[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
La chaleur est accablante. Elle l'a toujours été, mais aujourd'hui elle a un air machiavélique. Comme si elle était vivante, décidée à écraser les desseins des hommes qui foulent ce sable lourd et chaud. Les maisons éclatent de leur couleur blanche qui fait mal aux yeux, à ces yeux fatigués de vieux rats du désert. Même les Jawas semblent affectés par la force des soleils jumeaux, et ils retournent rapidement dans leurs chars rouillés. La cantina, d'habitude si bruyante à cette heure de la journée, semble assoupie, plongée dans une torpeur venue de quelque autre endroit de la galaxie.
Mais au milieu des rues, Ani marche. Encore. Portant sur son dos quelques pièces de métal qu'il vient de récupérer auprès des Klatooïniens du coin est. C-3PO doit avancer. C'est encore un véritable chantier, un amas de fil dans lequel s'entremêlent les grains de sable. Il ne suffit pas d'être un mécanicien sur Tatooïne, il faut être un bon mécanicien. Et Anakin en est un excellent.
Mais là, il doute. La chaleur l'accable, mais aussi sa condition et celle de sa mère. Il n'est rien. Rien qu'un fétu de paille que le vent fait voler ici et là. Sa mère aussi n'est rien. Ils sont esclaves. Watto n'est pas particulièrement méchant - il les traite correctement ce qui est déjà beaucoup pour un esclave - mais Ani aspire à plus. D'ailleurs Shmi l'a bien remarqué. L'incessante manie de son fils à construire un podracer et un droïde de protocole démontre bien sa soif d'autre chose. Quoi? Elle ne le sait pas. Il ne le sait pas non plus.
Mais Ani marche, il continue à marcher malgré les remontrances de Watto à ce sujet, malgré les négociations qu'il faut mener pour acheter quelques pièces misérables, malgré les quolibets des gens sur son passage, malgré les blagues de ses camarades, malgré la chaleur accablante et étouffante de cette fin d'après-midi. Il continue, parce qu'il sait que c'est la seule chose qu'il sait faire mieux que quiconque sur cette planète maudite, dans cette ville de damnés. Leurs moqueries sont autant de preuves de son don. Mais un don sans travail n'est qu'un gâchis. Alors Ani continue, il persévère, obstiné mais décidé. Il marche.
Mais au milieu des rues, Ani marche. Encore. Portant sur son dos quelques pièces de métal qu'il vient de récupérer auprès des Klatooïniens du coin est. C-3PO doit avancer. C'est encore un véritable chantier, un amas de fil dans lequel s'entremêlent les grains de sable. Il ne suffit pas d'être un mécanicien sur Tatooïne, il faut être un bon mécanicien. Et Anakin en est un excellent.
Mais là, il doute. La chaleur l'accable, mais aussi sa condition et celle de sa mère. Il n'est rien. Rien qu'un fétu de paille que le vent fait voler ici et là. Sa mère aussi n'est rien. Ils sont esclaves. Watto n'est pas particulièrement méchant - il les traite correctement ce qui est déjà beaucoup pour un esclave - mais Ani aspire à plus. D'ailleurs Shmi l'a bien remarqué. L'incessante manie de son fils à construire un podracer et un droïde de protocole démontre bien sa soif d'autre chose. Quoi? Elle ne le sait pas. Il ne le sait pas non plus.
Mais Ani marche, il continue à marcher malgré les remontrances de Watto à ce sujet, malgré les négociations qu'il faut mener pour acheter quelques pièces misérables, malgré les quolibets des gens sur son passage, malgré les blagues de ses camarades, malgré la chaleur accablante et étouffante de cette fin d'après-midi. Il continue, parce qu'il sait que c'est la seule chose qu'il sait faire mieux que quiconque sur cette planète maudite, dans cette ville de damnés. Leurs moqueries sont autant de preuves de son don. Mais un don sans travail n'est qu'un gâchis. Alors Ani continue, il persévère, obstiné mais décidé. Il marche.
Une main sombre et gantée, robotique, balaye les souvenirs. La respiration puissante, régulière, résonne dans toute la pièce, où l'homme est seul. Seul avec ses souvenirs, ses regrets. Seul avec sa rage, qu'il contient dans son cœur, dans tout son être. Cette respiration lui rappelle sa condition, à chaque instant. C'est une marque de la Sith, une marque de pouvoir, une marque de terreur pour les autres comme pour lui.
Darth Vader regarde autour de lui. La salle est juste plus grande que la précédente. L'Executor a fait place à l'Accuser. Tout juste sorti des chantiers de Kuat, le Commandeur a pris la direction du plus grand bâtiment de flotte jamais construit jusqu'à présent. Mais le Sith n'en a cure. Il voit plus loin que cela. Il voit l'infinité de la Force et la puissance du Côté Obscur, et cela seul a de l'importance. Voilà les seules armes qui vont servir sa vengeance.
Car il est temps. Il est temps que la lame rouge frappe une ultime fois le responsable de son état actuel. Ce casque, cette armure, cette respiration, ce vide, Vador ne les doit qu'à une personne. Cette personne vit et nargue celui qui dirige un empire.
Seul, le Seigneur Noir des Sith ferme les poings, sa puissante stature dressée comme une arme prête à faire feu. Il est temps. Ses pions ne vont pas tarder. Il a celui qu'il a récupéré tout récemment. Un ancien Jedi, qu'il a brisé. Et une femme, une proche-humaine même, qui a fait la preuve de ses capacités.
Dans le silence des ténèbres, Vador met son sabre à sa ceinture puis marche vers l'immense baie vitrée qui donne sur le vide de l'espace. Le Seigneur Vador est calme, terriblement calme, mais sa haine et sa rage sont là. Elles ne demandent qu'à frapper.
Dernière édition par Darth Vader le Mer 2 Mai 2012 - 18:41, édité 3 fois