Pensée première
La force est-elle vivante ? Ne l'est-elle pas ? La question se pose-t-elle, si la force est ?Admettre un dessein conscient dans la Force, par la Force, c'est admettre que suivre ce dessein nous met sous la coupe d'un "Être", faute de meilleur terme, supérieur ou tout du moins possédant sur la réalité, notre réalité, une empreinte forte, visible, conséquente. Admettre le simple fait d'être asservi nous répugne tous. Il n'y a en réalité aucun asservissement.
Celui qui peut ressentir dans son être les desseins de la Force est confronté à un choix, les suivre, les modifier, les ignorer. Ce choix même nous libère de l'asservissement. Celui qui en est incapable est comme un aveugle, trouvant son chemin aidé des autres sens, que ce soit son instinct, son intelligence ou simplement sa volonté propre.
Le Hasard, quand à lui, est profondément avilissant. De par son coté chaotique, il est imprévisible, n'a aucun dessein "a priori", le réel but suivi par les lois du chaos ne pouvant être déterminés "qu'a posteriori", faisant de celui qui les suit un pantin, dénué de libre-arbitre, d'intelligence, et de volonté. Et c'est cet aveuglement-ci qui fait du Hasard le réel esclavagiste.
En s'opposant au dessein tracé par la Force, en tentant de la contrôler, les siths ne font rien de plus que s'offrir à l'asservissement, au lieu de le combattre comme la plupart semble le croire. En tentant de maitriser la Force et de la plier à leur volonté, plutôt que suivre son dessein, ils ne font que laisser au Hasard une place prépondérante dans le Destin des races intelligentes.
On pourrait alors se demander s'il existe une différence entre la philosophie du jedi, tentant de modifier les desseins de la Force, et celle du sith, voulant avoir une prise sur la Force même. Elle est fine, et là est le problème de nombreux jeunes hommes et femmes, sensibles aux variations de la Force. En effet, cette différence est principalement une différence de volonté. Là où celle du jedi est le suivi, la continuité et l'harmonie, celle du sith est celle du détournement, de la rupture, et du combat. Du combat nait l'incertitude. De l'incertitude le Hasard. Et du Hasard le Chaos.