Umbria marchait calmement dans la rue, les mains apparement croisées dans le dos, une anonyme banale mêlée à la foule qui grouillait dans la zone 358. Mais dès qu'une veste un tant soit peu en bon état laissait deviner un porte-feuille plein, la main gauche de la jeune fille se faufilait à la vitesse de la lumière dans une poche mal gardée, un d'un geste invisible, en mettait le contenu dans une de ses propres poches...
Soudain, un cri de terreur déchira la rumeur de la ville. Un silence horrifié suspendit le temps pendant quelques secondes, puis la foule s'écarta à toute vitesse du lieu du crime, évident, à la limite de la panique. Un imperceptible sourire c'était cependant dessiné sur les lèvres de Lye. Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait cette initiative, à la fois très risquée, mais très lucrative. Il s'agissait de profiter du peu de temps entre la fuite de l'assassin et de l'arrivée des clones pour piller le domicile de la victime. Vêtement, nourriture, argent , parfois armes, le tout sans s'attarder et par-dessus tout discrètement.
Longeant les murs pour ne heurter personne à contre sens, Umbria se dirigea vers l'immeuble où le cri avait retentit. Trop occupé à sauver sa propre vie, aucun passant ne lui prêtait attention. Comme une ombre, elle se faufila à l'entrée longea un couloir sombre et sale, imprégné de l'odeur de l'urine et de la moisissure. Une porte était ouverte, apperement forcée. Umbira tira son seul et unique blaster de sa ceinture.
Il fallait être très prudent, le criminel n'était peut-être pas encore parti, ou la victime pas encore morte (quoique le cri poussé ne lui laissait pas beaucoup d'espoir), mais surtout, le blaster qu'elle tenait était le seul qu'elle avait, et il était très difficile de s'en procurer un. Elle ne pouvait pas se permettre de gâcher des munitions inutilement...
Umbria se plaqua au mur, glissant un oeil dans l'embrasure de la porte...