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The End is Near

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07062012
The End is Near

The End is Near Isd10

The Somptuous
Quelque part dans la galaxie...

Pour une meilleure surprise, il est conseillé de ne pas faire défiler le texte jusqu'en bas avant d'avoir lu.

La discorde menait à bien des égards vers les lieux les plus malfamés du dénouement de la vie. Aussi la soute de carbone imbibée d'amiante de Moan Horray saurait démontrer l'inverse lorsque l'on sut que ce dernier avait accepté sa mission sans chigner. Une bien mauvaise nouvelle pour le Gallion stellaire qui venait de dépasser sa date de péremption. Ce n'était pas faute d'avoir prévenu Horray à plusieurs reprises qu'il devait impérativement payer les entretiens de son bâtiment, et malheureusement l'Empire refusait de prendre les frais de charge à son compte. Un doublon de malédiction s'abattait sur lui, et cette fois ci, il était décidé à en découdre avec ses supérieurs pour avoir une augmentation.

L'escorte qu'on lui avait accordé lui semblait peu approprié pour le contenu qu'il devait transporter vers les coordonnées indiquées. S'il n'avait aucune idée de l'endroit où se rendait le petit convoi, c'était sans doute que l'Empire avait ses raisons. En règle général, un soldat se doit d'obéir, mais un capitaine de vaisseau, lui, n'a non pas le droit mais le devoir de se questionner sur les origines et les destinations de tout ce qu'il transporte. Le Somptueux, c'était le nom donné à cette grosse bête qui le suivait de près dans le couloir hyperspatial. Pour lui, ce n'était qu'un tas de canons rivés sur son arrière train, il aurait même juré entendre des tirs provenant de l'arrière, et des secousses dues à une attaque surprise. Mais à quoi bon, la paranoïa ne lui sied guère et naguère, les guerres menées contre sa gangrène psychique lui avait joué de drôles de tour à de nombreuses reprises.

La destination était donc inconnue, et pourtant voilà qu'il s'apprêtait à faire surface dans le vide spatial. Allait-il découvrir une nouvelle planète en cours de colonisation ? Il est vrai que les colonies furent depuis longtemps oubliées, et la bénédiction du nouveau régime devait certainement apporter un bienfait aux surpopulations planétaires. On désengorgerait les mondes du Noyau de nouveau pour fertiliser des exoplanètes. Quoique, ce ne serait pas avec ces tas de débris intoxiqués et de métaux infectés que l'on bâtissait de nouveaux mondes. Il était peut-être question de mondes poubelles. il en avait déjà vu de ses propres yeux pendant quelques voyages stellaires et n'avait pas trouvé humain - si peut que le terme pouvait encore s'utiliser - d'entasser des débris sur les surfaces entières de planètes. Il avait entendu et vu bien des légendes, bien des mythes. Mais ce qu'il s'apprêtait à voir n'avait rien de toutes ces imaginations infantiles.

***

The End is Near Cr110

Tandis que Moan Horray se torturait l'esprit à essayer de chercher l'étoile qu'il ne trouverait sans doute jamais, à bord du Destroyer Stellaire Impérial - le Somptueux - l'on s'affairait à trouver l'Amiral pour lui indiquer l'arrivée imminente du convoi à destination. Lorsque ce fut fait, ce dernier se tourna vers la baie vitrée avec son plus beau rictus, comme si ce dernier allait accueillir sa propre arrivée. Une impudence qui lui était propre, car l'Amiral Tren Risus avait toujours été d'une prétention à la hauteur des politiciens de Tapani. Il en avait d'ailleurs gardé les traits d'une éducation soignée et travaillée. Et son père le Noble avait toujours tout fait pour le forcer à étudier les moindres hololivres pour lui assurer la plus grande des réussites. Mais cela, il ne se le gardait même pas pour lui, car son père décédé n'avait aucun mérite de ce que Tren avait accomplit.

S'il aimait s'aimer, c'est que l'amour qu'il se portait à lui même valait bien les milliers d'amours qu'on eut porté à son attention. Quand bien même il n'aurait jamais connu l'amour. Fatalité subtile du personnage qui s'était alors renfermé dans une carapace indestructible. Si indestructible qu'elle en était devenue sa seule arme, une arme qu'il avait d'ailleurs utilisé à de nombreuses reprises contre ses supérieurs hiérarchiques. Dans les débuts cet effort psychologique lui valut un séjour au mitard, il sut canaliser son être et, jusqu'à son paroxysme, le mettre au service de l'ordre nouveau. Tel un aveugle qui recouvrait la vue, sa libération fut pour lui une chance de renaître de ses cendres et éliminer savamment ses adversaires politiques. Parfois il usa de diplomatie, et à deux reprises il dut - fort malheureusement, aimait-il se le souligner à lui même - user de la force meurtrière.

Un sourire donc, narquois et nostalgique. D'une époque qu'il aimait tant se ressasser dans son esprit, car il avait toujours su que si personne ne crut en lui, ce n'était que pour se parfaire en enfermant ses propres espoirs avec sa dignité. Amiral, un mot hors de portée qu'il avait su attacher à son veston, avec la plus grande fierté. La fierté d'un homme qui avait tout échoué dans sa vie. Qui avait tant échoué qu'il en était devenu l'élite de la marine impériale, où l'on lui reconnu un talent caché pour la tactique spatiale et la stratégie militaire. Il servit l'Empire à de nombreuses batailles, notamment la célèbre bataille de Kuat où il commandait un Croiseur Tartan, celui qui n'avait pas été touché une fois par les criminels, disait-on.

Un soubresaut de joie l'envahit lorsqu'il sentit dans son bas ventre la palpation des moteurs s'atténuer. Lui qui avait tant attendu cet instant, lui qui avait tout donné, même son âme, pour parvenir à l'apogée d'une vie d'officier impérial, se trouvait être là, à côté de son sous-officier Aena Andonel, Vice-Amirale aux gènes féminins. Ils s'échangèrent un regard furtif, tout en sachant leur relation impossible et risquée, avant d'entamer quelques louanges à leurs propres sermons.

« Personne n'osera redoubler de vaillance lorsque ce projet arrivera à terme. C'est ici la plus grande réussite de toute notre vie. Peut-être bien la plus grande réussite que la galaxie n'ait jamais connue. Je suis si ravi que je serais prêt à donner mon âme aux Siths, sachant la pierre de l'édifice que je suis. Personne n'osera... Personne.
- Si vous m'aviez dit, Amiral, sept ans plus tôt, que vous m'entraîneriez dans cette aventure, j'aurais refusé de vous épouser par conviction, et non avec regret.
Déclara Aena, tout en vérifiant subtilement que personne ne s'occupait à écouter leur conversation. Même dans les rêves les plus fous je n'aurais pu imaginer une telle chose.
- Si vous m'aviez épousé je vous y aurait mené de force. C'est ici l'aboutissement de toute une vie, de toute une idéologie. Une puissance telle, jamais égalée, une si belle opportunité de nous rendre compte des bienfaits de... De notre travail. C'est... Je n'en trouve pas les mots.
Un rire macabre de la femme succéda à ces balbutiements.
- Vous les trouverez lorsque vous en aurez à redire aux larves qui nous servent d'esclaves à bord de la Lune. Et dire que nous serons obligés de les exterminer lorsque nous aurons achevé notre travail. C'est comme si je le regrettais déjà. A vrai dire, je le regrette vraiment. Et comme l'Amiral semblait ne pas comprendre elle poursuivit. Et bien oui, nous ne pourrons pas nous servir de cette main d'oeuvre pour construire notre propre nid de paradis. »

Un rire macabre ou étouffé s'ensuivit des deux protagonistes, restants tous deux bras croisés dans le bas de leurs dos, risquant à peine d'effleurer l'un l'autre la soie bleu hussard de leurs uniformes. Risquant à peine de faire remarquer leurs liens secrets à l'équipage posté dans la salle de contrôle. Il y avait bien deux ou trois techniciens qui s'en doutaient, mais ils n'étaient tellement rien face à leurs relations qu'ils se tairaient jusqu'à la fin de leur vie, et regretteraient de n'avoir rien dit le jour où les promotions se feront pour leurs voisins, où la guerre sera terminée et leurs primes ne leur permettrait ni de vivre de leur passé, ni de survivre dans l'avenir.

Quant à ceux qui n'émettaient que des doutes, ils étaient suffisamment intelligents pour ne rien dire à leurs meilleurs amis à bord, car ces derniers seront les premiers à les dénoncer pour diffamation, crime de haute trahison dans la marine impériale. Et le crime, dans l'Empire, était puni des pires vices qu'un être humain pouvait supporté. C'était comme faire partie des... sous-espèces.
The End is Near Cr210

***

The End is Near Cr310
Moan Horray activa son communicateur holonet intégré avant d'entamer les premières phases de décélération hyperspatiales. Un geste machinal et rébarbatif, qu'il avait certainement dû faire près d'un millier de fois depuis qu'il avait quitté prématurément l'académie impériale. Pilote de cargo et transporteurs, c'est tout ce qu'il avait mérité de ses pérégrinations sabbatiques à travers la galaxie, profitant de ses primes impériales dans l'alcool et les femmes plutôt que les leçons et l'endoctrinement. Un soupir, et il se mit presque à regretter ses belles années qui devaient maintenant être à des années lumières derrière lui. Aujourd'hui il était convoyeur pour des restes de débris dans la marine impériale, et n'avait rien à craindre des risques de combats spatiaux. Un mérite qui ne lui était donc pas déplaisant, puisqu'il n'avait pas à risquer sa vie.

Par dessus tout, il gardait encore ses vieilles manies et lorsqu'il avait quelques jours de repos ou bénéficiait d'une journée galactique standard d'avance sur ses livraisons, il se rendait dans les lieux touristiques des planètes avant de rencontrer des groupes de jeunes femmes en quête d'aventures. Sa technique consistait tantôt à se faire passer pour un pilote de chasse à la tête brûlée et conter ses batailles épiques contre les infâmes criminels, tantôt à se faire pilote reconnu à bord d'un destroyer stellaire et narrer ses réussites tactiques. L'un ou l'autre des subterfuges lui donnait de toutes façons la gloire qu'il se trouvait méritée, et bien souvent cela finissait par couples, voir même par trios. Il émit un petit sourire coquin en pensant à sa dernière escale avant d'annoncer joyeusement.

« Escorte ici Transporteur. Nous arrivons à destination dans une minute environ. Préparez les moteurs et enclenchez la procédure habituelle. A vous.
- Somptueux à Transporteur. Armes parées à vous défendre en cas d'attaque. Gardez le cap quoiqu'il arrive. Terminé. »


Il n'eut pas le temps de répondre que la transmission fut coupée automatiquement. En une fraction de seconde son sang fit plus d'un tour de son corps et son pouls s'accéléra à en devenir audible. D'habitude, il aimait bien ce genre de petites conversations, il avait toujours l'impression de donner des ordres aux hommes qui l'escortaient. Trois ans auparavant, il avait déjà connu ce type de situation et son convoi avait été attaqué. Il avait alors coordonné la chasse qui se chargeait de le protéger et avait reçu les éloges de plusieurs de ses camarades d'astroports. il était devenu un héros en quelques sortes, mais ce n'était pas sans séquelles. Pas un jour ne passait sans qu'il ne repensa à cet instant où il faillit perdre la vie face à un escadron de Headhunters pirates. Le nom de la Batiiv lui resta dans la gorge pendant longtemps et le hantait encore aujourd'hui.

« Armes parées à défendre, c'est quoi cette connerie ? »

Le simple fait que le Somptueux annonçait que ses canons étaient armés suffit à le rendre encore plus nerveux que la minute précédente. Une déferlante de questions envahit son esprit. Si la destination ne lui importait plus à présent, c'était bien l'objet derrière la boîte qui l'intriguait. Y aurait-il une ribambelle de chasseurs et vaisseaux en tous genre l'attendant sagement en embuscade pour s'emparer de la cargaison ? Et quand bien même sa propre cargaison intéressait de potentiels agresseurs, depuis quand de la ferraille attirait la vermine ? Il chercha au fond de ses souvenirs de l'académie si jamais une telle situation pouvait arriver de façon anodine. Et à présent que son esprit chamboulé était tout embrouillé, il se mit à comprendre qu'il avait oublié quelque chose dans toute cette affaire.

La révélation lui parut tout aussi logique qu'elle lui redonna la foi. Si un transport aussi peu important était escorté par un vaisseau amiral, avait pour objectif de se rendre dans des lieux inconnus, et nécessitait d'armer les turbolaser dès la sortie hyperspatiale, c'était bel et bien que la marchandise n'avait rien de miteux et devait certainement être du contenu le plus important qu'il soit. Le voile se levait comme l'on découvrait de nouveaux horizons, et comme à chaque situation changeante arrivait des réactions mouvantes, les nerfs de Moan se raidirent et sa vision s’intensifia. Il garderait donc le cap quoiqu'il advienne, quoiqu'il découvrira à la sortie du tunnel. Fussent-ils cent-milles à l'attendre, tous canons ouverts, il maintiendrait le gouvernail et amènerait son bâtiment à bon port. Il se mit à se croire lui même héros. A se voir héroïquement lui même. Et l'adrénaline fit le reste.

La glaciation d'une planète éloignée de son soleil n'avait rien à envier à la torpeur dans laquelle se retrouva Moan. Il venait de voir les fils étoilés rétrécir en une fraction de seconde avant de laisser place aux constellations de son cadran galactique. Puis l'instant d'après en oublia qu'il était un être composé de chaire et de sang, et ne put que contempler l'atrocité qui se retrouvait face à lui. Une abomination sans nom dont les rouages se voyaient et se comprenaient comme dans un rêve. A l'exception qu'en cet instant, il ne dormait pas. La compréhension lui vint lorsqu'il se rappela que le symbole des caissons dans sa soute n'avait rien de passablement toxique. En réalité, il se souvint que les alimentations de turbolaser avaient exactement les mêmes signes sur leurs conteneurs, et ne put s'empêcher de faire le lien entre toutes les pièces du puzzle. Inconsciemment il poursuivit sa route sans faire attention au moindre attaquant, sans même se préoccuper des premières données qu'il recevait sur son tableau de bord.

Tout ce qui lui importait, à cet instant précis, était de savoir ce qu'était la créature qui se dressait face à lui. Au fond de lui, le petit pilote chargé de transporter des pièces impériales, venait d'ouvrir ses yeux à la galaxie entière. Il avait grandit dans une République sereine puis avait connu la Guerre des Clones. Il avait parlé à un Jedi une fois dans sa vie avant de se dire que ces philosophes étaient certainement les maîtres les plus sages de son univers. Il avait entendu parler de la Purge tout en sachant que tant de vies gâchées ne serviraient qu'une mauvaise cause. Ensuite lui vint la puberté et on l'envoya à l'académie. Elle n'était à l'époque ni impériale, ni républicaine, il savait juste qu'il devait la fuir et ne pas écouter la propagande de ses professeurs. Et après moult exploits à travers la galaxie, il se retrouvait face à un nouvel adversaire.

Il n'avait pas de mot. Il n'avait qu'une pensée. Une pensée déchirée.
Car cette pensée, cette idée qu'il avait au fond de lui, soufflait quelque chose.
Elle semblait dire, et répéter silencieusement, imperturbablement :
Cela ne présage rien de bon.
Rien de bon...


***

Une minute plus tôt, on recevait la transmission du convoyeur inconnu à bord du Somptueux. Et lorsque l'Amiral fut tenu informé une fois de plus, une fois de plus il se tourna vers la baie vitrée. Les étoiles défilaient, et s'arrêteront bientôt, tout comme ce qu'ils allaient voir arrêterait leurs cœurs. Et en chœur ils chanteront la noirceur de leurs labeur et écumeront les flots ténébreux du vide à la recherche d'un idéal impalpable, inatteignable. Ils s'engageront dans une voix irrémédiable et porteront leurs pères et leurs mères sur leur dos pour leur montrer l'échec de leur vie. Ils se réfugieront dans l'enracinement de leurs actes et iront se morfondre sur les gâchettes des armes funèbres. Ils seront annonciateurs de mort, de mauvais présages, de destruction et de folie. Ils mangeront leurs propres enfants avant de terminer leurs vies pendues par leurs propres entrailles pleines des semences de leurs maux.

Et lui. Lui chantera. Il dira parfait.
Parfait, car tout semblait réellement l'être.
Et ce le fut...

« Parfait. L'univers change aujourd'hui, ma chère Aena. L'univers comprend qui nous sommes, et bientôt nous serons capable de déverser sur nos ennemis des larmes de raison. Ils comprendront notre puissance et notre pouvoir et se prosterneront devant notre vérité. Tandis qu'elle se délectait de chacune de ses parole, il s'avançait plus vers la vitre. Par les cieux, nous nous sommes engagés dans une voie si honorable, une cause si noble et si juste. La galaxie se souviendra de nous comme les bâtisseurs d'une nouvelle façon de vivre, une nouvelle vie même. Nos noms seront criés et chantés sur chacun des mondes humains, craints et respectés sur l'ensemble des mondes barbares. »

Il se tourna alors vers elle tout en arborant un air radieux, elle le lui renvoya d'un regard d'excitation extrême, l'incitant presque à se jeter sur elle pour qu'ils fusionnent leurs corps en cet instant d'extase. Mais lui ne voyait en elle qu'une chienne bien dressée dont il se servirait plus tard pour gravir encore plus les échelons de la gloire. Une femme à épouser lorsqu'il retrouvera son titre de noblesse, une femme qui lui cédera une descendance pour qu'à jamais son nom soit gravé dans les héritages de la fresque galactique, au même titre que les grands Wilhuff, Grant ou encore Cir Delaviel. Et lorsque ce dernier nom lui vint en tête, il eut le temps de tourner la tête, juste à temps pour voir les larmes étoilées s'arrêter, et apparaître face à lui l'objet de ses désirs. Et comme prit d'une euphorie incertaine, il posa les paumes de ses mains sur les vitraux glacés de la salle de commande, avant de susurrer à l'image de son reflet dans la vitre :

« Elle est... Parfaite. »
The End is Near Cr412

The End is Near Death_10

The Death Star
Bientôt sur Star Wars Old Revolution

A suivre...

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