Aiya "Kar'ta'den" Mogal'n, jeune Mandalorienne [v]

La peau rouge sombre aux reflets cuivrés, les yeux turquoises en amande, les cornes et paumettes d'un gris argenté, le visage fin, dépourvu d'appendice nasal et l'allure gracieuse : Aiya est une digne représentante de l'espèce Elomin. Quoique plus musculeuse que ces congénères, et ceci étant du à son éducation mandalorienne.
Quand, rarement, elle quitte son armure, c'est pour revêtir des vêtements très légers et féminins, comme une robe, ou une jupe et un corset.
Le reste du temps, elle porte donc son armure. Une armure "lourde" mandalorienne, évolution alternative de celles des croisés des millénaires passés, comme la plupart des membres du Clan Trac'Tal. Bien qu'elle ne soit pas en Beskar (n'ayant pas encore les moyens de se payer le précieux et tant convoité minerai), elle lui porte un amour tout particulier, l'ayant modifiée pour subvenir à ses envies les plus glauques comme à ses besoins les plus basiques. Ainsi l'a-t-elle peinte à ses couleurs : Bordeaux et cuivré, grise, turquoise et noire.

#Planête Elom, #

- 84 individus. Ça en fait un trop gros paquet, Mayila. Je t'en conjure, on ne peut se permettre un tel coup.
- Neda, calme toi, lui assura sa sœur. Certes, c'était une grosse perte, mais sur les 362 qu'on a envoyé, c'est négligeable. Maintenant, va te coucher. Et dors, par pitié.
La mine sombre, Neda souhaita bonne nuit à sa sœur, et partit trouver le sommeil. Elle jeta un regard tout aussi sombre à Naguehel, le mari de Mayila. Celui qui maitrisait leur trafic d'esclaves Eloms. Celui qui avait choisit sciemment de laisser brûler une partie des esclaves de la livraison de ce trimestre.

Elle se déshabilla, et regarda Aiya, sa fille, dormir dans son berceau. Elle n'avait pas encore deux ans, et c'était un véritable amour, un bébé très prometteur, à l'esprit vif et habile. Elle chantonna une berceuse avant l'éteindre la lumière et de se coucher elle-même. Malgré son esprit tourmenté, le sommeil vint la chercher en quelques minutes.

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Neda s'éveilla un temps plus tard. Sur le mur, face auquel elle s'était tournée dans son sommeil, elle aperçut la lumière du couloir se découper par l'ouverture de la porte. Elle l'avait pourtant fermée avant de se coucher.
Elle se retourna, se redressant sur son lit ... et se figea.
A coté de la porte, assis sur une chaise, un bras appuyé sur le berceau de sa fille, se tenait un homme. Il était vêtu d'une armure épaisse qui lui donnait une allure encore plus musculeuse qu'il ne devait déjà l'être. Bien qu'elle ne distinguât pas ses traits, il devait être humain. Il lui intima d'un geste le silence, alors qu'elle s’apprêtait à crier à son beau-frère de venir.
- Chht-Chht-Chhht. Ce n'est pas une belle idée, madame, l'interrompit-il d'une voix grave, posée et rocailleuse. Sans chuchoter, mais calmement.
Neda se posa une foule de questions, mais n'arriva à en articuler qu'une seule, en chuchotant :
- Que faites-vous ici ?
Comme pour lui répondre, des pas feutrés parcoururent le couloir. Un autre guerrier en armure, portant un casque celui-ci, passa dans le couloir, une lame sanguinolente gouttant sur le tapis. Il ralentit devant le porte, tournant son faciès orné d'un T vers Neda, menaçant. Mais d'un geste, l'inconnu de la chambre l'envoya continuer ce qu'il faisait.
- Nous sommes ici pour faire ce qu'on appelle "un sale boulot". Nous sommes payé pour ça par des dignitaires républicains. Et ce, en paiement de vos crimes, madame. A vous, votre sœur, votre beau-frère, votre concubin, ... en fait, toute votre organisation.
Neda ingurgita les informations, les larmes lui montant aux yeux. Elle comprenait parfaitement ce qui se déroulait ici. Un massacre.
- Cependant, il n'était pas prévu qu'il y ai un bébé. Et tuer des enfants, pure innocence, n'a jamais fait parti de mon code de conduite.
- Épargnez-la, par pitié.
- C'était mon intention, madame, la coupa-t-il sèchement, tournant le visage vers elle. Une partie du visage du guerrier parut dans la lumière, révélant son œil d'un éclat vert et une cicatrice lui couvrant l'intégralité de la tempe gauche. Je vous demande même de me permettre de l'adopter.
Neda resta tétanisée. Elle aurait pu s'attendre à tout sauf à ça. Et ne savait que répondre. L'homme se leva, silencieusement malgré son armure, et toisa l'Elomin de toute sa stature.
- Je l'éduquerais selon nos préceptes, lui donnerais un toit et nourriture à société. Et autant d'amour que nécessaire, et ne lui cacherait jamais la vérité sur ses origine, vous pouvez m'en croire, madame.
- O... ou... oui, répondit-elle enfin en commençant à sangloter. Je vous en prie.
- Merci, madame. Il dégaina sur ces mots une lame fine et effilée de son poignet droit dans sa main gauche, et se plaça de façon à finir sa besogne.
- Permettez moi juste de savoir pourquoi vous voulez l'adopter ?
L'homme stoppa net son geste et resta immobile et silencieux quelques instants. Puis lui expliqua, d'un calme particulier, sa voix légèrement distordu par un émoi certain, qu'il ne pouvait hélas avoir d'enfant lui-même, et qu'il avait envie d'être "père".
- Merci à vous, chuchota-t-elle. L'homme enfonça la lame dans son front, juste entre ses deux yeux. Mort immédiate et quasiment indolore. un geste travaillé d'un professionnalisme parfait.

Quelques minutes plus tard, un vaisseau de petite taille quitta les abords de l'habitation, dans un silence et une discretion fantomatique, pour rejoindre un vaisseau plus imposant, positionné en orbite autour d'Elom, dans un secteur affecté par les anomalies gravitationnelles d'un satellite de la planète. A bord, cinq guerriers mandaloriens et une petite Elomin endormi, au creu du bras de l'un d'eux.

Et quelques instants après l'arrimage, plus une trace du dit vaisseau.

Ordre de mission : identifier, si possible infiltrer, cerner puis sans doute anéantir une cellule alternative de mandaloriens, soupçonnée d'être une résurgence du Death Watch.
C'était ce qui était prévu. Sauf que bien entendu, peu de choses se passent comme prévu dans les plans que met au point celui qui leur sert de chef de groupe. Servait, pardon. Il avait été tué trois heures auparavant par la cellule identifiée.

Donc, pour sa part, Aiya était allongée depuis deux heures dans une dénivellation de terrain, aux cotés d'Asht'tao, qui chuchotait des plaisanteries graveleuses, et deux autres jeunes du clan, qui ricanaient aux plaisanteries le plus discrètement possible.
*Au moins, on peut dire que même dans les pires situation, on garde le moral* se dit-elle pour se rassurer sur leur situation.
Celle-ci n'était pas brillante. Ils étaient partis huit, et avaient perdu la moitié de leurs effectifs en une seule journée. Mako, leur "meneur" presque le premier, puis son frère et leur pilote. Le vaisseau au passage, qui avait explosé, leur coupant toute retraite.
Et dans leur cachette actuelle, ils ne seraient pas en sécurité longtemps, comme le confirmait l'image retransmise par les caméras qu'ils avaient réussi à posé sur le terrain et celle qui était posée à 20 centimètres au dessus de leurs têtes, sur la crête de leur planque.
Ils voyaient une patrouille à motojet approcher. Une minute peut-être.
- Ce fut un plaisir de vous croiser, bande de taches, dit abruptement Asht't, coupant court à ses plaisanteries douteuses. Ce n'est qu'à cet instant qu'Aiya remarqua qu'il regardait son écran avec attention depuis tout ce temps, et qu'il venait d'armer son blaster lourd.
Il remis son casque après un regard appuyé pour l'Elomin, qui resta coi quelques longues secondes. Elle se ressaisit, remit son propre casque, et devant le regard interdit de leurs deux acolytes, leur aboya l'ordre d'armer leurs blasters et de se préparer à l'action.
Ils obtempérèrent, galvanisés par le ton sec et déterminé d'Aiya.
L'écran leur montrait les motojet qui arrivaient en oblique de leur position, suivies par une partie de la cellule ennemie, a pieds, tous armés jusqu'aux dents.
* 3 ... 2 ... 1 ...* Les éclaireurs venaient d'apparaitre à 20 mètres à leur droite, sautant allègrement le crête, sans les voir immédiatement.
- Maintenant ! hurla Aiya, faisant feu de ses S-5 sur la première cible, la touchant à de multiples reprises, l'envoyant s'écraser à une vingtaine de mètres de là, tandis que d'un seul coup bien placé, le géant Nautolan avait fait exploser la seconde. Avec un tout petit peu de temps de latence, les tirs de leurs compagnons réglèrent le compte de la dernière motojet.
Sans attendre, ils passèrent la tête par la crête et arrosèrent les piétons, en fauchant les plus lents tandis que les autres se mettaient à couvert.
- Vous deux, vous les occupez ici, nous allons les prendre à revers. Aiya était elle-même étonnée de sa facilité à donner des ordres dans cette situation critique. Et surtout à se faire obéir.

Sans perdre de temps, ils longèrent la ligne de crête, se maintenant à couvert, puis la passèrent l'un après l'autre, Asht't en premier, et évoluèrent en un grand arc de cercle vers les couvert qui protégeaient leurs ennemis. Sans se concerter, ils avaient adopté une avance en quinconce qui leur permettaient de se couvrir l'un l'autre alternativement. Deux tireurs les avaient repérés mais moururent avant d'avoir informé les autres. Quatre autres sous leurs tirs avant que le reste ne se rende compte de la manœuvre.
Ils finirent par arriver au corps-à-corps, Aiya tranchant les chairs à l'aide d'une vibrolame au profil violent et Asht'tao démolissant les faciès et les articulations d'un bras puissant armé d'un gantelet barbelé, sans arrêter l'un et l'autre de tirer sur les menaces hors de portée.
Tandis que le Nautolan ressemblait à une bête enragée chargeant à corps perdu, intimidant par sa taille et sa violence, l'Elomin était l'agilité et la vitesse d'un prédateur, esquivant les tirs avec autant de chance que de brio.

Leurs compagnons avaient à leur tour passé la crête et avançaient à découvert, en tirant tout leur saoul. Bien que l'un deux fut blessé, ils s'en tirèrent vainqueurs. Asht't venait de perdre l'un de ses tentacules crâniens, ce qui le détermina a terminer le travail.
Plus de la moitié de la cellule était ici, tombée. Le reste se cachait dans leur bastion, selon ce qu'avait révélé sous une brève torture un malheureux blessé avant d'être achevé.

Pour faire simple, la mission fut menée à bien, malgré la blessure d'Aiya, la mort du compagnon encore indemne et la fuite de deux membres mineurs de la cellule.
Leur retour sur mandalore fut salué pour la réussite d'Aiya, et pleuré pour la mort d'autant de leurs membres.

• Armure mandalorienne, Type "lourde", selon un patron de couleurs Bordeaux/Cuivré, gris métal, turquoise/noire, comprenant :
  
  • Pièces de plastron féminin (4 avant, 4 dos)
    
  • Coquille et plaque abdominale, ceinture de matériel (détaillée plus bas)
    
  • Cuissardes, Grèves et bottes, attache pour répulseur personnel et holster
    
  • Kama et manteau-cape sombre, maintenu par les spalières.
    
  • Casque a visière en T, adapté à sa morphologie, avec :
    
    • vocodeur
      
    • respirateur pour milieu hostile
      
    • HUD adapté, mais pas encore fonctionnel (elle compte l'améliorer au cours de sa vie)
    
    
  • Brassières, avant bras et dos-de-main :
    
    • le bon vieux lance-flammes, toujours efficace (droite)
      
    • lanceur de fléchettes propulsées, 6 munitions (droite)
      
    • communicateur numérique, relié au système de communication (gauche, pas tout à fait fonctionnel)
  
  
• un S-5 blaster
  
• paire de vibrolames à profil falcata
  
• baton électrique dug (simple)

De prime d'abord froide (ahaha, glaciale, oui !), Aiya est surtout d'une logique implacable, peu doué il est vrai pour l'improvisation, mais compense ce trait par son coté "elle s'attend à tout". Fine stratégicienne, elle mène ses compagnons à la baguette, son esprit un peu étroit portant la discipline au rang de valeur morale par excellence.
Une fois qu'on creuse sous la surface cependant, on la découvre attentionnée et patiente envers toute chose qui a de la valeur a ces yeux. Bien entendu, les amis, le peuple et l'histoire mandalorienne sont les trois principales "choses de valeur" à ses yeux.

Au combat, elle reste cependant froide et logique, arithmétique même, ne cherchant qu'à minimiser les efforts nécessaires pour arriver au résultat le plus efficace, net et précis possible. Bon, certes, son éducation mandalorienne a tendance à parfois gratter un peu trop ce vernis d'implacabilité pour toucher la corde sensible de son attachement. Sa hargne est alors un atout autant qu'une faiblesse, une épine piquante fichée dans sa logique et perturbant sa précision. Un talon d'Achille conséquent qu'elle ne cherche cependant pas à amoindrir.
En effet, chacun possède son point faible, qui construit l'individu autant que ses points forts.