My'on, fils de Yamm [v]

espacePour parler de la courte histoire de My'on Kar'hak (prononcez "maïe-ône"), il faut commencer par une histoire dont il ignore quasiment tout. Celle de son père, Yamm Kar'hak.

espaceCelui-ci fut, dans sa propre enfance, un padawan jedi, sous l'ancienne République.
Pas un élève terriblement doué, non, mais quelqu'un qui avait un fort potentiel. Mais aussi une forte propension aux sentiments.

espaceHélas, vint la Guerre des Clones, et son vent de mauvaises augures. Alors qu'il avait, dons l'intimité, gouté au côté obscur de la Force, Yamm s'enfuit du temple Jedi au moins deux années avant l'Ordre 66 et l'avènement de l'Empire.
Après quelques mois sur Soccoro à se cacher, Yamm se rendit sur sa planète natale, Ord Mantell, dans l'optique de détruire toute trace de son passé. Ce qu'il fit après avoir vaincu son propre maitre qui l'avait retrouvé.

espaceHélas les années suivantes commença la grande purge jedi. Et lui qui voulait retrouver l'une des rares amies qu'il pouvait encore avoir : la jedi Farghul Kithra Khann. Il réussit pourtant, sur Ryloth. Durant très peu de temps, quelques dizaines de minutes tout au mieux, il fut à nouveau près d'elle. Mais les troupes impériales les encerclèrent ... et Yamm se sacrifia pour permettre à son amie de fuir.

...

espaceQuelques mois plus tard cependant, il se réveilla dans un laboratoire. Un savant fou, peut-être au service de l'Empire, l'avait sauvé in extremis d'une mort certaine et avait réussi à le ramener à la vie.

espaceIl aurait du devenir un jouet au service de l'homme qui lui avait prolongé la vie, mais il parvint à s'échapper de ce qu'il considérait comme un enfer.
Ne sachant plus où aller, il revint sur Ord Mantell. Il trouva une nouvelle communauté Cathar qui s'était installée, sans doute à la même époque que celle dont il était issu, mais dans une autre contrée.
Il resta près d'un an solitaire, un peu craint, un peu culpabilisant ... mais petit à petit il retrouva la force de se mêler aux autres, puis rencontra My'eann, une Cathar aux yeux dorés qui allait devenir sa femme. Et lui donner un fils, qu'ils appelèrent My'on.

Une enfance partagée

espaceSans pour autant dire que les premières années de sa vie furent "dorées" car, dans leur petite vie su Ord Mantell, la famille Kar'hak ne brassait pas des masses de crédits, My'on put jouir de l'amour de ses deux parents, ainsi que de leur proches, Cathars comme humains, et d'une éducation assez spéciale.
En effet, Yamm voulu transmettre à son fils certains des enseignements jedi. Ni du combat au sabre laser, ni de poussée de force au programme. Et bien entendu, pas de préceptes de non-attachement, puisque lui-même avait failli sur ce point là.
Non, l'éducation de My'on par son père fut à base de méditation et de compréhension des autres et du monde. Mais aussi de chasse, de combat au corps à corps, de bricolage ...
Cela jusqu'à ses cinq ans.

espaceEn effet, il arrivait à son père, pour ramener plus de crédits au foyer, de faire quelques escapades dont il ne disait rien à son fils. Et il lui interdisait catégoriquement de lui poser des question à ce propos.

Un jour, Meshta, le Ghil'ray de son père (un reptavien trouvé par hasard sur une planète introuvable ...) revint chez eux sans Yamm, dont le corps fut retrouvé quelques jours plus tard, dans une autre ville sur la planète, criblé de traits blaster.

...

espaceD'un instant à l'autre, la vie changea. De simplement peu aisée, elle devint pauvre. Et malgré l'entraide que la communauté Cathar apportait aux nécessiteux en son sein, il fallut se mettre à travailler très tôt. My'eann voyagea de boulot en boulot, pour finalement aboutir au bout de deux ans dans une cantina assez bien cotée pour rapporter de quoi vivre, et assez peu convenable d'un point de vue éthique pour engager un enfant de 7 ans pour la plonge tandis que sa mère travaillait en salle.

espaceIl s'accommoda de cette vie en laissant trainer ses oreilles autour des discussion des pilotes qui passaient par la cantina, écoutant leurs récits d'aventures a travers la galaxie avec délectation. Cela lui permettait aussi de côtoyer les pilotes dans leurs hangars durant son temps libre, et il apprit ainsi la bricole mécanique et électronique sur des systèmes de vaisseaux, ... mais le temps ne lui permis pas de s'y former plus avant.

L'heure du départ

espaceQuelques mois après ses 9 ans, tandis que My'on, ayant terminé sa corvée de plonge, avait pris le relai du service en salle, trois voyageurs s'installèrent à une table et lui commandèrent des boissons. Le plus âgé d'entre eux, quand le cathar revint avec les consommations, se présenta comme étant Sibass Octavian, et lui demanda si il connaissait quelqu'un de fiable pour les guider à travers la ville.
espaceMy'on se fit une joie de se proposer lui-même, impatient qu'il était de pouvoir se soustraire à sa tache, et surtout que Sibass lui proposa une récompense qui valait plus que de finir sa journée de travail, et ce malgré les protestations de la jeune femme rousse qui l'accompagnait, et répondait au nom d'Enora. Accessoirement, la petite-fille de Sibass. Et tout deux chasseurs de primes.
Le troisième larron se nommait Larrick, et avait été engagé par le duo pour une seule chasse.

espaceSibass lui expliqua qu'ils devaient retrouver un petit parrain du crime du coin, un Quarren du nom d'Ama Ammis. Trafiquant montant dans le milieu, mais qui apparemment gênait particulièrement les affaires des autres.
Et effectivement, Ama Ammis était assez connu dans les bas quartiers, ce qui permit à My'on de jouer son rôle. Il guida l'équipée dans les bas quartiers, et demanda de l'aide à quelques contacts, par-ci par là. Il apprit que le trafiquant visitait ce jour là la plupart de ses fournisseurs. Parmi eux figurait un revendeur miteux, un Gran, qui avait sa cahutte non-loin du quartier d'habitation de My'on.

espaceSibass décida donc de se poster en embuscade auprès dudit bouiboui en attendant (et espérant) le Quarren malfrat. Un pari risqué, car il était possible qu'il l'ai déjà visité.
Ce n'était pas le cas.
Une bonne heure plus tard, Ama se pointa, accompagné d'un Nikto qui devait lui servir de garde du corps, et entra dans l'échoppe. Sibass décida donc de passer à l'action, mais interdit à My'on de les suivre. Trop dangereux.

espaceMais le Cathar en avait décidé autrement. Il prit une ruelle adjacente et put regarder la scène par la fenêtre. Il vit les chasseurs de primes entrer, arme au poing, dans l'antre du Gran. Mais la riposte fut fulgurante, et le Nikto fit valser une table pleine d'objets en tout genre vers les assaillants avant de bondir derrière un abri. La riposte des chasseurs, hélas à découvert, fut battue par celle de leurs victimes, barricadées.
Tandis que Sibass et Enora ressortaient dans la rue pour éviter les tirs, Jarrick fonça vers le comptoir et se fit abattre par le Gran, planqué juste sous la fenêtre d'où My'on observait la scène.
Immédiatement, Il bondit a travers l'ouverture et, toutes griffes dehors, s'attaqua au tenancier, déchirant la gorge de sa gueule.

espaceLe Nikto fonça sur My'on et le prit comme "otage", et demanda aux chasseurs de cesser le feu. Sibass, après avoir acquiescé, s'avança et plaça un trait blaster précis qui perfora la tête du grand humanoïde cornu.
Ainsi Ama Ammis, vaincu, se rendit.
Et My'on expliqua à Sibass qu'il avait envers lui une dette d'honneur. Une dette éternelle.

espaceMalgré les protestations d'Enora, encore une fois, Sibass accepta de l'emmener. D'abord pour sa dette, et parce qu'il avait mis en charpie un Gran en quelques secondes. Ensuite parce qu'il avait promis de payer My'on pour ses services, et qu'il en avait fait plus que sa part. Enfin parce qu'il avait un collègue de moins à payer, et que My'on devrait lui couter moins cher.
Quant à la mère de My'on, elle n'émit guère d'objections, étant donné qu'elle aurait une bouche de moins à nourrir.

espaceAinsi donc, My'on embarqua avec quelques affaires à bord du ..., le vaisseau de Sibass. Et cela fait un an qu'il les suit.

...

Aujourd'hui, Sibass été emprisonné. Enora et My'on ont pu fuir, et retrouver le vaisseau. A présent, que leur réserve l'avenir ?