Il est dommage que tu ai frappé tes frères d'armes. Ils auraient put venir à ton secours en cet instant, fit Syuila tandis qu'elle s'accroupissait pour se mettre à sa hauteur. Les Chevaliers Impériaux sont sensés être mus par un idéal de camaraderie. Ils sont sensés être les protecteurs du peuple. Ce soir tu as trahis tout les fondements de l'Ordre en attaquant une Famille qui a contribué à la Gloire du peuple de Carida, et en frappant tes propres frères d'armes. Es-tu vraiment ce que tu crois être ?

La grille pivota, les stormtroopers descendirent, et ne trouvèrent rien. Ascio et les siens s'étaient éclipsés. Il n'était pas question de faire face, à cinq, à une véritable armée de centaines de soldats entrainés. Il leur fallait rejoindre le QG de leur soutien, et ne surtout pas perdre de temps en route avec ce genre de futilité. Ascio, plaqué contre un mur, dans un renfoncement du souterrain, était en réalité à vingt mètres à peine des armures blanches. Tant pis, ils allaient quand même devoir faire face. Les stormtroopers n'avaient pas l'air de vouloir partir.

A la surface, la garde devait se regrouper et la situation empirer à chaque instant. Ascio ne pouvait pas non plus rester la ou il était et attendre que les choses se passent sans réagir. Dans quelques minutes, leur seul refuge serait devenu inaccessible. D'un bond, il jaillit hors de sa cache, blaster E-11 à la main et abattit deux des quatre hommes qui scrutaient le souterrain.

[A. Yitreas] A Gauche ! Je vous couvre ! Allez ! Allez !

Les stormcommandos s'élancèrent aussitôt à la suite d'Ascio, tirant au jugé dans la masse de soldats qui descendaient à présent, tandis que l'Amiral Yitreas s'esquivait, essuyant le feu tardif de la garde. Dans le couloir, les Hommes filaient à un bon rythme, armes à la main et tirant parfois derrière eux pour repousser les quelques sentinelles qui s'aventuraient à les suivre.

[Sgt. Stormtrooper] Abandonnez la poursuite regroupez-vous !

Quelques tirs de fusils blasters s'écrasèrent juste au dessus de Yitreas, qui en se tournant constata à présent qu'une douzaine de soldats impériaux avant pris position dans l'embouchure du couloir, et les bombardaient d'un feu extrèmement nourri. L'officier de la marine donna aussitôt l'ordre de prendre un couloir sur leur gauche. Il lacha quelques tirs au jugé avant de s'engager à la suite de ses hommes. Alors qu'ils s'élançaient dans le couloir, une série de rafales arrivant de l'autre coté du tunnel attira leur attention. Inquiet, Ascio inclina la tête dans l'angle mort pour voir que les stormtroopers avaient changé de position. Abrittés dans le couloir qu'ils bombardaient quelques secondes plus tôt, ils semblaient repousser un autre groupe d'agresseurs.

[A. Yitreas] Stop ! Les Gars, je crois que la Cavalerie est arrivée !
[Stormcommandos] Je vais enfin arrêter de jouer au rat qui se cache !

Et Yitreas et ses cinq hommes se lancèrent dans le tunnel pour prendre les stormtroopers à revers. D'un coup de crosse, ils se débarrassèrent des quatre soldats impériaux qui avaient survécu au feu croisé. Ils constatèrent qu'un peu plus loin, quatre Yitreas, et une dizaine de stormcommandos ouvraient un tir de barrage dans le tunnel, forçant les impériaux à se replier progressivement vers la grille. Mais Ascio craignait de perdre des troupes déjà trop peu nombreuses. Il se saisit d'un détonateur thermique et le régla de manière à provoquer une explosion qui désorganiserait tout le monde. Attirant le regard de ses parents, il leur montra les quatre troopers assommés et le détonateur thermique, leur faisant comprendre par gestes qu'ils devraient les rejoindre dans quelques minutes, lorsque le détonateur serait parti.

Il lança la grenade. Avec un boucan assourdissant, elle sauta au milieu du tunnel, jettant une douzaine de troopers contre les murs, en annihilant une huitaine d'autres et noyant le tunnel dans un torrent de fumées et de vapeurs. Pour en remettre une couche, Ascio lança une seconde grenade fumigène, provoquant d'avantage la confusion encore.

Quelques tirs de blaster retentirent. Ascio enfila une armure de stormtrooper en expliquant son plan aux autres. Les Yitreas allaient passé par au-dessus. Car à présent les impériaux allaient tenter d'entrer dans les égouts. Tout en progressant vers le Palais, ils indiqueraient les plaques par lesquelles les gardes impériaux tentaient de s'infiltrer. Ils essaieraient par ailleurs de faire sauter un transport de munition pour détourner l'attention des impériaux sur l'attentat plutôt que sur la poursuite des officiers Rebelles.

Quelques instants plus tard, Ascio, sa sœur Lydia, le Cadet Joan Yitreas et le Major Durm Yitreas émergeait du chaos en tenue de combat et se présentaient au rapport, sous la menace méfiante d'une douzaine de fusils blasters :

[A. Yitreas] Hunter 2-1, au rapport ! Première Classe Dunje, Le Caporal et le Sergent sont morts. C'est tout ce qui reste de l'unité.

Il ne restait plus qu'à espérer que le nom de l'unité et de ses combattants suffiraient. Faute de quoi, les Stormcommandos risquaient de devoir les accompagner sur la place pour protéger les seize autres membres de la famille qui erraient encore dans les égouts ...

HJ : Je n'ai pas comptabilisé les pertes liées à l'échauffourée. A toi de voir .