[La Roue] ... Qui courait dans l'herbe...

Le Colonel Sharps regarda en grognant le Bothan qui se présentait devant lui. Certes la direction avait passé un deal avec le Bothan Spynet qui, en échange de quelques informations, leur "fournissait" des hommes fiables et loyaux. Mais ça n'empêchait pas l'ancien soldat de carrière d'apprécier moyennement leur demande.
Il aimait que les clients aient leur vie privée et cela allait à l'encontre de la politique d'immunité imposé sur la station a son goût.

Sharps était de ces gens carré, trop carré ... où la loi avait priorité sur tout... sauf l'honneur, à la grande chance de Koth. Et un deal était un deal, et il se devait d'honorer la parole donnée au Bothan Spynet.

Après avoir pianoté sur son ordinateur et prit contact avec les contrôleurs des astroports de la roue, il eut le plaisir d'annoncer une mauvaise nouvelle au Général Melan :

"Le nom de Movvner n'apparaît nulle part sur nos registres. Sans doute vous êtes vous gouré d'nom car y'a personne comme ça ici ! Navré l'ami."

Les hommes du Général Melan avaient beau arpenter les salles de jeux, l'oreille dressée en quête de la moindre information, aucune donnée concluante ne leur parvint.

Les clients, tous de riches -et souvent gros, bizarrement- industriels, marchands ou diverses personnes simplement bien nanties, étaient trop occupés à sauvegarder l'argent qu'ils avaient sur la table que de discuter entre eux, et si ils le faisaient c'était principalement pour râler sur leur "malchance" ou parler buisness... il faut dire que ce genre de lieux était idéal pour la détente entre collaborateur.


Par contre, l'approche du chef du Bothan Spynet eu un effet particulièrement concluant, contrairement aux autres. Le bar restait l'endroit où, après avoir perdu ou gagner des sommes parfois vertigineuses, les joueurs venaient vomir avec délectation leurs parties précédemment joué où l'auto-congratulation frisait de très prés la mauvaise foie : "J'ai réussi une main de dingue !" ou "Si il n'avait pas eu cette main là, j'aurai sans doute gagner... il a eu de la chance c'est tout !" étaient les phrases typiques que le pauvre Barman pouvait entendre à longueur de journée.

L'homme qui essuyait avec énergie ces verres n'avaient pas l'air particulièrement recommandable au premier abord. Le crâne rasé, une barbe de trois jours, un visage couturé de cicatrice pour un oeil bionique, il aurait tout aussi facilement pu faire parti de la sécurité. Mais a peine le Bothan lui adressa la parole que son visage s'adoucit instantanément en un large sourire amical. A ce simple fait, on pouvait deviner que le gaillard était du genre intimidant au passé chargé, mais qu'il n'en était pas moins amical :


"Movvner ? Hoffner tu veux dire ? Toi aussi tu le recherches ? Nan il est pas ici, désolé l'ami !" fit-il en rigolant.

Alors qu'il continuait à frotter les verres sales, il murmura à mi voix :

"Faut dire que depuis qu'il a plumé la moitié des clients avec ses cartes cachés... n'empêche qu'il fera jamais aussi fort qu'avec ce gars de Coruscant, un vrai maître c't'Hoffner. Il a du sentir que les choses commençaient tout doucement à s'échauffer et il s'est barré en vitesse sur Pantolomin qu'il m'a dit... ça vaut mieux pour lui si vous voulez mon avis !"