[Palais nubien] A la source de la corruption

Rydran avait suivi les investigations du Slicer et se rendait compte que la porte gardée par les Gamoréens serait le principal obstacle susceptible de stopper les forces du Consortium. Il fallait absolument communiquer le mot de passe que les gardes allaient exiger, à Tyber Zann et ses hommes. Heureusement, Rydran pensait connaître ce code. Bien que Praal soit un soiffard capable d'engloutir des barriques entières d'alcool millésimé quand l'envie lui en prenait, Rydran avait remarqué que le contenu de ces tonneaux disparaissait encore plus vite, s'il s'agissait de bière corélienne.

Rydran devait dans un premier temps donner l'information à son compagnon Slicer. Lui saurait comment prévenir Zann. Mais le problème était : comment faire pour ne pas éveiller les soupçons ? Rydran ne pouvait pas s'exprimer à voix haute, encore moins depuis que Praal lui avait bien fait comprendre qu'il devait se taire. Il ne disposait pas de moyen discret de lui faire passer l'info. Il ne pouvait pas accéder à un autre terminal informatique pour le prévenir... Rydran commençait à perdre patience devant l'insuffisance de solutions, quand il eut une idée.

Il faillit se frapper le front, en se rendant compte qu'il avait la solution à son problème, juste sous le nez depuis le début. En effet, depuis quelques instants, Praal avait ordonné que des serveuses Twileks en tenue excessivement légère servent à boire, pour apaiser sa rage. Rydran observa les allées et venues des esclaves. Depuis leur arrivée, l'attention de tous les mâles de la pièce était rivée sur elles. Lorsqu'elles approchaient avec leurs plateaux, les convives se sentaient obligés de prendre un verre, tout en glissant un regard gourmand sur leurs formes avantageuses. Certains en profitèrent pour caresser leur peau et leurs lekkus avec des regard lubriques. Parmi la populace de plus en plus avinée, Praal se détacha du lot en exigeant barriques après barriques.

Lorqu'une Twilek à la peau bleue se dirigea vers le Hutt avec un plateau sur lequel reposait plusieurs tonnelets, Rydran profita de son passage devant lui pour la faire trébucher, en se décalant brutalement sur son passage, comme s'il se dirigeait lui aussi vers son maître. Sous le choc, le plateau échappa des mains de la Twilek et les barriques explosèrent sur le sol, répandant leur contenu.

"-Maudite esclave ! hurla Rydran. Fait donc un peu attention où tu marches !"

Rydran ponctua sa brimade d'un claque retentissante, expédiant l'infortunée au sol, avec une trace de griffes sur le visage.

"-Regarde moi ce massacre ! La bière corélienne du maître, en plus ! Hors de ma vue !"

Tandis que l'esclave se relevait tant bien que mal, Rydran jeta un œil à Praal. Ce dernier regardait la scène avec froideur. Ce n'était pas la première fois que ce genre d'incident arrivait. Si d'habitude, cela le rendait colérique, voire furieux, les évènements en cours semblaient le distraire suffisamment pour ne pas châtier l'esclave... Rydran savait toutefois qu'elle subirait bientôt la torture, puis la mort.

Mais Rydran s'en moquait éperdument. La seule chose qui lui importait, c'était de savoir si le Slicer avait saisi le message. Se détournant, il exigea un verre et se remis à surveiller le hacker.

HRP : Désolé pour le retard, les amis. Vacances chargées ^^ Ici un post assez court pour permettre de continuer le rp.

Rydran revint progressivement au calme et à l'attitude analytique qui le caractérisait. Qu'il était grisant d'être libre ! Bien que pour l'instant, sa liberté soit toute symbolique. En effet, la place forte de feu Praal le Hutt était en état de siège, et il était probable que l'endroit allait subir bientôt un assaut en règle.
Revenant lentement dans la salle principale, Rydran découvrit les hommes du Consortium en train de rassembler les cadavres déchiquetés un peu plus tôt, pour ériger une barricade morbide devant le sas principal de la pièce. L'homme aux cheveux blancs responsable de sa libération, contribuait au travail. Il était temps pour Rydran de prouver sa gratitude à cet humain. Cela étant, il était inconcevable de retourner au service de qui que soit. Rydran ne comptait pas échanger un maître contre un autre.

Tout en saisissant un corps, après l'avoir dépouillé de tout ce qui pouvait constituer une arme, Rydran se dirigea vers Tyber Zann :

"- Je vous doit la liberté, humain. J'ai une dette envers vous et votre Consortium. Si votre organisation a besoin d'un homme de main, pour la contrebande ou le meurtre, sachez que je réponds à ces deux critères. Par contre, n'escomptez pas m'avoir à votre botte. Je ne mets pas à votre service. Je suis désormais mon seul maître. Mais je suis et resterais un allié du Consortium."

Sans même attendre une quelconque réaction de son interlocuteur, Rydran déposa son cadavre sur la pile en face du sas, avant de se diriger vers un autre corps.
Une fois sa besogne achevée, il saisit son fusil blaster et se posta derrière la barricade, près à éliminer le premier être vivant qui passerait dans son champ de vision.

|HJ| Reprise temporaire du RP, Ténacité n'étant pas en mesure de poster cette semaine.

Lorsqu'un lieutenant impérial désire ne pas voir le problème qui lui tombe sur le nez se transformer en une catastrophe parfaitement désastreuse pour sa carrière, il n'a qu'une seule solution : Employer les grands moyens. Et ce ce que fit ce dernier.
Depuis bien longtemps, le Nubian Palace, cette immense complexe de divertissement, était connu pour être le QG de Prall le Hutt, mais manque de preuve, et d'administration corrompue oblige, jamais au grand jamais il n'avait été possible d'inculper la limace pour quoi que ce soit. Pourtant, cette fois-ci, il serait difficile de faire comme si l'on ne voyait rien. Dans le colossal temple du divertissement nubien, une bataille rangée s'était engagée. Pour un impérial, il était difficile de faire la différence entre les hommes de Prall et ceux de Zann, mais cela importait peu. Aujourd'hui, le Lieutenant Rekwon allait obtenir une promotion.
Une soixantaine de Trooper fut donc envoyée dans les batiments, tandisque l'on faisait décoller quelques patrouilleurs armés de mitrailleuses lourdes pour faire cesser le feu depuis les toits. Les Ordres étaient simples: Prall devait être coffré, la mort où la vie de ses acolytes ne faisant aucune différence...

Du côté de Tyber Zann, les choses ne s'arrangeaient pas. La Carcasse de Prall, déjà nauséabonde de son vivant commençait à exhaler la mort, et les mercenaires s'amassaient dans les sas, créant un formidable barrage de tir contre toute tentative (suicidaire) d'assaut frontal. Et si les détonateurs thermiques assistés par la Force les tenaient encore en respect, le manque de munition menaçait déjà les hommes de Zann. Silri quant à elle commençait à fatiguer. Il devenait de plus en plus difficile pour elle de guider proprement les détonateurs, perturbés par le bruit, la lumière et le caractère instable et mouvant de la situation. Sa concentration était loin d'être à son maximum.
Soudain, des voix résonnèrent de l'autre côté des sas.

- GO! GO! GO! Dégommez moi cette racaille !

La première équipe de troopers venait de faire irruption dans les lieux prenant les mercenaires à contrepied. Les premières rafales furent mortelles pour les moins bien positionnés, et on commença à dénombrer un nombre important de blessés parmi le contingent du Hutt. Pour ces derniers, l'assaut des troopers avait fait l'effet d'une douche froide. Ils étaient désormais forcés de combattre sur deux fronts, et les impériaux appelaient déjà des renforts.
Pour les hommes de Zann, cette intervention inopinée ne constituait qu'une demi-bonne nouvelle. Certes, le nombre de tir à la seconde qui fusait au dessus de leurs têtes avait été revu à la baisse. Mais si les Impériaux venaient à bout des mercenaires, ils deviendraient leurs nouveaux ennemis. Peut être était-il temps de profiter de la cohue pour mettre les voiles, à moins bien sûr que l'on ne préférât en terminer avec les mercenaires de plus en plus aux prises avec les troopers, dont les renforts arrivaient déjà... Pour s'échapper : Plusieurs options. Tout d'abord, la fenêtre, en transparacier sur la droite. Un saut de trente mètres bien senti. Rapide, et efficace, mais risqué. l'autre solution était de tenter de déverrouiller la porte à verrous magnétiques à l'aide du terminal de sécurité, sur la gauche. Mais, prenant en compte que les hommes de Zann se trouvaient encore dans la salle du trône, un accès à celle-ci devait certainement être bien protégé.

• 15 Mercenaires de Prall sont Tués.
• Les Miliciens de Zann sont pris sous le feu des mitrailleuses lourde de l'Empire et sont forcés à battre en retraite.

"Sklotch". "Sklotch", fut à peu de choses près le bruit que firent les corps cartilagineux du visage de Rydran lorsqu'il se planta dans le bitume, 30 mètres plus bas. Au moins, il n'avait pas souffert, et sa disparition fut l'occasion d'une contribution indéniable à la philosophie, toutes époques et toutes cultures confondues : L'Espoir ne faisait pas vivre. Pas après une chute de dix étages tête la première.
Puis, ce fut au tour de Frankie Werkx, celui-ci fut un peu plus chanceux, car Siri, dans un effort rageux, parvint à ralentir sa chute. Toutefois, faire voler un détonateur thermique, ou une chaise ou même une table, statique et inanimée n'avait rien à voir avec : servir de parachute à soixante-dix kilos se déplaçant à environ vingt-cinq kilomètre heures vers le sol. Contrairement à ce que Tyber avait l'air de penser, elle n'était ni un parachute, ni un élévateur. Frankie heurta lourdement le sol. Pas suffisamment cependant pour le tuer : juste assez pour qu'il sente un quart de ses cotes se casser en deux à l'impact, sur le sol. De vives douleurs aux genoux, aux épaules et aux coudes le saisirent également. Fêlures probablement, mais s'il tenait à sortir de là en un seul morceau, il devrait les surmonter.
Silri se réceptionna à côté de lui, en grimaçant. Elle avait beau maîtriser le saut de Force on ne sautait pas impunément de trente-mètre sur une surface dure, et ses chevilles manquèrent de céder à la réception. Enfin, ce fut le tour de Tyber. La scène avait quelque chose de cocasse, presque ridicule. Dans les holo pour les enfants, c'était la princesse qui sautait du haut de sa tour, et son prince qui la réceptionnait dans ses bras puissants. Mais visiblement, on appréciait l'échange des rôle au Consortium, et Tyber dut se résoudre à sauter, remettant sa vie et sa coiffure entre les mains de la Sorcière... Exténuée, elle jeta ses dernières forces dans cette ultime tentative pour sauvegarder l'intégrité du patron. Elle stoppa net sa chute à cinq mètres du sol, Les mains tendus vers lui, le regard haineux. Le pire était évité. Puis, elle relacha son effort, laissant Tyber retomber face contre terre. Il aurait bien quelques contusions, peut être le nez cassé, mais au moins, il était vivant.
Soudain, la sœur de la nuit chancela. Trop de concentration avait achevé de la fatiguer, et elle tenait désormais tout juste debout. Pourtant, il fallait partir, et vite. Car si l'endroit où ils avaient atterri était encore à peu près sûr, nul doute qu'impériaux comme mercenaires ne tarderaient pas à rappliquer après les avoir vu se défenestrer en brochettes.

Retraite désordonnée pour les stars du Consortium de Zann. Laissant leurs troupes se débattre avec l'artillerie impériale Tyber et ses compagnons s'étaient éclipsés le plus discrètement possible, en quête d'un moyen rapide et discret d'évacuer le palais Nubien. Dans ce monde du Noyau, fréquenté par des cargos de toute la galaxie, la tâche ne fut pas compliquée, alors que le soir tombait sur les immenses spatioports de l'hémisphère Est. Dans les poches de l'homme aux Cheveux blancs, les plans du Missile Discorde dormaient tranquillement, en attendant qu'un ingénieur ne vienne les tirer de leur datapad, pour leur redonner une nouvelle vie...

[Epilogue]

Une éclaboussure vermillon vint maculer le gantelet impeccable du commandant Zal. L'interrogatoire s'éternisait, ses supérieurs attendaient des résultats, et ce maudit pirate refusait d'avouer quoique ce soit. Zal était donc passé à la méthode forte. Chaque absence de réponse engendrerait désormais une sévère sanction pour le détenu, et ce jusqu'à ce que mort s'en suive. Pour le Major Zal, un bon pirate était un pirate mort, et si celui-ci refusait de donner le nom du bâtiment qui l'avait transporté jusqu'à Nubia, alors il finirait comme ses anciens compagnons, raide mort, abandonné par ses supérieurs. On ne venait pas mettre la pagaille sur un monde Impérial sans en payer le prix Fort, et ce maudit consortium de Zann à qui l'un de ses codétenu avait avoué appartenir ne s'en tirerait pas comme ça.