Star Wars Roleplay
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Star Wars RoleplayConnexion
Le Deal du moment :
Console Nintendo Switch Lite édition Hyrule : ...
Voir le deal
-15%
Le deal à ne pas rater :
-15% Apple MacBook Air 13” 16Go RAM / 256Go SSD Puce M3(+200€ ...
1299 € 1529 €
Voir le deal

descriptionBon baisers d'Almania EmptyBon baisers d'Almania

more_horiz
Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'Hiver !

Vi crevait de froid. Emmitouflée dans un grand manteau gris, une chapka de fourrure sur le crâne, sous écharpe enroulée autour du cou, elle frissonnait comme un gamin malade, pestant vertement contre le temps pourri. Elle avait passé quelques mois sur une planète désertique juste avant de mettre les pieds ici, erreur fatale. Maintenant, elle allait mourir congelée, une mort ridicule s'il en était.
Non, vraiment, Vi devenait une Mandalorienne surgelée, ce n'était plus possible.
Elle tapa le bout de son pied botté au sol, espérant faire revenir le sang dans ses charmants arpions, et lâcha un juron bien senti. Elle poireautait là, dans le froid, attendant qu'un videur aussi aimable qu'une porte de prison ne consente à la laisser rentrer dans la cantina bondée. Si elle avait porté son armure, il aurait moins fait le malin… A la simple évocation du mastodonte s'écrasant devant la face colérique de son casque, la jeune guerrière laissa un sourire féroce ourler ses lèvres. Oh que oui, elle avait furieusement envie de le voir se décomposer face à ce que les aruetiise voyaient comme une marque de menace. Croiser du regard la visière en T provoquait toujours une hésitation, une gêne chez les non-casqués, qui ne savaient pas lire les émotions d'un fils de Mandalore caché derrière l'acier et les marques de son précieux buy'ce. C'était pourtant facile, avec un peu d'entrainement !
Sauf que, bien sûr, elle n'avait pas son casque. Ni son armure. Tout était chez sa sœur et son beau-frère, pour être réparé. Elle devait donc se contenter d'un regard mauvais envers le videur, qui se contrefichait totalement de la crevette tatouée qui se tenait devant lui. Saleté de géant d'un mètre quatre-vingt-dix…
Au bout de quelques dizaines de minutes, de guerre lasse, la jeune femme décida d'abandonner le combat et de chercher un autre lieu où se mettre au chaud. Dommage, elle raterait la meilleure bière de la ville, mais au moins serait-elle au chaud. Avec un dernier regard hargneux au pauvre type qui ne faisait que son travail, elle fit crisser ses pieds sur le sol et se dirigea vers une autre enseigne lumineuse, de l'autre côté de la rue. S'ils n'avaient pas la bière, celle que sa sœur lui avait tant vantée, ils auraient au moins quelque chose de chaud.

Qui s'en va, en soufflant, dans de grands sapins verts !

Le pas déterminé et le nez gelé, elle déboula dans l'autre cantina au pas de charge, incarnation même des tempêtes de neige. Son manteau doublé était blanc de givre, ses tresses raidies par le froid et le bout de ses doigts, non protégés, bleutés comme l'armure de son ex-mari. Quand on vous parlait de Mandalorienne au rayon "surgelés", hein…
Le gérant de la cantina lui jeta un regard haineux, sans doute influencé par la politique de l'Empire. Quelle était donc cette femme, visiblement pas Humaine pure souche, qui débarquait ainsi dans son établissement comme en terrain conquis ? Malheureusement pour lui, il ne pouvait refuser une cliente, surtout pas avec le nombre de personnes dans sa salle. Une vingtaine de gus, tout au plus, se tenaient çà et là, discutant et buvant dans un brouhaha léger. Il avait besoin des quelques crédits de chaque client, quand bien même un desdits clients était une petite teigne aux tatouages très voyants.

- Ha whéééé, quand même, murmura Vidahra.

Effectivement, la cantina était moins bondée que l'autre. Pendant quelques secondes, elle se demanda si elle n'allait tout compte fait pas retourner devant le molosse et attendre de pouvoir entrer, puis le froid la dissuada. Elle allait donc être lâche et rester au chaud, au moins quelques minutes.
La jeune combattante traversa la salle comme une tornade pour s'installer non loin du tenancier, qu'elle héla d'une voix rendue rauque par le froid. Elle lui commanda un vin chaud bizarre et de quoi occuper ses crocs avant de le laisser retourner à ses occupations, et s'installa confortablement. Avec un ronronnement d'aise, elle se laissa aller dans son siège tout en ôtant son bonnet de fourrure et son grand manteau, dévoilant des bras dramatiquement nus malgré le climat local. Peut-être que c'était pour ça qu'elle s'était gelé les fesses, après tout…
Le vin chaud et quelques tranches de viande furent déposés sur sa table sans ménagement, lui arrachant un sourire satisfait. Son attente allait être bien plus agréable, maintenant. Comment ça, "c'est quoi cette histoire d'attente" ? Je ne vous avais pas dit pourquoi notre délicieuse brunette était sur cette planète glaciale et moche ? Tout simplement parce qu'elle attendait qu'une navette décolle pour la mener vers un lieu plus chaud, son précédent moyen de transport l'ayant lamentablement planté sur Almania. C'était la dernière fois qu'elle faisait confiance à un rouquin, vraiment ! Le coup de dents qu'elle mit dans la viande fut enthousiaste et hargneux, tout comme celui qu'elle placerait sur la gorge de ce stupide poil-de-carotte s'il osait réapparaitre devant elle.
Nahmého.
En attendant, elle n'avait plus qu'à s'installer sur place et à profiter du vin chaud et de la viande. Elle se mit donc à siroter son alcool, écoutant attentivement les conversations qui venaient jusqu'à ses oreilles, essayant de s'informer sur la situation du monde… Et sur les derniers déboires amoureux de la coiffeuse du coin.

L'attente allait être longue…

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
PNJ Laryn Kre'Fey:

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Encore un nouveau trou paumé à la noix... Et en plus on se les caillait... Laryn regarda le ciel brumeux d'où s'écoulait le léger coton blanc, il en attrapa un avec la langue, comme lorsqu'il était enfant puis repris son air grave. Koth n'aimait pas le travail d'amateur, et c'est pourquoi il avait envoyé son second en personne et 3 espion s'occuper de ce rascal de Bouya.

Laryn portait une sorte de tenue d'explorateur, avec des vêtements serrés, et une écharpe en soie autour du col de sa veste en cuir. Une ceinture rouge sang, accompagné de petites poches et d'une bandoulière, tenait son pantalon en toile. De lourdes et hautes bottes en cuir finissaient de compléter cette tenue peu réglementaire. Et pourtant, l'humanoïde avait de l'allure, cela lui donnait un air quelque peu mystérieux, aventurier, qui allait bien avec l'expression curieuse de son visage, qui lui donnait un air cynique et intéressé de tout. Peu de personnes auraient donné toute leur confiance à ce genre de Bothan, mais Koth connaissait son second depuis tellement d'années et ils avaient vécu tant de choses ensemble qu'une sorte d’énergie les liaient inlassablement l'un à l'autre. Quoi qu'il en soit, Laryn savait aussi bien manier la langue que le couteau et était plus habile qu'il ne le laissait croire.

Il entra dans la cantina du Winking Skeever et regarda autour, quelques pouilleux, deux trois gros bras dissimulés en buveurs occasionnels, une jeune femme.... une jeune femme? Bon l'objectif prioritaire était de la sortir de là avant que ça dégénère, ce qui n'allait pas être une tâche facile au vu de la tête des trois malabars lorsque les quatre espions du Bothan Spynet entrèrent dans la cantina d'un pas forcé. Les quatre humanoïdes, deux Bothans dont Laryn, un humain et un rôdien plutôt impressionnant, très grand pour son espèce. Ils s'arrêtèrent à l'entrée quelques instants, scrutant alentour, avant d'avancer jusqu'au bar. Laryn fit signe à l'humain de sortir la jeune femme tandis qu'il allait parler au barman. Vi pouvait observer le visage de l'homme au bar s'adoucir au fur et à mesure que Laryn puis il éclata de rire... le Bothan était plutôt fort apparemment... Tout à coup, Laryn dit plus fort qu'avant, comme si il voulait qu'elle l'entende:


On doit parler à Bouya, vous devriez faire sortir les clients... On ne voudrait pas casser votre service déjà que les affaires ont pas l'air de marcher du tonnerre....

Le rire de l'homme s'arrêta net, il regarda Laryn une fraction de seconde, pétrifié, puis il regarda l'humain qui discutait avec Vi, comme si il se connaissaient. Il eut à peine le temps de dire:

Elle, elle était avec vous? hein? Bouya est derrière, mais je vous en prie ne me tuez pas!!

Puis il disparut sous le comptoir. De l'autre côté de la salle on entendit un juron éclater puis un sifflet retentir dans la salle. En quelques secondes il n'y avait plus que les quatre hommes du Spynet et les trois malabars dans la cantina... Et Vi...

Les trois gros bras chargèrent sans attendre dans le tas, des vibrolames à la main. Tandis que deux se jetaient sur les deux Bothans et le Rodien, le troisième essaya de lancer une petite pointe en duracier sur l'humain qui l'esquiva. Puis il commença à lancer son couteau avec son puissant bras, coups après coups, toujours dans le vide, mais alors que l'humain esquivait un nouveau coup, le couteau, mené par le bras de l'agresseur, prenait la direction de la gorge de la jeune femme.

Pendant ce temps, 5 autres humains venaient d'entrer par une porte située derrière le comptoir et entraient à leur tour dans la bagarre, alors que déjà un des leurs étaient tombés, la cage thoracique emplie de sang, un couteau planté dans le poumon gauche...

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
Avec une grâce et une motivation toute bovine, Vi mâchait des bouts de viande par ennui plus que par envie. Les discussions sur la coiffeuse s'étaient tues, remplacées par un débat sur les qualités comparées de différents vaisseaux, sujets trop pointu pour elle. Elle s'ennuyait donc comme un Kowakien mort.
Heureusement pour sa santé mentale et son unique neurone, un petit groupe de personne entra dans la cantina au moment même où l'ennui devenait insupportable. Grâce à eux, la jeune combattante n'eut même pas besoin de se mettre à refaire ses tresses, ce qui était tout de même une excellente chose.

Sans se gêner, notre petite teigne favorite observa le groupe, en détaillant chaque membre avec curiosité. Ils avaient quelque chose de très organisé, de presque militaire, qui la fit sourire férocement. Dans son petit cerveau tournaient déjà des centaines de théories plus ou moins fumeuses sur leur obédience, chacune de ces idées étant plus farfelues que les autres. La seule chose à sauver dans ses élucubrations fut la position d'un des deux petits poilus : il était le chef, cela se sentait dans son port et dans la manière dont il avait envoyé l'humain vers elle. Il ne restait donc plus qu'à savoir de quoi exactement il était le leader.
Animée par sa curiosité naturelle, elle accueillit l'humain d'un franc sourire et d'un hochement de tête amical lorsqu'il débarqua près d'elle, lui proposant même de s'asseoir près d'elle. L'homme refusa et commença à lui parler tranquillement, comme si de rien était, appuyé à sa table. La discussion roula sur les raisons de sa présence sur cette fichue planète balayée par les vents, puis sur la qualité de la bière et sur la température extérieure. Les deux humains, vus de l'extérieur, avaient sans doute l'air d'être des amis de longue date qui se retrouvaient : Vi jouait sans cesse avec ses tresses, souriant comme une enfant, et l'autre était aussi détendu qu'un nabab dans son sauna. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes lorsque le Bothan haussa le ton, menaçant ouvertement le barman. La jeune mandalorienne détacha son attention de l'humain qui tentait désormais de la faire sortir et la fixa sur Laryn.

- Votre copain poilu, là, il menace toujours les gens comme ça ?
- Non, mais…

La pauvre humain n'eut pas le temps de finir sa phrase que trois gaillards taillés comme des montagnes lançaient l'assaut, lame au clair et air patibulaire. Ne se sentant pas concernée par la querelle, Vi se contenta d'observer calmement la scène de bataille, gardant non loin d'elle son sac plein de précieuses affaires.

L'humain était fort, quand même. Il esquivait les coups qui pleuvaient sur lui comme un enfant aurait esquivé une balle, avec une application très intéressante. Malheureusement, son don pour l'esquive mit la petite teigne en danger au moment où la lame se dirigea vers sa douce gorge. N'importe quel quidam aurait pris le coup et se serait effondré au sol, noyé dans son propre sang… Mais la demoiselle n'était pas n'importe qui. Elle était une combattante, élevée pour la survie et la bataille. Esquiver une lame faisait partie de ses jeux depuis qu'elle avait l'âge d'être éduquée par son père, aussi ne força-t-elle pas pour éviter l'attaque : elle se baissa. Oui, elle était une adepte du moindre effort et l'assumait. Nah.
Par contre, le lourdaud avait fait une belle erreur en tentant de tuer la minuscule et hargneuse brunette : il lui avait donné une raison de se joindre au combat, et dans le camp des Rebelles. Pas de chance-eeeuh !

Feulant son courroux, elle se releva brusquement et se lança sur son ennemi, prête à le saigner avec les dents s'il le fallait. L'humain étant déjà aux prises avec deux nouveaux venus, elle se retrouvait seule face à un colosse armé. Une vraie proie facile, un jeu d'enfant ! D'ailleurs elle n'allait pas s'embarrasser avec des tactiques complexes, elle se contenterait de l'humilier bien proprement.
Avec la grâce d'un cabri, l'ainée des enfants Caeirn esquivait les coups en attendant le bon moment pour frapper. Un petit bond à droite, une pirouette à gauche, un… Rien du tout, on venait de l'attraper par les tresses et on la tenait fermement. Avec un couinement pathétique, elle rua tant bien que mal, essayant d'apercevoir le fourbe qui s'en prenait à sa jolie tignasse brune. Peine perdue, le rustre était bien dissimulé dans son dos, et son petit copain au couteau comptait profiter de l'occasion pour mettre à mort sa proie.
Laquelle n'allait pas se laisser faire.
Ignorant la douleur qui partait de son cuir chevelu, la fille de Mandalore leva bien haut ses jambes et décocha une ruade haineuse dans le torse du type en face d'elle, utilisant presque la main qui la tenait à la nuque comme un axe de rotation. Bien décidée à sauver ses cheveux et encouragée par le cri de surprise du combattant qui la tenait, elle se cambra dès que ses pieds touchèrent le sol. Puis laissa partir son pied en arrière et en hauteur, aussi brusquement que possible, jusqu'à ce qu'il touche ce qui semblait être un genou. Le craquement sinistre de l'os lui arracha un sourire de satisfaction.
Un de moins, il ne restait plus que son copain au couteau, groggy contre une table. Elle se jeta sur l'arme de poing tombée au sol puis, dans la foulée, sur le mastodonte. Vaguement réveillé, il se prépara à parer, lançant en avant ses grandes mains pour se saisir du feu-follet mandalorien qui le chargeait. Ledit feu-follet, pas bête, s'effondra au sol au dernier moment et planta son arme d'emprunt dans le pied de son ennemi. Lorsqu'il se plia de douleur, elle ôta la lame de son nouveau support et la leva au-dessus de sa tête, touchant la gorge de l'agresseur.

Ce fut essoufflée et prête à en découdre avec d'autres gus qu'elle se releva, mais elle n'avait plus d'adversaire. La cantina, sous ses yeux, n'était que désolation. Des corps sans vie gisaient çà et là, un des Bothans manquait à l'appel et l'humain saignait de la lèvre. Elle devait comprendre ce qui s'était passé… Elle voulait comprendre. Et le plus apte à éclairer sa lanterne était la boule de poils.

- Hey !, rauqua-t-elle, interpellant Laryn qui se trouvait non loin d'elle. Vous, expliquez-moi. J'ai été prise pour cible, j'aime bien savoir pourquoi on veut m'égorger.

Tout en parlant, elle essuyait ses bras couverts de sang sur ce qui avait été son écharpe, inconsciente de l'image qu'elle donnait. Celle d'une petite tueuse de sang-froid, portant sur elle du sang qui se mêlait à ses tatouages et qui laissait couiner, dans un coin de salle, un type au genou visiblement brisé.
Quelque chose de très avenant, en somme.

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
Le combat faisait rage dans la cantina, les poils de Laryn se mêlaient à sa sueur et ses poings au visage de ses adversaires. Un premier tomba, sonné par les répliques fulgurantes du Bothan. A côté, l'autre Bothan crachait du sang, et regardait son ventre lardé de coupures et sa jambe dans laquelle s'était planté une vibro-lame. Il continuait pourtant à se battre, tuant un autre agresseur, mais déjà il s'effondrait, un tir de blaster dans le thorax. Laryn, à la vue de son coéquipier mort, eut un instant de flou, qui permit à son agresseur de lui asséner un violent coup dans le cou. La puissance de cette attaque, au contraire d'étourdir sa victime, ressorti Laryn de ses pensées, et ce dernier planta une dague dans la tempe de son opposant. Le sang lui gicla à la figure, tachant encore un peu plus son habit déjà peu propre. Une fois encore, il pivota, observant la scène comme un spectateur perdu, les yeux dans le vague, le regard inexpressif. Cette fois, rien ne vint perturber cette absence momentanée, interrompue par une jolie jeune fille brune dans un habit moulant. Elle devait faire un mètre cinquante-cinq, à en juger par les quelques centimètres qu'elle possédait de plus que le Bothan. Sans faire attention à ce que l'humaine lui narrait, Laryn interposa sa main entre le visage clair de la jeune fille et le sien. Tout en regardant le corps inerte de son frère d'armes tombé courageusement, il dit d'un air impassible.

Pas maintenant. Eril, tu la surveilles et tu vérifies que personne ne vient. On a quelqu'un à aller voir.

Laryn rentra dans une petite pièce adjacente à celle d'où six ou sept extraterrestres étaient sortis afin de régler leur compte au petit commando. Après quelques instants de silence, on entendit des éclats de voix. L'une d'elles était celle de ce mystérieux Bothan, l'autre celle de quelqu'un d'apparemment apeuré. Après un bruit sourd, un claquement rauque retentit dans toute la cantina et enfin le bruit d'un tir de blaster. Le silence prit le pas sur le sang encore une fois et Laryn sortit de la pièce une petite carte à la main. Il la lança à l'humain qui s'empressa de la rentrer dans un data-pad, le tenant assez haut et se tournant afin que la petite mandalorienne ne puisse pas observer de quoi il s'agissait. Alors qu'elle essayait justement de regarder insidieusement le contenu de la carte, Laryn la pris par le bras, son regard accusateur au sommet de son art et il l'interpella:

A votre tour, qui êtes-vous? Que faites-vous ici? Vous travaillez en free-lance? Non, vous n'êtes même pas armée, pas de protection... Une fillette? J'en doute, vu la tête de celui qui a voulu vous empaler. Allez crachez le morceau gentille demoiselle. Après tout, vous nous avez aidé, alors autant que nous soyons polis les uns envers les autres.

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
Le Bothan lança quelque chose à son subordonné humain, lequel s'empressa de tapoter sur son datapad. Cédant à ses bas instincts féminins, Vidahra se hissa sur la pointe des pieds afin d'essayer de savoir ce que pouvait bien afficher cet écran. Et elle savait d'expérience que ces petits dispositifs pouvaient contenir des vies entières stockées dans des dizaines, des centaines d'innocents fichiers. Elle en avait bien profité à un moment de sa vie.
Enfin bref, elle essayait de regarder par-dessus l'épaule de l'humain lorsqu'elle se sentit trainée en arrière par une poigne étrangement puissante. Cessant ses âneries, elle posa un regard courroucé sur Laryn qui l'ignora totalement. Il lui posa même des questions. Non, mais vous vous rendez compte ? Des questions ! Alors qu'il n'avait même pas répondu aux siennes ! Agacée par l'impolitesse de la boule de poil, elle se dégagea sèchement de son emprise et retroussa les lèvres pour montrer son énervement.

- Chez moi on répond aux questions avant d'en poser d'autres quand on est poli, aruetii, rauqua-t-elle.

Elle resta silencieuse quelques instants, réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien dire au leader des gros bras. Elle n'aimait pas les étrangers, et encore moins ceux qui lui donnaient des ordres, même sous couvert de questions simples. Une histoire d'habitude, de fierté personnelle, d'entêtement somme toute très mandalorien… Malheureusement pour Laryn, il commençait très mal sa relation avec la revêche brunette.
Mais elle ne pouvait oublier que son sous-fifre humain avait été, lui, sympathique avec elle. Et qu'il avait tenté de lui éviter des ennuis en essayant de la faire sortir de la cantina avant que la bataille ne se déclenche. Argh, vraiment, la situation devenait trop complexe ! Pourquoi elle ne pouvait pas juste boire un verre dans une cantina sans que des dizaines d'évènements ne se précipitent à sa gorge ? Juste un verre d'alcool dans le calme…
D'accord, elle avait compris, c'était trop demander.

- Je vais vous répondre, étranger, mais vous répondrez à mes questions ensuite. Je crois que c'est une bonne affaire pour vous comme pour moi.

Ses bras n'étaient maintenant plus couverts de sang, ce qui laissait distinctement apparaitre les marques claniques écarlates qui les barraient. On pouvait aussi deviner sa musculature et la flamme qui brûlait dans ses yeux, écho à celle qui habitait toute son âme. "Fille du fer et du feu", lui avait un jour dit son mari, et il avait trouvé la formule qui résumait tout le petit être aux longues tresses.
Consciente de son aspect, elle ne répondit même pas aux piques vexantes sur son âge supposé et son inexpérience possible. Elle n'avait rien à prouver à des gens qui l'avaient vue égorger un type et en estropier un autre, après tout.

- Je suis Vidahra, du clan Caeirn. Je n'obéis qu'à moi-même, à mon clan et à celui qui se rendra digne de mener les miens. Quand à ce que je fais ici, j'attends simplement une navette qui puisse mener mes pas sur une planète moins pourrie que celle-ci, mon précédent pilote m'a… Déposée ici.

A la mention du sale rouquin, elle serra les poings et les crocs comme elle le ferait sur sa gorge s'il osait repointer son nez devant elle. Quel affreux sale petit… Bref !

- Et c'était quoi votre dernière question ? Ha ouais, armement… J'ai l'air d'avoir besoin d'être armée ?, fit-elle en désignant le type qui pleurait en tenant son genou. Maintenant que je vous ai répondu, faites-en de même, aruetii. Au nom de la politesse.

Bon, d'accord, elle mentait. Elle était armée d'une vibrolame dissimulée dans son paquetage, et elle possédait une armure… Qu'elle n'avait pas sur elle, bien entendu.
Elle avait bien conscience que le Bothan ne tenait pas forcément à tailler le bout de gras au milieu d'une cantina dévastée, surtout si des forces de police pointaient leur truffe, mais elle avait besoin de réponses. Hors de question de rester là, sans savoir pourquoi elle avait failli être tuée… Quand à affronter les trois molosses pour s'en sortir, s'ils décidaient de la lyncher… Aucun problème. Elle était déjà passée par des combats où elle était fichue d'avance, et la mort faisait partie de sa culture.
Enfin, si elle pouvait ne pas y passer, ce serait pas mal aussi.

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
Laryn n'écoutait pas vraiment, son appareil auditif était à l'affût de bruits trahissant l'arrivée d'une milice Impériale. Le pire des scénarios. Bien que d'habitude, quelques crédits bien placés parvenaient à moucher les jeunes recrues de l"Empire, désormais, avec la guerre qui avait éclatée, les gardes étaient beaucoup moins réceptifs et attrapaient tout ce qui passait pour le jeter en prison, quitte à les relâcher plus tard. Quoi qu'il en fut, Laryn n'allait pas prendre le petit-déjeuner ici. Le son de la voix de la jeune femme s'était interrompue, et les bribes qu'il avait capté de ce monologue ne lui apprenaient rien de palpitant, ce à quoi il s'attendait. Tout en commençant à marcher vers la sortie, le Bothan dialoguait avec son interlocutrice extra-terrestre:

Mandalorienne hein? Je suis navré pour la situation dans laquelle nous vous avons mis, d'autant plus sachant que vous êtes bloquée ici... Malheureusement, nous sommes arrivé ici avec un cargo de transport civil, et nous attendrons le prochain pour repartir, vous n'avez qu'à faire de même. Ce fut un plaisir, mademoiselle Caeirn. Bonne journée à vous.

Tout en disant cela, Laryn passa à travers les portes automatiques qui avaient coulissées pour lui laisser le passage vers la sortie. Il fut suivi de ses deux acolytes. Tandis qu'il passait la sortie, l'humain disait d'une voix un peu trop haute:

Chef, nous avons un informateur dans le coin, on pourrait en profiter. Vous voulez qu' on retourne direct au vaiss...

Le petit groupe s'était stoppé net, Laryn le regardant, visiblement très énervé. Il eut un regard vers Vi quelques secondes avant de se retourner en jurant et de partir d'un pas rapide afin de s'éloigner assez vite de la jeune femme. Le rodien passa devant l'humain fautif avec un regard accusateur tandis que le jeune homme, quand à lui, suivit, le pas confus...

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
Il lui parla, il lui annonça des choses qui lui passèrent totalement par-dessus la tête. Quelque part, dans son petit monde, la charmante brunette aux tatouages carmin était déjà partie très loin. Elle suivit néanmoins le Bothan jusqu'à la sortie après avoir récupéré son manteau et son sac, histoire de lui prouver que même issue d'une lignée des plus belliqueuses, elle était polie.
Peu lui importait qu'il lui mente, qu'il ait un vaisseau ou qu'il soit l'Empereur Galactique : elle venait de classer l'existence même de Laryn dans la catégorie "pas importante". Juste au-dessus de celle "insecte insignifiant", oui… Alors quand l'humain fit sa bourde, elle se contenta de lui balancer un immense sourire malicieux.
Quoi, vous pensiez qu'elle se mettrait à cavaler après le petit groupe pour qu'ils la sortent de là ? Vous vous fourrez le doigt dans l'œil, mon biquet ! Elle pouvait tout à fait se débrouiller seule comme la grande fille qu'elle était. A 23 ans, elle avait suffisamment de ressources et de vécu pour prendre un transport public jusqu'à une planète quelconque… Et si possible tropicale. Voire désertique.

Du coin de l'œil, elle regarda s'éloigner la compagnie de zozos, se désintéressant totalement de leur sort pour fixer son attention sur sa prochaine destination. Pour changer de ce vieux caillou venteux qu'était Almania, elle voulait quelque chose de chaud, d'accueillant, de peuplé… Pourquoi ne pas aller voir sa sœur et son beau-frère ? Ils avaient une petite ferme tranquille sur Concord Dawn maintenant, et la planète n'était pas inhospitalière. Alors qu'elle réfléchissait à ça, rabattant la capuche de son grand manteau gris sur son indisciplinée chevelure, une petite troupe de forces de l'ordre passa près d'elle. Il était évident qu'ils courraient vers les lieux de l'altercation entre le petit groupe de Laryn, Vi et les hargneux inconnus… Mais elle s'en fichait, une fois encore.
Le pas sautillant, elle s'éloigna de la cantina miteuse, prête à affronter encore quelques heures d'ennui avant que le transport ne la mène loin de là. Elle pourrait en profiter pour prévenir sa famille de son arrivée et dormir un peu. Comme tout petit animal qui se respecte, elle avait toujours besoin de rattraper ou de stocker quelques heures de sommeil en plus, autant en profiter !

descriptionBon baisers d'Almania EmptyRe: Bon baisers d'Almania

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum