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Spoiler :


Billy Carson arriva à bord d'un transport en vue de Bonadan. Négocier des accords avec le Secteur Corporatif ne serait pas tâche facile, et ce pour une simple raison. C'était déjà un petit exploit d'avoir une entrevue avec les autorités. Parce que le secteur favorisait avant tout les entreprises qui y étaient installées, il était très difficile de s'implanter, car bien qu'ayant une politique officiellement ultra libérale c'était en fait un bastion protectionniste !

Dans le vaisseau Carson planchait ses dossiers. Avec eux il ne fallait pas parler politique, il fallait parler chiffre . Et en cela le rapport des économistes concernant les retombées d'échanges étaient une carte à mettre devant leur nez dès le début, sous peine de ne pas être entendu !

L'industrie et les services Corporatifs étaient parmi les meilleurs de la galaxie, qu'est ce que Tion pourrait bien exporter chez ceux qui semblent avoir déjà tout ? Il pensa évidement au secteur primaire, aux mines et à l'agriculture. D'autant qu'avec ses mondes industrialisés et pollués produire de la nourriture devait avoir un coup plus élevé pour le Sc que pour eux.. Mais il pensa aussi aux ressources naturelles. Ils n'en avaient sans doute pas autant à disposition que les corporatistes, mais avec une production telle que la leur ils devaient avoir des besoins importants dans le domaine, des fournisseurs si proches serait espérait il, un complément intéressant. C'était aussi une belle occasion d'augmenter les revenus de ses « amis » de Raxus Prime.

Enfin il ne pus s’empêcher de penser au concept économique des l'avantages comparatif, même si celui ci n'était pas sans danger. Car avec une telle production manufacturée, ses potentiels partenaires commerciaux réduiraient en bouillie leurs équivalent Tionais. Mais est ce que la perte serait si grande que cela ? Combien de fabricants de droides, de speeder, de matériels ménagers, de machines outils ou de vaisseaux connaissait on dans l'Hegemonie Tion ? Le sacrifice des petites entreprises d'un domaine précis pourrait peut être booster le secteur Primaire, qui réembaucherait les cohortes de chômeurs qui apparaîtraient au fur et à mesure que la concurrence corporatiste entamerait le secondaire. Pour un représentant des industries Carson aurait pu les mettre en danger, mais il n’appartiendrais qu'a L'hégémonie Tionnaise de taxer les importations du secondaire pour protéger ses secteurs stratégiques de l'économie.

Il demanda une audience en se présentant comme négociateur commercial pour L'hégémonie Tion, si sa requête était accordée il présenterait alors son projet économique. Les chiffres, voilà ce qui pourrait intéresser le Direx.

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Délégation sur délégation, les émissaires politiques, diplomatiques, conseillers en tous genres et de toutes horizons se succédaient dans la capitale de la Corporation, Bonadan. Et ce n'était pas les récents incidents de Tion qui changeraient la routine, ni même bousculerait le calendrier du Direx. Cet homme était quasiment impossible à joindre, et lorsqu'un certain Carson voulu prendre un rendez-vous avez lui, on lui refusa sans surprise. Cependant, on lui proposa un hotel en bordure de ville avec une vue sur les étendues jaunâtres des terres desséchées et mortes de la planète.

Bien évidement la proposition n'avait rien d'une proposition, c'était plutôt une recommandation, un ordre même. Le Direx n'avait pas le temps de recevoir en personne les marchands itinérants en tous genre, aussi il avait pour habitude de déléguer ses relations à différents organes de commerce dans les corporation. Pour l'actuel cas, une chance pour Carson que ce furent de grands dirigeants qui s'invitèrent à la conférence qu'on lui avait organisé gratuitement. Après une courte visite de la salle où près de cinq cent personne assisteront à la conférence de Carson, et une nuit bien paisible, on ouvrit les portes aux convives et l'on fit entrer Billy Carson.

Vous avez une heure monsieur, bonne conférence, lui glissa-t-on hypocritement à l'oreille.

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Carson attendait derrière l'estrade, tendu à souhaits. On l'avait relativement bien accueilli dans cet hôtel, mais on lui avait imposé un exercice difficile. Mener une conférence sur les avantages des accords économiques Tion/SC face à pas moins de 500 personnes.

Il fermait les yeux en se remémorant les points à aborder, puis on l’annonça de manière sobre. Il repensa à l'autre hypocrite qui lui avait souhaité "bonne conférence", bonne conférence mon c.. oui! Il rouvris les yeux et fis des exercices en bougeant doucement son coup, dessinant un arc de cercle comme un combattant aux abords du ring, s'échauffant devant le match de sa vie.

Enfin il entra , et lança son plus grand sourire, dans un silence monacal. Posant ses mains sur les bords du pupitre, il commença par présenter les personnes assises à sa gauche derrière une longue table bardée de micros comme un chaland Etti de quad-laser. Le représentants de la confédération agricole Tionnaise, celui ,des mines et recycleurs, celui des assurances privées et enfin celui d'une grande compagnie de fret. Il s’éclaircit la voix puis approcha du micro, ravalant sa tension pour prendre la parole. Lui qui avait toujours été nonchalant et flegmatique, il avait l'impression de ressentir plus que jamais une forte pression sur ses épaules.


-Mesdames et Messieurs les délégués du secteur corporatifs, les représentants des conseils d'administration, les directeurs des ventes, les entrepreneurs de l'import/export et plus généralement toues les personnes qui me font l'honneur de leur présence aujourd'hui.

Nous sommes réunis en ce magnifique hôtel pour aborder un potentiel accord commercial entre le Secteur Corporatif et l’Hégémonie Tion. Un accord qui serait profitable pour nos deux régions galactiques, de par la complémentarité de nos économies.


Billy recula tandis qu'un hologramme affichait des dizaines de logos de corporations locales, qui avaient toutes bien évidement des clients mais aussi des fournisseurs. Ce que le lobbyiste proposait, c'était que ces entreprises deviennent clientes des producteurs de matières premières Tionaises, tout en s'ouvrant un nouveau marché pour leurs produits et services. En augmentant la capacité de transport de marchandises et en limitant les droits de douanes, les entreprises corporatistes allaient pouvoir disposer de fournitures plus abondantes, ce qui diminuerait leurs coûts de production. Carson présenta les entreprises qui fourniraient ces matériaux, sans omettre bien entendu de citer Anakore Steel.

Les Corporatistes inondaient déjà la galaxie de leurs produits, c'est pourquoi il n'appuya pas trop longtemps sur les débouchés possibles mais plus sur les économies de coûts de production qui seraient envisageable, augmenter sa marge étant le rêve de tout entrepreneur. Ensuite Carson aborda la mise à disposition d'un nouveau marché agricole en espérant faire mouche, car là encore les chaines de grande distributions Corporatistes y gagneraient a acquérir des produits pour lesquels les fournisseurs avaient réalisés de grands investissements de productivité et disposaient de terres dont l’hectare était moins onéreux.

Avant de passer à une séance de questions, le représentant économique de Tion résuma une dernière fois ce que tous ces férus de commerce avaient pu comprendre. Si les deux secteurs échangeaient d'avantages en réduisant les taxes sur la plupart des biens et services, ils allaient se spécialiser dans le domaine où ils sont en mesure d'avoir la meilleur productivité tous les deux, c'est à dire le secondaire et le tertiaire pour les corporatistes et le primaire pour Tion. Et afin de protéger des entreprises stratégiques pour l'économie des deux secteurs, un peux de protectionnisme pourrait être employé, le revenu des taxes permettant de compenser l’allégement fiscal dont profiteraient les sociétés clés. Il arrivait maintenant au bout de l'heure qu'on lui vait accordé, il demanda alors à son auditoire si il avait des questions.

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La conférence avait fait mouche, contre toute attente. Après une série de questions, différents groupes corporatistes quittèrent la salle. Des représentants du Direx vinrent rencontrer Carson directement pour lui demander de détailler son programme, ce qu'il fit avec brio. Ils semblèrent acquiescer et plutôt satisfaits de voir que leur Secteur allait pouvoir profiter d'un partenariat commercial de longue date, permettant ainsi la longévité financière d'un commun accord entre deux grands Secteurs de la galaxie. L'Hégémonie de Tion allait s'en mettre plein les poches, l'Empire allait-il réagir ?

Résultats :

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Arrivé à Bonadan, carson demanda un entretiens avec les représentants du Direx qui avaient signés avec lui le traité commercial. Il connaissait les arguments politiques de la Coalition et les pressions subies par les Corporatistes afin que Tion soit isolée économiquement mais encourageait les membres du Direx à ne pas céder à un chantage économique.

"...Si la coalition vous exhorte à ne plus commercer avec Tion cela peux créer un dangereux précédent de leur donner raison. Nous savons vous comme moi que ce qui fait tourner la galaxie et l'Empire même c'est l'économie, et utiliser la force pour la contrôler en reviens à mettre des coups de pieds dans une créature aux œufs d'or. La liberté d'entreprendre et de commercer est un des piliers du Secteur Corporatiste et on est en droit de se demander après cette affaire, avec qui l'Empire vous demandera d'arrêter d'échanger.
Je vous demande aussi bien dans l'intérêt des entreprises que je représente que dans celles des vôtres de ne pas céder à la pression afin de ne pas laisser un excès d'Impérialisme venu droit du noyau dicter les règles économiques avec des prétextes on ne peux plus politiques.


Enfin Billy voulait montrer que les entreprises de Tion et du SC étaient dans le même camp, et qu'ils iraient peut être beaucoup plus vite que prévus vers la zone de quasi-libre échange convoitée


-Regardez ce que nous faisons pour que les entreprises gagnent du poids sur la politique, avec la déclaration des 40 entreprises de Tion. Nous prenons une direction qui nous rapproche de plus en plus de vous, et si le gouvernement de Tion semble instable et à pris des mesures que je fut le premier à condamner comme les taxations aberrantes, je crois que ce fut dans la panique devant l'arrivée armée de la Coalition.

Ce n'est pas le moment de céder nous sommes dans la dernière ligne droite, votre modèle politico-économique à une chance de gagner du terrain chez nous si vous maintenez les accords signés.


Il espérait que les Corporatistes honoreraient le "contrat" passé, et il passerait du temps si il le fallait pour les convaincre de l'utilité de ne pas céder aux pressions.

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