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Au loin se profilait Commenor, important lieu de passage pour des centaines de vaisseaux. Un lieu de halte, sans grande importance mais qui avait fait un peu parler de lui durant la guerre des clones. A bord du vaisseau, Volytar n'avait pas porté son regard sur Commenor mais sur sa lune. C'était là qu'aurait lieu sa nouvelle mission.
Son corps portait encore les stigmates de ses récents combats. Servir l'Impératrice incombait de prendre de nombreux risques, souvent mortels. Malgré la force que conférait le Côté Obscur a tout son être, Volytar sentait bien qu'il allait devoir faire attention. Ses muscles, ses tendons, ses os, sa peau, tout cela n'avait plus la force de ses vingt ans. Mais ce qui le faisait le plus souffrir c'était sa nuque. Les mouvements qu'il effectuait avec sa tête lui arrachaient régulièrement des douleurs insoutenables.
L'Inquisiteur passa ses mains sur son visage, vaine tentative de chasser la fatigue qui prenait possession de lui. Il lui arrivait de se demander pourquoi il continuait à combattre, pourquoi il n'arrêtait pas d'agir, de tuer, de torturer, tout cela pour l'Impératrice. Mais si le doute s'insinuait parfois dans l'esprit du Grand Inquisiteur, sa raison revenait vite lui rappeler qu'il luttait pour la toute-puissance du Côté Obscur et de la seule personne capable d'amener l'Ordre et la Sécurité dans une galaxie qui en avait été trop longtemps privée.
Mais l'Alliance Rebelle menaçait de briser le rêve impérial. Sur certains mondes, on voulait retourner à une république. Vingt ans avaient suffi pour faire perdre aux gens le souvenir d'un système corrompu et injuste. Volytar, lui, avait trop souffert de ce système et de ses perversions pour le laisser se remettre en place.
Machinalement, l'homme emmitouflé dans ses habits d'ébène posa la main sur son sabre laser. Une arme sûre et efficace. Une arme qui pourrait facilement venir à bout d'un Jan Dodonna, ou de son fils Vrad.
Lentement, Volytar se retourna, sentant que sa complice pour cette affaire arrivait. Sur cette entreprise, il serait accompagnée d'une Sith dont il ignorait beaucoup de choses. Elle l'intriguait, bien qu'il n'ait pas fait plus grand cas de cette Zeltronne. Maintenant, il se demandait malgré tout pourquoi lui, qui parlait à l'Impératrice, devait agir avec une jeune Sith. Pas un homme, mais une femme! L'Empire faiblissait, pas seulement le long de ses frontières, pas seulement sur les territoires qu'il "contrôlait" mais en son sein. Au plus profond de son être grandissaient des scarabées qui, un jour, amèneraient l’œuvre de Palpatine à la ruine.