En effet, Bendak ne comprit pas la blague, mais, c'était un désagrément négligeable comparé à la douleur à la nuque qu'il ressentait depuis que le capitaine Timbalt la lui avait broyé dans une étreinte paternelle à la mode pirate. Après la claque de Mace Tokdan, qui avait failli l'assommer dans le cargo, Bendak se mit à penser qu'être un vrai pirate s'exprimait aussi dans cette violence joyeuse à l'égard de ses compagnons. Mais, le jeune homme n'avait pas le temps de se poser des questions métaphysiques sur les relations entre pirates dans la Ruche, ni même sur l'état de ses vertèbres. Sous ses yeux perplexe, se trouvait le Viscère. Bendak n'avait vu ce genre de bâtiment qu'une seule fois, et il ne s'agissait que d'une illustration dans une holo-revue qu'il avait eu le loisir de lire lors de ses 10 ans. Mais pourtant, le Viscère était bien là, en câble, en métal et en débris, éparpillé dans ce vaste lieu que le jeune homme ne savait décrire avec des mots.
-Bordel... lâcha t-il pour lui même, comme pour se remettre les idées en place. Le vaisseau cargo Impérial, dont il ne voyait que le toit de là où l'avait laissé le Capitaine, était un Acclamator. Autrement dit, un ancien transport de troupe de la république, qui, trop faiblement armé au goût de l'empereur, avait été reconverti en un transport logistique d'environ 500.000 tonnes. Capable d'accueillir 16000 soldats, le même nombre en était demandé pour faire fonctionner la bête dans des conditions optimales. Du moins, c'est que pensaient les généraux buttés de Vador. Selon Bendak, en informatisant et mécanisant une partie des tâches de navigation, de gestion de la marchandise et de sécurité basique, on pouvait réduire l'équipage à 5000 hommes pour un résultat similaire, voire encore meilleur. Mais ce n'était que de la théorie. Et pour ça non plus, il n'avait pas vraiment le temps. A partir de maintenant, ses jours et ses nuits seraient consacrés à faire décoller ce pur bijou de près de deux millions de tonnes afin de gagner ses premiers galons dans la Batiiv.
Bendak, succédant au Capitaine, se rendit donc au niveau 0 du hangar, prêt à affronter la tâche colossale qui l'attendait.
- Une organisation aléatoire -
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] : T'ES QUI TOI ? Hurla un gros et gras Basilisk vêtu d'une combinaison ignifugée qui le rendait encore plus informe que les gènes de son espèce. AU BOULOT! Brailla t-il de nouveau! ON EST EN RETARD SUR LE CHANTIER ALORS MAGNE TOI TON SALE POSTÉRIEUR HUMAIN ET RETOURNE TRAVAILLER!
Bendak avisa l'alien qui l'appostrophait ainsi. Il était répugnant et sentait l'huile de vidange à 20 parsecs à la ronde. De toute façon, tous les Basilisk étaient répugnants, c'était de notoriété publique, aussi, c'est en retenant sa respiration que notre héros lui demanda de bien vouloir décliner son identité.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] : JE SUIS LE CONTREMAITRE HOLGAN ZARLOFF SALE PETIT INSOLENT! S'indigna le basilisk visiblement blessé que Bendak n'eut pas connaissance de sa fonction sur les lieux. RETOURNE AU BOULOT! TIRE AU FLANC!
Bendak lui lança un de ces regards métalliques et glaçant dont lui seul avait le secret, et lui tendit la main sans le quitter du regard.
-Bendak Keltan, se présenta t-il posément, Enchanté. Je suis le nouveau Mécanicien en Chef, nommé par Timbalt en personne et je ne reçois d'ordre que de ce dernier, j'ai l'honneur de vous informer que vous êtes désormais tous ici, autant que vous êtes, sous mes ordres, et je vous garantis que vous ne bougerez pas d'ici avant que cette petite merveille n'ai fait hurler ses propulseurs, compris?
Et, voyant que le Basilisk ne semblait pas enclin à lui serrer la pince, il le gratifia d'une bonne tape sur l'épaule, "à la mode pirate". Il reprenait les rennes du chantier du Viscère, qui semblait être un grand n'importe quoi.
Bendak marcha environ 200 mètres jusqu'à se retrouver sous l'hyperpropulseur central, autour duquel un énorme échafaudage avait été installé. Sur celui ci, si certains ouvriers Duros s'affairaient avec tous le sérieux que requérait une telle machine, d'autres, Rodiens, semblaient plus occupés à se chamailler qu'à travailler. Bendak n'aimait pas les Rodiens. Insectoïdes rebutants, ils s'étaient littéralement entretués sur leur monde natal, Rodia, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, nommé "le Protecteur", les fédère, faisant d'eux une espèce extrêmement agressive et xénophobe, culturellement repliée et avide. La plupart des Rodiens officiaient d'ailleurs dans diverses agences de mercenariat galactiques, avec plus ou moins de succès. En tout cas, il allait falloir les réaffecter si l'on voulait que le Viscère décolle un jour. Dans le cas contraire, ils finiraient sans doute par se trucider les uns les autres à la clé de 12 ou au marteau piqueur. Notre nouveau "Mécanicien en chef", continua son tour du propriétaire, et entreprit de gravir l'échelle menant aux ascenseurs, direction: Le pont supérieur. Ici, pas de Rodiens, ni même aucun problème notoire, et mieux que ça, un Kaminoan avait été nommé responsable de l'avancement des réparations des outils de navigation. Bendak, bien que surpris de voir un Kaminoan, créature semi-aquatique si loin de son monde où les siens vivaient reclus sur d'immenses bases navales, ne prit pas la peine de le déranger dans son travail. Ces êtres étaient d'une intelligence supérieure et ne souffraient pas d'imperfection dans leur travail. Les dizaines de milliards de clônes qu'ils avaient livré à l'ancienne République en étaient une preuve éclatante.
Bendak reprit l'élévateur pour se rendre cette fois ci dans les entrailles de la bête où le gros du travail l'attendait. La salle des machines. Dans cette partie du vaisseau, on se serait cru dans une foire sur Coruscant. Des escaliers, des échafaudages, des plates formes, des débris partout, et partout des aliens de toutes races courant en tous sens. Au fond de la salle, L'hyperdriver, monstrueux, d'une trentaine de mètres de haut, connecté, ou plutôt anciennement connecté aux trois gigantesques propulseurs nécessaire à la mise en mouvement du monstre. Au centre, la super-cellule d'énergie du bestiaux. Confinée dans une tubulure métallique ajournée elle n'irradiait plus que faiblement sur ses 5 mètres de diamètres. Le coeur du problème comme on dit. Pour faire décoller le Viscère, Bendak allait devoir réallimenter la cellule à Energie, et relancer le driver colossal du mastodonte. Et pour cela, deux solutions possibles. Soit, Transférer l'énergie d'une cellule tierce de diamètre équivalente à celle du Viscère, soit, utiliser le bon vieux principe de fusion nucléaire que toutes les races ou presque avaient découvertes dans ce qui étaient maintenant leur antiquité, voire leur préhistoire. Les pirates ne disposant d'aucune autre cellule de cette taille, il allait falloir trouver des courageux pour alimenter la mini étoile qu'était la cellule en matière afin qu'elle relance son activité. Mais avant tout, il fallait remettre de l'ordre dans tout ça.
-Ici BENDAK KELTAN! Cria Bendak dans un comlink dérobé à un ouvrier distrait. JE suis le nouveau mécanicien en chef du projet VISCÈRE! Par conséquent, c'est désormais MOI qui dirige l'avancement des travaux! Et ce dès maintenant! Il marqua une pause. Autour de lui, le brouhaha s'était arrêté, et tout le monde l'écoutait avec attention, malgré quelques grognement de Rodiens ou quelques râles de Wookies.
-TOUS Les Rodiens présent sur ce chantier, reprit notre superviseur autoproclamé, sont priés de délaisser leurs postes IMMÉDIATEMENT et de se rendre au niveau zéro du Hangar. Votre nouvelle affiliation est le transport de matériel à destination des divers spots du chantier.
Bendak voulait que les Rodiens aient les mains occupées, et pour de bon. La manutention était le poste idéal pour que ces imbéciles à antennes ne fassent pas trop de dégâts. Surtout encadré par deux ou trois Wookies, contre qui ils n'oseraient pas se rebeller.
-Toi, toi, Toi, et Toi, poursuivit Bendak à l'intention de 4 Wookies, vous êtes promus contremaitres, surveillez moi les rodiens. Les wookies, confiants, s'exécutèrent aussitôt laissant eux aussi leur tâches. Tout ancien manutentionnaire est affecté aux tâches anciennement occupées par les Rodiens! EXÉCUTION! Je vous annonce également que je prends la tête des opérations dans la salle des machines! Fin de la communication, au boulot tout le monde.
Bendak, pas peu fier de son petit discours, balança le comlink sur un établi et se rendit directement vers les énormes câbles reliant le driver aux dinosauresques propulseurs.
- De câble en câble -
La premier des travaux d'Hercule auquel voulut s'atteler Bendak, fut la réparation des câbles d'alimentation. Le mot "tube" était d'ailleurs plus approprié pour les désigner, car les mécaniciens, cybernéticiens et autres électriciens y évoluaient avec des échelles, et chacun pouvait aisément y tenir 3 ou 4 fois debout selon sa taille. La plupart du personnel travaillant dans cet environnement tubulaire était composé de Duros. Les Duros étaient d'excellents ingénieurs, tellement qu'ils avaient rendu leur planète d'origine totalement inhabitable, tant l'industrie qu'ils y avaient développé avait détruit l'atmosphère.
-Quel est le problème ici ? demanda Bendak d'un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu à un ingénieur occupé à reconnecter un câble de bonne taille. Ce dernier se retourna.
-Le problème, répondit-il dans sa langue natale, c'est que ces sagouins que pilotes ont massacré ce tube d'alimentation avec leurs sales lasers et leurs missiles à concussion pendant l'assaut. Regardez! (Il pointa un trou béant du doigt). Ils sont tout saccagé, l'électricité, les stabilisateurs magnétiques, et même le système de refroidissement! Franchement, ça fait des semaines qu'on travaille sur ce câble, qui, encore heureux est le seul endommagé. Mais on en est qu'aux trois quarts et le temps presse! Vous qui êtes le nouveau "Mé-ca-ni-cien-en-chef", il prononça ses mots en articulant bien, en basic avant de reprendre en Duro, vous pourriez pas vous occuper des systèmes de refroidissement? Ca nous aiderait bien, le reste, c'est que du câble à rebouter et rebrancher!
Bendak prit note. Les systèmes de refroidissement n'avaient aucun secret pour lui, c'était même ce qu'il préférait, sur les podracers. Un bon système de refroidissement évitait la surchauffe et à terme l'explosion d'un moteur, et, il devait l'avouer, il en avait trafiqué quelques un lorsqu'il organisait des races illégales sur Chandrila afin de maximiser ses gains lors des paris. S'il avait pu le faire sur ces petits cafards volant, il pourrait en faire de même sur ce mammouth interstellaire. Il se mit donc en quête du générateur de froid, qui, d'après lui, devait se trouver au bout du tube. Sa progression quelque peut cahotique, sembla lui donner raison, car plus il se rapprochait de son objectif, plus la température chutait.
Il sut qu'il avait trouvé son point de chute, lorsque ses pas, au fond du tube, ne firent plus "Klong" contre le métal mais "Floc" dans du liquide. Un liquide familier, Blanc bleuté, légèrement iridescent. Le mélange Azote liquide-Hyrogène censé produire une température proche du 0 absolu ans les propulseurs du Viscère, comme sur tout autre bâtiment utilisant des propulseurs supraluminiques. Apparemment, les tirs nourris des chasseurs pirates avaient tout simplement touché les réservoirs de liquide, occasionnant une fuite rendant inopérant le refroidissement. Il faudrait réparer tout ça, et Bendak en aurait sans doute pour un jour ou deux. Aussi demanda t-il qu'on lui apporte une veste chaude et une couverture au fond de son atelier improvisé.
Bendak passa ainsi trois jours (et oui, un de plus que prévu), à réparer, colmater omni-clé à molette en main, une à une, les fuites de liquide, prenant garde à ne pas entrer en contact avec celui ci, sous peine de perdre quelques doigts, instantanément congelés. Sa persévérance finit par payer, car à la fin de ces trois jours plutôt frisquets, le système de refroidissement du propulseur principal était opérationnel à 100%, et Ô miracle, de même que le système électromagnétique dont les Duros s'occupaient.
- De l'énergie ? Vous avez dit de l'énergie ? -
Les propulseurs du Viscère étaient fin prêts. Bendak et les Duro avaient travaillé sans relâche pour que le bébé puisse rugir à nouveau, comme il l'avait fait sous les couleurs de l'Empire. Restait un problème de taille. La cellule d'énergie était morte. Elle n'iradiait même plus. Son énorme corps, visible à travers la tubulure en titane galvanisé restait invariablement morne, et terne. Il allait falloir trouver une solution pour relancer ce petit bijou à 1 milliard de crédits, ou bien le capitaine Timbalt risquait d'être plutôt mécontent.
La super-cellule alimentait les trois propulseurs supraluminiques de l'Enfer. Ceci dit, si le Viscère avait pu être acheminé jusqu'à la Ruche, sans utiliser, ou très partiellement ses trois monstres, il avait forcément fait différemment. La traction d'un tel monstre ne faisait pas partie des moyens de la Batiiv, il était donc venu, par ses propres moyens... Les 4 propulseurs auxiliaires, utilisés pour les vols stationnaires et les phases d'accostage.
~Évidemment! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt, s'exclama Bendak mentalement. Et il se précipita vers le poste de pilotage, qui si le Kaminoan avait fait son boulot, devait être pleinement opérationnel. Ce qui était le cas, à son heureuse surprise.
-Dites donc vous! aboya Keltan à l'attention du Kaminoan, occupé à quelque menus réglages. Celui ci se redressa majestueusement, de toute sa grandeur.
-Oui? Répondit-il de sa voix profonde, grave et calme, caractéristique de son peuple, Que puis-je pour vous?
Bendak considéra le Kaminoan. Pas de doute, ils étaient vraiment supérieurs à tout ce qu'il avait pu croiser jusqu'à présent, son corps filiforme et marin semblait presque irréel tant il était grâcieux.
-J'ai besoin de savoir quelque chose! continua t-il. Les propulseurs auxiliaires, ils sont okay?
-Oui, répondit le grand alien, de sa voix venue d'ailleurs, mais il ne sont d'aucun interêt si les propulseurs principaux ne sont pas réparés.
Notre héros gratifia le Kaminoan d'un petit rictus mi-malicieux mi-ironique.
-Oh que si. La Cellule d'énergie est morte, et les réacteurs auxiliaires sont la seule source d'énergie suffisamment conséquente pour relancer son cœur. Je veux profiter de leur énergie pour réengager son bon fonctionnement.
Le Kaminoan souleva l'une de ses arcades sourcilières au dessus de ses yeux noirs, renfermant une iris à la clarté étrange et nébuleuse. Je vois ce que vous voulez faire, Humain, mais, c'est une opération trop risquée. Les grues et les élévateurs qui soutiennent actuellement Viscère dans le hangar risqueraient des s'effondrer, et Viscère de se mettre à dériver dans l'espace, privé de ses attaches, si les réacteurs principaux ne sont pas mis en route assez tôt.
Devant la mine à la fois agacée et déconfite de Bendak, le Kaminoan eut un petit sourire amical.
-J'ai tout de même une solution. Poursuivit il, conservant son calme Olympien. Nous les Kaminoans sommes naturellement doués pour la physique, et détenons un savoir que vous autres, humains, n'utilisez qu'à des fins... belliqueuses. Il marqua une pause, et observa la mine de Bendak, désormais captivé.
-Lorsque nous avons capturé le Viscère, nous avons trouvé, ce que vous autres humains appelez vulgairement: Balle Ferreuses. Les Balles ferreuses sont tirés par vos Canons longue portée pour percer les boucliers magnétiques et les blindages des vaisseaux loin de votre position lors de batailles longue distance dans l'espace. En réalité, vous avez oublié qu'il s'agit tout simplement, de bombes nucléaires. La coque en fer que vous utilisez n'a qu'un but de pénétration des défense adverses, mais la charge explosive, là, est le réel interêt de ces armes si primitives, mais que vous appréciez toujours autant.
La condescendance du Kaminoan commençait à agacer copieusement notre mécano préféré, mais, force était de constater qu'il n'avait pas pensé à utiliser la puissance d'une bombe sur un ancien vaisseau militaire, un comble.
-Mais, précisa alors le grand être aquatique, si nous voulons procéder à une telle opération, il faudra faire évacuer le Hangar. Une bombe de ce type, même petite, n'est pas recommandée pour la bonne santé de la plupart des espèces présentes ici, Je pense notamment aux quelques Twi'Lek présents, qui auraient le cerveau irrémédiablement grillé. Il laissa échapper un petit rire aux accents artistocratiques.
-Alors on le fait... Conclut Bendak, essayant de masquer son hésitation tant la solution lui paraissait périlleuse pour la réussite de l'entreprise que lui avait confié le Capitaine.
- 5! 4! 3! 2! 1! Boom! -
Le lendemain, aux premières heures, le hangar avait été évacué de tous ses ouvriers. Le Viscère ressemblait à un grand cadavre mécanique, ainsi, dont les insectes charognards auraient vidé jusqu'à la moelle. Ne restaient que Bendak, Le Kaminoan, Une demi-douzaine d'artificiers, et le grutier, un Aqualish à l'air grave et méchant. Comme tous les Aqualishs d'ailleurs.
-Quand vous voulez chef! Fit l'artificier en chef à l'intention de Bendak dans son Comlink.
-Placez la bombe au centre de la cellule, Allez-y. Répondit ce dernier. Il n'était vraiment pas rassuré. Si l'opération échouait, il allait être responsable d'un trou d'un bon kilomètre carré dans la carlingue du vaisseau dont la réparation n'était même pas encore terminée. Mais, il n'avait pas vraiment le choix, et Timbalt avait dit VITE.
Les Artificiers entrèrent les codes nécessaire à l'amorçage de l'engin, et s'empressèrent de quitter le hangar. Le Grutier, une centaine de mettre plus haut, aimanta la charge, et, avec minutie la disposa au centre de l'immense tube de Titane. Quand cela fut fait, lui aussi déguerpit sans demander son reste, loin de son cockpit, posé sur une vaste plateforme.
Le Kaminoan et Bendak, eux aussi, sortirent du hangar. Bendak eut aimé sortir plus vite, mais, les Kaminoans n'étaient pas des gens que l'on pressaient, aussi le firent ils à un train de sénateur.
3 Minutes.
Lorsque Bendak se retrouva derrière les vitres anti-radiation de 50 centièmètres, habituellement équipées sur les vaisseaux long courriers, du poste d'observation du Viscère, c'était exactement le temps qu'il restait avant l'explosion. Toutes les portes se refermèrent lentement en contrebas, dans un "Shhhlonk"sonore. Plus que deux minutes. Bendak regarda le Kaminoan, qui lui observait à travers la vitre, de ses grands yeux vaporeux, l'air reposé. Une minute. La dernière avant la seconde de vérité. Puis, les secondes s'égrenèrent, jusqu'au 5 Dernières.
5, 4, 3, 2, 1, 0.
Un fantastique éclair lumineux jaillit d'une brèche dans la coque, non loin de la position de la colonne de titane contenant la cellule, et la bombe, aveuglant presque Bendak. Puis, une onde de choc presque imperceptible à l'oeil nu se propagea à une vitesse folle dans toute la pièce, la bombe venait d'exploser, libérant une puissance de 80 mégatonnes au coeur d'une résidu d'énergie de 5 mètres de diamètres.
Lorsque Bendak recouvra la vue, Viscère était entier, et à travers la brèche, une halo bleuté se dégageait. La super cellule d'énergie semblait active, prête à alimenter le driver de 30 mètres de haut qui trônait, impérial, au fond de la salle des machines. Il faudrait sans doute porter des combinaisons anti-radiations quelques semaines, pour les espèces sensibles aux résidus d'uranium enrichis qui devraient terminer de réparer le colossal Cargo, mais celui ci pouvait désormais voler. Voler, Pénétrer en hyper espace et en ressortir en un seul morceau. Bon, les réparations du blindages et d'une partie des canons montés en série n'était pas terminé, et donc, Le Viscère, n'était encore qu'une épave volante, mais il volait, et c'était le plus important. D'ici un mois tout au plus, il serait fin prêt, rutilant, prêt à donner à la Batiiv toute la puissance nécessaire à ses ambitions!
Le Kaminoan regarda Bendak.
-Il ne faudra pas oublier d'avertir Timbalt que Viscère est désormais en capacité de décoller, lui dit il calmement, en lui souriant. Puis, du haut de ses grandes jambes il s'éclipsa hors du poste d'observation, laissant Bendak contempler leur oeuvre commune.