Des applaudissements posés mais nourris parcoururent l'assemblée tandis qu'un murmure s'élevait parmi les membres de la Chambre des représentants de Kamino. L'orateur, un sénateur kaminoan dont la petitesse et les traits fatigués trahissaient l'âge avancé, fit une pause dans son discours. Il regarda d'un air satisfait son auditoire, parcourut d'un regard les balcons du public où une masse de citoyens et de dignitaires avaient pris place pour assister à la séance des questions parlementaires au gouvernement. Autour de lui, voltigeaient les drônes de comlink chargés de retransmettre l'actualité sur les réseaux Holovision de la planète et au-delà.
Le vieux sénateur s'appuya sur sa longue canne, et leva une main qui parcourrut la vaste étendue de l'hémicycle afin de donner plus d'ampleur à ses paroles:
Sénateur Yang Bei : Honorables Représentants, en vérité, je vous le dis, les sombres événements qui surviennent dans la galaxie ne sont que le prélude à de plus profonds bouleversements qui emporteront tous ceux qui se trouveront sur leur route comme la lame noire sur les eaux déchaînées ! Serons-nous de ceux qui chercheront querelle sur les pics des vagues au mépris de la sagesse et du sens commun ou nous tournerons-nous vers les pronfondeurs calmes et paisbles des océans !
Soyons comme les reptiles de Kemen, aux lourdes écailles et à la puissante carapaces que nul tourments, ni assaillants ne peuvent ébranler tant qu'ils restent tapis dans leur repaire mais qui souffrent milles douleurs quand ils s'exposent à la dureté des soleils ! Je vous le dis, nous avons tout à craindre de ceux qui s'exposent inutilement, de ceux veulent trop briller à la lumière !
Des protestations se firent jours parmi les parlementaires tandis que d'autres appuyaient les paroles du sénateur de leurs applaudissements mais tous les regards se tournaient vers le Premier Ministre Lama Sue, qui, du haut de son bureau, entourés de son cabinet, affichait sa tête des mauvais jours.
Wei Okuni observa la scène avec un légère sourire au coin des lèvres depuis son siège de la tribune officielle; écoutant les vives réactions des dignitaires et officiers qui l'entouraient. Il porta à sa bouche le long verre que lui tendait un serveur du palais, puis se leva pour prendre congé de ses amis. Il quittait la tribune tandis que de nouvelles clameurs lui parvenaient de l'assemblée, puis ce fut le silence de la porte qui se refermait derrière lui.
Il se retrouva dans la salle des Pas Perdus, désertées par les politiciens et les officiels du palais s'agglutinant sur les travées et balcons de la salle des débats. Une lumière forte et chaud envahissait ce salon habituellement remplie de paroles et d'animation. Wei Okuni s'approcha de la grande baie vitrée qui parcourait tout le mur d'enceinte des Pas Perdus. Plusieurs filets d'eau sillonaient sur sa surface lisse et une mince rideau de pluie couvrait l'horizon de la mer agitée. Dans le ciel, les nuages sombres et noirs laissaient passer quelque éphémères rayons de lumière qui faisaient, de-ci, de-là, scintiller le sommet des vagues.
Wei demeura un instant devant ce spectacle en jeu de lumière et de teintes, les bras croisés dans son dos, attendant une événement dans cette vaste agitation perpétuelle.
L'une des portes s'ouvrit au fond du couloir et des pas feutrés se firent entendre. Jusqu'à ce qu'un reflet apparaisse aux côtés de Wei Okuni sur la baie vitrée.
Ani Qij : Félicité Wei Okuni.
La jeune Kaminoan le salua avec une légère inclinaison de la tête. Elle tenait à la main des tablettes holographiques qu'elle tendit à Wei Okuni.
Voici ce que vous m'avez demandé au sujet des activités des laboratoires de clonage gouvernementaux de Kamino. Sachez simplement que l'obtention de ces renseignements a valu beaucoup d'effort à votre père, notamment auprès du ministre.
Wei Okuni : Salutations Ani Qij. Voilà un bien précieux document, bien que je sache que ces conclusions sont bien au-dessous de la réalité de la production de la cité...sans compter l'activité des autres Etats de Kamino.
Wei Okuni fixa l'horizon et le ciel désormais rayé par des éclairs s'abbattant sur le revêtement des spatiports et des cités voisines.
Quelles nouvelles du Ministère ?
Ani Qij : Comme à l'accoutumé, on parle beaucoup. Il ne faut pas trop y porter d'attention sauf quand des mots reviennent trop souvent.
Wei Okuni: Vraiment ? Lesquels ?
Ani Qij: On y parle d'un remaniement, de nominations. Et un nom qui se chuchotte dans les couloirs. Je ne vous apprend rien en vous disant que ce nom est le vôtre. On parle d'ambassade mais certains mauvais esprits s'empressent de rajouter : "disgrâce".
Wei Okuni : (amusé) Et bien soit ! Il vaut mieux que mon départ prenne l'aspect de l'exil plutôt que celui du complot.
Wei Okuni salua sa collaboratrice et quitta la salle des Pas Perdus le long d'un couloir d'un blanc immaculé traversé de fortes lumières.
Le vieux sénateur s'appuya sur sa longue canne, et leva une main qui parcourrut la vaste étendue de l'hémicycle afin de donner plus d'ampleur à ses paroles:
Sénateur Yang Bei : Honorables Représentants, en vérité, je vous le dis, les sombres événements qui surviennent dans la galaxie ne sont que le prélude à de plus profonds bouleversements qui emporteront tous ceux qui se trouveront sur leur route comme la lame noire sur les eaux déchaînées ! Serons-nous de ceux qui chercheront querelle sur les pics des vagues au mépris de la sagesse et du sens commun ou nous tournerons-nous vers les pronfondeurs calmes et paisbles des océans !
Soyons comme les reptiles de Kemen, aux lourdes écailles et à la puissante carapaces que nul tourments, ni assaillants ne peuvent ébranler tant qu'ils restent tapis dans leur repaire mais qui souffrent milles douleurs quand ils s'exposent à la dureté des soleils ! Je vous le dis, nous avons tout à craindre de ceux qui s'exposent inutilement, de ceux veulent trop briller à la lumière !
Des protestations se firent jours parmi les parlementaires tandis que d'autres appuyaient les paroles du sénateur de leurs applaudissements mais tous les regards se tournaient vers le Premier Ministre Lama Sue, qui, du haut de son bureau, entourés de son cabinet, affichait sa tête des mauvais jours.
Wei Okuni observa la scène avec un légère sourire au coin des lèvres depuis son siège de la tribune officielle; écoutant les vives réactions des dignitaires et officiers qui l'entouraient. Il porta à sa bouche le long verre que lui tendait un serveur du palais, puis se leva pour prendre congé de ses amis. Il quittait la tribune tandis que de nouvelles clameurs lui parvenaient de l'assemblée, puis ce fut le silence de la porte qui se refermait derrière lui.
Il se retrouva dans la salle des Pas Perdus, désertées par les politiciens et les officiels du palais s'agglutinant sur les travées et balcons de la salle des débats. Une lumière forte et chaud envahissait ce salon habituellement remplie de paroles et d'animation. Wei Okuni s'approcha de la grande baie vitrée qui parcourait tout le mur d'enceinte des Pas Perdus. Plusieurs filets d'eau sillonaient sur sa surface lisse et une mince rideau de pluie couvrait l'horizon de la mer agitée. Dans le ciel, les nuages sombres et noirs laissaient passer quelque éphémères rayons de lumière qui faisaient, de-ci, de-là, scintiller le sommet des vagues.
Wei demeura un instant devant ce spectacle en jeu de lumière et de teintes, les bras croisés dans son dos, attendant une événement dans cette vaste agitation perpétuelle.
L'une des portes s'ouvrit au fond du couloir et des pas feutrés se firent entendre. Jusqu'à ce qu'un reflet apparaisse aux côtés de Wei Okuni sur la baie vitrée.
Ani Qij : Félicité Wei Okuni.
La jeune Kaminoan le salua avec une légère inclinaison de la tête. Elle tenait à la main des tablettes holographiques qu'elle tendit à Wei Okuni.
Voici ce que vous m'avez demandé au sujet des activités des laboratoires de clonage gouvernementaux de Kamino. Sachez simplement que l'obtention de ces renseignements a valu beaucoup d'effort à votre père, notamment auprès du ministre.
Wei Okuni : Salutations Ani Qij. Voilà un bien précieux document, bien que je sache que ces conclusions sont bien au-dessous de la réalité de la production de la cité...sans compter l'activité des autres Etats de Kamino.
Wei Okuni fixa l'horizon et le ciel désormais rayé par des éclairs s'abbattant sur le revêtement des spatiports et des cités voisines.
Quelles nouvelles du Ministère ?
Ani Qij : Comme à l'accoutumé, on parle beaucoup. Il ne faut pas trop y porter d'attention sauf quand des mots reviennent trop souvent.
Wei Okuni: Vraiment ? Lesquels ?
Ani Qij: On y parle d'un remaniement, de nominations. Et un nom qui se chuchotte dans les couloirs. Je ne vous apprend rien en vous disant que ce nom est le vôtre. On parle d'ambassade mais certains mauvais esprits s'empressent de rajouter : "disgrâce".
Wei Okuni : (amusé) Et bien soit ! Il vaut mieux que mon départ prenne l'aspect de l'exil plutôt que celui du complot.
Wei Okuni salua sa collaboratrice et quitta la salle des Pas Perdus le long d'un couloir d'un blanc immaculé traversé de fortes lumières.