[Dorvalla] A coté de la porte de l'Enfer

Juste à coté des portes de l'Enfer. C'était la meilleure manière de qualifier Dorvalla. Juste après avoir eut l'audace de se placer dans le camps des envahisseurs de l'OTA, assistés par des groupes mercenaires, la population de Dorvalla payait aujourd'hui très chère son positionnement au moment de la pacification de la planète : elle avait combattu dans le camp des Rebelles, alors, comme pour Sullust, l'Empire avait décidé de l'oublier, et de la laisser là, après l'avoir pacifier. Alekseï ne connaissait que trop bien ce genre de situations malheureuses. Mais il savait aussi que l'ORE n'aurait que des intérêts positifs à s'installer sur un monde minier comme celui-ci, faiblement peuplé, et globalement couvert par la poussière de lommite.

Il approchait, avec sa Navette Delta JV-7, de la planète minière laissée à l'abandon. Ceux qui y vivaient avaient débuter la reconstruction et la remise en route de leur industrie, mais il avait bien l'intention de reprendre les reines de la planète. Par ailleurs, la République avait installé sur Dorvalla, au temps de la Guerre des Clones, une base aérienne, qui abritait plusieurs escadrons de sa flotte. Dans le cadre des opérations militaires qui auraient assurément lieux contre Eriadu lorsque l'Organisation du Traité de l'Antarès pourrait proclamer son indépendance, il était indispensable de placer sur Dorvalla des installations militaires de premier ordre, qui permettrait d'assurer un ravitaillement solide aux troupes Confédérées déployées pour le siège d'Eriadu.

Alekseï avait rendez-vous avec de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Il avait trouvé leur coordonnées dans le Datapad de Nash Tor. Il espérait juste que les Dorvallans ne rejetteraient pas la responsabilité de leur situation actuelle sur l'OTA trop rapidement. Il leur fallait lui laisser d'expliquer qu'il venait là pour installer des mines justement, et participer à la reconstruction de la planète, et pas seulement leur demander de payer ...

Au préalable, il informa Shua Shan que, dans le but d'accélérer le remboursement de son emprunt, il avait pris la décision d'utiliser une partie des soixante dix millions qui restaient de sa dette, dans la construction d'infrastructures minières sur Dorvalla. Cela représenterait deux villes minières pour le moment, mais il prévoyait, comme sur Krant de construire au moins quatre villes champignons ici, ce qui, à terme, rentabiliserai les activités de l'Outer Rim Exploitation sur Dorvalla, et renforcerai sa position.

Mais pour l'heure, il devait prendre rendez-vous avec ses contacts. Il ne s'était pas encore posée, qu'il utilisait déjà un code de cryptage ancien pour envoyer un message lui-même codé, à l'ancienne antenne de l'OTA sur Dorvalla. Trois Miliciens de l'Outer Rim Exploitation, vieux combattants de l'organisation, l'accompagnaient.

[A. Freig] Espérons qu'ils ne sont pas tous mort dans ce trou ...

Alekseï esquissa un sourire lorsque se présenta la réponse. Il envoya l'accusé de réception et plaça sa navette sur une orbite d'approche. Rapidement, ils descendirent vers le monde gris sombre qui avait autrefois été un bastion de la Fédération du Commerce. La navette se posa bientôt sur le tarmac de l'Astroport et son équipage en sortit, pour venir s'échouer une heure plus tard, dans une chambre d'un hotel de l'Astroport (chacun la sienne !).

Le lendemain, un speeder se rendait vers l'exploitation minière numéro 3. Il régnait sur Dorvalla une atmosphère permanente de fin de route, de bout du monde. La ville était pauvre, les gens semblaient fatigués épuisés par leurs travaux. Aleksei compatissait. Il était venu pour changer ça aussi. Le Speeder s'arrêta donc bientôt devant une Cantina chargée de travailleurs sortant prendre la pause déjeuner. Il y avait peu de cadres, mais beaucoup d'ouvriers. Et malgré l'aspect lunaire des environs, et la morosité de leur quotidien, l'ambiance semblait joviale.

Aleksei entra seul. Il se doutait qu'il faisait grosse tâche d'huile, puisqu'il était le seul étranger. A l'extérieur, les trois Marines attendaient en fumant leur cigarette, adossé contre la carrosserie du speeder.

Finalement, Aleksei avisa l'écharpe rouge et le bulletin minier. Nonchalamment, il s'installa en face de lui et posa son verre, puis demanda :

[A. Freig] Alors ? Y'a-t-il une fête de prévue aujourd'hui.

Méfiant, Aleksei pressa un bouton à sa ceinture. A l'éxtérieur, les trois hommes se firent plus vigilants. L'un d'entre eux, assis sur le siège copilote du Rapide surveillait les communications entrant et quittant le bar.

[A. Freig] La Confiance règne, dit Aleksei sur un ton amusé.

Il s'installa, commanda un plat du jour et demanda à ce qu'on mette le plat de son interlocuteur sur sa note. S'apprêtant à déguster son plat, il poursuivit :

[A. Freig] Je suis Aleksei Freig. Je dirige une compagnie minière baptisée Outer Rim Excavation. Comme j'ignore votre grade au sein de votre groupe, je ne peux pas me permettre de m'étendre sur mes contacts, ni sur l'ampleur de mon réseau. En revanche, je peux vous dire que j'ai rencontré personnellement Nash Tor, peu de temps avant sa capture, et que je suis responsable pour tout ou partie des attentats de Géonosis. Je n'ai pas fait partie de l'Organisation du traité de l'Antarès lors de sa première création, mais j'ai reçu la mission de la part du Sénateur lui-même, de réunifier les décombres de l'Alliance. Et je suis un Homme d'Honneur. Je le ferrai.

Aleksei enfourna une bouchée du plat qui venait d'arriver. Il parlait avec méfiance, en regardant autour de lui, attentivement, pour cerner les éventuels agents du BSI. La foule était nombreuse, mais l'Empire ne devait pas avoir négligé les milieux de mineurs pauvres ou les grèves devaient être légion. Il jeta nonchalamment sur la table le Datapad du Sénateur Tor.

[A. Freig] Je ne sais pas si ceci vous dira quelque chose. Je l'ai obtenu des mains du Sénateur lui-même. C'est de là que proviennent les anciens codes que j'ai utilisé pour vous contacter. Vous y trouverez des informations de très haut niveau sur l'Organisation du Traité de l'Antarès. Les noms de personnes que vous n'êtes même pas sensés connaitre, des codes confidentiels de très haut niveau et des informations au sujet des Stations Refuges, et de Nébula 1 et 2.

Je peux même vous raconter l'Histoire de la création de votre réseau. Je connais les noms de ses fondateurs, et croyez-moi, si j'avais été du BSI, ils ne serraient plus de ce monde depuis bien longtemps. Ce Datapad est une mine d'information. Si elle venait à tomber entre les mains de l'Empire Galactique, nous serions tous mort à l'heure qu'il est.

Je n'ai rien d'autre pour vous certifier de ma confiance que ma parole, dix millions de crédits pour des investissements miniers sur Dorvalla et pour cinquante mille crédits d'armes et d'équipements qui vous sont destinés, si vous êtes bien ceux que vous prétendez être. Ma seule question serra : "Vous les voulez ?". Dans le cas contraire, mes hommes s'exprimeront eux aussi par la diplomatie du Blaster. Mais il serrait dommage de nous battre entre nous. Donc je suggère que nous remballions nos à priori et que nous discutions en Homme Civilisés, et que nous nous jugions sur nos paroles et nos actes. Non ?

Aleksei fut presque étonné de la réponse de son interlocuteur. Il s'attendait plutôt à ce qu'on lui pointe un pistolet blaster dans le ventre. Il vida son verre et répondit :

[A. Freig] Je ne juge pas la taille d'un Homme par son statut, mais par ses actes.

Puisqu'on est là, autant en faire un maximum tout de suite. La suite du plan, c'est que vous et vos gars, vous viendrez me retrouver à ces coordonnées dans trois jours. Il s'agit de l'ancienne base militaire de la République. Sauf si vous me dites le contraire, elle est sensé être désaffectée. L'ORE l'utilisera comme base aérienne dans les prochains temps, notamment pour y former des pilotes et des techniciens dans le but de constituer une force correcte pour les escadrons de la Flotte. Il va sans dire qu'on aura besoin d'hommes pour assurer sa protection.

D'ici quelques semaines, une Compagnie de Sécurité Privée verra le jour. Il s'agira en réalité des éléments fondateurs de l'Armée de l'Outer Rim Excavation qui travaillera pour le compte de l'OTA le moment venu. Pour l'instant, nous devons rallier de nouveaux alliés et de nouveaux contacts. Il semble que les choses soient totalement en friche ici. On repart donc de zéro.

Il nous faut un maximum d'informations : existe-t-il des syndicats de mineurs organisés sur Dorvalla ? Qui est au Gouvernement ? Est-il possible de les faire passer dans notre camp ? Que reste-t-il des implantations de l'OTA ? Faites le tour de vos contacts, et retrouvez-moi la-bas le moment venu, avec autant de représentants des mouvements que vous aurez put rallier que nécéssaire. Quittez votre travail actuel si nécéssaire, je vous en donnerait un autre.

Ni vous, ni moi ne sommes en mesure de faire pleurer les impériaux, comme vous dites, aujourd'hui. Il va donc falloir être discret. Que cela soit bien clair. A partir de maintenant, vous n'êtes plus Citoyens de la Galaxie. Vous n'êtes plus membre de l'Empire. Vous êtes Dorvallans, et vous vous battez pour vous, et votre indépendance. Moi je ne suis qu'une aide extérieure. Je ferrais ce qu'il faut pour vous fournir en matériel, en armement, en fonds et en contacts à mesure que j'en obtiendrais. Mais ce combat est d'abord le vôtre.

Sur ce, à moins que vous ne puissiez me fournir les informations que je demande, je pense que je peux vous souhaiter bonne chance et vous retrouver dans trois jours.

Et il posa sur la table une carte de donnée avec l'ensemble des informations de son briefing.

Right next door to Hell (Part 5)

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- Dorvalla - Voie Correlienne Rimma - Heure Locale 12h25 -
- Alekseï Freig -

Trois jours avaient passé. Aleksei n'avait pas chômé pendant ce laps de temps. Voyageant à travers toute la planète, des centres du pouvoir aux chambres de commerce et d'industrie, il s'était renseigné sur les endroits ou il lui serrait possible d'acquérir des terrains miniers, lorsque des gisements connus existaient, et s'était également renseigner sur ses possibilités en terme de prospection.

En outre, il avait pris plusieurs rendez-vous avec les autorités impériales, afin de débloquer la situation, et d'obtenir les papiers qui lui permettraient de créer la filiale de sécurité de son groupe, sa petite armée privée. Une armée Privée destinée à renverser le pouvoir impérial ...

Enfin, après plusieurs heures de route, Aleksei et ses trois comparses se rendirent à quelques kilomètres de la base désaffectée, ou il avait rendez-vous avec ses contacts. Il descendit du speeder de location, et débarqua une caisse de son coffre ou se trouvaient une dizaine de fusils blaster E-5 et leurs munitions. La déposant dans le hangar, il s'assit dessus et alluma une cigarette en attendant son contact.

Il ne tarda pas, et avec lui toute sa bande de camarades. Il entra directement dans le vif du sujet, et Aleksei lui répondit par un sourire carnassier.

[A. Freig] Pourquoi casser nos maigres forces sur un bastion comme celui-ci, alors que nous avons de grands amis au gouvernement ? dit-il d'une voix froide. Visiblement, nos amis les politiques marchent avec l'oseille. Et de l'oseille, j'en ai. Mes hommes et moi allons faire l'acquisition de ce terrain le plus légalement du monde en graissant la pâte des bonnes personnes. Au pire, nous pourrons faire disparaitre plus tard des contacts si d'aventure ils devenaient trop gênants.

Il passa sur cette partie du plan. Frapper directement les contrebandiers était une mauvaise idée quand on savait que les uns et les autres manquaient largement de moyens financiers et militaires réels. D'autant qu'une action brutale n'était pas à proprement parler discrète, et risquait surtout d'attirer l'attention.

[A. Freig] Notre action doit rester discrète et politique. Vous avez déjà votre organisation. Je ne m'en mêle pas. En revanche, je vous conseilles de noyauter rapidement ce syndicat, en putschant ses responsables s'il le faut, mais faites en sorte d'être soutenus. Organisez-vous en sensibilité interne, et profitez des Assemblées Générales pour protester régulièrement contre vos chefs. Si d'aventure l'Empire venait à vous menacer, prévenez-moi. Je mettrais la somme qu'il faut pour qu'on vous fiche la paix. De la sorte, vous mettrez la main sur des ressources financières et procédurales, qui vous permettront de viser un peu plus que de petites augmentations salariales.

Je prendrais la position du généreux bienfaiteur en installant de nombreux établissements miniers de l'ORE, et une compagnie militaire privée ici. La force d'opposition deviendra politique et économique, et si le Moff local fonctionne aux crédits, il ne serra pas très difficile de se le mettre dans la poche pour qu'il ferme les yeux sur la situation. Mais nous devons rester discret.

Cette vision des choses vous apparait-elle acceptable ?

Le Président du Groupe savait à quoi s'en tenir. La Dorvalla Mining était largement plus puissante que lui ici, mais beaucoup moins ailleurs dans la galaxie. Et elle n'avait pas ses nombreux appuis politiques. Freig savait qu'il n'aurait pas trop de difficultés à les mettre au tapis par quelques actions spéculatives, mais cela lui couterait trop cher, et risquait de desservir sa politique. "Wait and See" pensa-t-il. La Dorvalla Mining ferrait une erreur un jour. Il envoya un message à l'équipe commerciale sur Krant, pour que les activités de la Dorvalla Mining soient largement plus surveillées par les siens. On devait connaitre les noms de ses actionnaires, son chiffre d'affaire mensuel, la valeur de son capital, et le cours de son action. Peut-être était-il possible de monter une opération Financière Convenable en règle contre elle. Qui plus est, le Secteur Corporatif lui avait versé un don de 19 millions de crédits. Il semblait le regarder avec bienveillance. Et on savait très bien, dans le monde des entreprises, que quiconque avait le secteur Corporatif dans la poche avait le Haut-Vizirat à l'économie dans la poche. Il faudrait qu'il aille les voir, un de ces 4, pour voir ce que donnait la Dorvalla Mining.

En attendant, les Dorvallan risquaient de mal voir l'arrivée d'InterSafe Outcomes, et donc de lui demander de mener lui-même le combat. Il valait mieux qu'il anticipe la question. Un message sur son hypercom le convainquit de cet état de fait. "Ne vous occupez plus du sous sol de Dorvalla si vous ne voulez pas faire de mauvaises rencontres". Oui. Il avait un plan maintenant.

[A. Freig] L'important n'est pas le Résultat, mais ce que vous aurez fait pour y arriver. Et ce que vous aurez fait pour cela, est lié à l'ampleur de votre détermination. Si nous voulons tirer un jour à nouveau les oreilles de la flotte impériale, il nous faudra plus, beaucoup plus, que quelques centaines de milliers de crédits, et une trentaine d'Hommes.

Dans l'immédiat, si vous avez des contacts qui serraient disposés à prendre le rôle politique dont vous ne voulez pas, je suis preneurs. Mais si j'en crois ce qui m'a été dit, ce n'est pas le cas. Peut-être devriez-vous simplement commencer par parler de votre nouveau travail à vos amis, au syndicat ?

Aleksei donna un coup de pied dans le couvercle de la caisse qui révéla cinq armures moyennes, cinq blaster E-5, des grenades, et cinq DH-17.

[A. Freig] Et il y a 25 équipements dans le genre, dont 5 de Snipers et 5 d'Anti-tanks dans le speeder, derrière moi. Félicitation, vous venez tous d'être embaucher au sein d'InterSafe Outcomes. Et vous voyez cette base aérienne la-bas ? Votre premier boulot serra de la nettoyer. Un Salaire de 500 Crédits par mois, nourris, logés et blanchis. Ça vous tente ?

Aleksei décrocha lui-même sa carabine de Conscrit modifiée de son épaule. Il retira le chargeur vide et enfila un casque de protection, plaça un chargeur plein dans le magasin et désarma la sécurité.

[A. Freig] Tous au rapport dans un quart d'heure.

HJ : -300 000 Crédits pour l'équipement de 30 Soldats (Standards).

Aleksei était maintenant allongé au milieu des arbustes environnant la base. Ils n'allaient pas lui prodiguer un abri suffisant pour faire face aux LS-150 et aux E-60 des Contrebandiers. Dans une situation pareille, il lui aurait presque fallut un appui aérien et un barrage de mortiers pour lancer l'attaque. Mais il ne l'avait pas. Il fit un signe aux quatres hommes derrière lui, et leva un œil en direction des Snipers, positionnés en tirailleurs et allongés dans de petit trous creusés à même le sol, derrière des petits pâtés de terre pour leur fournir un abri. Plus en avant de sa position actuelle, ses hommes mettaient en place deux batteries de soutien avec leurs lances-missiles. Une attaque massive, à l'Arme Lourde, devait avoir lieux de ce coté-ci, pour ainsi permettre aux troupes de Freig, qui manœuvraient à travers la végétation pour contourner la base par le Nord, de frapper directement à l'intérieur de cette dernière. Un mouvement de tenaille annulerait la supériorité de l'Armement Lourd des contrebandiers, surtout si ce dernier était sous le barrage de tirs réguliers de Snipers.

Aleksei se redressa et s'élança accroupis entre les buissons pour un parcours de près d'un kilomètre sans se faire repérer. Il chargea son arme de balles chemisées, car il estimait préférable qu'on ne sache pas d'où viennent ses tirs, et arriva finalement à hauteur de l'autre groupe, qui avait avisé un petit fossé et s'y était enfoncé. Ils étaient maintenant une vingtaine d'hommes de ce coté.

[A. Freig] Au rapport.
[Soldats] Tout le monde est là chef. Les Armes sont chargées et les Hommes gonflés à bloc. On va faire un joli carton.

Aleksei hocha la tête et s'adressa à l'autre groupe par comlink. Il reçut un rapport similaire.

[A. Freig] Ok, on se divise en deux groupes et on avance en quiquonce. Gardez cinq mètres entre vous pour réduire l'efficacité de l'armement lourd de l'ennemi. Le Groupe 1 s'élancera en avant sur dix mètres et serra couvert par le groupe 2 pendant sa progression. Ensuite, c'est le groupe 2 qui avancera. Au premier signe de riposte de l'ennemi, c'est tout le monde à terre, et le Groupe de soutien envoie un tir de suppression sur toute les positions ennemies. Compris ?
[Soldats] Chef ! Oui, Chef !
[A. Freig] Parfait ! Groupe Decoy ! Paré à tirer ?

De l'autre coté de la base, au Sud, les Snipers verrouillèrent les porteurs de LS-150 en priorité, les E-60r étant des lances-missiles Sol-Air, ils ne seraient pas d'une efficacité outrancière contre des forces d'infanterie, qui plus est abritée derrière un couvert, même léger. Leur précision serrait alors beaucoup plus faible. Mais ce n'était pas une raison pour laisser à leurs utilisateurs l'occasion d'envoyer un missile quelque part, qui pouvait déclencher un feu de broussaille et placer les Hommes d'InterSafe dans une position plus préoccupante.

Les Snipers avaient été entrainés pour tirer simultanément. L'un des mots d'ordre des tireurs d'élite de l'OTA avait toujours été "Une Seule Détonation". L'Avantage de cette tactique était que le coup de feu semblait venir de toute les directions à la fois. Le Sniper n'avait donc pas à se déplacer pour son prochain tir. Qui plus est, il était très difficile à l'ennemi de savoir immédiatement à combien d'adversaires il faisait face. En bref, on ne communiquait quasiment aucune informations à ce dernier.

[A. Freig] Trois ... Deux ... Un ... Feu !

Il n'y eut qu'une seule détonation, mais bien quatre balles ...

A. Freig] Rechargez !

Pour l'heure, les lances-missiles se taisaient. Aleksei comptait attendre que l'ennemi se soit regrouper pour en faire usage. Inutile de révéler ses atouts immédiatement.

[A. Freig] Attendez encore quelques instants. Je veux qu'ils croient à une attaque massive de l'autre côté ...

Aleksei braqua ses macro-jumelles sur la scène. Le premier assaut était visiblement rondement mené. Plusieurs attaques précises avaient put être lancées, et une partie des troupes ennemies avaient été grandement affaiblies.

[A. Freig] Bon Boulot les gars ! Prenez place pour une seconde salve. Cette fois, déplacez vous pour dégager des angles de tir sur les troupes ennemies planquées au nord. Les E-60r en priorité ! N'oubliez pas Rambo et son LS-150 s'il vous plait. Groupes lances-roquettes, préparez un tir de suppression contre les portes d'entrées. Dès que l'ennemi tente de les ouvrir et de passer, tirez dans leurs direction. Que l'un d'entre vous se charge aussi du petit groupe de choc planqué au point quatre. A TOUS ! Ne visez plus pour tuer ! S'il y a une prime sur la tête de ces gars là, il vaut mieux qu'on essaie de la récupérer.

Les hommes s'exécutèrent. Une fois encore, il n'y eut qu'une seule détonation. Plusieurs contrebandiers tombèrent. Ne s'occupant pas de la suite, Aleksei donna l'ordre de l'attaque. Le second groupe dégoupilla plusieurs grenades offensives qui furent expédiés à l'aide des lances-grenades compris dans leurs armes loin en avant. L'objectif ici n'était aucunement d'atteindre les lignes de l'ennemi, mais de creuser des trous à l'aide des explosifs, et ainsi, de s'abriter des tirs ennemis. Cela ne constituerait probablement pas un couvert de très grande qualité, mais serait probablement beaucoup plus efficace que quelques vulgaires broussailles.

Sitôt cette première salve lancée, le premier groupe s'élança en direction des trous couverts par un tir de suppression du second groupe. Il ne s'agissait pas de viser les positions de l'ennemi, mais de pratiquer un tir de suppression au dessus de leurs abris, pour les empêcher de sortir leurs têtes, et donc de viser, et ainsi couvrir la progression du premier groupe. Sitôt que ce dernier se fut jeter dans ses trous d'obus, Aleksei donna l'ordre à son propre groupe de se lancer en avant. A présent, l'avant garde avait changer de tactique. A l'aide de leurs lances-grenades, ils expédièrent plusieurs projectiles fumigènes en direction des lignes ennemies, dans le but de les aveugler.

En retrait, le Sniper et son appui-feu armé d'un bazooka avait passé leur lunettes de visée en mode vision thermique. Ainsi, ils voyaient nettement les silhouettes lumineuses de leurs ennemis se déplacer dans le brouillard, et le Sniper put procurer un tir de soutien à ses compagnons en avant. Quand au lance-roquette, il surveillait la position ennemie, prêt à forer son propre passage au commando, dans les murs du batiment, si leur progression venait à être menacée ...

[Soldat] Position nettoyée Chef !

Les nuages de gaz fumigènes ne s'étaient pas encore dispersés. Une certaine forme de calme était retombée sur la place forte après la multitude d'échanges de coups de feu qui avait été la première phase de cette bataille. Aleksei se saisit de son Comlink.

[A. Freig] A tous ! On y va !

Jaillissant de leurs trous de souris, les hommes de l'InterSafe Outcoms menèrent alors l'assaut. Ils s'élancèrent à travers l'espace découvert sous l'appui des tirs de suppressions des Snipers. Au sud, les lances-roquettes avaient poser leurs armes lourdes pour se saisir de petits pistolets mitrailleurs. Au nord, sous la couverture du Sniper qui canardait la position du dernier survivant en état de combattre, l'ensemble du groupe d'assaut s'élançait au combat. Deux hommes avaient été envoyés pour neutraliser le dernier combattant et quatre autre pour désarmer les blessés. Au Sud également on se livra au même manège.

Maitres de l'extérieur du bâtiment, les hommes d'Aleksei préparèrent leur ultime assaut : entrer à l'intérieur et nettoyer l'ensemble de la position. On se saisit de toute les armes lourdes à disposition, et on les entreposa dans un coin tandis que huit soldat, Alekseï à leur tête, se plaçait dos au mur, armes chargées et prêtes. Le leader du petit groupe fit sauter la serrure de la porte d'une rafale et l'ouvrit avec un violent coup de pied. Aussitôt, il se plaqua contre le mur de l'autre côté tandis que l'un des siens envoyait une grenade Flash dans la pièce. Avec un Bang sonore, une éblouissante lumière aveugla quiconque regardait dans sa direction. Au même instant, les huit soldats entrèrent à l'intérieur et braquèrent leurs armes sur les différentes cibles qui s'y trouvaient. De l'autre côté, le groupe Nord faisait de même.

Les petits points rouges des pointeurs lasers fouillaient tout les recoins tandis que les hommes attendaient, abrités prêt de la porte. Aleksei, d'une voix assurée, lança alors :

[A. Freig] Posez vos armes ! Rendez-vous et sortez les mains en l'air !

[A. Freig] Arrosez-les ! cria Aleksei au milieu de la cohue.

Et aussitôt, se ruant à la fenêtre, deux soldats d'ISO, dans les deux pièces se ruèrent aux fenêtres pour braquer leurs E-5 en direction des jambes des fuyards. On tira toute une série de coups dans leur direction, les lasers projetaient des gerbes de terre dans le ciel alors que les deux combattants prenaient la fuite. Bientôt, les ailes coupées, ils s'effondrèrent lamentablement.

[A. Freig] Parfait. Aux suivants. Groupe Sud, placez moi deux lances roquettes devant la porte principale. Lorsqu'elle s'ouvrira, peu importe ce qui se trouve à l'intérieur, tirez.
[Soldats] A vos ordres monsieur.
[A. Freig] Les autres, avec moi.

Aleksei ressortit aussitôt de la pièce dans laquelle il se trouvait. Il laissa une demi-douzaine d'hommes de ce côté-ci et contourna le bâtiment par l'extérieur, au pas de course. Deux coups de feu dans l'une des fenêtres lui permirent d'entrer dans la pièce voisine, accompagné par une demi-douzaine de ses comparses. Leurs adversaires ne devaient pas avoir le temps de réagir. Scrutant la pièce à l'aide de leurs visions thermiques, les hommes de l'OTA identifièrent rapidement les différentes positions de leurs adversaires et se repartirent les cibles en quelques instants. Ce briefing effectué, Aleksei s'empara de ses deux DL-44. Naturellement, il avait laissé deux hommes en sentinelles sur l'accès au hangar. Il était temps de régler l'ensemble du problème.

[A. Freig] GO !

D'un bond, les quatre combattants qui l'accompagnaient et les six autres de l'autre côté de la pièce, y entrèrent. Les pistolets blaster d'Aleksei bondissaient d'une cible à l'autre, expédiant les décharges qu'il fallait exactement aux bons endroits. Le professionnalisme des troupes de choc de l'Empire Galactique, les Stormtroopers, dont Aleksei avait été autrefois l'un des meilleurs combattants, perçaient sous sa carapace.

Les coups de feu étaient méthodiques, précis, efficaces et rapides. Chez ses compagnons perçait une connaissance du combat certes moindre, mais néanmoins admirable. Lorsque la pièce fut sécurisée, c'est à dire moins de quatre secondes plus tard, Aleksei ne laissa pas le temps à ses hommes de se reposer.

[A. Freig] Parfait. Vous ! (ils pointaient les éléments de l'autre groupe), vous entrerez par cette porte. Les autres, on passe par l'autre accès.

Et ils repassèrent dans la pièce voisine. La phase finale de l'opération approchait.

Alekseï se jeta sur la grenade et pressa fortement sur le levier de sécurité, bloquant ainsi l'explosion de l'arme. Appuyant de toute ses forces, largement couvert par le tir de suppression pratiquer par les deux hommes gardant la porte, l'un des siens referma la porte pour empêcher l'explosion de les blesser. Se redressant, Aleksei brandit la grenade pour l'envoyer dans la pièce voisine. Sitôt l'explosion provoquée, il arma un autre projectile qu'il fourra dans le lance-grenade de sa carabine. Son objectif, détruire suffisamment de systèmes critiques sur le cargo pour l'empêcher de décoller. Couvert par ses compagnons, il entra dans la pièce en vidant son chargeur sur ses adversaires, sans réellement chercher à les tuer. Son objectif était de provoquer une confusion suffisante pour pouvoir aligner tranquillement les réacteurs du cargo. Sitôt cela fait, il permuta les fonctions de ses armes pour passer en mode lance-grenade. Avec un bang sonore, il expédia l'explosif sur les réacteurs du vaisseau.

Dans l'objectif de rester en mouvement en permanence, il laissa son arme à terre, chargeur vide, et s'empara à nouveau de ses DL-44. Il roula dans le coin opposé de la porte ou il s'embusqua pour couvrir ses compagnons qui donnaient à présent l'assaut par les deux autres portes. Aleksei arrosait allégrement les contrebandiers qui menaçaient ses compagnons. Sitôt le Hangar sécuriser, Aleksei se lança, à la tête d'un petit groupe de soldats à bord du cargo, afin de le nettoyer et de régler définitivement la question de cette base. Il sépara son unité en deux groupes, laissant un homme à l'entrée. Un combattant l'accompagnerait au niveau du poste de commande et un autre groupe rejoindrait les soutes.

Aleksei fit rassembler les blessés. Après avoir récolté l'identité de chacun des contrebandiers, il utilisa les stocks de médicaments présents sur place pour les soigner et les laissa sur place quelque temps. Un peu plus tard, trente cargo Gallofree et 48 chasseurs se posèrent sur le tarmac de la base. Cela faisait maintenant une demi-douzaine de jours que l'assaut avait été donné et la piste avait été nettoyée de ses broussailles par les Hommes d'Aleksei. On fit embarquer les hommes à bord de l'un des Gallofree et ils furent transportés en direction de la capitale ou on les livra à l'Empire, avec la cargaison. On ne demanda aucune prime pour eux, mais simplement les droits de propriété concernant la base. Aleksei distribua également une prime de 10 000 aux hommes qui avaient participé à l'assaut en leur laissant deux semaines de permissions.

L'objectif était en fait surtout qu'ils parlent d'InterSafe Outcomes à leurs copains. Grâce à eux, la société disposerait rapidement de nouvelles recrues et pourrait augmenter ses effectifs militaires. Sans compter sur le fait qu'Aleksei comptait sur eux pour faire le tri entre ceux qui pouvaient, et ne pouvaient pas, faire partie de l'OTA pour des raisons idéologiques. Durant ces deux semaines, Aleksei se chargea principalement de clarifier de nombreux éléments comptables pour ses Alliés. Et en particulier pour Une Alliée. Il avait rendez-vous avec Shua Shan dans quelques heures lorsque les hommes envoyés en permission revinrent à la base, ou l'activité était maintenant grouillante et nombreuse.

Il leur donna leurs ordres. Ils devraient installer deux camps de tentes à 600 mètres de part et d'autre de la piste, entourés de tranchées et de bunker. Ils devraient en outre faire installer plusieurs miradors autour de la base principale de l'aérodrome et des bunkers défensifs. Dans le même temps, Aleksei nomma parmi eux un Capitaine responsable de cet avant poste, qui, à terme, devrait accueillir 1000 hommes d'InterSafe Outcomes, et deux sergents, responsable de l'entrainement et de la formation des Nouvelles Recrues.

Une fois tout cela fait, Aleksei embarqua dans un patrouilleur Firespray et décolla en direction de Bothawui.