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« Apparence »
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Toute sa silhouette n’était qu’une grâce. Son corps, pâle, aux muscles fins et aux attaches délicates, semblait avoir été sculpté par un artiste perdu dans ses déambulations oniriques. Il s’était, depuis bien des années maintenant, épanoui, tel une fleur de cerisier caressée par le vent du matin, sur laquelle s’égoutte quelques perles de rosée encore fraîche, se préparant à s’évaporer sous les rayons dardés par le soleil qui allait peut-être devenir ardent ; après une longue maturation tenue close, elle s’était ouverte délicatement, ses pétales s’offrant à l’astre solaire dans toute leur splendeur nacrée, sa lueur tiède caressant leur chair lisse et soyeuse, telle du velours neuf nouvellement tissé ; puis après quelques temps d’ouverture de sa venaison délicieuse, écartée au jour à la manière de jambes de danseuse de cabaret, se préparant aujourd’hui à une chute inexorable et inéluctable, à laquelle toute chose doit se plier avec respect ; mais pas encore, non, pour le moment, la fleur restait liée fermement à sa branche, s’y collant avec un acharnement de bon aloi – mais pour combien de temps, encore ?
Ses mains, étonnamment délicates et fines, semblaient des croquis préparatoires de peintre projetant le tableau d’un adonis asexué, dont les doigts, au nombre logique et naturel de cinq chacune, étaient interminables – comparés à la moyenne du commun des mortels, ce qui se traduisait par une longueur d’environ une phalange de plus que la plupart des êtres humains –, aboutissaient sur des ongles remarquablement propres, élagués de manière simple mais symétrique, et se situaient évidemment dans le prolongement de paumes moelleuses mais jamais moites – des pattes de chat, peut-être – elles mêmes rattachées par un poignet souples à des avant-bras faits, dirait-on, de manière fort correcte.
Son buste, lisse et imberbe, devait lui aussi avoir été bâti par le même architecte brillant et malingre, inspiré par des puissances dépassant l’entendement humain au point même de leur conception, semblait poli et lustré ainsi qu’un bois de cerf sauvage, assemblage magnifique de pectoraux singulièrement bien dessinés mais non proéminents et surdéveloppés, et d’abdominaux, bien que non semblables à ceux d’un culturiste forcené et malade, plats et finement crayonnés, un corps tout en juste mesure et en sveltesse, et jamais trop de chair ne venait troubler l’oeuvre superbe.
Ce que peu savent, par contre, est que son dos admirable se trouve barré d'une profonde cicatrice, allant de son épaule gauche à sa hanche droite, zébrant son corps de nacre en un éclair rosé, une ancienne blessure, souvenir laissé par une vie pour le moins mouvementée, ou agitée plutôt, au bords s'écartant autour d'une bande de peau fine et lisse, comme laquée. Il prend soin de la cacher la plupart du temps, par pudeur peut-être, comme pour garder un secret, mais lequel? La seconde chose est un tatouage de taille moyenne, sur sa hanche gauche - à l'opposé donc de la balafre. Peu de gens peuvent se vanter d'avoir conaissance de ces deux détails, et encore moins de connaître leur histoire.
Le corps lui-même, était tout entier recouvert, tel un présent d’amant pâmé, d’un derme à la carnation hâve mais plaisante, veloutée, transparente même par endroits, laissant voir des veines bleuâtres et blêmes par endroits, au creux des coudes, là où la peau devient fine comme du papier de riz, à l’intérieur des bras, à l’évidé des cuisses, près du bassin.
À l’extrémité d’une gorge candide et pure, seulement ponctuée par un grain de beauté sombre qui ajoutait au charme du personnage, où reposait sur une nuque de satin des mèches d’une chevelure d’argent plus étincellant que le métal, ou chaque brin de cheveux était fin comme un dixième d’aiguille, et raide comme s’il s’était s’agi d’une épingle d’acier, paradoxalement, toutes les mèches étaient aussi douces que la fourrure moirée d’un chat majestueux, celles pouvant gêner la vue étant ramenées sur le haut du crâne par un lien de cuir teint en un blanc cassé pouvant rappeler vaguement la couleur des hirondelles sauvages parcourant le ciel au retour de la migration ; deux mèches semblables mais plus longues que les autres arrivaient jusqu'à un menton effilé mais non trop long ou crochu, que surplombait une bouche rouge pâle, dont les lèvres auraient pu être celles d’une jeune fille tellement elles étaient bien faites, cachant la cavité d’une bouche sombre abritant des dents parfaitement symétriques à l’émail rutilant et brillant, comme des défenses d’éléphant, et une courte langue pointue de couleur vermeil et vive. Plus haut encore, un nez plutôt simple se dessinait sur ce visage taillé dans le marbre le plus pur ; des narines délicates dans le prolongement des lèvres suscitées.
En guise de costume, un traditionnel vêtement d’entraînement, confortable et léger, fait de dizaines de bandes de tissu d’excellente qualité d’une couleur ocre clair entrecroisées, laissant la gorge précédemment décrite ouverte aux vents caressants du pays, retenues par une simple bande de la même matière comme ceinture, et deux pans de manteau dont la nuance oscille entre le tabac et la châtaigne reposant sur les épaules, libres de flotter à tous les zéphyrs, enfin, un agréable pantalon de toile de qualité identique ; et un unique bracelet d’argent extrêmement simple au poignet gauche.
Mais cela n'était que le tableau magnifique, que la peinture superbe, que le croquis sublime, que la sculpture de l'artiste au talent sans aucunes limites qu'était la nature. Ce qui frappait, oui frappait était le mot tant l'on était heurté par cette vision, était sa façon de se mouvoir, semblable à celle d'un animal, rapide, furtive, sans jamais un geste inutile, une démarche souple et glissée qui ne le quittait jamais, attentif à tout instant, ses yeux de jade observant toute chose, même anodine, avec une apparente omniscience proprement dérangeante; il semblait tout voir avec la même acuité, tel un fauve, un guépard soyeux, une panthère. Plus terrifiante encore, sa colère, se déchainant. Semblable aux rois de la création précedemment cités, il retroussait ses lèvres comme des babines sur ses canines un peu plus longues que la moyenne, un grondement sourd sortant de sa gorge; dans une posture lègèrement courbée, semblant être sur le point de bondir sur la source de son courroux pour le déchiqueter avec une violence qu'on devine inouïe entre ses crocs et ses griffes acérées.
Ses mains, étonnamment délicates et fines, semblaient des croquis préparatoires de peintre projetant le tableau d’un adonis asexué, dont les doigts, au nombre logique et naturel de cinq chacune, étaient interminables – comparés à la moyenne du commun des mortels, ce qui se traduisait par une longueur d’environ une phalange de plus que la plupart des êtres humains –, aboutissaient sur des ongles remarquablement propres, élagués de manière simple mais symétrique, et se situaient évidemment dans le prolongement de paumes moelleuses mais jamais moites – des pattes de chat, peut-être – elles mêmes rattachées par un poignet souples à des avant-bras faits, dirait-on, de manière fort correcte.
Son buste, lisse et imberbe, devait lui aussi avoir été bâti par le même architecte brillant et malingre, inspiré par des puissances dépassant l’entendement humain au point même de leur conception, semblait poli et lustré ainsi qu’un bois de cerf sauvage, assemblage magnifique de pectoraux singulièrement bien dessinés mais non proéminents et surdéveloppés, et d’abdominaux, bien que non semblables à ceux d’un culturiste forcené et malade, plats et finement crayonnés, un corps tout en juste mesure et en sveltesse, et jamais trop de chair ne venait troubler l’oeuvre superbe.
Ce que peu savent, par contre, est que son dos admirable se trouve barré d'une profonde cicatrice, allant de son épaule gauche à sa hanche droite, zébrant son corps de nacre en un éclair rosé, une ancienne blessure, souvenir laissé par une vie pour le moins mouvementée, ou agitée plutôt, au bords s'écartant autour d'une bande de peau fine et lisse, comme laquée. Il prend soin de la cacher la plupart du temps, par pudeur peut-être, comme pour garder un secret, mais lequel? La seconde chose est un tatouage de taille moyenne, sur sa hanche gauche - à l'opposé donc de la balafre. Peu de gens peuvent se vanter d'avoir conaissance de ces deux détails, et encore moins de connaître leur histoire.
Le corps lui-même, était tout entier recouvert, tel un présent d’amant pâmé, d’un derme à la carnation hâve mais plaisante, veloutée, transparente même par endroits, laissant voir des veines bleuâtres et blêmes par endroits, au creux des coudes, là où la peau devient fine comme du papier de riz, à l’intérieur des bras, à l’évidé des cuisses, près du bassin.
À l’extrémité d’une gorge candide et pure, seulement ponctuée par un grain de beauté sombre qui ajoutait au charme du personnage, où reposait sur une nuque de satin des mèches d’une chevelure d’argent plus étincellant que le métal, ou chaque brin de cheveux était fin comme un dixième d’aiguille, et raide comme s’il s’était s’agi d’une épingle d’acier, paradoxalement, toutes les mèches étaient aussi douces que la fourrure moirée d’un chat majestueux, celles pouvant gêner la vue étant ramenées sur le haut du crâne par un lien de cuir teint en un blanc cassé pouvant rappeler vaguement la couleur des hirondelles sauvages parcourant le ciel au retour de la migration ; deux mèches semblables mais plus longues que les autres arrivaient jusqu'à un menton effilé mais non trop long ou crochu, que surplombait une bouche rouge pâle, dont les lèvres auraient pu être celles d’une jeune fille tellement elles étaient bien faites, cachant la cavité d’une bouche sombre abritant des dents parfaitement symétriques à l’émail rutilant et brillant, comme des défenses d’éléphant, et une courte langue pointue de couleur vermeil et vive. Plus haut encore, un nez plutôt simple se dessinait sur ce visage taillé dans le marbre le plus pur ; des narines délicates dans le prolongement des lèvres suscitées.
En guise de costume, un traditionnel vêtement d’entraînement, confortable et léger, fait de dizaines de bandes de tissu d’excellente qualité d’une couleur ocre clair entrecroisées, laissant la gorge précédemment décrite ouverte aux vents caressants du pays, retenues par une simple bande de la même matière comme ceinture, et deux pans de manteau dont la nuance oscille entre le tabac et la châtaigne reposant sur les épaules, libres de flotter à tous les zéphyrs, enfin, un agréable pantalon de toile de qualité identique ; et un unique bracelet d’argent extrêmement simple au poignet gauche.
Mais cela n'était que le tableau magnifique, que la peinture superbe, que le croquis sublime, que la sculpture de l'artiste au talent sans aucunes limites qu'était la nature. Ce qui frappait, oui frappait était le mot tant l'on était heurté par cette vision, était sa façon de se mouvoir, semblable à celle d'un animal, rapide, furtive, sans jamais un geste inutile, une démarche souple et glissée qui ne le quittait jamais, attentif à tout instant, ses yeux de jade observant toute chose, même anodine, avec une apparente omniscience proprement dérangeante; il semblait tout voir avec la même acuité, tel un fauve, un guépard soyeux, une panthère. Plus terrifiante encore, sa colère, se déchainant. Semblable aux rois de la création précedemment cités, il retroussait ses lèvres comme des babines sur ses canines un peu plus longues que la moyenne, un grondement sourd sortant de sa gorge; dans une posture lègèrement courbée, semblant être sur le point de bondir sur la source de son courroux pour le déchiqueter avec une violence qu'on devine inouïe entre ses crocs et ses griffes acérées.
« Description Psychologique »
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On aurait, eu premier abord, une tendance à le considérer comme ce que l'on pourrait appeler vulgairement un gai luron, un bon vivant, un boute-en-train. En effet, dans la plupart des situations, il aura toujours tendance à froidement dédramatiser les évènements, à plaisanter sur les craintes du banal, à railler ses compagnons, à moquer gentiment les naïfs. Son humour est tranchant, franc, ironique, noir parfois, méchant et moqueur de temps en temps, grivois régulièrement, et il prend un plaisir évident à l'étaler à et pour tous.
Cependant, croire que tout cela n’est que l’apanage d’une véritable personnalité profonde serait une erreur à ne pas commettre, et qui a pu être fatale à de nombreux faibles d’esprit et de corps. En réalité, ce que peu savent, c’est que le sujet qui nous intéresse présentement est enclin à d’atroces pulsions mortelles, et c’est donc pour désacraliser, minimiser et relativiser qu’il amuse à tout va.
La seconde chose donc qui se cache sous les apparences débonnaires et rieuses de notre sujet, est le fait qu’il soit constamment sur le qui-vive, attentif à la moindre chute, même aussi infime que la chute d’une fleur de cerisier sur l’herbe humide du matin. Cela est subséquemment lié avec ses peurs funestes, car il ne peut admettre de mourir par surprise, de tomber comme par hasard, non au champ de gloire.
Il a donc un goût certain pour le luxe, c'est aussi pourquoi il se plaît à porter des vêtements d'une qualité indéniable, veloutés au toucher, confortables, faits main et sur mesure; amples. Il sait le pouvoir des apparences et s'en joue avec un permanent amusement; et cette maîtrise à été jusqu'a l'initiative de se faire tatouer un maquillage charbonneux, dans le but d'augmenter la force de son regard de fauve, et aussi d'annoncer son rang à la face du monde.
Sa véritable nature se révèle de manière ostentatoire dès que l’enjeu d’une chose – même quelconque – devient sa vie. Dès lors, son attitude change du tout au tout : plus de rires et d’éclats, fin des plaisanteries, cédant la place à une détermination glaciale, tout cela devient mortellement sérieux dans ces situations. De plus, il sait être posé quand cela se montre nécessaire, dans les situations graves, ou les sujets importants. Pour une raison inconnue, et bien qu’il aie de nombreuses propositions, plus folles les unes que les autres, on ne lui connaît aucune liaison - liaison serieuse.
Il est néanmoins un trait qui peut paraître désagréable dans son caractère superbe. Un relent de sentiment de supériorité, sentiment qu'il tente tant bient que mal de refoulé, mais inculqué malheurseusement trop profondément et enraciné trop profondément pour être arraché et extirpé avec simplicité, tatoué eu fer rouge par l'éducation qui lui fut donnée dans sa jeunesse déjà lointaine par ses précepteurs, dans le but de lui donner un enseignement digne de son rang et de sa noblesse.
Manipulateur et persuasif, il sait la plupart du temps convaincre les faibles d'esprit et de corps par une réthorique sans faille qui lui fut enseignée par les plus grands maîtres et théoriciens du sujet, donc il se considère aujourd'hui comme l'héritier spirituel. Ses mots tranchent dans le vif des passions et des désirs de chacun, une lame chauffée à blanc dans chaque faille des armures mentales, capacité utile et pratique dont il use souvent avant d'envisager une lutte physique. Tout cela fait de lui un amateur acharné de joutes orales, friand de bons mots et de traits d'esprits, sachant reconnaitre la valeur d'un adversaire sur un tel terrain de jeu.
Cependant, croire que tout cela n’est que l’apanage d’une véritable personnalité profonde serait une erreur à ne pas commettre, et qui a pu être fatale à de nombreux faibles d’esprit et de corps. En réalité, ce que peu savent, c’est que le sujet qui nous intéresse présentement est enclin à d’atroces pulsions mortelles, et c’est donc pour désacraliser, minimiser et relativiser qu’il amuse à tout va.
La seconde chose donc qui se cache sous les apparences débonnaires et rieuses de notre sujet, est le fait qu’il soit constamment sur le qui-vive, attentif à la moindre chute, même aussi infime que la chute d’une fleur de cerisier sur l’herbe humide du matin. Cela est subséquemment lié avec ses peurs funestes, car il ne peut admettre de mourir par surprise, de tomber comme par hasard, non au champ de gloire.
Il a donc un goût certain pour le luxe, c'est aussi pourquoi il se plaît à porter des vêtements d'une qualité indéniable, veloutés au toucher, confortables, faits main et sur mesure; amples. Il sait le pouvoir des apparences et s'en joue avec un permanent amusement; et cette maîtrise à été jusqu'a l'initiative de se faire tatouer un maquillage charbonneux, dans le but d'augmenter la force de son regard de fauve, et aussi d'annoncer son rang à la face du monde.
Sa véritable nature se révèle de manière ostentatoire dès que l’enjeu d’une chose – même quelconque – devient sa vie. Dès lors, son attitude change du tout au tout : plus de rires et d’éclats, fin des plaisanteries, cédant la place à une détermination glaciale, tout cela devient mortellement sérieux dans ces situations. De plus, il sait être posé quand cela se montre nécessaire, dans les situations graves, ou les sujets importants. Pour une raison inconnue, et bien qu’il aie de nombreuses propositions, plus folles les unes que les autres, on ne lui connaît aucune liaison - liaison serieuse.
Il est néanmoins un trait qui peut paraître désagréable dans son caractère superbe. Un relent de sentiment de supériorité, sentiment qu'il tente tant bient que mal de refoulé, mais inculqué malheurseusement trop profondément et enraciné trop profondément pour être arraché et extirpé avec simplicité, tatoué eu fer rouge par l'éducation qui lui fut donnée dans sa jeunesse déjà lointaine par ses précepteurs, dans le but de lui donner un enseignement digne de son rang et de sa noblesse.
Manipulateur et persuasif, il sait la plupart du temps convaincre les faibles d'esprit et de corps par une réthorique sans faille qui lui fut enseignée par les plus grands maîtres et théoriciens du sujet, donc il se considère aujourd'hui comme l'héritier spirituel. Ses mots tranchent dans le vif des passions et des désirs de chacun, une lame chauffée à blanc dans chaque faille des armures mentales, capacité utile et pratique dont il use souvent avant d'envisager une lutte physique. Tout cela fait de lui un amateur acharné de joutes orales, friand de bons mots et de traits d'esprits, sachant reconnaitre la valeur d'un adversaire sur un tel terrain de jeu.
Dernière édition par Elensar le Mar 15 Déc 2009 - 0:20, édité 7 fois
