La Roue

Plusieurs navettes de classe lambda étaient parties en même temps du croiseur "Le Talion", et à des directions opposées. L'une se dirigeait vers Mos Espa, l'autre vers Nar Shaddaa, et enfin, la dernière, prenait la direction de Coruscant. Toutes avec, à son bord, officiellement le Moff Alexander Stross Malkavi. Dans le premier, on le disait rendant visite aux troupes pour remonter leur moral. Dans la deuxième, partant pour la station spatiale ASM-01. Enfin, la troisième, effectuant une visite de courtoisie à la Cour Impériale, pour prendre des nouvelles de la santé de l'Impératrice. Tandis que les trois navettes, toutes encadrées par deux escorteurs, ayant quittés le croiseur, prenaient leurs directions respectives, celle se rendant pour Coruscant changea brutalement de direction, se rendant désormais à la Roue. La navette lambda se posa, tandis que les escorteurs reprirent leur route vers Coruscant.

Dans la station, sortit de la navette Lambda un homme d'une cinquantaine d'année, le cheveu blanc, l'uniforme impérial le saillant parfaitement. Il n'était pas armé, comme le voulait la règle à bord de la station. Il se présenta comme ayant un rendez-vous avec quelques hautes personnes, dont il tut les noms, mais avec un regard entendu au patron. Si les Hutts étaient arrivés, il n'était pas à douter qu'il ferait le lien, ou qu'il aurait été prévenu.

A bord de l'un des escorteurs, le Moff Malkavi pensa qu'il lui serait plus dur d'accéder à ce qu'il désirait en ne s'y rendant pas lui-même. Mais l'Impératrice avait réuni le Conseil Impérial et, en tant que Moff, il se devait d'y assister. Il avait donc chargé l'un de ses officiers les plus fins diplomates pour tenter d'arrondir les angles avec les quartels Hutts présents.

C'est avec un transporteur élégant que se déplaçait l'immense vaisseau impérial. Atterri en même temps que l'officier, l'individu qui l'habitait se rendit, comme un pair de l'impérial, devant la table ronde des négociations. Bien sûr, il ne s'assit pas, mais resta légèrement en recul, attendant que les choses se fassent. C'était une petite blonde aux formes agréables mais au regard aussi froid que les glaces.
Je déforme les faits en disant qu'elle resta discrète et silencieuse, car, avant que les négociations ne débutent réellement, elle sembla être mise au courant d'une information capitale. Personne ne l'a lui transmis et elle ne semblait disposer d'aucune radio. Enfin, il devait être discret, dans le creux de son oreil. Enfin, elle prit l'officier à part et lui glissa l'information. Ce devait être important, vu les changements subtils qui s'opéraient sur le visage grave du diplomate.

Deux frégates Hutts s'immobilise à quelques kilomètres de la station. Il en sort une petite navette Neimoidienne qui avance bientôt rapidement vers les baies d'embarquement.

Élégante, elle glisse sur l'aire d'atterrissage pour y débarquer ses éléments : trois hutts massifs qui ne tardent pas à se rendre au rendez-vous.

- Qu'est ce que vous voulez au clan Besadii Moff Malkavi ?

L'officier impérial, ayant été pris à part par la belle émissaire, ne put s'empêcher de serrer le poing quand l'information qu'elle lui divulgua glissa jusqu'à dans son oreille. Son visage, pourtant impavide et serein, semblait épouser quelques traits de colère. Il sembla remercier la femme, puis avant de retourner à sa place, se saisit d'un petit communicateur et y parla quelques instants avant retourner à sa place. Finalement, les chefs de cartel Hutts arrivèrent, et allèrent, comme à leur accoutumée, droit au but. Ils prirent aussi le vieil homme pour le Moff, il lui fallait rectifier cela. D'un ton mielleux, il invita les Hutts à prendre place autour de la table des négociations. Des quartiers leur avaient été attribués dans la Roue, et adaptés de façon à ce qu'un Hutt puisse se vautrer sur quelques gros coussins, le temps de la conversation. De l'autre côté se trouvaient de sièges, là ou l'officier se trouvait. Le jeune femme, elle, devait sûrement se trouver en retrait non loin de lui.

- Prenez places messieurs, prenez place, nous vous attendions. Il marqua une pause, le temps de voir si les Hutt désireraient s'installer.
- Mais avant toute chose, je tiens à vous signaler que je ne suis que le représentant du Moff Malkavi, mais, soyez en assuré, son représentant direct, je suis sa bouche et son oreille, vous pouvez me parler comme à lui. Il est désolé de ne pas pouvoir assister à cette rencontre, mais l'Impératrice a exigé la présence de tous ses Moffs sur Coruscant... Si nous vous avons demandé de venir ici, c'est au nom de la paix, Hutts. Le Moff ne désire que la paix, mais il ne pourra tolérer plus avant des actes de terrorisme ou de piraterie, ce que vous pouvez comprendre. Comprenez aussi que rares sont ceux qui, en tant que Moff, auraient choisi le parti de la négociation, mais Malkavi désire, comme je viens de le dire, la paix.

Comme mesurant précautionneusement ses paroles, il attendit quelques instants, joignant ses mains devant lui et, se penchant légèrement sur la table, reprenant, comme sur le ton de la confidence.

- Il est aussi notable que le Moff ne s'entends que peu avec le Gouverneur Jabba. Vous n'êtes pas sans savoir qu'une prime a été furtivement mise sur sa tête. Celle-ci a été lancée sur l'Holonet à partir d'un vaisseau Gozanti, un certain "Honneur de Krayt". Cela vous dit quelque chose ?

Dernière édition par Alexander Stross Malkavi le Lun 3 Nov 2008 - 21:57, édité 1 fois

Le Besadii envoyé par Durga sembla réfléchir un moment affalé sur les gros coussins disposés tout autour de sa pesante bedaine-corps sans trouver le confort que ses chambres pleines de poufs et de pouffes pouvaient lui apporter. Ainsi il sembla réfélchir un instant, puis dit dans cet affreux langage qu'est le Huttese...
... Plusieurs phrases incompréhensibles que le droïde de protocole se mit en oeuvre de traduire cependant. Le parrain expliquait qu'il comprenait bien la situation du puissant Moff, mais que les taxes étaient mauvaises pour le commerce... Quant au vaisseau, on racontait que son propriétaire n'était autre que Jabba. Mais à cela, il ne portait aucune confirmation, bien entendu. Un sourire entendu se dessina sur ce qui servait de gueule à l'immonde larve, qui, fatigué par son petit discours, avala quelques oeufs dont ne sait quelle malheureuse créature.

Le lieutenant-colonel Ratherhood esquissa à son tour un sourire tout en se recalant dans son fauteuil. Il lui sembla que le moment était venu de parler politique.

- Inutile de préciser que cette information n'est pas passée inaperçue, et que la Flotte est déjà à la recherche de ce vaisseau pour en arrêter l'équipage. Mais cela est une autre histoire et, je pense, qui ne vous intéresse pas.

Il marqua une pause rapide, fixant les Hutts, et reprit.

- Là ou, je suppose que votre intérêt entre en jeu repose sur la question de la culpabilité de Jabba le Hutt. Il n'est plus à douter que la commandement d'une tentative d'assassinat envers un haut dignitaire impérial ne peut rester impunie. Or, sans Jabba, le cartel Desilijic est... Comment dire ? Hors course ? Le Moff ne désire que la paix, et pour cela, il a besoin de stabilité au sein du secteur, ce que Jabba ne lui apporte pas, puisqu'il complote dans son dos. Je suis certain que le cartel Besadii pourrait, à rebours, être plus à même de s'occuper de "représenter'" le Moff auprès de la pègre Hutt. Bien évidemment, nous sommes conscient que nous ne pouvons pas vous demander quelque chose sans, de notre côté, vous prouver notre bonne foi. C'est pourquoi nous considérons comme possible la disparition de la taxe récemment instaurée sur le secteur, en contrepartie de quelques... Dons à l'Empire ?

Dit-il, d'un ton entendu.

- Il va de soi que si l'Empire dispose d'une rentrée raisonnable d'argent, le commerce ne pourra que reprendre du plus belle, et ce, sans craindre d'être en retour inquiété. En échange, nous ne demanderons que la présence au sol de quelques casernes, pour assurer la sécurité de tout citoyen, ce que, je pense, tout entrepreneur ne peut que saluer.

Les trois Hutts se jetèrent un regard plein d'une crainte sacrée. Des éclairs d'ambition brillaient dans leurs yeux. On ne leur proposait rien d'autre que la place de leurs pires rivaux ainsi qu'un trône sur lequel régner sur les mondes Hutt. L'un d'entre eux, celui qui avait parlé précédemment, reprit la parole, en basique cette fois-ci.

“La sécurité, bien sûr, pour les citoyens. Mais sachez que nous savons bien gouverner, mieux que Jabba, qui semble avoir du mal pour gérer ses possessions, malgré la présence de vos redoutables soldats. Si les casernes ne se montrent pas trop envahissantes et nos dons trop étouffant pour nos entreprises, je suis persuadé que le clan Besadii sera ravi de traiter avec vous.”

Ratherhood avait piqué l'orgueil des Hutts, et plus encore, leur ambition. Désormais, il les tenait. Il pourrait sans trop de difficulté essayer de les mener par le désir du pouvoir comme il l'aurait fait d'un âne avec une carotte. Il acquiesça à leur réplique.

- Cela va de soi, bien entendu. Nous espérons en effet que le cartel Besadii saura se montrer efficace, et nous saurons, en conséquence, nous montrer à notre tour plein de gratitude envers lui. Pouvons-nous vous demander de faire circuler l'information dans le Commerce ? Dès que nous aurons retrouvé l'Honneur de Krayt, nous pourrons alors trinquer à un avenir de paix et de prospérité. Associés ?

Il termina sa phrase sur le ton de l'invite, un sourire aux lèvres.

“Il semblerait. Associés”, répondit le diplomate en lui offrant son plus large sourire et son regard le plus globuleux. Il était content, ça ne faisait aucun doute, mais tout n'avait pas été dit ouvertement pendant cette entrevue. Le clan Besadii était puissant, il tenait à cette puissance et cette réputation de maison où régnait la tradition Hutt. Jamais le clan n'allait ébruiter ce qui avait été dit tant que le Moff Malkavi n'aurait pas démontré sa hargne, sa puissance mais également sa bienveillance envers les cartels Hutts. Toutes ces caractéristiques convergeaient vers un seul et même individu. Jabba.

Il était certain que le clan Besadii ne se donnerait pas aussi facilement et il saurait faire fulminer les impériaux, comme les seigneurs Hutts savaient le faire. Ils étaient tombés sur un homme de concession, de compromis. Ils tangueraient jusqu'à ce que leur principal rival soit mort et que la place de gouverneur leur soit offerte. Alors, et alors seulement, l'alliance sera publique, et appuyée par tous les Besadii, à la tête d'un empire plus puissant que jamais.

« The day that you will See everyone
Every single person that's important for You
You will understand the Pain.
The Pain of being alone against a Galaxy.
It never Ends. »

Doqiss. C'était son nom selon les gens de la cantina qui osaient croiser son regard reptilien rempli de haine et de colère. On ne verrait plus jamais une larme de joie sur les joues de ce trandoshan aux écailles rougeâtres. Quelques crocs dépassant de sa massive machoire, il avait un air assez dangereux. Portant un long manteau noir de tissu Blast, il avait en-dessus une vieille combinaison de pilote républicain de deuxième génération teindue en noir. De grandes bottes de cuir couvrant une partie de ses molets, le trandoshan avait aussi une ceinture transportant un fusil à pompe à PCA datant des guerres cloniques côtoyant un pistolet blaster de modèle 434. Heureusement, ses contacts à travers les services de sécurité lui avaient permis de les garder en passant outre les douanes de la Roue. Toutes les armes étaient illégales sur la station, mais le trandoshan était habitué de toujours être armé. Sa réputation était connue à travers plusieurs systèmes stellaires sous l'identité du Krayt de Trandosha. Du haut de ses deux mètres et demi, il avait une stature particulièrement massive et pouvait facilement faire face aux dangereux wookies ou à des droïdes de combat. Le passé de Doqiss demeurait assez vague pour tout le monde. Avant la génocide de Trandosha, dont il était au courant pour avoir assister à l'arrivée des bombes grâce à une communication HoloNet privée entre lui et ses proches sur la planète, on savait qu'il faisait d'une organisation criminelle active dans le secteur de Mytaranor. Le Sshka était un rassemblement de criminels agissant dans le domaine des narcotiques et de l'esclavage. Leur groupe fut démantelé suite à la bataille de Trandosha et depuis ce jour, on crut à la disparition de Doqiss bien que ce dernier s'était fait exilé de sa planète natale à cause de certains actes criminels perpétrés là-bas. Sa vie de criminel devint celle d'un patriote et d'un terroriste. Il s'occupa à faire régner la terreur dans les bataillons impériaux au nom de la liberté. À plusieurs fois, l'Alliance Rebelle tenta de le rallier, mais une autre offre fut plus intéressante.

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Caché sous les apparences d'un vieux sage, il proposa au trandoshan de rejoindre son équipage pour que plus tard, ses bénéfices servent à la cause patriotique de Trandosha. Doqiss s'occupa de quelques opérations de piratage pour le Jen'Taral qui lui offrit la chance de reprendre ses anciennes activités. Aujourd'hui, il se retrouvait dans une cantina de la Roue pour rencontrer un des dignitaires au service du Mikazuki. Ceux-ci semblaient vouloir mener un raid sur un prochain convoi impérial et le Jen'Taral était intéressé à joindre ses forces pour améliorer son influence avec ses rivaux.