Prologue


En ce jour sombre, un homme chevauché vers Amon Sûl, la tour en ruine d'Arnor. Son fidèle destrier, un magnifique cheval noir, galopait comme pas un; il ne s'arrêtait en aucun cas, et, comme doté d'une intelligence particulièrement élevé, esquivé les obstacles sans recevoir d'ordre de son cavalier. En arrivant devant la grande tour, il s'arrêta net. L'homme qui le chevauchait descendit alors et entra dans le majestueux bâtiment ce dressant devant lui; car même en ruine, cette antique construction était magnifique. Une autre personne le stoppa, à peine entrer. Son visage était dur, ses cheveux bruns tombaient légèrement sur son front, ses mains fines bougeaient avec grâce. Il ouvrit alors le dialogue.
«
-Alors, tu l'as trouvé ?
-Crois-tu que je serais là autrement ?»
Ils entrèrent tous deux dans la tour, rejoignant un groupe d'hommes patientant autour d'une partie de dès...


Et vous maître Nain, que prendrez-vous ?


Dans une taverne de la ville de Dale, deux hommes de petites tailles, barbus, deux Nains, buvaient et chantaient depuis maintenant quelques heures. Ils braillaient, ils faisaient un boucan de tous les diables ! Mais ils n'étaient pas venus pour ça, non, ils étaient venus pour faire une bonne baston de taverne entre pote. Malheureusement, ici, la tradition était différentes de celle des grandes villes Naines... Dommage. Bien entendu, ils n'étaient pas là par hasard; le grand Daïn, roi d'Erebor, leur avait demandé de venir à Dale pour une mission de la plus haute importance. Malheureusement, ils n'y prêtaient à l'heure actuelle que très peu d'attention... Soudain, un homme entra. Il n'était pas comme les autres hommes de Dale, il était plus grand, les cheveux plus longs; ses yeux verts émeraudes scintillaient, et il ne venait vraisemblablement pas pour la fête. Il s'assit dans un coin de la taverne, un coin assez loin du tintamarre provoqué par les fêtards en folie, et commanda une boisson quelconque. Sa longue cape noir, recouvrant presque entièrement son corps, faisait qu'il se fondait dans l'ombre. Ainsi, il s'était presque caché au fond de cette taverne, sa grande cape le cachant, il était entré sans aucune raison apparente et ne se souciait même pas de la boisson qu'il prenait. Qui était-il ? Que faisait-il ici ?

De ses yeux verts il fixa les deux envoyés de Daïn. Un air sévère s'afficha sur son visage, tandis qu'il dévisageait le premier Nain. Celui-ci était petit, ce qui était normal pour sa race, avait une longue barbe rouge, un rouge qui rappelait le feu. Sa barba donnait l'impression d'être enflammé, il donnait l'impression de brûler. Son oeil, marron, se posa alors sur l'homme inconnu. Ce dernier, ayant fini de détailler le premier Nain, passa au second.
Le deuxième envoyé faisait la même taille que l'autre, mais sa barbe était blanche. Blanche comme la neige; elle donnait l'impression que des stalactites étaient dessus, et que la vraie barbe était enfouie profondément sous une épaisse couche de neige. Son oeil, plus vif que ceux de ses semblables, se fixa également sur le nouvel arrivant. Les deux Nains arrêtèrent soudainement la fête. Personne n'y compris rien. Ils se disaient fatigués et allèrent vers leur chambre. L'inconnu à la cape noir les suivis alors jusqu'à l'étage et ils se posèrent tous deux la même question « Mais qui est-il donc ? » Ils n'avaient aucune réponse, mais quelqu'un qui en avait n'était pas loin. Les Nains étaient réputés pour être très forts, c'est deux là faisaient honneur à cette réputation. Ils s'approchèrent alors du nouveau venu.

«
-Qui es-tu et que fais-tu ici étranger ? Dit celui qui semblait être le chef.
-Je suis envoyé par mon peuple pour parler aux Nains. J'ai entendu dire que deux d'entre eux étaient à Dale, à festoyer. Il me fallait les rencontrer si je voulais rencontrer le grand roi Daïn. Répondit l'interpellé
-Qui es-tu, et quel peuple représentes-tu donc ?
-Je suis Boronthil, représentant du peuple des Dunedains auprès des Nains de Dain.
-Très bien, si tu est celui que tu dis être, alors nous te conduirons à Erebor aujourd'hui même. La citée n'est pas bien loin, nous devrions arriver à la tomber de la nuit, homme. »
Ce dernier accepta. Il monta en selle sur son magnifique cheval. A ses côtés, les deux nains, à pieds, le guidait à travers les Montagnes. Le voyage se déroula sans accrocs majeurs, quand enfin, Erebor se dressa devant les yeux du rôdeur. Il était déjà venu à Erebor par le passé, et même si cela faisait longtemps, et connaissait assez bien la citée. La nuit était déjà tombé quand ils pénétrèrent dans la majestueuse ville, mais cela n'empêcha pas le Dunedain d'aller voir Daïn, toujours en compagnie de ses deux « guides ».
En entrant dans la salle du trône, ils virent le roi qui, apparemment, les attendaient. Il dévisagea Boronthil pendant une minute, puis demanda à tous de quitter la salle, pour que le représentant Dunedain et le roi puisse s'entretenir seul à seul.

«
-Mon seigneur, j'ai de bien triste nouvelles à vous annonçaient; deux traîtres se trouvent dans vos rangs. Sauron les as corrompus. Ils cherchent à vous détrôner majesté, prenez garde.
-C'est en effet de bien tristes nouvelles que vous apportez mon vieil ami. Je suis au regret de te dire que tu as raison et que je le sais depuis maintenant bien longtemps.
-Que voulez-vous dire ?
-Que je suis le traître que tu viens de dénoncer ! Les rôdeurs Dunedains deviennent trop gênant à se mêler des affaires des autres. Je me vois dans l'obligation de les exterminer pour que mon... Secret ne soit pas découvert.
-Vous ? Mais comment, comment pouvez-vous oser faire une telle chose ?
-Sauron m'a proposé un des anneaux de pouvoirs perdu des Nains, et m'a promis de débarrasser mon peuple du Balrog de Morgoth. Je ne pouvais refuser une telle offre.
-Mais vous ne comprenez rien ! Sauron ne fait qu'apporter la fin du monde en terre du milieu ! VOUS SEREZ DETRUITS AVEC LES AUTRES !
-Mensonge ! GARDES, ARRETEZ-LE !
-Vous êtes devenus fou majesté. Je me vois dans l'obligation de me retirer auprès de mon peuple pour lui annoncer la triste nouvelle.»
Il eût à peine le temps de terminer que deux Nains, équipés d'une armure, d'un casque et d'une lance chacun pénétrèrent dans la salle du trône. Boronthil laissa alors sa cape tomber au sol. Dans son dos siégeait une épée grandiose, taillait par les elfes dans les pierres les plus scintillantes, dans le manche étaient incrustés des joyaux elfiques.
A sa ceinture, deux poignards faits d'Ithildin étaient accrochés; et enfin, un arc Dunedain était désormais dans sa main gauche, tandis que sa main droite sortait une des flèches de son carquois.

Le Dunedain décocha sa flèche, qui alla se planter tout droit dans la jambe d'un des deux gardes. Celui-ci s'agenouilla quelques secondes, mais reprit sa course juste après. Une nouvelle flèche fendit l'air et alla se ficher dans l'oeil droit du Nain auparavant blesser à la jambe. L'autre arriva à porter et abattit sa hache sur Boronthil, qui l'esquiva de peux; dégainant rapidement ses deux fidèles poignards, il ouvrit une large cicatrice dans le dos du pauvre garde. Sur le coup, celui-ci s'écroula, à demi mort. La blessure lui parcourait toute la largeur du dos. La souffrance était trop forte. Mais il résistait, désirant ardemment protéger son roi; le rôdeur ne lui laissa pas cette chance et l'acheva d'un coup de couteau dans la nuque.
Ce dernier s'approcha de Daïn, épée à la main, un air menaçant s'échappant de son regard. Mais avant qu'il n'est pu assez s'approcher pour tenter quoi que ce soit, un bruit étrange résonna : un cor Nain. Ils avaient donner l'alerte, et bientôt toute la garde aller se réunir pour protéger le roi. L'homme du Nord ne devait pas se trouver ici à ce moment-là. Il jeta un dernier regard, dédaigneux, à Daïn avant de disparaître dans les ténèbres de la nuit noire, qui était à présent tomber...