La mine où est-ce réellement une mine !

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Choix 2!

Ils venaient d’arriver au niveau de l’entrée du lieu des disparitions. Pas de traces suspectes aux alentours à part une curiosité tout de même… un antique croiseur républicain assez vieux pour qu’aucun de ses occupants originels n’aient entendu parlé de Luxiens. Le message parlait de creuser, la solution de facilité serait de filer droit vers la mine. Un droïde fondeur avait pris place auprès de l’entrée, apparemment inactif au vu de sa posture. Le nouveau Consul pourrait sans doute le remettre en fonctionnement s’il y jetait un œil. Ce genre de droïde ne devait pas être plus compliqué que les droïdes de combat utilisés par la Guilde et au niveau technologique cela devait être bien moins complexe que les avancées de l’Ultima des scientifiques luxiens bien que Nico ne s’en soit jamais vraiment senti l’âme…

*Le chemin le plus simple est souvent le meilleur* Cette pensée traversa l’esprit du corellien mais elle fut assez vite submergée par l’appel de sa curiosité naturelle. L’épave du vaisseau qui avait été exhumée par les récentes secousses juste à cet endroit semblait le défier. Ressurgir à ce moment, à cet endroit, tout ceci ne respirait pas la simple coïncidence, du moins il ne voulait pas penser de cette façon. Chercher des réponses à ses questions quoique cela puisse coûter, c’était une attitude digne de son rang et de son Ordre. Ce vaisseau était un mystère trop voyant pour passer à côté sans broncher. Peut-être que la raison de la disparition des employés du Mustafarien trouverait une réponse dans ces coursives millénaires s’ils prenaient la peine d’aller y faire un tour. Explorer à un moment pareil c’était peut-être perdre du temps, un temps précieux pour la recherche d’éventuels survivants aussi mais au point où ils en étaient…

Pénétrer dans l’antre de métal ne signifiait pas abandonner le chemin de la mine pour autant alors que s’engouffrer directement dans les entrailles de la terre signifiait remettre à plus tard la visite du vaisseau dans le meilleur des cas. D’un autre côté dans son état l’engin ne redécollerai jamais, c’était un gage pour le retrouver plus tard et suivre la piste balisée de la mine potentiellement aidé par les informations d’un droïde qui plus est… Se jeter à corps perdu dans la mission ou prendre le temps d’explorer toutes les pistes, tel était le dilemme.
Autre question, le Savrip pouvait visiblement entrer dans la mine mais qu’en serait-il pour se mouvoir dans le vaisseau à son aise ? La séance de brainstorming commençait à tourner en rond pour le luxien qui décida de lancer le débat sur le premier choix à faire en ces lieux.

- [Nico Aries] On doit se décider si on veut avancer. Personnellement j’aimerai avoir des réponses sur la présence de ce vaisseau, si il est lié aux disparitions, on trouvera sûrement des indices à l’intérieur. Après soit on n’aura qu’à rebrousser chemin si ça ne mène nulle part. Par contre si on débouche sur une galerie de la mine, ce droïde nous serait sûrement très utile. C’est plutôt rare d’en voir et il est capable d’aller à des endroits inaccessibles pour nous à cause de la température. Je n’ai pas spécialement envie de le laisser ici en sachant qu’on pourrait ne jamais y repasser avant de descendre là-dessous. Qu’en dites vous ?

En bon luxien, Nico avait tendance à aller vers les mystères. C’était le chemin qu’il avait suivi guidé par la Force depuis son plus jeune âge. Même si la récupération du droïde était finalement impossible en choisissant de se diriger vers le vaisseau, c’était son choix de vie et il ne le trahirait pas maintenant.

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Choix 2!

La première pièce était remplie de caissons ayant tous l’air aussi vide les uns que les autres au fur et à mesure qu’ils les sondaient. Après tout rien n’aurait pu survivre là-dedans depuis le temps que le vaisseau semblait s’être écrasé. Au fond de la pièce, le passage semblait s’enfoncer dans la mine mais autre chose attira l’attention du groupe… Des bruits de pelle et d’ordinateur en marche se détachaient dans le fond sonore ambiant, chose intrigante dans ce cercueil de métal ressurgi des entrailles de la terre. Tout signe d’activité récente était chose à aller observer au vu de l’endroit visité. Seulement voilà, un intrus ne semblait pas vouloir les laisser jeter un œil là-bas et bloquait le passage. Un Tulrus énorme même pour son espèce se tenait devant eux visiblement assez énervé pour leur rentrer dedans à la première occasion. Il pouvait même toiser le Luxien ce qui démontrait sa croissance extraordinaire, comment avait-il pu survivre là-dedans, c’était une question sans réponses pour le moment. Le Consul se rappela alors de l’histoire du Tulrus enfermé dans une installation républicaine depuis des temps immémoriaux et qui avait grandi dedans. Il avait envisagé la possibilité de le rencontrer au détour de ses épreuves de chevalier il y a une quinzaine d’années… était-ce lui en face aujourd’hui ?

Visiblement il faudrait le tuer pour passer, il ne pourrait pas rejoindre l’issue et il bloquait complètement l’espace. Nico se mit à réfléchir sur les meilleures options à envisager pour se défaire de la bête sans risquer de passer un mauvais quart d’heure.

* Je ne peux pas bouger latéralement à mon aise à cause de la coursive donc je ne pourrai pas esquiver son coup, passer en dessous pour porter un coup serait suicidaire puisqu’il me piétinerait, reste par en haut au mieux... *

Tactiquement le choix n’était pas si évident que ça à faire et puis une ombre apparaissant devant lui fit émerger une autre solution dans son esprit. Il se retourna pour faire face au Savrip du groupe, haut de plus de deux fois sa taille et celle de la bête. Le Luxien ne pouvait rivaliser en puissance dans une confrontation directe avec leur opposant mais son compagnon de mission le pouvait sûrement lui avec son corps musculeux de 4 mètres. Leur salut sans encombres devrait sûrement en passer par son aide ou son intervention. Nico lui en fit part pour lui demander son envie :

- [Nico Aries à Sxharr] Dis-moi, j’aimerai bien qu’on puisse passer par ici voir l’origine des bruits mais on a un comité d’accueil un peu hostile là. Je peux le tuer mais seul les risques augmentent. Si cette bête pouvait être immobilisée quelques secondes par tes longs et puissants bras, je pourrais lui trancher la tête en passant entre vous deux dans l’espace ouvert. A moins que tu ne préfères t’en charger seul mais j’aimerai qu’on évite les blessures inutiles à ce stade de l’aventure. Qu’en pense-tu ? Tu me prêtes ta force ?

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Il était temps d’agir, le Savrip avait fait parler sa puissance mais il semblait trouver un bon défi en face de lui question puissance. Sans doute que Sxharr préférerait gagner ce duel en face à face mais il n’était pas question de prendre le risque de se blesser. Le Consul n’était pas disposé à laisser sa vie entre les mains de son compagnon d’aventure du moment vu qu’ils se connaissaient à peine même si il reconnaissait la valeur de ce dernier en tant que guerrier. Profitant de l’instant de répit que lui donnait son partenaire, il s’engouffra dans l’espace vacant entre les bras du Savrip et le corps du Tulrus tirant partie du fait qu’il mesurait à peu près la moitié de sa hauteur seulement.

Il enchaîna sur un bond appuyé par le soutien de la Force pour se retrouver à hauteur de la tête de la bête son mouvement plus ou moins caché par son bras droit replié devant lui. La technique qu’il allait utiliser là était une poussée main gauche utilisant toute la vitesse de son élan et de son saut amplifiés par la Force pour accroître sa puissance et la délivrer à bout portant.

*Quand ton ennemi porte une armure, cherche les zones faibles. Si c’est un animal avec une carapace, vise les corps mous.*

La lame rouge-orangée du sabre ne visait qu’un seul endroit depuis le début de la course, l’œil gauche de la bête. Le corps propulsé en avant insufflerait la puissance au coup mais la précision du geste importait plus même si les yeux de l’animal étaient largement assez gros pour qu’il puisse se permettre de dévier d’un centimètre au moins. La lame s’enfoncerait sur une trajectoire oblique de gauche à droite pour être sûr de ne pas passer à côté de la cervelle du bestiau qui devrait se trouver derrière ses yeux sauf énorme surprise.


Dans la pièce suivante de longs câbles étaient tirés vers la mine qui s’étendait sous leurs pieds visiblement. La question était de savoir si ils avaient pour but de réalimenter le vaisseau, ce qui était le plus plausible, ou bien pour soutirer des informations de ses consoles… Dans un coin, un droïde de protocole était prostré sans doute à cause du gardien des lieux qu’ils venaient de croiser. Nico tenta de nouer un dialogue avec lui pour au moins obtenir le peu d’informations qu’il pourrait leur donner :

- Tu ne crains plus rien, la bête ne te fera pas de mal. Comme tu peux le voir nous avons réussi à la passer sans perdre notre intégrité physique. Tes systèmes sont opérationnels ? Si tu te sens en état de répondre, j’aimerai savoir depuis combien de temps tu es ici et ce que tu as pu voir ou entendre de ce qui est arrivé en ces lieux. Nous pourrions t’indiquer la sortie ou peut-être t’aider d’une quelconque façon par la suite.

C’était une chance de tomber sur un 3PO pour le coup, ses bases de données linguistiques devraient leur permettre une communication aisée enfin surtout le fait qu’il puisse s’exprimer en basic. La pensée qu’il aurait pu se perdre face dans un dialogue de sourd avec un droïde ne s’exprimant qu’en binaire lui arracha un léger sourire. Si son compère du moment venait à lui en demander la raison, ce qui ne se ferait sûrement jamais, il ne comprendrai sûrement pas grand-chose à son histoire de ½ twi’lek qui parle à l’oreille des droïdes…

Décidément ils allaient de surprise en surprise en avançant dans ce vaisseau. Après la grosse bête en chien de garde, ils avaient le droit au droïde mégalomane qui raisonnait plus ou moins de par lui-même… Son ton arrogant et agressif n’irritait pas plus que ça le Luxien qui avait vu assez d’individus aussi prétentieux pour ne pas s’emporter sur une remarque de ce genre. Lui-même avait été un faible esprit qui se croyait plus fort ou sage que les autres dans ses jeunes années mais il en avait tiré les leçons appropriées en son temps. Peut-être que ce droïde avait besoin de matière à réfléchir lui aussi alors il consacra un bref instant à lui répondre :

- Que connais-tu de mon créateur droïde ? Peut-être est-ce des êtres de chair qui m’ont conçu dont tu parles mais si c’était plus que cela ? Je suis né d’un miracle biologique, le fruit d’une vie façonnée par la Force mais tu ne peux sans doute pas entrevoir la portée de ce dont je te parle. Sais-tu d’où tu viens toi-même ? L’esprit d’un organique, comme tu nous appelles, t’a imaginé et ses mains t’ont donné cette structure. La mécanique ultime est celle créée par la vie et la Force même si elle est plus fragile que la vôtre. D’ailleurs si tu es si parfait pourquoi ne t’es-tu pas sauvé par tes propres moyens ? Ce n’était qu’un faible organique semi-intelligent qui te barrait la route selon tes propres critères.

Nul homme n’est voué à servir sous la contrainte, c’est une de mes convictions qui peut valoir plus que ma vie. Mes ancêtres ont été esclaves et ce fléau ravage toujours la Galaxie des milliers d’années plus tard. Toute personne ou entité voulant en asservir une autre par la force est mon ennemi mais je ne souhaite pas entrer en conflit ici même. Tu glorifies ta longévité mais moi je te répliquerai que le temps n’a pas d’importance, seule la vie compte. Une vie courte mais bien remplie vaut bien plus qu’une existence vide de sens surtout quand elle peut mener vers une réelle éternité en rejoignant la Force le moment venu contrairement à une durabilité matérielle qui sera toujours éphémère.

Si tu n’as rien de plus à me dire que ton mépris de mes semblables droïde, c’est ici que nos chemins se séparent. Si tu ne désires pas collaborer, tu trouveras bien la sortie de par toi-même par l’entrée d’où nous venons.

Restant sur ses gardes après l’attitude hostile du droïde, Nico commença à faire mouvement pour rejoindre le Savrip, assez lentement pour que le 3PO puisse lui dire ce qu’il voulait en réponse mais de manière assez prononcée pour lui signifier que le Luxien n’avait pas de temps à perdre en bavardages. Il était commandité pour retrouver des employés disparus après tout, il y avait des priorités.

Sxharr

Le droïde de protocole semblait avoir changé de ton subitement, comme si il avait conscience et traitait les réflexions que lui avait faite Nico. Il lui demandait de l’aide contre rémunération maintenant… Il avait déjà une mission mais ce n’était sûrement pas incompatible pour le moment et il pourrait toujours aviser en chemin.

- Je suis à la recherche de personnes disparues plus bas, je m’y suis engagé et je ne reviens jamais sur ma parole. Toutefois, je suis prêt à entendre votre requête et il est possible que je puisse la réaliser en chemin… mettons nous en route et expliquez nous ça en chemin s’il vous plait.

Le Luxien était distrait, non pas par la réplique sarcastique du colosse qui l’accompagnait dans sa mission première, mais plutôt par ce qu’il semblait avoir trouvé. Dans sa main gigantesque une petite pyramide rouge luisait dans la semi obscurité, son aura était tellement forte que même scellé il imprégnait l’atmosphère d’une présence obscure. Un artefact sith sans aucun doute et à en juger du vaisseau dans lequel il reposait, il datait de l’époque de Revan, un vrai trésor pour qui saurait l’apprécier. Battant le fer pendant qu’il était encore chaud, il s’adressa au Savrip pour prendre la température sur son attachement à cet objet :

- Dis moi mon grand, j’ai comme l’impression que tu as fait une découverte qui m’intéresse même si tu ne sembles pas trop savoir de quoi il s’agit je présume. C’est disons une sorte de livre que peu de personnes apprécient et savent lire pour simplifier et c’est exactement le genre de choses que je cherche à travers la galaxie. Je pense que tu n’auras pas d’intérêt à le garder pour toi et comme tu m’as l’air de quelqu’un de malin, tu échangerais bien cet objet inutile pour toi contre son poids en crédits je suppose.

Nico savait pertinemment que le Mantellien ne l’aimait pas particulièrement de par son rapport avec la Force apparemment. Il comptait sur le fait qu’un arrangement profitable aux deux parties pourrait être trouvé rapidement parce qu’il ne comptait pas spécialement devoir affronter une masse de muscle aussi imposante pour récupérer l’holocron au final. Pourtant il le faudrait bien si il se mettait entre lui et la connaissance, tel était la façon de vivre des Luxiens. En suivant son compagnon d’une mission, le Consul s’empressa de récolter aussi le maximum de cristaux disponibles à la surface de la roche en essayant au maximum de ne pas les abîmer. Ils seraient utiles pour l’Ordre aussi, finalement cela valait le coup d’œil derrière le Tulrus géant. Il reprit la petite discussion avec Sxharr :

- Le droïde avec qui j’ai discuté un peu demande de l’aide, je pense qu’on pourra se charger de ça aussi en chemin et à deux on a de meilleures chances. Il propose des numéros de compte bancaires en échange du service, on n’a qu’à écouter ce qu’il attend de nous et tu pourrais garder tous les codes pour toi en échange du petit objet que tu tiens dans la main. Qu’en penses-tu ?

En attendant la réponse de son coéquipier d’un jour, il se tourna vers le 3PO :

- Dis-nous de quelle nature est ta demande de collaboration ? Nous pourrons mieux juger de la faisabilité de la chose et quelque chose me dit que ça pourrait nous servir pour notre première mission. On t’écoute.

Le Gaz [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] sa semble merdique ..

A la vue de la menace imminente, Nico ne put qu’acquiescer d’un geste de la tête tout en empoignant son sabre après avoir rangé ses cristaux dans sa ceinture. Les assaillants dénotaient une certaine agressivité mais la chose surprenante était qu’ils étaient dirigés par un Mustafarien qui organisait les manœuvres. Le gaz qui s’échappait de leur corps collait avec les symptômes d’un empoisonnement au trilom, un des plus grands dangers de cette planète. Le Luxien se rappelait que son groupe avait du achever deux d’entre eux pour libérer les leurs de leurs souffrances après y avoir été exposés parce qu’il n’y a pas de remède connu et qu’ils mettaient tout le monde en danger.

Visiblement les effets n’étaient pas encore très poussés puisqu’ils avaient une démarche très rationnelle, obéissant à un chef, canalisant leur agressivité vers un ennemi particulier désigné et surtout ne s’entretuant pas. Leur paranoïa et leurs excès de colère montraient une contamination récente visiblement à moins que tout ceci ne cache quelque chose d’autre. Par sécurité tout de même, Nico s’assura qu’il avait bien son respirateur à portée de main dans sa ceinture si il venait à approcher une source de gaz.

Réfléchissant rapidement à un plan comme à son habitude, il n’eut cependant pas le temps d’en trouver un puisque tout ce beau monde se mit à courir pour se rentrer dedans. Le Savrip ne demandait pas mieux que de conforter les clichés sur son espèce concernant les tactiques de combat mais à sa décharge l’assaut frontal de l’ennemi ne laissait pas beaucoup d’options. Ils avaient toujours plus de chance en faisant front commun qu’en fonçant chacun leur tour contre ces pauvres mineurs.

Le Luxien s’élança à sa suite tout en faisant signe au droïde de rester à couvert. Profitant de la stature de son partenaire, il avança à couvert jusqu’à la rencontre avec les premiers mineurs. Sxharr n’aurait pas trop de souci au corps à corps, Nico pourrait contourner la première ligne pour s’engouffrer sur les tireurs à distance qui eux pourraient le gêner pendant son combat. A courte distance il ferait des gros dégâts en sabrant à tout va avant qu’ils ne puissent braquer leurs armes et le viser.

Un mouvement pour un mort, pas de gestes superflus mais beaucoup de vélocité et toujours prendre la position optimale pour engager chaque ennemi, c’était le style de combat du Luxien mélange de Sokan et d’Ataru. Des bras ou des têtes aller voler sous peu, des corps allaient servir de bouclier pendant la progression aussi mais pas celui du chef pour le moment si possible. Il ne semblait pas infecté comme les autres alors lui il faudrait le faire parler une fois ses sbires achevés. A l’affût derrière la charge du massif Savrip, Nico avait finalement visualisé le déroulement qu’il s’était fait de ce combat.

Comparant rapidement la différence d’impact entre les armes de corps à corps des mineurs et l’arme à distance du Mustafarien, Nico se dit qu’il avait bien fait de se précipiter sur le groupe en retrait pour pouvoir intervenir le plus rapidement possible. Cette stratégie était à double tranchant toutefois, vu les dégâts sur l’avant-bras du Savrip, il ne tenait pas spécialement à voir et surtout ressentir ce que cela ferait sur son propre corps. Ils étaient à portée de tir tous les deux mais leur ennemi ne pourrait pas viser les deux en même temps prenant en considération aussi que plus une arme est puissante, moins sa cadence est élevée en général pour plein de raisons possibles (accumulation d’énergie, temps de rechargement, refroidissement nécessaire…).

Il restait deux gardes du corps autour du chef, il devait s’en occuper en premier ce qu’il fait en leur tranchant directement la tête pour éviter toute résistance inutile. Alors qu’il pensait se ruer sur la dernière cible, le Savrip blessé se décida à montrer sa réaction d’orgueil en balançant un énorme rocher ce qui le contraint à revoir ses plans. Soit, il prendrait son temps et jouerait la sécurité.

Nico recula et envoya à son tour en usant de la télékinésie les pioches laissées à portée sur le sol par les mineurs définitivement morts. Il prit soin de leur faire prendre différents angles pour faire en sorte de couvrir le maximum d’esquives possibles laissées au Mustafarien pour ne pas se prendre le rocher. Une fois les armes envoyées, il se mettrait à couvert d’un tir de réplique si une planque se présentait auprès de lui. A défaut il userait d’un stratagème qui augmenterait ses chances d’éviter de se faire blesser, à savoir créer deux ou trois illusions de sa personne afin de tromper leur adversaire sur la cible à viser. La technique à son niveau de maîtrise avait encore deux défauts, celui de n’être efficace que sur les organiques et celui de ne pas encore pouvoir donner de consistance physique à ses illusions. Aucun n’était un malus dans cette situation par chance.

Le Mustafarien ne semblait pas contaminé comme les autres, si il était blessé au cours de leur assaut de concert, la douleur pourrait l’handicaper pour en finir ensuite au pire. Cette mission était mouvementée et de nouvelles péripéties les attendaient à chaque nouvel espace, le jeu en valait sûrement la chandelle pour qu’on ne veuille pas les laisser avancer.

Visiblement son plan avait marché, pas exactement comme il l’avait espéré, encore que le résultat était satisfaisant. Le Savrip lui prenait mal son intervention, il semblait qu’il y avait méprise sur ses intentions alors il s’en expliqua :

- Si j’avais vraiment voulu t’empêcher de l’écraser, j’aurais pu dévier ton rocher ou le contrer avec mieux que ces petites pioches non ? Je voulais juste lui couper toute retraite et si je me suis mis à couvert c’est juste pour éviter de me faire blesser inutilement aussi. Mes succès se comptent en nombre de batailles d’où je suis sorti en vie, pas en nombre de vies que j’ai prises avec ce sabre. Enfin passons, l’important c’est qu’on ait été au bout de cette mission et qu’on s’en soit tirés non ? Quant à l’autre là…

Il se dirigea vers le Mustafarien qui commençait à subir les effets directs de la coulée de lave, il ne pouvait pas s’en tirer seul et sa mort semblait inévitable. Elle l’était en fait et Nico le lui signifia en s’accroupissant à son niveau tout en gardant ses distances avec la lave.

- Tu ne vas pas t’en tirer mon pote, mais bon tu as le choix de ta mort encore dans tes mains. Si tu réponds gentiment à quelques petites questions que je vais te poser, je pourrais abréger tes souffrances et t’offrir une mort nette et rapide. Là tu risques de mettre de trèèèès longues minutes à baigner dans la friture, ce sera un supplice dont tu ne peux même pas te représenter l’ampleur, ton petit cerveau rempli de bouse de bantha te le fera sentir par contre.

Il se releva, tira un peu leur ennemi en avant histoire que la coulée de magma n’atteigne plus son torse mais ses jambes pour gagner du temps avant sa mort. Il posa ensuite son pied sur la brûlure grave qui avait commencé à ronger sa peau et sa chair.

- Je n’ai pas le temps d’essayer de rentrer dans ta petite tête là et d’ailleurs mon copain super balèze derrière a bien envie de prendre un autre gros rocher et de te l’écraser avec après l’avoir fait rouler sur ton corps entier. Je n’éprouve aucun plaisir à te torturer mais il faut bien que je te montre un peu qu’on est des gens sérieux. Alors voilà mes questions : qu’est-ce qui s’est passé avec les mineurs qui t’accompagnaient ? Tu sais quoi de cet endroit et du vaisseau un peu plus haut ? Il mène où ce tunnel ? C’était quoi vos plans, qu’est-ce que vous protégiez ?

Nico ne s’attendait pas à ce qu’il déballe tout aussi facilement mais la douleur devait commencer à devenir vraiment insupportable, d’ailleurs il pouvait la sentir monter dans tout le corps du Mustafarien. Il aimerait peut-être que tout ça s’arrête très vite… Réponses obtenues ou pas, il retourna vers le Savrip après.

- Je n’ai pas l’habitude d’épargner les gens qui s’opposent à moi, je peux juste leur montrer un minimum de compassion quand ils sont raisonnables. Tant que je ne suis pas sûr qu’il agissait seul de toute façon, je ne peux laisser quelqu’un dans mon dos avec une arme qui pourrait servir contre moi. Le droïde peut nous suivre dans le gaz sans soucis et j’ai un respirateur dans ma ceinture dont l’autonomie de deux heures est suffisante pour faire une belle reconnaissance de ce qui se trouve par là-bas… Et puis on n’a toujours pas discuté de ce que tu as trouvé là-haut et qui m’intéresse, je n’ai même pas eu l’occasion d’y jeter un œil alors ne pense pas filer en douce avant qu’on parle de tout ça.

Le tunnel devant eux était rempli de gaz, si ils en respiraient ils seraient foutus. Deux heures c’était peu et beaucoup à la fois pour aller au bout du mystère…