Star Wars Roleplay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Star Wars RoleplayConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

descriptionRunasimi Quechua ~ Biographie EmptyRunasimi Quechua ~ Biographie

more_horiz
Runasimi Quechua
_______________________________

Chapitre Premier : De l’Art du Combat

Runasimi Quechua ~ Biographie 1310


Runasimi Quechua, 9 ans.

    La famille était installée sur la planète depuis quelques années déjà. Ils avaient à leur service toutes les sociétés locales de la ville et comptaient pas loin d’un millier de collaborateurs commerciaux ainsi que des contacts dans les services de recherche. C’était à Wiraquchasimi, un manoir imposant que les colons avaient construits suite à la nouvelle trêve signée par le gouvernement de la planète avec la République. Le dirigeant, du nom de Kitchoua Runasimi, de la famille des Cuzquen, branche des hauts belligérants Chinchas, opposés aux Waris, était reconnu pour sa grande sympathie avec les étrangers. Les Waris, en cette période, devenaient de minces concurrents et les rumeurs circulaient sur leur possible disparition du marché extra-planétaire.

    Kitchoua, brave homme et honnête, s’était rendu ce jour là chez un partenaire de la famille pour discuter des prochains produits à vendre aux grands restaurants des quartiers hauts de Coruscant. Il avait laissé chez lui ses deux enfants, Runasimi Warmi, et son frère jumeau, Runasimi Quechua. Les deux enfants se ressemblaient l’un l’autre et ne se séparaient jamais, pas même dans leur sommeil. Ils restaient connectés, même lorsqu’ils étaient amenés à la fatalité de la scission, et à cela aucun médecin ne trouva de réponse malgré les inquiétudes grandissante des parents familiaux. On disait qu’ils avaient un don, un don dont peu de personne pouvait se vanter de posséder, et leur père, non content d’être à la tête de l’un des plus grand empire commercial des colonies, était envieux et n’avait en tête que l’idée de s’accaparer ce pouvoir tant utile à ses fils.

    Et pendant que leur père était en vadrouille, à des milliers d’année lumière loin de la planète primitive sur laquelle ils étaient installés, les deux jeunes enfants vaquaient dans les jardins étendus de la somptueuse propriété. Un moyen pour eux de se distraire. Et quel moyen, ils s’étaient dotés d’armes de bois, légèrement incurvées vers le haut, ressemblant fortement à d’ancestraux sabres utilisés par les guerriers d’antan. Ils s’arrangeaient pour ne jamais se faire mal, mais cette fois ci, c’était poru de vrai. L’entraînement avait un but précis, réévaluer pour la dernière fois leurs compétences avant l’œuvre finale.

    Leurs plans avaient été concoctés bien avant cela, peut être même à l’heure où ils acquirent la capacité de réflexion. Âgés d’une demi-douzaine d’année, ils avaient décidé de connaître avec perfection les arts de la guerre. Trouvant parmi la galaxie les experts les plus avoués dans les domaines de la stratégie, de la manipulation politique ainsi que du maniement des armes de mêlée. Leur père, fier de ses aguerris et ô combien précoces chevaliers familiaux, en avait sorti une fierté particulièrement exagéré. Et certains prétendent que c’est grâce à cette paternité que la famille opposante vint à manquer de répondant. Mais quoi qu’il en fut, lorsque vint les prémices de l’adolescence, les deux enfants avaient acquis une maturité dépassant les espérances de tous.


Un coup porté sur la jambe avait fait fléchir Quechua, qui posa un pied à terre, il en avait oublié le sérieux du combat. En une fraction de seconde, le bout de bois jaillit vers son visage avec le seul but d’ouvrir une entaille particulièrement marquante sur sa joue droite. Il tendit le bras et réussit à temps à parer le coup avec son épée, elle-même boisée. Le temps de se relever, et ce fut pour lui comme l’effet d’une douche froide, il fit un tour sur lui-même et lança une contre offensive qui avait pour objectif de mettre à terre son adversaire, qui, en cet instant précis, n’était plus son frère. Mais l’autre savait réagir, et anticipa le coup en sauta par-dessus le combattant, se retrouvant en position avantagée par rapport à Quechua.

Un, deux et trois pas, l’un pour rattraper la chute, l’autre pour ressaisir l’effort et le dernier pour amorcer l’attaque. Une dernière poussée, et il fit partir le coup, frappant d’un coup puissant l’épaule du pauvre Quechua qui émit un cri de douleur. Leurs regards se croisèrent, jamais ils ne s’étaient regardés ainsi, et ils semblèrent aimer la haine qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre à cet instant précis. Utiliser la haine pour combattre fut, dès cet instant, leur principale préoccupation. Et coups après coups, ils s’usèrent mutuellement, sans que jamais l’un ne flanche.

Il fut évident que Quechua avait développé durant ce combat un sens critique de la défensive, tandis que son frère avait réussit à trouver de nouvelles façons de surprendre son adversaire. Mais la nuit tombait et leur maître instructeur était à présent de sorti, tentant vainement de les trouver dans la partie nord de l’immense jardin. Avec la nuit, le froid, le froid intense et puissant, provoquant des endolorissements dans les articulations et ralentissant la dextérité des membres. Mais les deux guerriers continuaient leurs combats. Ils s’étaient retrouvés dans le labyrinthe de buisson taillé, lui aussi, suffisamment grand pour que même l’architecte qui l’ait conçu s’y perde.

Le désire de vaincre s’était intensifié avec la fatigue, et ils se suivaient l’un l’autre, formant à la fois proie et chasseur. Parcourant les vastes couloirs de feuilles à l’affut du moindre bruit suspect. Les voilà qu’ils se croisent, Quechua applique alors son plan, il lance avec une force incroyable son arme en direction de Warmi, qui ne voit pas le coup venir. Le bout de bois cogne dans les tibias, comme prévu. Warmi met les deux genoux à terre et se rattrape avec ses mains, le temps de se relever et il se retrouve à nouveau à terre, un coup de coude vient anéantir toute possibilité de retraite.

Un autre coup dans les côtes et le corps de Warmi se retrouve propulsé à deux mètres plus loin. Quechua ramasse son arme et fend l’air en direction de son frère, à terre. Ce dernier a le temps de riposter une dernière fois par un coup dans les boyaux. Douleur. Il mime un repli stratégique, en reculant d’un demi-mètre, mais profite de ce mouvement pour prendre appui sur son pied et surprendre son frère en lui appliquant un coup au visage. Fourberie. Le coup arrive sur sa joue gauche. Déjà vu, déjà paré. Cette fois ci, Quechua connaît le mouvement à appliquer pour mettre à terre son adversaire. Il repousse l’arme et se sert du mouvement de recul pour désarmer son opposé.

Inimité. Sans pitié, il assène un coup fulgurant sur le haut du crâne. Warmi s’écroule, à terre, inconscient. Deux heures passent, et le maître instructeur, après avoir remis en place les deux enfants, les libèrent pour qu’ils puissent rejoindre leurs couches respectives. La nuit allait bientôt se finir, mais les deux enfants ne s’en préoccupent pas et poursuivent leur conversation dans la chambre, silencieuse. Les chuchotements s’élèvent :


- Qu’est ce que c’était ? Déclare Warmi.
- Qu’est ce que c’était quoi ? Riposte Quechua.
- Cette attaque. L’espace d’un instant, j’ai senti que mon arme s’envolait de mes mains sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.
- C’est grâce à l’énergie libérée par l’entrechoc de nos armes respectives. Tu as du faiblir à cet instant précis où ton arme était mue par le recul.
- Non, d’habitude, je l’anticipe, mais cette fois ci, elle s’est comme décrochée de ma main, alors que je la serrais du plus fort de mon être.
- Tu as fait une erreur d’inattention frère. C’est précisément ce défaut qu’il nous faut enlever. Dors maintenant, demain est une rude journée. Demain, nous passons à l’acte.

Le soleil se lève, et les bruits d’un réacteur se font entendre. Kitchoua était revenu de sa réunion hebdomadaire sur Coruscant pour régler ses affaires et avait appris la nouvelle. Il alla sermonner rapidement, et avec amusement ses deux fils, et se prépara pour d’autres affaires importantes. Les deux enfants avaient terminé leur déjeuné en hâte, après quoi ils se rendirent à l’armurerie. Ils prirent les armes, réelles cette fois ci, et se dirigèrent vers le hangar. Uniquement vêtus de la tenue traditionnelle, carmagnole surplombant une paramentique violette, avec en guise de culotte un corsaire de cuir s’arrêtant aux genoux, terminés par des chausses métalliques solidement renforcées. Brassards de cuirs et épaulières de peau étaient leurs seules défenses.

Défenses pour quoi ? Ils partaient dans les régions inconnues – non pas galactique – de la planète. Réputées pour abriter une espèce dangereuse de reptiles ressemblant fortement à des alligators géants. La particularité de ces monstres était leur bipédie et leur société primitive laquelle leur permettait de connaître les savoirs du maniement des armes telles que les massues ou les haches de guerre. Ils ne causaient pas de troubles aux habitations des villes, car entre eux et la civilisation des colonies existant un immense océan. Océan que les deux frères jumeaux décidèrent de traverser en airspeeder cette journée même, prêt à partir en chasse. La chasse aux reptiles.


Dernière édition par R. Quechua le Lun 22 Nov 2010 - 18:08, édité 2 fois

descriptionRunasimi Quechua ~ Biographie EmptyRe: Runasimi Quechua ~ Biographie

more_horiz
Chapitre Second : De la Stratégie Anticipative

Cela faisait sept ans que tout les septième jours du calendrier standard galactique, les deux frères allaient en chasse, récolter des trophées toujours plus grands les uns des autres. Mais aujourd’hui, à l’académie républicaine, ils avaient rassemblé un groupe d’adolescent, de jeunes individus, qui semblaient particulièrement intéressés par l’idée de partir guerroyer contre une espèce primitive. Malgré les mises en gardes des deux Runasimi, aucun des jeunes étudiant ne prit de protection, peut être se croyaient-ils aussi forts que les deux frères qui, toute leur enfance, avaient appris à manier les armes et plus intensément ses trois dernières années.

Ils partirent au nombre de dix, dont les deux frères Chinchas. En chemin, ils décidèrent qu’ils s’attaqueraient cette fois ci à un village fortifié, sûrement la capitale de l’espèce primitive au vu de ses défenses innombrables. Le commando improvisé devrait s’introduire dans le cœur de leur cité en bois et anéantir leur chef en passant sous le nez de la garde. Une fois le chef tué, ils devraient ramener la corne du mâle dominant et la brandir sur la place publique de leur ville, vantant les mérites d’une chasse incroyablement brave. Ils devraient, pour tout cela, établir un plan des plus infaillibles. Et c’est ce qu’ils firent, non sans difficulté, et avec la spontanéité de l'instant.


- Non, Warmi, tu ne peux pas te baser sur des à priori ! Avait déclaré l’un des étudiants.
- Et pourquoi pas hein ? s’enquit d’hurler Warmi. Peut être as-tu peur d’y rencontrer trop de Kaimans ! Peut être ne te crois tu pas capable de relever le défi !
- Bien sûre que si ! Mais ce que je veux dire, c’est qu’on n’a pas la moindre information sur eux, on ne sait pas combien ils sont, ni où se trouve leur chef. C’est du suicide, vous êtes fous ! Je n’aurais même pas du venir avec vous. Faites demi tour ! Faites demi tour et laissez moi rentrer au continent !

A cet instant, Quechua attrapa le col de l’étudiant qui rouspétait et le décolla du véhicule. L’airspeeder avait quitté la côte depuis une dizaine de minute, il ne restait plus que cinq minutes pour rejoindre l’autre continent. A la nage, la traversée prendrait des heures. Et pourtant, Quechua n’hésita pas à lancer à l’eau le malheureux. Si il ne mourrait pas par le choc au contact de l’eau, il mourrait dévoré par les créatures aquatiques qui rodaient à la surface en quête de nourriture. Quand bien même il parviendrait à passer les bancs de carnassiers, la fatigue et les vents auront raisons de lui et mettraient fin à ses jours en peu de temps qu’il ne faut pour le dire.

Tout le monde regardait la scène, ébahit, sans ne pouvoir dire quoi que ce soit. Un meurtre venait d’être commis, et même Warmi ne s’y attendait pas, et restait bouche bée devant l’acte que venait d’exécuter son frère. Si certains voulurent se révolter et en faire de même avec Quechua, leur volonté fut prise d’une incontrôlable envie de fuir et d’une montée en pic de lâcheté et de déni. La bravoure s’échappa de leurs cœurs comme une fumée d’un feu, et tous acceptèrent la fatalité qui les liait à présent. Ils étaient neuf, et ils venaient de tuer l’un de leur camarade, consciemment, ensemble. Quechua prit alors la parole, rompant le silence dramatique qui avait suivit le bruit du corps tombant dans l’eau, dans un cri d’épouvante.


- Personne, personne n’abandonne ! Vous vous êtes engagé dans un combat auquel les seules issues sont la mort ou la victoire. Je n’accepterais qu’aucun d’entre vous n’abandonne, sans quoi je serais forcer de tous vous éliminer uns par uns comme si il fallait purifier cette expédition des pleutres qui la composent. Ce n’est pas un safari, c’est une bataille que nous livrons ! Peu importe leur nombre, peu importe la position de notre cible, nous trouveront, sur place, la stratégie à appliquer. Et au diable vos railleries et vos couinement de pucelles ! Warmi ! Enclenche les amortisseurs inertiels, nous arrivons au rivage.

C’est dans un silence macabre que les neufs compagnons mirent pied à terre sur les berges du continent des sauvages. Et ces derniers avaient l’habitude de voir arriver sur cette plage les petits malfrats qui venaient les éliminer, semaines après semaines. C’est avec des arcs et des fléchettes empoisonnées qu’ils les attendirent, chaudement cachés derrières les premières broussailles de la forêt dense. Mais Quechua s’y attendait, il avait donné l’ordre qu’aussitôt après l’atterrissage, l’on se cache derrière les rochers qui longeaient la plage. Ce que tous firent sauf un, qui prit trop de temps à réajuster son équipement, et reçu une fléchette dans la nuque.

Son corps fut pris de convulsions et il mourut dans la seconde qui suivit un éclat de sang jaillissant d’entre ses lèvres. Tous regardèrent le corps du malheureux. Voilà une des nombreuses morts qui les attendaient. Mais les frères n’y prêtèrent guère attention, pour eux, les autres étudiants n’étaient que des boulets encombrant dont il fallait, au plus vite, se débarrasser. A l’exception de Tod, un amical voisin de la famille qui avait grandit avec eux et les soutenait dans toutes leurs péripéties. Tod avait accepté de venir aujourd’hui car il savait bien que s’il acquérait la confiance des deux jumeaux, il gagnerait une place dans l’estime des Runasimi, et du manoir Wiraquchasimi. Deux raisons de plus s’ajoutaient à l’exception de Tod, d’abord parce qu’il était leur cousin, et ensuite parce qu’il en était à sa quatrième expédition sur ce continent.

Les trois membres de la famille des Cuzquen s’étaient réunis derrière un rocher, tandis que les cinq autres envoyaient régulièrement des rafales de pistolet laser à l’aveuglette dans la forêt. Ils établirent rapidement un plan d’attaque, cette fois ci, ils miseraient non pas sur la chance du sacrifice mais sur un tir de couverture. Deux élèves furent postés aux extrémités des rochers, et les six autres se ruèrent dans la forêt tandis que les lasers fusaient autour d’eux. Arrivés à la lisière du bois, trois formes humanoïdes étaient bien visibles, ils n’avaient que peu de temps pour neutraliser la menace des flèches. Quechua tira au centre, Tod à gauche et Warmi à droite. Tout trois firent mouche en même temps et bondirent dans les broussailles, à couvert.

Pour les deux restés en arrière, ils profitèrent de la panique générale et surtout des tirs concentrés vers le groupe principal, pour filer le plus rapidement possible vers le point de rendez vous. Ils étaient maintenant dans les bois, restaient à tuer les derniers opposants, au corps à corps cette fois ci. Ce qu’ils firent et terminèrent une heure plus tard, en sueur et à bout de souffle, sauf bien entendu Warmi et Quechua, qui avaient l’habitude de combattre ces êtres particulièrement vifs et coriaces.

A présent, il fallait avancer. Ils arrivèrent au bout de cinq heures de marche au village fortifié, gardé par une armée de guerriers alligators. Ils décidèrent de mettre en place un plan d’infiltration. Ils devraient se faufiler entre les murailles et se diriger rapidement vers la maison commune qui abritait sûrement le chef du village. Ils reconnurent la bâtisse à son activité qui y régnait ; une ambiance festive de la débauche et de l’orgie animale. A cette idée, Quechua émit un léger signe de dégoût. Mais il ne fallait pas que cela le perturbe. L’heure était à la discretion.

Ils arrivèrent sur le toit de la grande bâtisse, et entendirent sous leurs pieds les entrechocs des corps qui fusionnaient et les cris barbares de ce peuple impur. Ils découvrirent, grâce aux sonorités émises par de légers coups de bâton et quelques coups d’œil entre la paillasse du toit, que le chef se trouvait dans une arrière-salle, loin de la foule qui s’acharnait dans la salle commune. Chance incroyable, la chambre donnait à l’extérieur. Un coup d’œil sur le chemin, et ils virent qu’ils devraient courir après avoir éliminé la créature.

Trois, deux, un, explosion ! Ils débarquent dans le lit du seigneur qui prenait son plaisir avec trois de ses concubines. Chose étrange, l’individu était vêtu de son armure, peut être en avait-il besoin pour impressionner les femelles et compenser son insuffisance. C’est Tod qui eut, l’espace d’un éclaire, cette petite pensée. Et il émit alors un rire des plus foudroyants. Quechua et Warmi s’interrogèrent rapidement du regard, ne comprenant pas trop l'euphorie de leur cousin, tandis que le chef attrapait un gourdin clouté. Pas le temps pour lui d’agir, un tir vient le désarmé, puis un second le mit à terre. Les autres élèves, fous de joie de se retrouver face à une si faible proie, assassinent les femelles et commencent à défendre l’entrée de la chambre, de laquelle arrivait une armée de lézard qui avait entendu le tapage.

Quechua sortit son sabre, il trancha la tête du chef aussi rapidement qu’ils s'étaient insurgés et sonna la retraite par un sifflement suraigu. Il se rappellera toute sa vie le plaisir qu'il ressentit à faire pénétrer la lame entre les écailles de la bête et à la faire glisser le long de sa chaire, sectionnant une vertèbres, quelques glandes et les cordes vocales. Ils défoncèrent une fenêtre à laquelle était accroché un volet de bois et se retrouvèrent, à six, dehors. Deux moururent dans la chambre, n’ayant pas eut le temps de fuir. Ils décampèrent à une vitesse affolante, Warmi et Tod riaient aux éclats tandis qu’ils recevaient sur leurs visages les gouttes de sang qui s’écoulait de la tête que Quechua tenait, devant eux, par la corne. En moins de trois heures, ils arrivèrent à l’airspeeder. Derrière eux, une horde de lézards enragés réclamaient vengeance. Ils ne seraient pas servis.

Quechua, Warmi, Tod ainsi que trois autres élèves, deux jours plus tard, furent récompensés par cet exploit fabuleux. Tandis que les plus grands chasseurs avaient du mal à trouver des proies faciles sur l’autre continent et que les plus grands du secteur trouvaient des difficultés à s’emparer de la tête du chef, un groupe de dix enfants, âgés seulement de treize ans, réussirent à brandir sur la place publique la corne du mâle alpha, avec sa tête en prime. On pleura la mort des quatre autres, mais ils furent rapidement oubliés, et ne devinrent qu’un souvenir lorsque Quechua et Warmi entrèrent, à 18 ans, à l’académie républicaine supérieure de Coruscant.
    Runasimi Quechua ~ Biographie Chroni11

    Mâle Alpha des autochtones


Dernière édition par R. Quechua le Lun 22 Nov 2010 - 18:04, édité 2 fois

descriptionRunasimi Quechua ~ Biographie EmptyRe: Runasimi Quechua ~ Biographie

more_horiz
Chapitre Troisième : Des Subtilités de la Manipulation

Si Tod n’avait pas eut la chance d’entrer à l’académie supérieure, il n’en avait pas moins gardé un contact proche avec les deux frères et s’était lié d’une amitié particulièrement avec Quechua, qui le considérait comme son deuxième frère depuis l’escapade sur le continent hostile de sa planète natale. Tod avait loué un appartement sur les bords du quartier des étrangers, jouxtant celui des étudiants. Le Sénat n’était pas visible du côté de la planète où ils étaient, mais les manigances sénatoriales et les histoires de Jedi n’intéressaient pas les descendants du Chinchas.

Les objectifs des jumeaux s’étaient ancrés dans leur crâne comme une idée à laquelle on ne se détache pas. Bornés et loin d’être stupides, ils foncèrent tête baissée dans le piège, en sachant pleinement que l’issue allait être toute différente de celle à laquelle tout le monde s’attendait. Décrocher un diplôme commercial fut chose facile pour Quechua, et au bout de huit années passées à étudier, il était sûr de l’obtenir en toute facilité. Mais son frère était à présent le seul obstacle, car il flanchait du mauvais côté de la balance, celui de la défaite. Malgré les efforts et la ténacité, il s’avéra évident, au bout de la huitième année, que le concours officiel de la république n’allait pas être attribué à Warmi Runasimi.

Il fallait donc tout faire pour qu’il passe, même si cela impliquait de déjouer la surveillance stricte et intensive des juristes républicains. Leur avenir était en jeu. Pour leurs plans futurs, il fallait qu’ils obtiennent ce diplôme à la même année, et au vu des résultats de Warmi, le redoublement n’était pas envisageable. Là où ils réussissaient à coups de lames et de logique, ils échoueraient où le cerveau et la parole étaient impliqués. Ce fut, pour Quechua, une grande honte, et il se dit que s’il sortait son frère de là, ce dernier lui devrait la vie. Tout comme son père, Quechua acquit un sens exagéré de l’honneur. Rien que le fait de prononcer son nom devint un affront. Et en huit années, il obtint une réputation, enfonçant son frère dans l’ombre et la timidité.


- Il n’y a plus rien à faire Quechua, je sais que tu détestes ça, mais l’abandon reste la seule issue. Considère mon acte comme un sacrifice, seule une variable est changée après tout. Tu pourras continuer sans tenir compte de moi.
- Impossible, Warmi ! Combien de fois vais-je te dire que nous aurons besoin l’un de l’autre mutuellement, pour arriver à obtenir ce que nous voulons. Comment veux tu que je te pardonne de telles paroles.
- Ne me le pardonne pas, haie moi ! Il n’y a que dans l’adversité que tu trouveras ton chemin, et cette adversité qu’il te faut éprouver via mon être te permettra de continuer sans moi. Accepte ! je t’en supplie !
- Assez ! cesse de supplier comme un lâche ! Un pleutre ! Un vaurien ! La pitié ? Je ne connais pas, et toi non plus d’ailleurs. Ne me demande pas de faire ce dont je ne suis pas capable. Je trouverais un moyen mon frère. Je trouverais un moyen coûte que coûte ! Mais il est hors de question que les choses se produisent comme elles se présentent.

Le soir même il se rendit chez Tod, qui vivait avec deux prostituées des bas quartiers depuis quelques mois. Après une courte distraction, Quechua alla se poser au balcon du studio, une cigarette contenant un tabac exotique à la main. Il expulsa la fumée de ses poumons vers le haut et regarda le ciel nuageux qui ne laissait que rarement transparaître les étoiles des autres mondes. A cet instant, son ami vint le rejoindre et tira quelques bouffées avant de déclarer :

- Alors, comment tu les trouves celles là ?
- Fades.
- Euh… Est-ce que t’es sérieux mon pote ? Non parce que si c’est le cas je vais te demander de me rembourser rapidement les vingt crédits que tu me dois ! Eh ! Quechua attends, ne crois pas que tu vas t’en tirer comme…
- J’ai du mal à réfléchir quand on hurle dans mes oreilles.

Un regard glacial, à vous couper le souffle, pointa en direction des yeux de Tod. Les iris de Quechua signalaient un être sans vie. Parfois, Tod frissonnait à la vue de ses yeux pâlots, décrépis de tout sentiment, et ne se rassurait qu’en se disant que c’était son cousin qui se trouvait en face de lui, et que l’honneur voulait que l’on ne se tuait pas dans la famille. Alors Tod pensait aux autres, et se demandait ce qu’ils pouvaient bien éprouver en regardant le jeune homme en face. Il se demanda même comment les professeurs avaient tenu huit années avec un étudiant aussi froid que Quechua. Leur conversation s’arrêta là. Et Tod, blanc de frayeur, retrouva rapidement la joie de vivre dans les deux paires de bras qui s’ouvrirent à lui.

Deux jours passèrent, il ne manquait plus que dix autres pour arriver aux examens, et ce compte à rebours rajoutait à l’échéance cet aspect tragique. Quechua, plus résolu que jamais, ne cessait de se répéter qu’ils auraient leurs diplôme ensemble, et qu’ils retourneraient sur leur planète natale, ensemble. Caprice ? Entêtement ? Folie ? Un peux de chaque, mais quoiqu’il en fut Quechua se rendit ce jour là dans le bureau de l’éminent juge de la chambre du commerce. Les couloirs étaient splendides, jonchés de colonnes monstrueuses sur lesquelles pendaient des drapeaux magistraux. Il frappa à la porte, deux hommes armés l’escortèrent au bureau du Juge avant de quitter la pièce.

Runasimi Quechua ~ Biographie Planet10


- Jeune homme ! Prenez donc un fauteuil et venez m’expliquer les raisons de votre demande d’audience.
- Je ne passerais pas par quatre chemins, majesté, déclara-t-il sèchement, provoquant un raclement de gorge chez son interlocuteur. Je compte délibérément falsifier les résultats des examens et attribuer à mon frère une note suffisante pour qu’il puisse obtenir son diplôme avec une mention plus que satisfaisante.

- Allons ! Allons ! Quechua Runasimi (l’erreur était commise d’office, l’appeler par son nom enclencha l’engrenage), la déception ne peut pas vous pousser à de telles extrémités. Vous êtes le meilleur élément que l’école n’ai jamais eut, premier dans tous les domaines, vous surpassez même les enseignants dans la médiocrité de leur profession avec vos talents d’orateur. Toute la communauté de l’académie voue un culte à votre image. Faire une telle chose serait vraiment désastreux pour nous, mais également pour vous. Vous perdrez toute chance de réussite à l’avenir !

- Et vous perdrez toute notoriété aux côtés des autres académies républicaines de sciences, de déontologie, des langues, et même de l’académie Jedi. Qui laissera une institution comme la vôtre avec un tel budget lorsque tous apprendront que le directeur encourageait sciemment la tricherie pour faire parvenir en tête de liste le haut dignitaire des Chinchas, moi-même, Quechua Runasimi. Avez-vous oublié que mon nom porte autant d’importance que de le prononcer vous rend vulnérable à toute attaque des Chinchas ? Quelle coïncidence que de savoir que ce sont eux même qui financent plus de la moitié de vos dépenses ! Je suis sûr que si je rendais public un tel aveu, beaucoup de monde oserait y croire. Et si mon frère plonge, je plonge avec lui !

- Les circonstances vous ont bien prédisposé à la réussite, Quechua (l’insistance de trop), mais vos menaces ne font effet sur moi. Personne ne croira en vos balivernes et les Chinchas seront simplement déçus que vous ayez accepté une telle mascarade. Si moi j’y perds de mon budget, vous y perdrez de votre honneur. Et cette ignominie transformera votre sang d’or en une putride rivière inféconde et poussiéreuse !

- Je n’entrerais pas dans votre jeu de métaphore. Dois-je vous rappeler que les Chinchas, contrairement aux Waris, ne portent jamais atteinte à l’intégrité des membres de la famille. Et la branche sur laquelle je suis posée a la particularité de toujours trouver un responsable à punir. Puisque ni moi ni mon frère ne pourront être condamnés, j’ai bien peur que vous soyez le seul à subir le courroux familiale. Et j’ai ouïe dire que si ce n’est la fertilité des couilles que les opposants perdent, c’est bien leur être entier qui termine en poussière. Et l’image est peu dire.




Le Juge pâlit, il attrapa une plume et griffonna quelque chose dans un coin de feuille. En fait, Quechua le vit bien, rien ne fut écrit sur ce coin de feuille, le Juge voulait juste faire preuve d’un léger instant de réconfort, trouvant celui-ci dans l’écriture de nouvelles directives, et cette directive fut tout autant fictive pour lui que l’impression de cette conversation dans sa mémoire. Il n’en tiendrait mot à personne, tôt ou tard, le travail du Warmi tomberait entrer ses mains, comme chaque années les milliers de documents passent dans son bureau. Et cet instant arrivera où il effacerait quelques données en les remplaçant par d’autres. Le Juge se lève, Quechua sort.

Jour J, Quechua obtient le statut de premier apprenti commercial de tout le Secteur des Colonies, suivit de près par son frère, qui occupe alors le titre de second. Leur réputation est vantée dans toute la galaxie sur les réseaux holonet de la république. Mais personne n’y prête attention, parce qu’à cet instant même, la guerre est déclarée dans tous les systèmes galactiques. Les deux frères, suivis de leur cousin, rentrèrent sur leur planète natale à 26 ans et il fut décidé que Quechua serait l’héritier de l’entreprise des Runasimi, son frère occuperait la place de conseiller. Tout se déroulait selon leurs plans. Avec une facilité déconcertante, trop peut être même.


Entracte

Quechua marchait le long de la plage, une fleur d’un violet profond dans ses mains. Il était accompagné de son frère, les deux riaient aux éclats, se rappelant les péripéties de leur jeunesse. A cent mètre plus loin, ils furent surpris de voir un homme, posté, les attendant. Ils arrivèrent à son niveau rapidement en pressant le pas, et découvrir que cet homme n’était autre que leur cousin éloigné, du nom de Kanavan Waris. Il portait un tricorne d’un mauve très sobre en guise de couvre chef et une redingote de la même couleur aux boutons d’une couleur d’or plus que claquante. Les trois hommes se regardèrent longtemps avant de prendre la parole. Et ce fut Kanavan qui entama la conversation sur un ton plus sarcastique qu’ironique.

Les Chinchas et les Waris étaient deux familles opposées par la tradition, et se vouaient une haine sans nom les uns des autres. Les secrets des uns étaient les désirs des autres, et si les autres se trouvaient comblés, alors une guerre éclatait le temps de signer une trêve et faire circuler les mots par la tradition du cachet. Runasimi Kitchoua était responsable de la disparition du quart de la famille des Waris qui avait déserté dans d’autres branches sociétales. Les Chinchas avaient comblé les vides en instaurant des membres là où ils le pouvaient. Et Kanavan Waris était de la même génération que les deux jumeaux, si ce n’est plus jeune. Quechua, à cet instant précis, n’attendait qu’une chose, il voulait confirmation, il fallait que Kanavan ait eut vent de la manigance des examens sur Coruscant.


- Alors comme ça on triche aux examens ?

Les trois hommes se regardèrent longtemps. Et ce fut Kanavan, encore une fois, qui entama un léger rictus. Warmi émit un sourire. Quechua feignit un rire discret. Et les trois hommes rirent aux éclats, dans les pleurs de la joie et l’étreinte de l’amitié. Huit années. Ils ne s’étaient pas vu depuis huit années, et les voilà à nouveau réunis, tous trois, riant comme des attardés, sautillant et frémissant d’avance quant à l’avenir qui leur était destiné.

- Bon sang ! Ha ! Ha ! Quand on parlait de faire sauter la réputation, je ne pensais pas que ça serait à ce point là ! Ha ! Ha ! De la triche ? Non mais je rêve !
- Mais attends ! Protesta Warmi, comment as-tu été au courant ?
- Et bien, c’est une rumeur qui circule dans le clan des Waris, tout le monde sait que le petit Warmi est un cancre dans le commerce, et ça nous paraît à tous évident qu’il y a eut triche ! Bon sang Quechua ! De la tricherie ! Ha ! Ha ! Ils sont tous dans la fiente mièvre de la république jusqu'au cou ces ordures de coloniaux sectaires !
- Oui, Kan, je comprends bien ton enthousiasme, j’avoue que cela fut un choix terriblement dur pour moi. Mais c’en est devenu une nécessité. A la base, nous ne voulions pas entamer notre sabotage si tôt. Notre joie est infondée, frères. Car cela me paraît trop précoce. Il faudra que l’on s’accorde moins de plaisir à l’avenir, et que l’on diminue les echecs.
- Oui ! Oui ! Plus tard ! Pour l’instant, venez avec moi, j’ai deux bouteilles d’alcool et trois adorables petites twi’lek récupérées de la bordure extérieure depuis mon excursion avec les hommes de l’Etty !
- L’Etty ?
- Bah ! Je vous expliquerais en chemin !


Dernière édition par R. Quechua le Lun 22 Nov 2010 - 18:03, édité 2 fois

descriptionRunasimi Quechua ~ Biographie EmptyRe: Runasimi Quechua ~ Biographie

more_horiz
Spoiler :


Chapitre Quatrième : Le Plan

Un an après l'apogée du nouvel Empire, Quechua Runasimi avait 31 ans. Il avait passé la majeure partie de sa vie à diriger l'entreprise commerciale de son père. Les Waris avaient disparus du marcher depuis que les deux fils s'étaient emparé des pouvoirs commerciaux de la colonie. La république disparue, l'Empire instauré, la Purge Jedi, tout cela n'avait en aucun cas interféré dans la vie du manoir Wiraquchasimi. Et la planète poursuivait son ère prospère, à commercer avec les colonies alentours divers biens, matériels, alimentaires, médicinaux, et divers. L'entreprise fonctionnait parfaitement bien pour la plupart des employés, et elle avait acquis un statue important dans l'Empire car permettait aux colonies éloignées du Noyau de se développer en toute sécurité et avec une rapidité déconcertante. Les parents Cuzquen avaient atteint un âge où il n'était plus possible de travailler et prirent une retraite bien méritée. Quechua et Warmi, les deux jumeaux, rassemblaient autour d'eux l'approbation de nombreux impériaux. Une approbation marquée par les accords militaires, et une effervescence de commerce extra-galactiques. Le Sur Secteur Zéro, le Secteur Braxant, le Secteur Corporatif et une partie de la voie Hydienne furent les cibles premières de ces marchés commerciaux. Des accords, certes minimes, mais indispensables à l'ascension et la montée en puissance des frères de sang.

Kanavan Diorik, précédemment, avait rejoint l'Eyttyrmin batiiv sur Khuiumin, une planète à la position très peu connue mais qui pourtant abritait une flopée d'individus tous plus sanguinaires les uns que les autres. Les pirates. La Batiiv n'attaqua jamais la colonie et ce ne fut pas une coïncidence. Diorik était devenu l'un des puissant officier de main de la Batiiv, et interdisait toute attaque qui entraverait les plans de ses deux meilleurs amis les jumeaux Runasimi. Une ère prospère s'apposa alors pour les colonies dirigées par l'entreprise familiale. Une ère paisible. Mais qui n'était pas l'optique du frère savant. Car Quechua n'imaginait pas poursuivre sa destinée de la sorte, et son frère partageait cette même pensée. Ils s'étaient penchés durant plusieurs jours sur des recherches interminables. S'enfermant dans leurs bureaux, parfois seuls ou parfois à deux, transportant livres manuscrits et données numériques. Ils vagabondaient dans les couloirs des bibliothèques, évitant toujours de convoiter les cités impériales, recherchant la solitude. Et alors que la Batiiv commençait à perdre sur les fronts face aux impériaux, Quechua ne cessait d'endiguer son esprit combattif et son intellect philosophique. Entraînements, chroniques, il fit tout pour mettre à sa disposition les atouts nécessaire à l'achèvement de son plan.

Au bout de quelques mois on ne parla plus que du Quechua sur la planète et son frère fut délaissé par la culture locale. Pour ne pas dire qu'il devint fils unique, il était devenu le centre des attentions. On se permit de lui donner accès aux bases de données impériales du secteur et même à celles des secteurs adjacents. Certes, il n'avait pas accès à toutes les informations secrètes, mais il pouvait modifier plusieurs choses, notamment les registres. Et c'était pour lui un atout important en tant que collaborateur de l'Empire. On le nommait le gouverneur, ce n'était pas son titre officiel, mais, faut d'en posséder réellement un, il fut commis d'office par la population du secteur colonial et dirigea les colonies dans un havre de paix, toujours laissant l'Empire acquérir ce qu'il désirait, toujours courbant l'échine, pour ne laisser transparaître aucune anomalie. Aucun défaut. Rien qui ne pourrait faire croire que sa veste se tourna, il était l'incarnation même de l'idéal du nouveau régime, et en son esprit régnait un ordre des plus cartésien, une réflexion qui le poussait à se faire passer pour un mouton blanc. Un loup dans la bergerie. Cette ascension lui permit de poursuivre son plan. Il organisa une réunion entre ses deux fidèles frères - car Diorik était devenue un frère pour lui. Celle ci se déroula dans les sous-sols du Manoir familiale, pour rester des plus secrète. Ils s'assirent et ce fut le pirate qui entama le dialogue.


- Je sais pas c'que vous foutez dans votre petite bergerie là mais on se fait dérailler nous à l'extérieur. Expulsa-t-il.
- Il faut voir ça avec Monsieur, moi, je n'ai plus accès à rien depuis qu'il est devenu le centre de l'attention impériale. Ajouta le Warmi, en toisant son frère du regard.
- Allons, calmez vous. Les choses se présentent bien actuellement, tout s'opère comme nous l'avions prévu.
- Bien ?! Les choses se présentent bien ?
- Je m'occuperais des pirates plus tard, Diorik, si tu n'y vois pas d'inconvénient. Pour l'instant l'heure est à la discrétion, l'Empire m'impose de plus en plus de limite, heureusement que j'ai pu effectuer quelques démarches permettant l'application Du Plan avant de perdre tout le contrôle de la colonie. L'Empire est trop puissant à l'heure actuel et en tant que bureaucrate je ne peux rien faire. Mais ma vision des chose s'est beaucoup amélioré depuis ces dernières années. Avec la chute de la République et l'avènement de l'Empire, l'univers nous démontre bien que les systèmes politiques ne sont que des farces à laquelle les pauvres individus ne peuvent faire face.
- Tu pense toujours que Ce régime reste le meilleurs ?

Durant leurs travaux, ils s'étaient penchés sur la condition des êtres vivants, l'origine de la vie, les menant à des tunnels d'archives qui se dirigeaient jusqu'à plus de 4000 ans en arrière, et plus encore. Ils apprirent certaines choses mythologiques sur les origines des Jedi et des Sith, acquirent des connaissances développées sur les mondes majeurs de la galaxie, développèrent une carte des idéaux adoptés par la galaxie, inscrivirent sur des livres des formules mathématique sur la croissance exponentielle des êtres, établirent des tableaux considérables basés sur les statistiques et des relevés de tous horizons. Ils échafaudèrent l'histoire de la galaxie depuis les premières colonisations jusqu'à aujourd'hui et prenant en compte tous les paramètres, population démographiques, croissances technologiques, découvertes scientifiques, et tous leurs relevés s'échappaient dans une courbe qui disparaissait dans l'infiniment haut. Une courbe à n'en plus finir, une courbe qui n'avait pour fin qu'une chute notoire, une destruction par la crise. La crise. Ils avaient rêvés de bâtir un monde étant jeunes, et ils en étaient à bâtir une société idéaliste basée sur un fondement mathématique et une cohésion sociale mue par un raisonnement individualiste prônant le bien d'autrui et la vie plus que l'affection matérielle et le marginalisme criminel. Une définition bien plus développée que simple "monde".

- L'Anarchie reste la seule conclusion, effectivement.
- Pour ma part j'ai commencé à instauré un minimum de règles avec mes compères. Ils semblent accepter l'idée mais on raconte que l'Empire va bientôt nous frapper fort, en envoyant un assaut à la source, sur notre planète. Donc j'ai un peu de mal à étendre vos idées utopiques au sein de la Batiiv, je dois dire que pour l'instant seuls les officiers supérieurs en ont connaissance. S'ils sont séduits, ils se tournent vite vers les réels problèmes et tentent de trouver une stratégie efficace pour repousser l'invasion prochaine.
- Ils n'ont qu'à fuir.
- Tu t'fiches de moi ? Fuir ?
- Si je prenais le contrôle de la Batiiv, c'est ce que je ferrais. Pour diriger une armée, il faut être rationnel. Et lorsque l'on se rend compte que l'on se fait attaquer par un ennemi supérieur en nombre et en force, la seule solution reste de prendre la fuite, se cacher, se multiplier en secret, et réapparaître en surnombre à des endroits stratégiques.
- Diorik, ne fais pas l'idiot, l'Empire est trop puissant. Rassemble le maximum de monde et essaye de les convaincre qu'il leur est impossible pour l'instant de faire face à l'Empire. D'après nos calculs, ce régime va croître d'une façon fulgurante dans les prochaines années. Quant à sa force militaire, elle suivra le rythme, voire même le dépassera, et il arrivera un temps où vous ne pourrez plus rien faire. C'est la prison qui vous attend.
- Je ferrais une apparition en personne sur Khuiumin pour tenter de les convaincre. Mais j'aurais besoin de ton soutien.
- Beaucoup voient en toi le nouveau Commandant de la Batiiv. Ils savent tous ce que tu as fait pour eux. Tous les fonds que tu leur a fourni, le matériel et les vivres, tous te le doivent de leur vie. Si certains sont trop bornés à comprendre que tu est le Baron de la piraterie, d'autres sont prêts à mourir en ton nom. J'en ai déjà vu crier à ta gloire avant de se lancer dans les crocs de l'ennemi. Il y a des fanatiques qui te prennent pour un Sauveur. Et ils savent ce que tu projette pour eux. Des promesses aussi importantes, construites, réfléchies et envisageables ne sont que belles à prendre. Je ne te demanderais même pas si tu vas les tenir, je connais la réponse...
- C'est bon signe. Un jour nous réussiront à appliquer nos plans. Former une société idéale où les lois n'existent pas et le bon sens des individus poussera à sa cohésion. Le bon sens devra passer au travers du fanatisme dans un premier lieu, puis la formation de nouveaux esprits se poursuivra par instinct grégaire. Mais pour cela, il faudra du temps. Une dizaine d'année d'avance me permettrait de pouvoir mettre à profil cet endiguement.
- Une dizaine d'année ? On meurt tous un jour où l'autre, mon Frère. Toi y compris. Tu n'es pas Dieu.
- Mais à nous deux, on peut survivre deux fois plus longtemps...
- Oh bordel arrêtez de parler de ça, cette solution est débile. Je suis sûr que tu y arriveras avant de mourir.
- Non. Un idéal bâti sur une figure humaine, vivante, et donc mortelle, est également mortel et se termine lorsque cet homme meurt. Même si il a suffisamment marquer les esprits et perdurent dans chacun des êtres qu'il a formé, son idéal se perd et son pouvoir en tant que mertel s'estompe au fil du temps, jusqu'à provoquer la Chute même du régime qu'il a lui même instauré. Je ne me laisserais pas avoir par la mort et le seul moyen de réussir est d'être immortel. La stase reste La Solution. J'ai déjà commencé à installer un dispositif souterrain dans le Manoir et je ne reculerais pas.
- Bon, d'accord, ton frère va prendre le relais pendant que tu seras en stase, mais après, quand il mourra, tu ferras quoi ? Tu vas revivre et tu mourras toi aussi. Tu n'auras rallongé que de deux fois la durée de vie de notre œuvre. Retour à la case départ.
- Pas deux. Beaucoup plus. L'Ordre jedi a réussit à perdurer grâce à la longévité du Maître Yoda en partie. Nous l'avons démontré scientifiquement. Les grandes figures qui vivent longtemps réussissent à tenir un pouvoir beaucoup plus longtemps après leur mort. Encore aujourd'hui, avec la mort du Maître, l'Ordre Jedi persiste par la RRJ, qui revendique politiquement ses actions. Ce sont des êtres remarquables qui ont compris la puissance d'une telle figure. Et j'utiliserais également cette puissance. En augmentant par deux, peut être, par quatre, par huit. Peu m'importe, tant qu'elle perdure sur une longue période. Car tel est notre but. Telle est notre destin.
- je suis prêt à endosser ton rôle. Déjà, beaucoup de personnes ne voient en moi que ta figure. As-tu réussit à effacer des données impériales mon registre ?
- Tout ce qui te concerne, mon frère, a été effacé. Tu n'existe plus pour l'Empire, tu n'existe plus pour la galaxie, même si de vieux anciens savent que j'ai un frère jumeau, pour les générations à venir, tu ES Quechua Runasimi.

Ils se regardèrent un instant. Leur conversation se tourna ensuite sur des souvenirs du passé, ils burent quelques verres et sortirent par la porte de marbre qui empêchait quiconque d'épier leurs conversations. Les deux jumeaux poursuivirent leur vie dans le Manoir, quant à Diorik, il repartit pour la Batiiv en tant que partenaire commercial, ce qui lui permit de passer la douane impériale. Le lendemain, les deux frères se dirigèrent dans les couloirs secrets du Manoir. Quelques hommes de la Batiiv, les plus fidèles, les accompagnaient. Wayctor Timbalt ainsi que Oorlog, les deux futurs-amiraux, alors simples gardes du corps, avaient permis la concrétisation du plan et notamment l'installation d'une chambre de stase en sous-sol. Quechua vérifiaient les derniers réglages, paramétrant la couchette de telle sorte à ce qu'il puisse survivre indéfiniment jusqu'à ce qu'on le réveilla. Lui et son frère tournaient autour de la machine, esquivant les tuyaux, crapahutant sur les balustrades qui menaient aux panneaux de contrôles aux milles boutons multicolores, parfois, des fumées de gaz froids s'échappaient, pour dépressuriser les cellules d'énergie qui permettrait au Runasimi de vivre éternellement.

Tout se passa bien jusqu'au jour où arriva un incident mécanique. L'un des câbles raccordés à la chambre de gaz se coupa et se précipita vers le visage de Warmi. Quechua, impuissant, observait la scène. La joue de son frère se faisait simplement coupée de l'intérieur. Une marque qui à jamais serait sur son visage. Une marque trop différente. Un signe, une anomalie. Quechua ne laissait jamais place aux anomalies. On mena le frère blessé à l'hôpital le plus proche, sans que Quechua ne puisse assister aux soins. La présence des jumeaux au même endroit pourrait compromettre le plan, il ne devait exister qu'un seul Quechua. On soigna son frère dans les plus brefs délai, et Quechua, seul, dans son bureau, méditait. Il ne lui restait qu'une solution à adopter. Une solution ? Un sacrifice. Depuis le début de sa vie, le Quechua n'avait fait que des sacrifices, il avait appris à son frère que l'avancée dans la vie se faisaient dans l'adversité et dans les sacrifices, il avait appris à son frère totu ce qui était lui, distinguer l'un de l'autre était impossible, inimaginable. Il attrapa une lame métallique et se l'enfonça dans la bouche. Il déposa le tranchant de la lame contre le rebord de sa lèvre droite, pointa le fond de sa gorge avec le bout de la lame. Une crainte, puis un souffle. Il fallait qu'il le fasse, alors il oublia la peur, il oublia la colère, il oublia les moments durs, et oublia la douleur. Il se remémora cet instant où son frère se prenait le câble, lui déchiquetant la joue de l'intérieur, ne prit pas la peine d'inspirer profondément. Il fallait que la blessure soit reproduite à l'identique. n coup net, une contraction. Et ce même cri qu'il avait entendu de la bouche de son frère quelques heures auparavant.

Sa cicatrice était désormais formée. Il ordonna à Wyactor et Oorlog de dérober en discrétion les mêmes appareils de soin qui permirent à son frère de guérir, cicatrise, et se les lui appliqua sur son propre corps. Lorsqu'ils se rencontrèrent deux jours plus tard, les deux jumeaux en rirent. Warmi n'en croyait pas ses yeux, mais il ne connaissait que trop bien son frère pour savoir qu'il l'aurait fait. Un sentiment paradoxale. Un sentiment de bien être profond. Savoir que d'autres sont capable de tout pour soi même est une chose. Savoir que d'autres ont tout fait pour soi même en est une autre. Ils s'embrassèrent longuement. Ils devaient maintenant se quitter, ils avaient trop attendu. La vieillesse les rattrapait, le temps les rattrapait, et l'un d'eux devait fuir. Aucun des deux frères ne laissa couler de larme. Ils regardèrent, fiers, une dernière fois leurs cicatrices, et s'amusèrent sur des blagues de miroir et autres. Wayctor et Oorlog, connaissant le plan, ne purent s'empêcher de balancer diverses vannes pirates. Quechua s'allongea sur la couchette, il ferma les yeux après avoir fait signe à son frère d'enclencher la procédure. Ils avaient passé une semaine passa à faire les derniers réglages. Il était temps maintenant. La manette se baissa. On appuya sur le bouton. Et un bruit sourd, strident, suivi d'une cacophonie de bruits de fumée et d'une colonne immense de gaz s'évaporant à une vitesse folle. Son frère dormait à présent. Warmi se tourna vers Oorlog et Wyactor, qui avaient l'air de n'avoir rien compris au plan mais appréciaient le fait d'être là. Il était temps que Runasimi Warmi, devienne Runasimi Quechua.

Runasimi Quechua se leva alors de sa chaise d'où il avait effectué la cryogénisation de son frère. Il avait ce même regard vide de sentiment, vide d'esprit, ce même regard glacial. Il descendit quelques marches, puis regarda ses deux gardes du corps, qui étaient devenu depuis le temps de bons amis.
- J'ai un Discours à faire sur Khuiumin.

descriptionRunasimi Quechua ~ Biographie EmptyRe: Runasimi Quechua ~ Biographie

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
power_settings_newSe connecter pour répondre