Kastria se débâtit un moment dans la terre noire. Bientôt elle fini par ne plus pouvoir bouger. Intérieurement elle maudit sa fougue et son manque de prudence.
Son esprit tournait à plein régime. Elle devait a tout prix trouver une solution pour sortir de sous cet arbre. L'humus avait une odeur légèrement ferreuse qui ne favorisait pas sa concentration.
Le désespoir commençait à la gagner, elle ne voyait pas comment elle pourrait sortir de la prison organique où elle se trouvait. Ses deux mains était complètement prisent dans la terre, la droite tendue devant elle et la gauche proche de son sabre laser. Pendant quelques instant elle pensa a tailler son chemin vers la surface a coup de sabre, mais elle ne voulait pas faire de mal au Saule. Après tout elle s'était mise toute seule dans cette situation. Elle sera son sabre entre ses mains. Le contact du métal froid la rassurait.
Elle eu le reflexe de se plonger en état de méditation profonde pour économiser le peu d'oxygène qui lui restait. Elle commençait à lâcher prise.
"Tu n’y trouveras pourtant que ce que tu y apportes avec toi."
La jeune femme sourit. Elle s'était vraiment mise dans cette situation toute seule. C'était tellement prévisible et elle, elle n'avait rien vu venir. Finalement ce ne sont pas les Sith les pires ennemis des Jedi, ce sont eux-mêmes …
Le sourire de la jeune femme s'élargit. Elle avait passé toute sa vie à s'entrainée pour devenir Jedi, et c'était maintenant, pendant ses épreuves et aux portes de la mort qu'elle comprenait le plus de choses.
Kastria avait l'impression de flotter. Sans doute les effets conjugués du manque d'oxygène et de la méditation profonde dans laquelle elle était plongée.
Elle revoyait chacun des mouvements de Makashi qu'elle s'était tant à entrainer à maitriser. A y réfléchir elle ne s'était jamais tant entrainée qu' après la fuite du temple. Elle pouvait se cacher derrière les principes Jedi, mais elle s'était entrainée pour la vengeance. Fanrir avait été tué, ce qui se serait produit tôt ou tard. Elle en avait longtemps tenu Anakin Skywalker comme seul responsable, mais maintenant elle arrivait à voir plus largement. Finalement elle ne valait pas mieux qu'une Sith en choisissant la facilitée de la croisade contre les Sith. Ce qui importait n'était pas de punir les meurtres, c'était de les empêcher
Elle avait perdu la notion du temps, mais elle se sentait étrangement bien. Elle allait sûrement mourir, mais Elle était heureuse d'avoir comprit tant de choses avant.
Elle se laisser glisser lentement quand une pensée douloureuse traversa son esprit. Elle avait comprit ses erreurs, mais elle s'apprêtait à quitter bien plus que la vie. Devant ses yeux défilèrent les visages des Apprentis qui s'étaient échappées du temple avec elle, de ses compagnons qu'elle avait perdus, tous ceux de l'Ordre qui était morts suite à l'ordre 66. Si elle écoutait ses désirs la mort était beaucoup plus simple, mais en tant que Jedi son devoir était de survivre. Elle ne devait pas vivre pour elle, elle voulait vivre pour les autres. L'Ordre était trop affaibli pour qu'elle se permette de mourir pendant ses épreuves, sans avoir pu sauver qui que ce soit.
Elle rouvrit les yeux. Elle était toujours enterrée dans les entrailles du Saule. Pendant quelques secondes elle fut plutôt surprise d'être toujours en vie, mais la brûlure de ses poumons lui rappela la dure réalité de son ensevelissement et du manque d'oxygène.
Elle écarta les doigts de sa main droite tendue devant elle. Elle savait parfaitement qu'elle n'avait jamais réussit à contrôler la Force assez bien pour faire ce qu'elle voulait faire, mais elle n'y pensait pas. Son esprit entier était tourné vers une seule idée: Survivre pour Protéger.
Elle n'arrivait plus à se souvenir des enseignements du coté lumineux de la force. Elle se fiait à son instinct. Inconsciemment elle venait de découvrir un aspect de la force que personne ne lui avait jamais appris: La Force Vivante.
Elle envoya toute l'énergie qui lui restait dans sa main pour une ultime poussée de force. Si il n'y avait pas de chemin elle s'en ferait un.
Elle n'en avait pas conscience, mais elle n'avait jamais été aussi calme et détachée de ses sentiments qu'a ce moment.