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[Ambria] Le choix des armes

4 participants

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La voie du sabre

A Hard Teacher by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark

Ambria, planète déserte des Colonies ou quasiment s’il en faut, était laissée à l’abandon après les ravages qu’elle a subit dans son passé troublé par les affrontements entre Force lumineuse et obscure. C’était le lieu qu’avait choisi Nico pour transmettre les bases de l’art du sabre aux deux apprenties luxiennes du moment. En dépit de quelques lacs dont un où le vénérable maître jedi Thon avait enfermé les esprits obscurs qui hantaient la planète à la suite d’un antique rituel, c’était un lieu aride et peu accueillant à première vue.

Cet endroit était un lieu aussi lié au côté obscur dont il avait été imprégné de Force (et de force aussi) qu’au côté lumineux avec les soins apportés à la planète pour qu’elle retrouve son équilibre d’un des maîtres les plus remarquables qu’ait connu l’Ordre Jedi. Finalement cela allait parfaitement avec la doctrine luxienne qui voulait profiter des deux héritages.

Nico avait fait installer un camp sommaire dans les montagnes Tiervael, près d’un canyon ancien en lien profond avec la Force qui servait de lieu de méditation et d’entraînement pour Thon et ses disciples. Il avait espéré y trouver Tanak connaissant son lien avec cette planète mais il n’avait trouvé encore aucune trace de lui. Il lui restait à visiter en lieu incontournable de la planète pour des personnes comme eux le lac Natth mais il ne tenait pas à aller au devant du côté obscur avec des esprits encore aussi jeunes et inexpérimentés que ceux des adeptes qu’il accompagnait pour cet entraînement.

Il verrait plus tard si cela valait la peine et si le risque était raisonnable de les y emmener. Le voyage jusqu’ici avait déjà été assez pénible et long au vu des conditions météorologiques du coin qui était très souvent balayé par les tempêtes de sable. Pendant ces événements naturels, ils étaient presque coupés du monde en ces lieux, enfin pas tout à fait puisqu’ils pouvaient beaucoup plus facilement se plonger dans la Force ici.

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Le canyon sous leurs pieds était extrêmement vaste, mesurant plus d’un kilomètre de profondeur, sur un kilomètre de long et un demi kilomètre de large. Les deux jeunes femmes purent en prendre toute la mesure, une fois arrivées au bord du gouffre. De là ils pouvaient observer les multiples grottes au niveau des parois, les stalagmites de cristaux luisants à flanc du canyon et l’eau ruisselant au fond en provenance d’une chute d’eau non loin. Après réflexion, le camp fut installé dans le canyon pour se prémunir des aléas climatiques, les grottes étaient aussi vastes et l’absence de prédateurs naturels sur cette planète rendait les choses plus simples. Il était temps d’ouvrir les débats.

- Bien, nous passerons un bon moment ici, pas forcément dans ce lieu semi clos mais aussi aux alentours quand les conditions le permettront. Le climat est sec et aride encore plus dans cette région de la planète, il peut faire très chaud. Iala a déjà pu évolué dans des paramètres identiques sur Socorro mais je ne sais pas ce qu’il en est de toi Nala. D’ailleurs avant d’avancer dans les choses concrètes, il serait bon de faire un minimum connaissance je pense, nous sommes coreligionnaires et bien que rien ne nous oblige à devenir amis, connaître ses partenaires et leurs capacités est toujours un atout dans notre situation. J’aimerai surtout avoir un aperçu au moins très rapide de la part de Nala sur sa formation par maître Leonik afin de reprendre la suite.

Les journées en plus d’être très chaudes seront très longues ici, la planète tourne autour de son soleil en 32 heures et je ne compte pas vous ménager même si vous vous cachez derrière une soi-disant faible constitution féminine, vous êtes seulement des adeptes de la Force luxienne pour moi durant cet entraînement. Vous pourrez vous installer avec vos effets dans une grotte de votre choix, ensemble ou non d’ailleurs, peu m’importe. Sachez juste que c’est une chance à mon avis de pouvoir travailler à deux apprenties du même sexe et sensiblement du même âge alors faites en une force si vous vous en sentez l’occasion. J’attend aussi une première chose de vous, donnez-moi les raisons pour lesquelles vous voulez apprendre à vous servir de cette arme, vos motivations sont très importantes pour définir votre voie dans cet art et le style que vous adopterez par la suite.

Nous commencerons par l’apprentissage des postures et frappes de base les premiers jours, vous les travaillerez puis vous entraînerez tous les jours pendant un bon moment à les répéter. Quand j’estimerai que c’est suffisant, vous aurez des adversaires de plus en plus relevés dans vos exercices à maîtriser en partant du petit robot d’entraînement jusqu’à… vous verrez bien ! Vous aurez au bas mot quinze heures d’exercices par jour et cinq heures de méditation dans le flot accru en lien avec la Force dans le canyon, si vous calculez bien il vous restera douze heures pour dormir, vous restaurer et vous reposer entre les efforts. Il y a une grande cascade au fond du canyon où vous rafraîchir à votre disposition, on a donc même l’eau courante.

Il ne vous manque plus que ceci, à défaut de savoir vraiment vous en servir pour le moment, votre niveau de maîtrise de la Force devrait être suffisant pour contrôler l’utilisation en toute sécurité de la lame. Quand vous serez prêtes, vous pourrez fabriquer votre propre sabre et là vous aurez sans doute définitivement passé un cap important dans votre formation.


Utilisant la télékinésie, il tendit à chacune des deux jeunes femmes un sabre laser d’entraînement, l’objet de tant d’efforts et de labeur à venir. Il ne les quitterait pas pendant de très longues heures sur de très longues semaines à partir de maintenant.

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---------------- Iala se tut un moment pour laisser Nala’il se présenter. Le maître la connaissait peu et Iala pensait que sa nouvelle compagne aurait souhaité parler de son expérience avec maître Leonik, exprimer ses sentiments, parler de ses aspirations. Mais Nala’il se taisait. Etait-elle timide ou simplement réservée ?
Par respect pour sa nouvelle compagne Iala s’efforçait de contenir son empathie naturelle pour éviter de percer, même superficiellement, l’intimité de Nala’il.

---------------- Iala finit par prendre la parole en s’adressant surtout à sa compagne. Nico Ariès la connaissait suffisamment pour ne pas s’étonner de sa réponse.

    « Je ne souhaite pas apprendre la maîtrise du sabre pour devenir une guerrière, ce qui n’est pas dans ma nature, ni physique, ni morale. J’ai été formée au métier de diplomate et je commence à maîtriser correctement les pouvoirs mentaux de la Force. Mais les responsabilités que je prendrais à l’avenir auront probablement d’autres dimensions et exigeront d’autres compétences de ma part. Il sera… non il EST déjà de mon devoir de protéger ceux qui méritent protection.
    Si la violence, que je désapprouve, ne peut être combattue que par la violence, il serait irresponsable de ma part de ne m’en remettre qu’à mes talents pacifiques pour résoudre toutes les situations conflictuelles. »


Iala examina son sabre avec attention, comme si cette contemplation pouvait lui apporter une confirmation ou une réponse. Puis, après un temps de réflexion :
    « A terme j’aimerais m’orienter vers un style de maniement plutôt défensif… » Elle se tourna vers Nico et ajouta : « Mais Maître Ariès saura me conseiller en fonction de mes résultats. »

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Trisha's Lullaby by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark



Oui, elle était timide, un trait qu'elle pensait avoir égaré lors d'une ancienne vie; une vie de docilité, de soumission et d'esclavagisme. Aujourd'hui, peut-être en raison des lieux ou de cette rencontre, ce trait qui l'avait constitué resurgissait. Un évènement particulier, une réaction inattendue : c'était la fascination et la curiosité de cet oubli qui finalement l'occupa le plus que la timidité en elle-même. Cela aurait pu durer longtemps, heureusement, celle dénommée Iala en profita pour prendre l'initiative ramenant Nala au moment plus présent. Elle en profita pour se présenter à son tour:

Il y a plus de deux cycles un homme m'apprit que ce que j'appelais le Destin, et que je combattais, était la Force. Il devint mon Maître et moi son apprentie. Il ne me montra aucun tour ou truc avec la Force durant mon apprentissage. Mais, il me montra mon esprit, et comment au sein de ce chaos continuel je pouvais naviguer sans perdre pied. Il m'apprit le contrôle sur mes émotions et à contrôler ce même contrôle.
Elle se mit à faire léviter lentement le sabre d'entrainement. Il me montra les différents éléments qui me constituaient: chaque morceau et chaque pièce et comme Maître Aries le remarquait, il aime bien nous laisser à nous même pour répondre aux questions. J'ai reconstruit plus d'une fois le puzzle qui me constituait et à chaque fois, il semble me manquer une nouvelle pièce. Des petits cailloux vinrent, de plus en plus nombreux, graviter au tour du sabre d'entrainement. J'aime à penser que c'est parce que mon horizon de pensée s'élargit qu'il me manque toujours cette pièce. Elle se permit un temps de réflexion sur ses dernières paroles, puis elle enchaîna:

MaÎtre Aries, votre rencontre sur Nar Shaddaa était des plus plaisante et votre connaissance de d' Ambria me réjouie. Tanak me l'avait souvent décrite, comme on peut décrire un lointain souvenir, et m'avait parlé d'une rencontre future sur cette dernière. Mais j'ignore toujours s'il se voyait lui-même dans cette rencontre. Le point est que nous sommes, maintenant, à ce point précis dans le temps et l'espace, et cela me fascine.

C'est cette fascination qui me pousse toujours à apprendre plus. J'ai entrepris mon apprentissage de la Voie Luxienne principalement pour cette raison, pour calmer mon ignorance et ouvrir mon regard. Il y a un peu plus de deux cycles, une jeune forçeuse humaine au bord du précipice de l'obscurité m'ouvrit les yeux sur l'existence de la Force avant qu'elle-même ne les ferme. Depuis ce temps, et avec l'aide de mon Maître, j'améliore mon acuité, ma perception et mes connaissances dans la Force. Via la Force, j'ai appris à me connaître. Via la Force, j'ai appris à connaître ce monde. Via la Force, j'ai appris à survivre pour vivre….

Je ne possède pas de grands idéaux, ni ne grande vérité. Mon apprentissage du sabre ne me permettra pas de créer un nouveau monde de paix: malheureusement. Mais, au mieux, il me permettra de créer un nouveau monde de possibilité.

Quant 'à ma maîtrise de la Force, Maître Aries, vous avez pu voir me voir à l'œuvre sur Nar Shaddaa. J'aimerais connaître votre appréciation.

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Nico avait écouté sans ciller les explications fournies par les deux jeunes adeptes qu’il accompagnait dans cette formation. Leur réponse le satisfaisait, du moins il n’avait pas de commentaire à faire sur leurs motivations, la seule chose importante étant qu’elles aient mûri leur réflexion à ce sujet.

- Chacun oriente ses actes selon une finalité qui lui est propre de même que la vérité sur les choses n’est pas unique et qu’aucune n’est absolue. Prenez un sabre laser par exemple, pour tous il s’agit d’une arme et pourtant chacun y voit quelque chose de différent tout de même. Pour un jedi ce sera un instrument de paix, pour un sith de pouvoir, pour un luxien de connaissance, pour la grande majorité du reste de la population galactique de combat et de mort… Pourtant cela reste le même objet et peut-on dire qu’une vision parmi toutes celles proposées est meilleure qu’une autre ?

Se battre pour protéger des gens, connus ou pas, innocents ou tout simplement appréciés voir aimés pour toi Iala, se battre pour ouvrir un monde de possibilités pour toi Nala. Vous avez des buts qui ne sont pas forcément les mêmes, loin de là et pourtant vous avez fait le même choix à la base et pris conscience de sa portée : se battre. On en revient à la base de l’objet même, un sabre est une arme. Le reste est un développement personnel propre à chacun et dont je ne suis pas à même de dire s’il est juste ou pas.


Il se choisit un rocher plat surnageant au fond du canyon, assez large pour s’y asseoir en tailleur tranquillement, invitant les deux jeunes femmes à s’approprier les lieux. Sa voix portait tout d’un coup bien plus avec la réverbération naturelle du son dans l’espace clos. Il reprit :

- Maintenant si on me demandait de faire un choix entre vos deux aspirations, je dirais que je choisirai celle de Nala. La raison est simple, elle me semble la plus réalisable et la moins contraignante. Iala, vouloir protéger les autres est une noble cause, les Jedis y ont voué leur vie mais ils ont surtout couru au devant de leur mort aussi. J’ai bien peur qu’un jour pas si lointain que ça dans l’avenir, tu sois confrontée à la dure réalité qui veut qu’en dépit de toute ta bonne volonté, tout le monde ne puisse être toujours sauvé, qu’ils le veuillent ou non d’ailleurs. Devant cet déception cruelle tu seras alors confrontée à un terrible doute sur tes propres convictions et tu pourrais être tentée par le côté obscur pour essayer de dépasser ce mur infranchissable en croyant pouvoir un jour le détruire avec plus de puissance acquise.

Nala, quant à elle, a choisi une option entre mon réalisme accentué par ma grande expérience et l’optimisme de Iala qui veut sauver le monde avec toute la fougue dont elle dispose. Je dois avouer que l’idée me séduit, je me suis rappelé que tout n’était pas si sombre ces derniers mois en vous regardant progresser, peut-être est-ce là la voie à suivre. Un monde d’opportunités hum… rendre à chacun sa liberté de choix pour mener la vie qu’il entend, en voilà un beau projet pour nous réhabiliter dans ce monde ainsi que tous les marginalisés par le pouvoir en place. Je suis curieux de voir où les ambitions de l’apprentie que Tanak s’était choisi mèneront.


Il restait une question en suspens de la part de Nala, celle de l’évaluation de ses capacités à sa demande sur ce que Nico avait vu de ses actions sur la Lune des contrebandiers. La demande n’était pas si aisée à satisfaire, il avait beaucoup constaté par les dégâts occasionnés à défaut de pouvoir juger de la maîtrise véritablement mais cela pouvait suffire pour un début.

- Je pense que tu as développé des affinités assez impressionnantes avec la Force compte tenu du manque de conseils prodigués par un maître et de partenaire d’exercice au sujet du développement de tes dons. Tu sembles savoir utiliser bien à propos la télékinésie et des aptitudes physiques optimisées comme le saut, la vision de Force et la lévitation. Comme Iala, votre maîtrise de la Force n’est pas à remettre en cause, vous avez bien travaillé vos aptitudes. Seulement il semblerait que vous ayez un retard considérable concernant l’usage du sabre laser… nous sommes là pour y remédier. D’ailleurs je vais vous présenter le contenu de votre premier exercice qui vous fera utiliser ces sabres d’entraînements trop peu puissants pour entamer les chairs afin de ne pas vous blesser.

Il se releva pour sauter de blocs en blocs afin d’atteindre une grotte non loin s’enfonçant dans la paroi, il en revint avec deux mallettes de taille moyenne. Il les ouvrit devant les adeptes luxiennes, révélant deux casques opaques et deux sphères mécaniques.

- Voici des droïdes d’entraînement Marksman-H, ils émettent des tirs de blaster légers donc ne sont pas vraiment dangereux pour votre intégrité enfin je vous laisse juger… Il activa les deux sphères avec la télécommande pour leur faire lâcher une décharge sur les apprenties leur causant une légère douleur à l’impact. Sur le coup il s’appliqua à regarder la réaction de Nala en s’expliquant niaisement de son intérêt avec un grand sourire en prime. Désolé c’était nécessaire de savoir à quoi vous en tenir mais j’avais la curiosité de voir à l’occasion si les ecchymoses étaient visibles aussi franchement sur une peau bleue… il faut dire que je n’ai pas trop d’occasions de blesser mes ennemis de cette façon, ni même d’aucune autre d’ailleurs en y pensant. Son style de combat le conduisait quasiment tout le temps à tuer en un coup après s’être créé une faille dans la défense adverse. Il se demandait alors si il aurait à transmettre son véritable art du sabre à une d’entre elles. C’était sans doute exclu pour Iala sans se poser la question bien longtemps, restait Nala mais c’était encore assez loin d’y penser à ce stade de l’entraînement. Leur caractère qui forgerait leur style se révélerait bien assez tôt.

Il conclut sur la présentation de l’exercice :

- A l’usage ce sont les plus jeunes formés qui s’emploient à ce genre de travaux, je pense que vous pouvez vous en sortir facilement mais je ne pourrais en être sûr qu’à l’usage. Vous porterez ces casques inhibiteurs de sens physiques, la consigne sera de parer les tirs de lasers de la sphère droïde qui tournera autour de vous. Pour ce faire vous resterez dans une position fixe ou peu mobile, sabre allumé devant vous près du corps de manière à pouvoir balayer transversalement pour parer les attaques : c’est la posture neutre défensive. Le test est bien évidemment sur votre capacité à voir au travers de la Force et non seulement avec vos yeux ou vos oreilles en repérant l’angle d’attaque choisi par le droïde d’entraînement.

Des questions ?

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Iala baissait les yeux.
« Oui, je sais bien que je ne sauverais pas le monde, ni la Galaxie. Et d’ailleurs de quoi les sauverais-je ? Du mal ? Mais de quel mal ? »
La philosophie de Iala échappait totalement au manichéisme.

« Comment Nico peut-il dire une chose pareille, me connaît-il si peu ? »

On disait que le battement des ailes d’un coléoptère d’eau sur Socorro pouvait provoquer une tempête de sable dans un désert situé sur l’autre hémisphère.
« Sauver une vie, une seule vie, doit pouvoir changer l’avenir d’un monde. »

Iala enviait la force et la détermination de Nala’il qui avait d’autres spukamas à fouetter que les débats d’idées entre le maître et l’élève. Alors Iala décida de se taire.

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Elle regarda le sabre. C’était la première fois qu’un instrument – qui plus est, une arme – allait servir de vecteur entre sa Force et un objectif. Iala le toucha et elle sentait un étrange détachement à son encontre, voire une certaine répulsion.

-« Je n'ai pas de question, maître. J’ai juste besoin d’une certaine préparation. »

Et sans attendre, elle tourna le dos à Nala’il et à son maître et sortit de la caverne.

Quelques sauts de Force pour s’isoler dans une anfractuosité de la paroi rocheuse et elle se plongea dans la méditation. Seule. Elle avait besoin d’être seule.

The Rose by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark

Elle pénétra dans le plan rassurant de son bureau, le sabre à la main, inerte. Elle alluma la bougie éternelle de Nico et s’installa au piano. Ses doigts courraient sur les touches. Imperceptiblement, au fil des notes, la pièce s’estompa et les murs s’envolèrent en fines poussières.

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-------------- Iala se laissait bercer par sa propre interprétation et elle commençait déjà à s’éloigner de ce second plan de conscience, vers un désert de dunes dorées. Le piano posé sur le sable, emplissait l’air de ses accords mélodieux. La brillance démesurée de la bougie accompagnait la mélodie, faisant danser les ombres des dunes proches. Le sabre gisait dans le sable. Puis le désert s’estompa et Iala s’abîma plus profondément, là où sa conscience propre échappait à son corps pour rejoindre le fleuve universel de la Force.

-------------- L’esprit de Iala baignait dans une lumière diffuse, irréelle, où vibrait la Force pure. La musique surnaturelle l’enlaçait lascivement quand, brusquement, elle la pénétra puissamment. Les modulations inscrivaient dans son esprit la réponse qu’elle attendait. Le message était une quintessence totalement abstraite, inexprimable avec des mots.

Accordage du sabre
-------------- Rejoignant la caverne, elle prit précautionneusement le sabre et entreprit de le démonter. Elle disposa les pièces sur le tissu de son voile socorrien, puis les saisit tour à tour au creux de ses mains. Les yeux perdus, son esprit cherchait la fréquence de chacune et s’en imprégnait. Arrivée à l’unique cristal, elle s’attarda longuement, pour établir la juste résonance entre la Force qui l’habitait et les réverbérations mélodiques de la pierre.

Le temps passait et rien n’existait plus en dehors du sabre démonté et de la recherche de l’harmonie parfaite entre le sabre et la Force qui coulait dans son être.
Lorsque Iala fut enfin satisfaite, elle assembla les pièces, lentement, attentive aux nouveaux accords qui naissaient de la réunion de chacun d’entre eux.

-------------- Le travail terminé, Iala était prête à commencer l’entraînement : le sabre, à l’instar du clavier de son piano était devenu le prolongement naturel de ses doigts, de ses bras, de son corps, de son esprit. Il lui restait à interpréter mille fois, les milles partitions, à ressentir le tempo, à maîtriser les accords complexes, à découvrir les variations possibles et à composer de nouvelles improvisations. Elle n’avait plus qu’à… apprendre.

Iala sourit.

-« Je suis prête. »

Symphonie pour un sabre - Premier mouvement.

Iala ajusta le casque inhibiteur de sens physiques sur sa tête.
Elle communiquait en permanence à l'aide de ses sens psychiques, au point que son maître avait dû lui apprendre à en restreindre l'utilisation. La présence du casque élargissait encore davantage sa perception mentale : là où elle aurait dû se sentir contrainte, elle goûtait une étonnante libération.

Elle ne percevait pas la sphère car ce n'était pas un être doué de pensée. En revanche, la puissance qui émanait d'elle la rendait aussi visible aux sens mentaux de Iala que si elle avait bénéficié de la vue.
Iala encaissa plusieurs décharges avant d'arriver à interpréter les angles de tir en fonction de la position de la sphère et des variations de puissance.

A la demande de Nico, elle se mouvait à peine, quelques glissements fluides lui permettaient de placer ses parades au bon moment, dans le bon angle.
Iala parait avec une facilité qui la déconcertait elle-même. Il lui semblait qu'elle parvenait presque à anticiper les tirs. Leur rythme s'intensifia progressivement sans que cela n'altère l'efficacité des parades. Sa position quasi statique ne demandait pas d'effort physique à Iala qui n'éprouvait aucune fatigue.

«Voilà une partition facile à jouer.»

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[Nala'il, arborant un petit sourire] Il semble que vous ayez quelque peu vexé votre apprentie en prenant ma partie, Maître Aries. Son optimisme et sa bonne volonté restent, par contre, admirables. Si cela là vexé, alors, pour ma part, je suis jalouse d'elle et de sa vision de la vie. La réalité est parfois très sombre et son regard pourra l'aider dans cette épreuve, pourvu que cela reste modéré. Quant 'à moi, je crains que la sombre réalité ne m'aille déjà attrapé et qu'une telle perspective positive ne me soit à jamais plus accessible.

Elle avait en tête Cydonia, une ancienne planète ravagée et qui l'avait transformé. Mais l'heure était à l'entrainement. Aussi, la jeune ½twil'ek se mit en position: le sabre laser d'entrainement à la main. Devant elle, le droïd en forme de sphère lévitait en émettant son son caractéristique. Elle avait déjà gouté à la douleur du laser dont il était armé et elle n'avait pas l'intention de l'expérimenter de nouveau. Il s'agissait là d'un bon élément de motivation. Le ronronnement du Droïd se fit plus présent maintenant qu'elle se concentrait dessus. Une sorte de silence ponctué de sons de moteurs et de laser.

La demoiselle bleue entreprit quelques mouvements de sabre, le saisissant d'une main puis de deux. Elle n'avait jamais eu une telle arme entre les mains et sa connaissance de l'engin s'arrêtait à la limite de la garde. Ses mouvements étaient brusques, bruts et sans la moindre fluidité; ce qui lui valu d'être touché de nouveau à trois reprises par le Droïd. Sans compter, que deux autres tirent l'aurait touché si elle n'avait pas contrevenu aux règles et esquivé les tirs d'un rapide mouvement sur le côté. Manier la lame était difficile, rester sur place était peu naturel, et faire face à un opposant ci… Ci-systématique était sans saveur.

Elle prit une pause pour se revigorer et ressaisir sa pensée. De toute évidence, tenir l'arme et simplement frapper avec étaient d'une inefficacité sans précédent. Quant'à ses bras et jambes, des ecchymoses de couleur mauves faisaient leurs apparitions. *Au moins, la curiosité du Luxien sera comblé!* pensa-t-elle. L'entraînement serait long et douloureux pour l'ego.

Elle continua ainsi sans faire appel à la Force, ni voiler sa vision. Tentant du bout de la lame laser de déjouer les attaques du petit Droïd. Elle continua ainsi, en prenant soin d'écourter l'entrainement par de petites pauses pour repenser à sa méthode. Durant ce temps les contusions continuaient à s'accumuler. Nala apprenait l'art de manier un sabre laser.

________________________________________

Contre-attaque #789: ÉCHEC. Contre-attaque #790: ÉCHEC. Contre-attaque #791: RÉUSSITE.

D'une belle manœuvre, elle modula les mouvements de son sabre capturant l'un des tirs laser. Puis d'une simple torsion du poignet, le tir fut redirigé vers un Luxien non loin…

[Nala'il, contusionnée et fatigué] Voilà qui est intéressant ! Il m'aura fallu du temps pour comprendre la finesse et la précision que requière le maniement d'une telle lame. Et, c'est étrangement beaucoup plus compliqué à maîtriser qu'un blaster. Mais, maintenant que la base m'est rentrée un peu dans le corps, je vais pouvoir vous donner un aperçu de ce que je peux faire, ce pourquoi Tanak m'a recruté.

I'm Maximus Decimus Denirius by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark



Elle brandit le sabre devant elle, et prit la pause. Elle expira lentement, très lentement, ce plongeant dans la Force et s'offrant à elle. Elle ferma les yeux et les garda fermés. Le droïd fit quelques passages puis attaqua ! Elle para le tir d'un simplement mouvement rapide du sabre. Il se réajusta et tira de nouveau. Nala para le tir, d'un mouvement beaucoup plus lent cette fois. Puis, alors qu'il allait changer de cap, la ½twil'ek bleu tricha, et le précéda se positionnant de la manière exacte pour parer le prochain tir. Elle fit de même sur le prochain passage du robot, puis sur le prochain: toujours un mouvement d'avance sur le droïd. Sans brusquerie, Nala'il changeait la position du sabre, au point où le droid apparaissait, maintenant, se déplacé uniquement pour tirer sur le sabre laser. Le manège dura quelques minutes, avant que Nala ne rompe le combat.

[Nala'il, rouvrant les yeux] C'est mon petit secret.

Elle éteignit son sabre laser et se laissa choir au sol épuisé: la sueur perlant sur son front. Une petite pause, juste une petite pause.

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Bilan des premières armes.

Reisenotsu by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark

Nico souriait à la remarque de Nala sur la réaction de Iala. Bien sûr il avait remarqué sa moue boudeuse avant qu’elle ne décide de se mettre quelques temps à l’écart mais il était loin d’être convaincu qu’elle soit vraiment vexée. Il avait même pu constater qu’elle était plutôt du genre à mettre à plat les problèmes plutôt que de garder les choses pour elle. Elle avait sûrement quelque chose d’autre en tête mais il la laissa faire, intrigué par ses récentes prises de décisions en parfaite autonomie. Les deux jeunes femmes avaient beaucoup à gagner à s’entraîner ensemble en dehors de la maîtrise du sabre aussi. Iala se conforterait dans son gain d’assurance et en ingéniosité en observant Nala tandis que cette dernière pourrait retrouver un peu de cette innocence perdue qu’elle mentionnait elle-même et créer des liens.

- Je ne pense pas qu’elle me fasse la tête pour si peu, elle veut sûrement se préparer à sa façon dans son coin avant de commencer. Tu peux en faire de même si tu le souhaites et quand tu le souhaites, si tu as des questions à n’importe quel moment je suis aussi à l’écoute. Il y a une chose en particulier que je veux que tu retiennes à l’issue de cet entraînement plus encore que le maniement du sabre: tu n’es plus obligée de tout affronter seule, les Luxiens sont une famille. Je te fais confiance, à toi de décider de ton côté.

Le jeu commença quelques minutes plus tard dans un ballet à la chorégraphie quelque peu chaotique au début. L’exercice était basique mais la découverte de l’arme en elle-même était assez complexe. C’était une arme de corps à corps très tranchante et puissante, émettant qui plus était de légères vibrations une fois activée. Cela pouvait désarçonner plus d’un épéiste expérimenté alors deux jeunes femmes qui n’avaient jamais utilisé ce genre d’armes… Les débuts laborieux s’amélioraient d’heures en heures toutefois et chacune des deux mettaient un point d’honneur à faire leur propre expérience sans demander de « marche à suivre ».

Elles avaient opté pour des niveaux d’appréhension et d’apprentissage très différents : Iala était focalisée sur son adversaire et se contentait d’apprécier les trajectoires de tirs pour mettre son sabre en opposition, Nala elle cherchait plus à répertorier toutes les possibilités de manœuvre du sabre. L’une avait étudié l’adversaire et l’autre l’arme, laquelle des deux méthodes allait payer en premier ? Le résultat se fit vite connaître, alors que Nala prenait des pauses assez régulièrement pour réfléchir à ses parades qui ne la protégeaient que très peu pour le moment à en juger de ses contusions, Iala elle semblait parfaitement à l’aise et ne prenait plus de coups. Finalement alors qu’il aurait parié sur un avantage pour Nala du fait de son parcours plus propice à ce type de défi, Iala battait les pronostics.

L’entraînement continua encore pendant des heures, chacune à son rythme et suivant son inspiration. Nico lui restait immobile en tailleur, méditant dans ce canyon si propice, plongé dans la Force pour chercher ses propres réponses dans ses entraînements tout en surveillant les progrès de ses élèves. Quelque chose l’interpella après plusieurs essais infructueux de la demoiselle bleue, des centaines d’essais, un changement dans les mouvements de Nala, au moment où un nouveau tir de laser du droïde d’entraînement fusait. Nico se pencha sur sa gauche juste assez pour éviter la décharge énergétique qui se dissipa contre la paroi du canyon. Il rouvrit les yeux pour voir enfin un signe de satisfaction chez la ½ twi’lek alors que Iala « s’amusait » toujours derrière, sérieusement mais sans forcer. L’apprentie de Tanak lui montra alors un étrange mouvement qui lui permettait de précéder le droïde à chaque déplacement sans que Nico ne puisse comprendre véritablement de quoi il pouvait s’agir, seulement persuadé qu’il s’agissait de quelque chose que même lui ne pouvait copier. Il se replongea dans sa méditation comme si rien ne s’était passé, laissant juste transparaître son intérêt par un sourire en coin.

Le caractère d’apprentissage des deux adeptes luxiennes se révélait maintenant au grand jour, dévoilant aussi leurs différences profondes. Iala était quelqu’un de naturellement doué qui assimilait ce qu’on lui présentait à une vitesse phénoménale, Nico s’était laissé aller à l’appeler « son petit génie » quand il parlait d’elle à ses confrères. Nala quant à elle montrait des signes d’une grande ingéniosité et capacité d’adaptation, c’était sans doute la raison pour laquelle elle avait pu aller aussi loin sans l’aide constante de Tanak. Livrée très souvent et longtemps à elle-même, elle avait pu survivre dans l’enfer de l’Hégémonie par ses propres moyens. Aujourd’hui, bien qu’elle montrait des faiblesses pour réciter ses gammes ce qui était normal au vu de son enseignement peu orthodoxe, elle découvrait de nouvelles choses par elle-même. Leur niveau était somme toute plus ou moins équivalent mais leurs capacités étaient bien différentes, c’était pour le moins intéressant de voir ce qu’il sortirait du polissage de ces deux diamants bruts.

La journée passa et quand le soleil commença à décliner au dessus du canyon, Nico se releva après toutes ces heures passées quasiment sans bouger à sa place. Méditer dans ce canyon était vraiment bénéfique pour les manipulateurs de la Force qu’ils étaient, cela n’empêchait pas les courbatures de position, c’est une leçon que Nico apprit à son tour en cette journée. Malgré les pauses, la journée avait été longue, très longue pour Iala et Nala, il était temps d’y mettre fin.

- L’entraînement d’aujourd’hui est terminé, je vous conseille la chute d’eau à quelques centaines de mètres en direction du sud-ouest pour vous rafraîchir et vous débarrasser du reliquat de vos efforts. Je vais préparer quelques petites choses à grignoter pendant ce temps, je laisserai la lumière à l’entrée de la salle à manger, traduction première grotte dans la paroi nord. Je devrai bien trouver un ou deux lézards à griller dans le coin…

Iala fit une drôle de grimace, visiblement elle n’avait pas compris qu’il plaisantait et s’attendait encore à un bizutage de la part de son bourreau habituel. Le ragoût de Socorro n’était toujours pas passé apparemment… Nico laissa les deux jeunes femmes prendre leurs dispositions pour se relaxer après l’effort pendant qu’il se dirigea vers la « cuisine ».

Pour le coup il avait fait les choses bien, ce qui l’avait occupé quelques heures dans la journée, histoire de se dégourdir un minimum les jambes et de faire de l’exercice. Un cargo lui avait amené du matériel pour s’installer au vu des semaines voir mois qu’ils allaient passer ici. Un générateur portable luxien alimentait maintenant quelques appareils de confort dont un piano de cuisine et l’indispensable réfrigérateur pour conserver la nourriture dans cet environnement lourd. Il sortit sur un plan de travail tout un tas d’aliments variés pour préparer un repas assez consistant pour remplir les estomacs affamés de ses élèves studieuses. La proximité de planètes comme Manaan, Zeltros, Umbara et quelques autres planètes plus accueillantes rendaient le ravitaillement plus facile.

De la forge au maniement dans toutes sortes d’activités plus ou moins créatrices, Nico avait fait des lames son outil de prédilection, se refusant même à utiliser un blaster sauf nécessité absolue. Manier des outils de coupe était une façon de s’occuper les mains en dehors des combats en gardant sa dextérité. Il prépara des galettes de viande, des pavés de poisson et des salades de légumes pour accompagner et prévenir à une tendance végétarienne. Ce n’était pas le cas de Iala mais il ne savait rien du régime alimentaire de Nala. Il l’avait juste vu boire un lait bleu après leur escapade sur la lune des contrebandiers mais elle ne devait pas se nourrir exclusivement de ça…

Après tous leurs efforts, la première soirée dans les grottes d’Ambria promettait d’être calme. Après s’être restaurées, elles pourraient profiter des matelas légers qui les attendaient déjà pour se reposer.

Parce que la meilleure défense peut être l’attaque.

En dépit des protestations silencieuses et de l’ennui que provoquait chez les Luxiennes l’entraînement répétitif avec les petits droïdes Marksman, celui-ci se poursuivit pendant une semaine encore. Il avait gardé pour lui l’utilité première d’un tel exercice en attendant de voir les leçons que les deux jeunes femmes en auraient tiré. L’exercice suivant se profilait puisqu’elles maîtrisaient déjà bien les bases d’une défense correcte au sabre. Comme précédemment, il explicita ses paroles avec les gestes pour illustrer au mieux ses propos et les faire passer :

- Vous avez bien travaillé et vous maîtrisez plutôt bien votre sujet pour des débutantes. Je vous félicite. Cette semaine a du vous paraître longue et rébarbative mais elle était nécessaire et vous l’avez peut-être compris de par vous-même en extrapolant à partir des points essentiels de l’exercice. Vous avez travaillé les mouvements de base d’une défense soutenue et surtout vous avez maintenant des repères inconscients de votre périmètre de sécurité défensif. Les différents angles d’attaques, vos angles morts, les distances optimales de défense, toutes ces petites choses ont commencé à s’inscrire dans votre esprit et votre corps pour répondre au mieux à une agression. Maintenant, il est temps de passer à la contre-attaque.

La posture défensive et peu mobile que vous adoptiez jusqu’alors était optimale pour la non-agression et la tentative de communication. Maintenant il faudra que vous tendiez votre corps, pointe du sabre tournée vers l’ennemi afin d’être capable d’entamer un déplacement rapide ou un enchaînement de coups. Les coups à porter se divisent en deux catégories principales : les coups d’estoc qui servent à perforer à l’aide de la pointe de la lame et les coups de taille qui servent à trancher avec le corps de la lame. A vous de vous familiariser avec ces coups horizontaux et verticaux, appréhender les distances de contact, ne pas négliger votre défense acquise jusqu’ici aussi. Je vous laisserai du temps pour vous entraîner sans adversaire au préalable si vous le souhaitez.

Pour travailler la pratique ensuite, vous aurez deux groupes d’adversaires, un de combattants à distance et l’autre au sabre. A votre niveau de pratique, vous aurez affaire aux droïdes B-22 et B-23 de la Guilde en ce qui concerne les attaquants à distance. Pour tirer le sabre, je ne vois pas meilleur exercice que de vous confronter l’une à l’autre pour le moment en toute compétitivité amicale bien entendu puisque vos armes ne seront toujours pas à pleine puissance donc non létales. La difficulté sera croissante par la suite alors entraînez-vous sérieusement comme si votre vie en dépendait ce qui sera le cas en combat réel.

A vos sabres mesdemoiselles, faites-moi danser ces pantins de métal et testez vos coups ensemble, la véritable découverte de votre affinité avec le sabre commence.


Il se rassit en tailleur à la place qu’il occupait les deux tiers de ses journées depuis une semaine, un petit îlot au milieu du canyon. Nico méditait beaucoup et parlait peu sauf quand il donnait ses consignes et des indications selon les problèmes posés. Il travaillait aussi lui-même sans doute, plus qu’il ne l’avait fait de toute l’année écoulée. Iala avait très peu sollicité son maître depuis leur arrivée, peut-être pour tenir le défi d’auto apprentissage imposé par Nala. Les Luxiens aimaient bien réfléchir par eux-mêmes après tout, chacun choisissait sa propre voie même si parfois ils sollicitaient des conseils ou le partage de connaissances. Les deux jeunes femmes semblaient être bien rentrées dans le moule, une forme de sagesse si elles ne s’égaraient pas en chemin mais elles allaient quelque part en tout cas sur cette route tracée au travers de l’apprentissage de la Force.

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-------------- Iala regardait pensivement ses longs doigts fins et ses poignets fragiles. C’était ainsi tous les jours : chaque crépuscule, la douleur paralysait presque son bras et son épaule, et l’épuisement la submergeait. Le crépuscule la retrouvait dispose après une nuit où sa Force de soin avait régénéré son corps.

Parfois elle se montrait talentueuse et exécutait des attaques particulièrement efficaces mais les mouvements offensifs exigeaient d’elle une dépense physique qu’elle était incapable de maintenir sur la durée, en dépit de tous ses efforts.
Elle progressait laborieusement et se désespérait en pensant qu’elle décevait vraiment son maître pour la première fois …


-------------- Les barrières mentales de Iala étaient dressées au plus haut pour respecter l’intimité de Nala’il et permettre à son maître de plonger dans ses profondes méditations sans qu’elle vienne le perturber. Iala se retrouvait isolée malgré les attentions de son maître et la courtoisie un peu distante de Nala’il.

Le temps des erreurs


-------------- Un jour, la frustration de ses échecs répétés avait eu raison, une seconde, de sa fermeté de caractère : un impact télékinésique projeta violemment le B22 contre la paroi de la caverne sous le regard impassible de Nico. Nala’il, quant à elle, préféra l’ignorer.

Nala’il ! Comme elle aurait voulu lui ressembler à ce moment. Sa fatigue comme sa douleur semblaient être une source dans laquelle elle puisait de l’énergie. Rien ne semblait pouvoir briser sa volonté. Rien ni personne.

Iala avait voulu soigner ses contusions, au soir du premier jour. Elle avait ressenti un recul lorsqu’elle avait appliqué l’onguent socorrien sur la peau de Nala’il. Sans insister, Iala avait tendu le pot à sa compagne… qu’importait l’onguent, il n’était que le prétexte pour toucher le corps à soigner, condition encore nécessaire au jeune talent de Iala. Mais Nala’il ne se donnait pas ainsi et Iala respectât sa réserve.


-------------- Les moments de détente ménagés par Nico étaient appréciables. Iala découvrit les talents cachés de son maître pour la cuisine et l’intérêt pour la diététique chez ce presque stylite la fit sourire… Nico empruntait de curieux chemins et le cœur de Iala s’en trouvait réchauffé.


Puis vint le moment que redoutait Iala : l’entraînement entre les deux élèves.

-------------- Ce n’était pas la nette supériorité de son adversaire qui perturbait Iala mais l’affrontement physique avec une personne qu’elle respectait lui semblait insupportable.

Le combat commença en douceur pour monter doucement en intensité. Nala’il menait la danse et Iala savait qu’elle la ménageait… alors elle joua le jeu de l’agressivité pour forcer Nala’il à donner sa pleine mesure. Mais Iala ne pouvait que parer les coups, elle ne trouvait pas de faille pour attaquer Nala’il. La douleur sournoise jouait crescendo et irradiait dans toute l’épaule de Iala. Alors, totalement involontairement, Iala, libéra sa redoutable télépathie et elle crut percevoir une fraction de seconde à l’avance une attaque de Nala’il ce qui lui permit de reprendre pied un cours instant. Mais Iala rompit le combat et remonta ses barrières mentales de crainte de pénétrer trop loin dans l’esprit de Nala’il.

« Je n’aurais pas dû… pas avec toi. » S’excusa t-elle.

«A défaut d’être une grande épéiste, je pourrais anticiper un peu, très peu, l’attaque d’un adversaire. Je pourrais insinuer le doute, la douleur, la peur, dans son esprit. » Pensa t-elle.

Iala se tourna vers Nico, elle doutait que cette méthode respecte bien les codes de combat au sabre et qu’il l’approuve… Le verdict tomberait bien assez tôt. Iala posa son sabre.


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-------------- De saut de Force en saut de Force, elle atteignit le lac. Elle pénétra dans l’eau glacée et elle se laissa aller au long frisson salvateur. Le corps libéré de la pesanteur, son esprit libéré du tourment des armes, elle glissa sur la surface du lac, seulement attentive à sa respiration et à la fluidité de ses mouvements. La douleur avait disparu. Iala venait de trouver nouvelle forme de méditation

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HJ : Petit intermède pour gérer la séparation temporaire et la gestion de la situation créée (pour faire avancer un peu les choses aussi ^^)

Drôle de scénario que celui qui venait de se produire sous les yeux du Consul. Après l’énervement contre un droïde en utilisant sa capacité à utiliser la Force, Iala avait tout simplement quitté l’espace habituel d’entraînement en fin de journée au cours d’un duel contre sa partenaire luxienne. Il y avait des jours comme ça où rien n’allait ou du moins où l’on croyait tout faire de travers. En quelques sauts elle avait fini par disparaître de leur champ de vision, laissant son sabre derrière elle. La chute d’eau, c’était la direction qu’elle avait prise. Nico fit signe à Nala de continuer l’entraînement comme si de rien n’était, reprenant ses duels avec droïdes.

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Le temps passant, il finit par aller voir de quoi il retournait vraiment ne la voyant pas revenir vers leur camp de base. Quand il arriva au bord de la vaste étendue d’eau au pied de la cascade géante, il ne la vit pas dans un premier temps et puis son regard se porta sur une forme à la surface de l’eau à quelques dizaines de mètres de lui. Telle une feuille abandonnée au grès des flots, elle s’abandonnait au courant aussi bien liquide que plus indéfini dans la Force. Qu’avait bien pu lui passer par la tête aujourd’hui : honte de son attitude pendant l’exercice, d’avoir déçu ou trahi peut-être, d’être passée à côté de ses objectifs, d’avoir tout simplement échoué pour la première fois de sa vie potentiellement?

Nico s’installa sur la berge au plus proche de la position de Iala, sans un cri ou geste en sa direction. Il se posa en tailleur jusqu’à ce qu’elle soit disposée à quitter son isolement même si pour ça il fallait attendre un bon moment. Sa présence à lui aussi dans le courant de Force ambiant ne passerait pas inaperçue pour la jeune femme, il lui signifiait d’ailleurs assez ouvertement en agissant de la sorte. La nuit était tombée rapidement depuis quelques minutes, un grand ciel étoilé s’étalait maintenant au dessus du canyon et de leurs têtes. En dehors du jeu des ombres projetées du relief, tout était clair, baigné par la lumière reflétée du soleil par les quatre lunes d’Ambria.

Combien de temps avait-il fallu pour que la silhouette gracieuse de la Tétienne émerge de l’onde miroitante ? Il n’aurait su le dire, le temps semblait avoir suspendu son vol pour quelques instants. Elle s’avançait vers lui, tête basse, bras croisés pour cacher délicatement les formes les plus prononcées de son corps dont les contours se dessinaient parfaitement sous le tissu humide. A peine avait-elle posé le pied sur la roche surplombante qu’il l’enveloppait d’une épaisse couverture. Cette simple attention avait pour but de la protéger du froid à la base mais elle faisait disparaître la gêne de son corps potentiellement exposé par transparence aussi à ce moment. Iala grelottait à sa sortie de bain improvisée, c’était couru d’avance par les températures plus que fraîches d’Ambria quand la chaleur des rayons du soleil s’éclipsait pour la nuit.

Il la garda enlacée encore quelques temps jusqu’à ce que le tremblement s’estompe peu à peu, lâchant juste ces quelques mots proches de son oreille avant de reprendre ses distances.

- A quoi tu pensais en réagissant comme ça aujourd’hui…

Il s’assit sur une roche plate à côté, l’invitant à s’installer près de lui, emmitouflée dans le plaid protecteur.

- J’avais demandé de vous entraîner comme si votre vie était en jeu. Dans un combat de ce genre, il n’y a pas de règles pour affronter ton adversaire. Tu dois juste penser à survivre et tout faire pour atteindre le but que tu vises. Utiliser ton empathie ou la télékinésie est une forme naturelle d’expression dans l’art de l’escrime des manipulateurs de la Force. Nala était une adversaire lors de cet exercice, tu as utilisé les moyens à ta disposition pour essayer de la contrer du mieux possible, tu n’as rien à te reprocher.

Il la fixa droit dans les yeux, portant un regard aussi intense que froid pour lui donner sa version de ce qui se serait passé en situation réelle avec sa réaction.

- Si tu doutes dans un combat de ce genre, tu es morte. Tu peux te dire, bon j’ai perdu mais ce n’est pas grave, il y en a d’autres que moi pour l’avenir de l’Ordre. Ce serait la seule pensée possible pour abandonner un combat à cause de trop de principes contre quelqu’un qui veut prendre ta vie. Tu as encore beaucoup à apprendre et à découvrir sur tes capacités, ne les gâche pas bêtement alors que tu es une jeune femme très intelligente. Si tu vis, tu peux aider tes proches. Si tu meurs que devient-ils d’eux ?

Nico était vraisemblablement déçu de Iala mais pas de la façon dont elle le croyait. Ce n’était pas sur le fond de sa prestation d’aujourd’hui mais plus sur la forme et l’attitude dont elle avait fait preuve au final.

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HRP : Je profite que Nala'il ait demandé un délai supplémentaire, pour poster cette fastidieuse réponse que Nico attend depuis plusieurs semaines. Whistling J'ai écourté au maxi ce pensum exigé par mon prof de philo du moment : Nico Ariès

Iala invita son maître à la suivre jusqu’à la caverne. Elle sortit divers objets de son volumineux sac de voyage. Nico la regarda déposer divers objets sur la couverture. Visiblement ce qu’elle cherchait se trouvait tout au fond du sac et elle finit par l’extraire : son blaster CR2. Elle rangeât méticuleusement les quelques vêtements de voyage, la bougie, les livres. Elle enfouit furtivement l’étrange paire de lunettes tétienne, car elle n’aimait pas qu’on la surprenne en flagrant délit de nostalgie – ce qu’elle jugeait être une faiblesse.

Trônaient finalement sur la couverture, le blaster et le sabre laser. Iala s’assit en tailleur devant les deux armes. Elle n’avait pas dis un mot depuis la leçon assénée par son maître.

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« Maître, me permettez vous de répondre à une partie des questions que vous m’avez posées sur Socorro, et en même temps à vous en poser une autre. » Nico acquiesça d’un bref signe de tête et invita Nala’il à les rejoindre si elle le souhaitait.

Iala se tût un court instant et un bref sourire éclaira son visage :

- « Je tente d’éclairer le chemin et d’en adoucir les aspérités… je ne voudrais pas que vous le ressentiez autrement, Maître. Je n’ai jamais eu l’intention de donner des leçons de morale, aujourd’hui moins que jamais et à vous moins qu’à quiconque »

« Ainsi que vous me l’avez demandé, je vous donne ma vision sur la Force. Je n’ai pas la prétention d’être omnisciente et de détenir LA VERITE. Je ne peux qu’expliquer la conviction qui m’anime et me fait avancer.
Ma conception actuelle peut, DOIT évoluer car rien n’est abouti, tout évolue : notre connaissance de la Force, tout autant que la Force elle-même, car ses utilisateurs en la manipulant doivent la modifier subtilement. »


Ma réponse : ma vision de la Force

« La Force est universelle. Elle n’est ni bonne ni mauvaise.
La Force est dépourvue de conscience, elle ne possède intrinsèquement aucun côté obscur ou lumineux comme beaucoup se laissent aller à la facilité de le croire. Pourquoi ?

Imaginons que la Force possède un côté obscur et un côté lumineux : il faudrait admettre que la Force EST conscience ou en possède une, avec une volonté propre. Logiquement, Elle nous imposerait facilement son dessein en raison de son infinie puissance. Ce qui reviendrait à dire :
- Que le dessein de la Force serait le chaos.
- Que nous n’aurions pas notre libre arbitre. Dans ce cas, plus rien de ce que nous faisons n’aurait de valeur et nous n’aurions pas de responsabilité dans nos choix et dans nos actions.
Cette théorie n’est pas envisageable pour moi.

Rien n’est bon ou mauvais dans la Force, seule la façon de l’utiliser et les buts que nous poursuivons peuvent être mauvais… mais en avons-nous l’entière responsabilité et l’entière maîtrise ?

Peut on reprocher à l’Araignée à Photons d’utiliser sa toile paralysante, aux Frosch d’utiliser leur venin ? Peut on en vouloir aux Hutts d’être impitoyables et d’avoir un appétit insatiable pour le pouvoir ? Les Siths ne sont rien d’autres que des êtres qui ont les mêmes travers que les Hutts et qui savent utiliser la Force. C’est leur nature voilà tout… ce sont de sinistres prédateurs irresponsables de leur propre nature. Nous nous devons de le déplorer, mais ça ne met pas en cause la Force qui les anime ni les pouvoirs qu’elle renferme.

Ce qui m’amène à dire qu’aucun des pouvoirs que nous offre la Force n’est mauvais… ce qui est mauvais – encore que je n’aime guère ce terme – c’est la façon dont le forceux l’utilise et surtout de la légitimité de son objectif. »


Iala se tourna vers Nico puis vers Nala’il :

« Je n’ai que partiellement répondu à votre question Maître, mais pour ne pas ennuyer Nala’il plus longuement, je remettrais la suite à plus tard. »

« Je suis assez perplexe, pour ne pas dire perturbée, depuis que nous avons commencé l’entraînement. Je croyais devoir apprendre à défendre et à me défendre. Mais vous souhaitez que nous apprenions à tuer.

Vous m’avez dit tout à l’heure que je dois employer n’importe quelle méthode pour rester en vie, mais on part du principe que je suis attaquée. Alors je vais aller plus loin : jusqu’où puis je aller pour préserver d’autres vies ?

Voilà deux armes. Sans conteste, elles sont destinées à tuer. Y en a-t-il une bonne arme et une mauvaise… Y a-t-il une façon de les utiliser qui soit bonne et une autre mauvaise, y a-t-il de bons pouvoirs de la Force et de mauvais ?


Imaginons que je me trouve confrontée à un de ces Sith prédateurs qui anéantissent des milliers de vies, détruisent des planètes sans pitié, encore et encore… ou à un être de la même espèce.
- Si je fais face, je vais à une mort certaine sans aucun espoir de le détruire et ma mort sera inutile.
- Si j’évite le combat pour sauver ma vie, je le fais au mépris des vies qu’il prendra ensuite.
- Si je peux l’attaquer traîtreusement, j’ai une mince chance de gagner, sans respecter aucun code de combat ou en employant des pouvoirs dits obscurs. Ainsi, je sauverais des vies dans le déshonneur mais j’agirais en conformité avec ce que je juge légitime.

Que devrais-je faire, Maître, quelle serait la bonne attitude, éclairez moi… »


Nico comprit au ton de la voix de Iala que la question revêtait une importance capitale pour elle et que sa réponse pouvait être lourde de conséquences. On était loin des petites joutes oratoires purement philosophiques.

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Turret Opera by [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] on Grooveshark


La jeune Nala'il avait assisté sans dire un mot, ni en posant le moindre geste à toute cette scène. La Force était imposante en ces lieux et encore plus lorsqu'un corps sans expérience si exposait autant via l'entrainement. Aussi, elle n'avait pas été surpris lorsque tout s'était mit en mouvement. L'air des lieux, son atmosphère et sa Force rendaient le tout inévitable. Elle se rendait elle-même compte de l'effet positif de l'entrainement aux quelles les deux apprentis se soumettaient.

Il y avait de cela quelques jours, elle jouaient de supercherie pour conter les droids, mais maintenant elle n'avait qu'à ce concentrer sur la Force pour voir venir les coups. Il restait ensuite à la jouer stratégique: parer, contrer et attaquer. Une notion qu'elle s'entrainait à parfaire à la suite de chaque coup que les droids lui décochaient. L'heure était à la pratique et l'entrainement, les erreurs commises ici étaient sans importance comparativement à ce qui arriverait lors d'un combat réel: Mika le Hutt lui avait appris cet dure leçon. Chaque coup renforçait sa volonté à parer le prochain. Chaque défaite la poussait vers la victoire.

C'est dans cet état d'esprit que le combat entre Nala'il et Iala arriva. Les deux adversaires commencèrent doucement, s'étudiant un peu de quelques coups. Mais après les quelques parades initiales, le combat gagna rapidement en intensité. La dame en bleu enchaîna une suite de coups que Iala esquiva avant que Nala'il la rejoigne de quelques pas et entame une nouvelle série d'attaques. Elle menait l'initiative tentant une série de coup après une autre pour pénétrer les défenses de sa colégionnaire.

C'est alors que Iala tenta une nouvelle approche sous une incursion télépathique, mais elle rompit le combat au moment où cela avait le plus d'importance et s'éloigna rapidement sans un mot… Nala resta sur place avant de finalement se tourner de nouveau vers les droïds pour l'entrainement. Il y a aussi un temps pour la réflexion dans l'entrainement….
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"La Force est enjeux de discours, de réflexions, de contrôle, de rationalité, de foi"

Nala'il se joignant au groupe après s'être tenu légèrement en retrait. Elle s'approcha de Iala avec un certain sourire aux lèvres et d'un geste rapide, la ½twil'ek donna une petite pichenotte sur le front d'Iala.

- C'est pourtant simple ! Il faut tout faire pour battre ce sith !, avant de rajouter,c'est ce que Nala ferait, mais probablement pas ce que Iala ferait. Il faut faire confiance en ce que nous sommes, en notre réflexion, en notre savoir. Trop réfléchir, sans trouver de réponse: c'est ce qui est dangereux. C'est en forçant ses réponses que l'on se perd. Il faut savoir regarder la lumière sans se retrouver ébloui par elle.

Pour en revenir à ta question, la réponse n'est peut-être pas dans les trois choix proposés et si la réponse serait un quatrième choix. Un choix que Iala créerait pour elle, un choix qui s'adapterait à elle et à la situation. J'ai confiance en toi: trouve cette possibilité qui est tienne et exploite là! Imagine tous ce que tu peux faire de bien et de mal avec ce pouvoir d'empathie téléphatique. Imagine que tu pourrais torturer l'esprit de ton ennemi à lui faire perdre tout sens du combat. Imagine que tu puisse lui faire rendre les armes d'une simple pensé. Imagine que tu puisse l'inviter sur une nouvelle voie. C'est l'apprentissage de ces possibilités que les Luxiens excelles, ce que tu en fais après est uniquement de ton ressort.

Quant'au côté Obsure et le côté Lumineux de la force, ce que tu dis est vrai, du moins en partie. La Force est grande et présente depuis des Millénaires, toutefois les camps qui se sont réclamés d'un côté et de l'autre se sont toujours facilement distingués et ceux qui naviguent entre les deux reconnaissent ces extrêmes. La nature de l'être y est pour quelques choses, mais on ne peut pas résumer la Force à un seul être. La Force est partout, elle nous pénètre, mais pénètrent aussi tous les autres.

Maître Leonik m'a longtemps former pour que mon esprit résiste à l'attrait du côté Obscure, à cette déviation qui s'émise en nous au fur et à mesure…. L'obscurité qui nous guète tous. Alors garde en tête qu'un esprit fermé ce ferme à la lumière.


De grandes paroles pour une apprentie bleue, mais Nalace sentait redevable envers Iala et si une partie de son cheminement avec Maître Tanak pouvait servir à l'apprentie de Maître Aries, elle lui transmettrait de bon coeur.

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Assis en tailleur dans la grotte principale qu’ils s’étaient choisis, Nico écouta attentivement les réflexions de son apprentie puis les précisions apportées par sa partenaire d’entraînement. Se poser des questions était naturel, c’était l’inverse qui aurait été préoccupant pour un manipulateur de la Force Luxienne. Il entreprit de donner non pas la voie à suivre mais ses réponses à lui :

- La vérité… je ne crois pas que cela existe. Du moins, je ne pense pas qu’il existe une vérité, unique et absolue. Chacun doit voir et chercher sa vérité en harmonie avec ce qu’il est et ce qu’il attend ou observe du monde autour de lui. Il fut un temps où être Luxien n’était qu’un nom pour décrire une civilisation extragalactique venue en ces contrées. Aujourd’hui je le vois plus comme une culture qui ne se revendique d’aucune terre en particulier. Certes nous appartenons à cette Galaxie mais notre but n’a pas de frontière alors que les jedis se revendiquent garants d’une paix dans l’espace qu’ils s’étaient choisis et que les siths jouent au dictateur en revendiquant ce qui ne leur appartient pas et en manipulant.

Qu’est-ce que la Force ? Grande question pour tout dire, tellement grande qu’elle dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Dès que l’on soulève un coin du voile sur le mystère, celui-ci semble toujours aussi grand. Est-ce juste une affaire d’organismes microscopiques présents un peu partout et dont le contrôle par ceux qui en ont une quantité significative dans le corps permet des choses impossibles aux autres ? Est-ce une vraie religion, une philosophie, un développement de la conscience, un autre niveau de spiritualité ?

On pourrait passer sa vie à chercher la raison de l’existence de la Force ou sa signification profonde sans pour autant avancer d’un pouce. C’est pour cela que ceux qui ont un lien particulier avec la Force se sont rassemblés selon leurs affinités afin de partager aussi leurs réflexions sur leur rapport avec elle. Que chacun ait divisé la Force en lumineuse ou obscure ne relève que de l’utilisation qu’ils en faisaient, travailler ses affinités avec elle n’est qu’une façon de sentir, contrôler et pouvoir modifier selon sa volonté tout ce qui est.

Pour reprendre tes exemples, il faut bien distinguer l’animal au comportement déterminé et l’espèce vivante douée de conscience. L’autodéfense de l’araignée ou son moyen de chasser ne sont pas à même enseigne que les actions d’un Hutt ou d’un Sith. En tant qu’homme je réprouve leur loi du plus fort qui justifie à leurs yeux d’opprimer toute victime à leur portée. En tant que Luxien, je peux déplorer qu’ils nuisent au développement culturel et intellectuel en bridant des peuples entiers dans un état de servilité, tuant dans l’œuf de nouvelles connaissances futures en même temps que la vie de ceux qui les auraient fait naître.


Nico prit en main le blaster puis le sabre avant de les redéposer et de poursuivre :

- Pour se défendre il faut parfois être prêt à tuer, pour défendre autrui aussi, de même qu’il peut être nécessaire d’attaquer pour défendre ses convictions et ce que l’on veut protéger. Après il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se battre, tu dois essayer de faire ce qui te semble juste c’est tout ce que je peux espérer de toi. Si ton adversaire est plus fort que toi, ne le combats pas sur son terrain et amène le sur le tien. Tu te considères toujours comme faible et fragile, ne regarde pas tes points faibles mais ceux de ton adversaire et combat-le avec tes propres armes. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de s’engager dans une lutte, il y a juste ce qui doit être fait selon la voie que tu t’es choisie.

Si tu es prête pour l’affrontement et que tu te connais toi-même, tu auras ta réponse sur ce que tu dois faire au moment où il faudra te décider. Ne te méprends pas sur ce que je viens de dire toutefois, ce n’est pas juste avec la force de tes convictions que tu vaincras tes ennemis intérieurs comme extérieurs mais si tu n’es pas en paix avec ces questions au moment où le premier coup sera porté, tu perdras sûrement. Cherche ta réponse toi-même, personne ne peut choisir la motivation qui te pousse à combattre ou non, qu’il te faille tuer ou non d’ailleurs. Ton style de combat en dépendra aussi.

Oui je tue. Je peux tuer parce que je l’ai choisi. Je ne veux plus perdre de coreligionnaires comme pendant la tragédie de Lehon. Je ne veux plus perdre de subordonnés sous mon commandement comme depuis qu’on m’a confié mes premiers hommes. Aussi longtemps que je pourrai porter un sabre, je n’hésiterai pas à abattre tout celui qui se fera ennemi des Luxiens, de la Guilde et de toutes les valeurs dont je me porte garant comme la liberté. Je protégerai encore mille fois s’il le fallait les arrières de Nala comme sur Nar Shaddaa. Je défendrai encore autant de fois ma propre vie contre ceux qui voudraient y attenter. J’empêcherai toute personne qui tenterait de s’en prendre à toi sous mes yeux par tous les moyens possibles à ma disposition.

Parce qu’on menace ma personne, parce qu’on menace mes intérêts, parce qu’on menace tout ce en quoi je crois ou pire parce qu’on menace des personnes qui me sont chères, j’aurai autant de raisons de brandir mon sabre encore et encore. Une arme est faite pour tuer, je ne peux le nier mais ce n’est pas parce qu’on est fait pour quelque chose qu’on ne peut faire que ça. Libre à toi de trouver ta façon de te servir de ton arme, elle ira de paire avec tes motivations mais ne pense surtout pas que tu n’auras jamais à tuer alors que tu te sers d’une arme. Quant à l’honneur ma foi, c’est une chose à laquelle je tiens mais si mon adversaire ne le respecte en rien et que je ne peux vaincre sans faire de même… La vie vaut le coup d’être vécue quoi qu’il arrive, renoncer sur un mauvais coup à une conduite honorable ne te détournera pas de ton but de Luxienne.

Si le combat est sans espoir, il n’a pas lieu d’être mené sauf si tu n’attends plus rien de la vie. Pour autant ne l’abandonne pas forcément si tu penses que c’est juste. Prépare-toi à y prendre part ultérieurement et revient à la charge une fois que tu es prête. Voilà la réponse que je choisirais moi, à toi de trouver la tienne. Si tu doutes par moment, n’oublie jamais ce qui fait de toi une Luxienne. A défaut d’y trouver toutes les réponses, tu y retrouveras une paix de l’esprit pour réfléchir posément.


Il se mit à tracer quelques lignes dans le sable en les récitant à voix haute, quelque chose qui ressemblerait à un code pour les Luxiens comme il en existe chez les Jedis et les Siths.

La plénitude de l'être naît de l'équilibre entre passion et raison.
La Connaissance Universelle ne connaît ni ombre, ni lumière.
La Conscience juste et légitime s'affranchit du bien et du mal.
La recherche de la connaissance est mon seul dessein.
La Force est ma seule voie et mon ultime Destinée.

- Il serait bon de ne pas trop veiller ce soir, demain je vous ai réservé une petite surprise. Nous prendrons le speeder tôt pour une petite sortie à titre d’examen intermédiaire sur ce que vous avez acquis ces dernières semaines. Reposez-vous bien, ça va être sportif !

Le lendemain un rendez-vous secret était prévu avec un adversaire de choix pour les exercices. Drake Arnor, le Consul le plus proche de Nico en l’absence de Tanak lui avait fait l’amitié de venir faire étalage de son talent face aux petites Luxiennes. Le programme précis de ce que le seigneur de Tatooine avait prévu lui était encore inconnu mais il promettait du spectacle au corellien. Ce serait le premier test face à une intelligence humaine et ils n’avaient pas choisi de commencer par du facile, loin de là…

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Bientôt arrivé à destination, les luxiens pouvaient rapidement apercevoir une silhouette non humaine les observer de loin. Plus ils se rapprochèrent plus ils constatèrent l’aspect du voyeur, ou plutôt du guetteur : Un Anooba. Un animal qui n’avait logiquement aucune raison d’être ici puisqu’ils vivent sur Tatooine. Mais le lien pouvait être rapidement fait. Passant devant l’animal le speeder monta une petite colline. Etonnamment le mammifère commença à courir après celui-ci. Jusqu’à que les luxiens soient arrivés tout en haut. De là, en contre bas, ils purent voire un vaisseau. Un yacht spatial de luxe Ubrikkian, en d’autre terme, un vaisseau hutt. Si Nico savait à qui appartenait ce vaisseau les deux apprenties n’étaient pas dans la confidence, enfin pas aux dernière nouvelles, les réactions allaient pouvoir être intéressantes. Tandis que le speeder commençait à entamer la descente, le Anooba le rattrapa. Le regard de celui-ci se dirgea vers Nico, de son œil rouge, c’était comme si il l’étudiait en courant.

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Arrivé au lieu du rendez-vous, dans cette petite pleine occupée par le vaisseau, un homme s’avança. Blond, mi long, vêtue d’un manteau à long col brodé de ce qui semblait être un symbole : pour certain deux loups, pour les plus connaisseur deux anooba, des petites chaines étaient également visible autour de son coup sans pouvoir voir pour autant quel genre de pendentif y était accroché. Pourtant ce n’était pas tout ça qui allait sans doute retenir l’intention des visiteurs, et même de Nico Aries. C’était la présence du bandeau sur l’œil droit de l’homme ainsi que la petite cicatrice sous l’œil gauche. Drake se rapprocha avec un grand sourire.

Nico, mon ami. Qu’est-ce que je dis, mon frère ! Il lui empoigna chaleureusement l’avant-bras. Quand Nico s’écarta pour présenter les apprenties Drake ne ferma pas son sourire, au contraire arborant encore plus son visage sur de lui. Mesdemoiselles, c’est un plaisir de vous rencontrer, je me nomme Drake Arnor…....Stark il jeta un œil à Nico quand il dit se dernier mot, j’ai beaucoup entendus parler de vous. Il se concentra sur Nala’il. On dit que vous avez un certain talent pour discuter avec les hutts. Puis vers Iala. Et vous pour les parties de Dejarik.
L’anooba alors se frotta contre le pirate, frôlant de ses poiles blancs les doigts du capitaine. Il tourna dans son dos pour finir assit à côté du seigneur de tatooine. Toujours avec ce regard rouge, l’animal atteint d’albinos bailla. Il n’avait que quelque mois, et atteignait déjà la taille du consul.


Dernière édition par Drake A. Stark le Dim 6 Mai 2012 - 15:22, édité 1 fois

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Le seigneur de Tatooine avait le sens du spectacle, une entrée de grande classe : nouveau vaisseau, nouveau look, nouveau… compagnon ? Un Anooba, choix logique en y pensant, c’est une espèce typique de Tatooine et domestiquée par les peuples du désert comme familier. Son ami Consul en avait un lui aussi maintenant et il avait l’air d’en être très content. En parlant d’air, Drake paraissait en forme et pourtant il portait visiblement des séquelles importantes, que lui était-il arrivé pour qu’il se retrouve dans cet état ?

- On dirait que tu as eu quelques petites aventures mouvementées en mon absence mon vieux. Il voulait bien évidemment parler du bandeau et des cicatrices apparentes. J’espère que ça ne t’handicapera pas pour notre petit arrangement. Ce serait dommage de reporter mais ne les sous-estimes pas, tu aurais quelques mauvaises surprises. Il désigna tour à tour les jeunes Luxiennes, d’abord la demoiselle bleue puis l’élégante Tétienne. Voici Miss Nala’il et Miss Iédastré, j’ai hâte de voir le programme que tu leur as réservé. Nous prendrons place au bord du Lac Natth si l’endroit te convient.

Il se tourna face à ses élèves pour leur dévoiler la fameuse surprise qui s’était livrée d’elle-même maintenant.

- Monsieur Arnor…Stark m’a gentiment fait l’amabilité de venir éprouver vos capacités en personne. C’est votre premier adversaire humain et un représentant de choix alors ne vous reposez pas sur vos lauriers. Même moi je ne prendrais pas le luxe de le prendre de haut dans un combat bien qu’il ne soit pas un manipulateur de la Force. Faites de votre mieux, je vous observerai.

Les acteurs étaient réunis, il n’y avait plus qu’à laisser place au spectacle imaginé par le plus grand pirate de la Guilde.

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---------- Iala se taisait et observait. Drake A. Stark qui venait bousculer la relative sérénité de leur retraite, au moment où elle commençait à s’y sentir bien. L’approche du combat au sabre laser ne la rebutait plus autant, la relation avec Nala’il était devenue cordiale et le trio avait trouvé un équilibre.

---------- Elle avait entendu parler du consul Drake depuis qu’elle avait accepté de partager les secrets de Nico et de lui servir d’assistante dans sa fonction de consul. Elle avait fait le serment sur sa vie d’en garder les secrets. Mais Drake savait-il seulement à quel point elle-même s’était engagée vis-à-vis de la Guilde ? Il ne correspondait pas du tout à l’homme qu’elle s’était imaginé. Elle se résolut à le saluer avec respect et courtoisie en dépit de la présence de son antipathique Anooba.

- je suis enchantée de faire votre connaissance. Je constate que Maître Ariès nous a réservé une surprise et j’espère que nous lui ferons honneur… Quant aux parties de Dejarik, nous pourrons en disputer si vous le souhaitez, bien que je ne sois pas une joueuse émérite.
Elle hésita un peu et continua :
- Si vous le souhaitez, je peux essayer de soulager votre blessure… mais probablement avez-vous déjà fait ce qu’il fallait.

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C'est sous une bure de pèlerin fouetté par l'air que Nala'il se présenta à Drake A. Stark. L'apprenti de Maître Leonik ignorait tout du personnage, mais elle ressentait l'intime confiance que cette rencontre était prévue depuis longtemps que cela soit été sous ce ciel ou un autre.

[Nala'il, prenant la parole après Iala] C'est un plaisir de vous rencontrer M.Stark. Je n'ai pas eu l'occasion d'entendre vraiment parler de vous, mais ne le prenez pas mal: La galaxie est grande et certains éléments de son histoire peuvent encore m'échapper. Toutefois, je suis agréablement surprise de voir que vous avez entendu parler de moi, et encore plus pour une chose de moindre importance comme d'avoir su négocier par le passé avec les Hutts. Pour tout vous dire, je ne parle même pas le Hutese, mais heureusement: ce n'est pas non plus leur première langue pour la compréhension. Mais je m'égare, ce n'est pas pour des histoires de limace que vous êtes ici, ainsi donc, vous allez tester nos capacités? Que nous réservez-vous, mon cher ?


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Stark. Cela faisait drôle d’entendre ce nom quand il s’adressait à lui. Mais c’était son nom, bien qu’il l’ait découvert bien assez tard. Il laissait toujours son deuxième nom. Comme souvenir, comme marque du passé et pour marquer le futur. Le vent sec lui effleurait la peau, il regarda Iala qui s’intéressait à sa blessure comme son maître Nico. Le pirate porta sa main à son bandeau comme si il avait oublié sa présence.
A vraie dire, il n’y a pas grand-chose à faire. Simplement changer le pansement au bacta le plus souvent possible pour peut-être arriver à un résultat, un semblant de guérison. Malgré tout, les blessures comme celle-ci, physique, ou même moral permet d’apprendre beaucoup, que ça soit sur la personne que vous êtes, ou de ce qui vous entoure. Ne t’inquiète pas Nico, cela m’a pas empêché de de terrasser celui qui m’a fait ça.

Il regarda Nico quand il monta dans le speeder. Et je ne sous-estime jamais mes adversaire, quoi, et qui ils sont. Il regarda Nala’il à son tour. Tous placés dans le speeder, les deux apprenties derrière et Nico pilotait et Drake s’était retourné dans sa place de passager. Je pourrais vous apprendre, bien que ça soit pas la plus belle langue, et celle d’un de mes pires ennemis, je dirais qu’elle ne manque pas de la certaine utilité dans cette galaxie.
Il était vrai que malgré toute l’animosité qu’il éprouvait pour ces limaces, Tatooine était une planète qui gardait, et qui garderait surement encore longtemps leurs traces.

Qu’est-ce que je vous ai préparé. Eh bien, vous le découvrirez bien assez tôt. Il marqua une pose et il eut comme une pensée et un souvenir. L'apprenti de Maître Leonik… Vous savez ce qui est intéressant. Bien avant de devenir… Eh bien, devenir ce que je suis, j’ai rencontré votre maître alors que je n’étais qu’un simple chasseur de prime. Sur Nar Shadda alors qu’il était le maître incontesté de cette lune. Je n’étais intéressé à l’époque seulement par ses relations et rien d’autre, je voulais… Il rigola, il ne savait même pas si Nico connaissait cette histoire. Je voulais entrer dans la Batiiv, cette célèbre organisation pirate. Se tournant vers Aries il redevint sérieux. Si cela avait été le cas, si cela avait été possible, je crois que je ne serais pas là…

Arrivé à destination Drake ne put que regarder avec surprise ce lac qui se présentait devant lui. Malgré l’état de la planète, asséchée par le côté obscure, ses canyons sans aucune végétation, et ses montagnes acérés, ce lac était la preuve que malgré tout la nature reprenait toujours ses droits. La végétation revenait, on pouvait voir des hautes herbes sèches dansés au vent, des arbres éparpillés certes, mais qui avaient une grande prestance dans leur forme et dans leur feuillage orangé/violet. C’était des survivants, adaptés à la dure vie de la planète. Mais ce n’était pas ça qui retenait l’intention totale de Drake, mais l’eau et sa couleur prenant celle des arbres mélangé à la lueur du soleil. Cette rivière qui coulait dans le lac avec des éclats argentés. C’est ce qui manquait à Tatooine conclut-il. Un lieu comme celui-ci, apaisant. Il se demanda même si il ne pouvait pas essayer de le faire, artificiellement, mais il s’en préoccuperait plus tard, s’il avait le temps, l’envie.
Il se mit sur un genou et plongea ses doigts dans l’eau, pour en ressortir dans le creux de sa main. Les nerfs artificiels lui retransmirent avec fidélisation le touché de ce liquide, synonyme de vie qu’il laissa couler entre ses doigts. Se releva regardant les deux jeunes femmes qui se trouvaient maintenant face à lui. Ignorant Nico. Ils allaient commencer.

Vous ne me connaissez pas, et moi, je n’aurais pas la prétention de dire le contraire à votre sujet. Mais on connaît rapidement les gens quand ceci sont menacés.

Ma Première règle se résume en trois mots : Analyser, déduire, agir. Analyser votre adversaire, trouver ses points forts, ses points faibles, savoir quels sont ses techniques et sa personnalité, de là vous saurez à qui vous avez à faire. Puis décider de votre approche, si vous faites le poids ou non. Sachez que face à ennemis trop puissant pour vous, ce n’est pas une faute de se replier, sans est une de ce laisser mourir si cela ne sert à rien. Et enfin vous l’aurez compris agir. Cette règle, que vous allez peut être dénoncé comme inutile à préciser est une chose primordiale à respecter et trop souvent oubliée. Ne foncés jamais tête baissée quand vous ne connaissez pas l’ennemis, soyez patient, encaissé les coups quel qu’ils soient est souvent plus utiles pour connaitre celui qui les donnent. C’est pour cela que je ne participe jamais à des tournois, ou duel amateur quel qu’il soit. Je ne veux pas que mes ennemis sachent ce que je sais faire au moment d’un vrai affrontement. Je fais une exception aujourd’hui, car je ne pense pas qu’un jour j’aurais à vous affronter autrement qu’en entrainement. Il sourit.

J’en viens à ma deuxième règle. Toujours êtres sur ses gardes. A ses mots il dégaina ses Pistolet Blaster Lourd DL-6H, et tira deux salves qui touchèrent ses deux cibles. Rien de bien méchants, des projectiles qui ne paralyseraient seulement pendants une ou deux minutes la parties touchées. Il les vit grimacer. Que vous soyez en train de parler diplomatie, de prendre votre pied, ou encore de traverser les mers de dunes de Tatooine… Vous devez rester attentif à tous ce qui vous entoure. Je ne vous dis pas de vous méfier de tout et de tout le monde non, mais toujours être prêt à défendre votre vie. Bien. Comme vous savez maintenant ce que sa fait, j’augmente la puissance. Ah et encore une chose, défendez-vous et attaquez comme si j’étais vôtre ennemis. Car lors des épreuves à venir, je le serais, sans vous faire de cadeau. A ces mots ce n’était plus deux, mais plusieurs rafales qui partirent vers les deux sensibles à la force. Ça allait être autant un entrainement pour eu que pour Drake.

Elles paraient les tirs plutôt bien, lui esquivaient quand ils revenaient sur lui. Roulades et mouvement du corps aussi rapide que les tirs. Le but : que les deux jeunes demoiselles le touche à endroits qui signifierait la mort ou le désarmement avec des vraies sabres.

Le paisibles Lac Natth était alors réveillé par des tirs et la vibration des sabres. Un clapotis ne se fit pas entendre, personnes n’avait vu ou entendues… Quelque chose les surveillaient, attendant le moment. Comme l’Anooba, assit à côté de Aries.

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---------------- Dès le premier tir paralysant Iala s'était mise en communication télépathique avec Nala'il.

Le point faible de Drake : son champ visuel altéré. Leur atout, la communication mentale à laquelle s'ajoutaient les atouts spécifiques de chacune d'entre elles. Si elle se positionnaient en permanence à 180° tout en maintenant un mouvement permanent et rapide, imprévisible pour Drake, il y aurait toujours l'une d'elle qui échapperait à sa vue durant quelques fractions de secondes.

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----------------Iala et Nala'il avaient commencé un ballet gracieux et rapide autour de Drake qui comprit rapidement la stratégie des deux jeunes femmes. Il avait l'avantage de sa grande maîtrise du combat mais la synchronisation des mouvements des combattantes allait rapidement le fatiguer, il en fut rapidement conscient. Iala ne s'épuisait pas en attaques, ce qui était son point faible mais se contentait de parer avec une grande efficacité, plaçant quelques brèves attaques quand la garde se Drake était baissée, pendant que Nala'il commençait à déployer sa propre stratégie. Elles maintenaient en permanence l'une ou l'autre des équipières en dehors du champ visuel de Drake qui devait faire des mouvements constants pour saisir les positions changeantes de ses adversaires… Rapidement Iala entreprit de rentrer dans l’esprit de Drake. Elle savait que la personnalité du Consul ne permettrait pas une emprise facile alors elle avait décidé d’une stratégie plus vicieuse : surfer sur la réalité et la modifier progressivement.

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Elle amplifiait lentement sa fatigue. Elle rentrait dans les méandres de la pensée de Drake et y posait une chape de plomb. La lassitude ralentissait ses mouvements et il se sentait vidé de toute énergie. Elle introduisait cette réalité dans son esprit : chaque mouvement lui coûtait de plus en plus de volonté, sa respiration devenait pénible, sa poitrine lui faisait mal, ses muscles se tétanisaient. Il avait envie d’abandonner le combat, tant il se sentait épuisé, vidé.

Cette notion mentale, elle la martelait en permanence, sans pitié, en se contentant de parer les tirs, ce qui lui semblait facile, surtout que Nala’il était loin d’être inactive de son côté et qu’elle accaparait l’essentiel de l’attention de Drake.

----------------Les sens de Iala étaient exacerbés, la Force l'envahissait... sentira t-elle ce qui approchait ?

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