Runasimi Quechua
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Chapitre Premier : De l’Art du Combat
Runasimi Quechua, 9 ans. |
Kitchoua, brave homme et honnête, s’était rendu ce jour là chez un partenaire de la famille pour discuter des prochains produits à vendre aux grands restaurants des quartiers hauts de Coruscant. Il avait laissé chez lui ses deux enfants, Runasimi Warmi, et son frère jumeau, Runasimi Quechua. Les deux enfants se ressemblaient l’un l’autre et ne se séparaient jamais, pas même dans leur sommeil. Ils restaient connectés, même lorsqu’ils étaient amenés à la fatalité de la scission, et à cela aucun médecin ne trouva de réponse malgré les inquiétudes grandissante des parents familiaux. On disait qu’ils avaient un don, un don dont peu de personne pouvait se vanter de posséder, et leur père, non content d’être à la tête de l’un des plus grand empire commercial des colonies, était envieux et n’avait en tête que l’idée de s’accaparer ce pouvoir tant utile à ses fils. Et pendant que leur père était en vadrouille, à des milliers d’année lumière loin de la planète primitive sur laquelle ils étaient installés, les deux jeunes enfants vaquaient dans les jardins étendus de la somptueuse propriété. Un moyen pour eux de se distraire. Et quel moyen, ils s’étaient dotés d’armes de bois, légèrement incurvées vers le haut, ressemblant fortement à d’ancestraux sabres utilisés par les guerriers d’antan. Ils s’arrangeaient pour ne jamais se faire mal, mais cette fois ci, c’était poru de vrai. L’entraînement avait un but précis, réévaluer pour la dernière fois leurs compétences avant l’œuvre finale. Leurs plans avaient été concoctés bien avant cela, peut être même à l’heure où ils acquirent la capacité de réflexion. Âgés d’une demi-douzaine d’année, ils avaient décidé de connaître avec perfection les arts de la guerre. Trouvant parmi la galaxie les experts les plus avoués dans les domaines de la stratégie, de la manipulation politique ainsi que du maniement des armes de mêlée. Leur père, fier de ses aguerris et ô combien précoces chevaliers familiaux, en avait sorti une fierté particulièrement exagéré. Et certains prétendent que c’est grâce à cette paternité que la famille opposante vint à manquer de répondant. Mais quoi qu’il en fut, lorsque vint les prémices de l’adolescence, les deux enfants avaient acquis une maturité dépassant les espérances de tous. |
Un coup porté sur la jambe avait fait fléchir Quechua, qui posa un pied à terre, il en avait oublié le sérieux du combat. En une fraction de seconde, le bout de bois jaillit vers son visage avec le seul but d’ouvrir une entaille particulièrement marquante sur sa joue droite. Il tendit le bras et réussit à temps à parer le coup avec son épée, elle-même boisée. Le temps de se relever, et ce fut pour lui comme l’effet d’une douche froide, il fit un tour sur lui-même et lança une contre offensive qui avait pour objectif de mettre à terre son adversaire, qui, en cet instant précis, n’était plus son frère. Mais l’autre savait réagir, et anticipa le coup en sauta par-dessus le combattant, se retrouvant en position avantagée par rapport à Quechua.
Un, deux et trois pas, l’un pour rattraper la chute, l’autre pour ressaisir l’effort et le dernier pour amorcer l’attaque. Une dernière poussée, et il fit partir le coup, frappant d’un coup puissant l’épaule du pauvre Quechua qui émit un cri de douleur. Leurs regards se croisèrent, jamais ils ne s’étaient regardés ainsi, et ils semblèrent aimer la haine qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre à cet instant précis. Utiliser la haine pour combattre fut, dès cet instant, leur principale préoccupation. Et coups après coups, ils s’usèrent mutuellement, sans que jamais l’un ne flanche.
Il fut évident que Quechua avait développé durant ce combat un sens critique de la défensive, tandis que son frère avait réussit à trouver de nouvelles façons de surprendre son adversaire. Mais la nuit tombait et leur maître instructeur était à présent de sorti, tentant vainement de les trouver dans la partie nord de l’immense jardin. Avec la nuit, le froid, le froid intense et puissant, provoquant des endolorissements dans les articulations et ralentissant la dextérité des membres. Mais les deux guerriers continuaient leurs combats. Ils s’étaient retrouvés dans le labyrinthe de buisson taillé, lui aussi, suffisamment grand pour que même l’architecte qui l’ait conçu s’y perde.
Le désire de vaincre s’était intensifié avec la fatigue, et ils se suivaient l’un l’autre, formant à la fois proie et chasseur. Parcourant les vastes couloirs de feuilles à l’affut du moindre bruit suspect. Les voilà qu’ils se croisent, Quechua applique alors son plan, il lance avec une force incroyable son arme en direction de Warmi, qui ne voit pas le coup venir. Le bout de bois cogne dans les tibias, comme prévu. Warmi met les deux genoux à terre et se rattrape avec ses mains, le temps de se relever et il se retrouve à nouveau à terre, un coup de coude vient anéantir toute possibilité de retraite.
Un autre coup dans les côtes et le corps de Warmi se retrouve propulsé à deux mètres plus loin. Quechua ramasse son arme et fend l’air en direction de son frère, à terre. Ce dernier a le temps de riposter une dernière fois par un coup dans les boyaux. Douleur. Il mime un repli stratégique, en reculant d’un demi-mètre, mais profite de ce mouvement pour prendre appui sur son pied et surprendre son frère en lui appliquant un coup au visage. Fourberie. Le coup arrive sur sa joue gauche. Déjà vu, déjà paré. Cette fois ci, Quechua connaît le mouvement à appliquer pour mettre à terre son adversaire. Il repousse l’arme et se sert du mouvement de recul pour désarmer son opposé.
Inimité. Sans pitié, il assène un coup fulgurant sur le haut du crâne. Warmi s’écroule, à terre, inconscient. Deux heures passent, et le maître instructeur, après avoir remis en place les deux enfants, les libèrent pour qu’ils puissent rejoindre leurs couches respectives. La nuit allait bientôt se finir, mais les deux enfants ne s’en préoccupent pas et poursuivent leur conversation dans la chambre, silencieuse. Les chuchotements s’élèvent :
- Qu’est ce que c’était ? Déclare Warmi.
- Qu’est ce que c’était quoi ? Riposte Quechua.
- Cette attaque. L’espace d’un instant, j’ai senti que mon arme s’envolait de mes mains sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.
- C’est grâce à l’énergie libérée par l’entrechoc de nos armes respectives. Tu as du faiblir à cet instant précis où ton arme était mue par le recul.
- Non, d’habitude, je l’anticipe, mais cette fois ci, elle s’est comme décrochée de ma main, alors que je la serrais du plus fort de mon être.
- Tu as fait une erreur d’inattention frère. C’est précisément ce défaut qu’il nous faut enlever. Dors maintenant, demain est une rude journée. Demain, nous passons à l’acte.
Le soleil se lève, et les bruits d’un réacteur se font entendre. Kitchoua était revenu de sa réunion hebdomadaire sur Coruscant pour régler ses affaires et avait appris la nouvelle. Il alla sermonner rapidement, et avec amusement ses deux fils, et se prépara pour d’autres affaires importantes. Les deux enfants avaient terminé leur déjeuné en hâte, après quoi ils se rendirent à l’armurerie. Ils prirent les armes, réelles cette fois ci, et se dirigèrent vers le hangar. Uniquement vêtus de la tenue traditionnelle, carmagnole surplombant une paramentique violette, avec en guise de culotte un corsaire de cuir s’arrêtant aux genoux, terminés par des chausses métalliques solidement renforcées. Brassards de cuirs et épaulières de peau étaient leurs seules défenses.
Défenses pour quoi ? Ils partaient dans les régions inconnues – non pas galactique – de la planète. Réputées pour abriter une espèce dangereuse de reptiles ressemblant fortement à des alligators géants. La particularité de ces monstres était leur bipédie et leur société primitive laquelle leur permettait de connaître les savoirs du maniement des armes telles que les massues ou les haches de guerre. Ils ne causaient pas de troubles aux habitations des villes, car entre eux et la civilisation des colonies existant un immense océan. Océan que les deux frères jumeaux décidèrent de traverser en airspeeder cette journée même, prêt à partir en chasse. La chasse aux reptiles.
Un, deux et trois pas, l’un pour rattraper la chute, l’autre pour ressaisir l’effort et le dernier pour amorcer l’attaque. Une dernière poussée, et il fit partir le coup, frappant d’un coup puissant l’épaule du pauvre Quechua qui émit un cri de douleur. Leurs regards se croisèrent, jamais ils ne s’étaient regardés ainsi, et ils semblèrent aimer la haine qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre à cet instant précis. Utiliser la haine pour combattre fut, dès cet instant, leur principale préoccupation. Et coups après coups, ils s’usèrent mutuellement, sans que jamais l’un ne flanche.
Il fut évident que Quechua avait développé durant ce combat un sens critique de la défensive, tandis que son frère avait réussit à trouver de nouvelles façons de surprendre son adversaire. Mais la nuit tombait et leur maître instructeur était à présent de sorti, tentant vainement de les trouver dans la partie nord de l’immense jardin. Avec la nuit, le froid, le froid intense et puissant, provoquant des endolorissements dans les articulations et ralentissant la dextérité des membres. Mais les deux guerriers continuaient leurs combats. Ils s’étaient retrouvés dans le labyrinthe de buisson taillé, lui aussi, suffisamment grand pour que même l’architecte qui l’ait conçu s’y perde.
Le désire de vaincre s’était intensifié avec la fatigue, et ils se suivaient l’un l’autre, formant à la fois proie et chasseur. Parcourant les vastes couloirs de feuilles à l’affut du moindre bruit suspect. Les voilà qu’ils se croisent, Quechua applique alors son plan, il lance avec une force incroyable son arme en direction de Warmi, qui ne voit pas le coup venir. Le bout de bois cogne dans les tibias, comme prévu. Warmi met les deux genoux à terre et se rattrape avec ses mains, le temps de se relever et il se retrouve à nouveau à terre, un coup de coude vient anéantir toute possibilité de retraite.
Un autre coup dans les côtes et le corps de Warmi se retrouve propulsé à deux mètres plus loin. Quechua ramasse son arme et fend l’air en direction de son frère, à terre. Ce dernier a le temps de riposter une dernière fois par un coup dans les boyaux. Douleur. Il mime un repli stratégique, en reculant d’un demi-mètre, mais profite de ce mouvement pour prendre appui sur son pied et surprendre son frère en lui appliquant un coup au visage. Fourberie. Le coup arrive sur sa joue gauche. Déjà vu, déjà paré. Cette fois ci, Quechua connaît le mouvement à appliquer pour mettre à terre son adversaire. Il repousse l’arme et se sert du mouvement de recul pour désarmer son opposé.
Inimité. Sans pitié, il assène un coup fulgurant sur le haut du crâne. Warmi s’écroule, à terre, inconscient. Deux heures passent, et le maître instructeur, après avoir remis en place les deux enfants, les libèrent pour qu’ils puissent rejoindre leurs couches respectives. La nuit allait bientôt se finir, mais les deux enfants ne s’en préoccupent pas et poursuivent leur conversation dans la chambre, silencieuse. Les chuchotements s’élèvent :
- Qu’est ce que c’était ? Déclare Warmi.
- Qu’est ce que c’était quoi ? Riposte Quechua.
- Cette attaque. L’espace d’un instant, j’ai senti que mon arme s’envolait de mes mains sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.
- C’est grâce à l’énergie libérée par l’entrechoc de nos armes respectives. Tu as du faiblir à cet instant précis où ton arme était mue par le recul.
- Non, d’habitude, je l’anticipe, mais cette fois ci, elle s’est comme décrochée de ma main, alors que je la serrais du plus fort de mon être.
- Tu as fait une erreur d’inattention frère. C’est précisément ce défaut qu’il nous faut enlever. Dors maintenant, demain est une rude journée. Demain, nous passons à l’acte.
Le soleil se lève, et les bruits d’un réacteur se font entendre. Kitchoua était revenu de sa réunion hebdomadaire sur Coruscant pour régler ses affaires et avait appris la nouvelle. Il alla sermonner rapidement, et avec amusement ses deux fils, et se prépara pour d’autres affaires importantes. Les deux enfants avaient terminé leur déjeuné en hâte, après quoi ils se rendirent à l’armurerie. Ils prirent les armes, réelles cette fois ci, et se dirigèrent vers le hangar. Uniquement vêtus de la tenue traditionnelle, carmagnole surplombant une paramentique violette, avec en guise de culotte un corsaire de cuir s’arrêtant aux genoux, terminés par des chausses métalliques solidement renforcées. Brassards de cuirs et épaulières de peau étaient leurs seules défenses.
Défenses pour quoi ? Ils partaient dans les régions inconnues – non pas galactique – de la planète. Réputées pour abriter une espèce dangereuse de reptiles ressemblant fortement à des alligators géants. La particularité de ces monstres était leur bipédie et leur société primitive laquelle leur permettait de connaître les savoirs du maniement des armes telles que les massues ou les haches de guerre. Ils ne causaient pas de troubles aux habitations des villes, car entre eux et la civilisation des colonies existant un immense océan. Océan que les deux frères jumeaux décidèrent de traverser en airspeeder cette journée même, prêt à partir en chasse. La chasse aux reptiles.
Dernière édition par R. Quechua le Lun 22 Nov 2010 - 18:08, édité 2 fois