[Druckenwell] - Pacification.

Druckenwell, du Système Druckenwell aurait pu être une planète merveilleuse et verdoyante, aux plages de sable fin, à l'instar d'une Naboo ou d'une Kattada. Mais cela n'était pas le cas. En lieu et places des arbres, des oiseaux et des touristes, sur les continents éparpillés dans l'immense océan qui recouvrait ce monde, on ne trouvait que d'immenses buildings, d'affreuses mines, et les seuls chants qui résonnaient étaient ceux des mineurs se donnant du courage, pour affronter une autre longue journée.
Ah, les mineurs. Exploités jusqu'au trognon par leur patron, ces braves travailleurs passaient dix heures par jours dans les mines de Durelium, en échange d'un salaire minable qu'ils économisaient crédits après crédits dans l'espoir de pouvoir accéder à la propriété un jour, via un emprunt à taux variable contracté auprès de la banque Impériale. Bref, des créatures dont personnes ne se souciait, et dont la vie ou la mort importait peu. Surtout lorsqu'elles travaillaient dans la mine de Durelium de Drucksten; une petite île au sud du continent méridional, ravitaillée une fois tous les dix jours par cargos, afin que les mineurs ne meurent pas de faim.
D'ailleurs, Mineur n'était peut être pas le terme qui convenait aux employés de la mine de Drucksten. Bagnard était sans nul doute mieux choisi.
Drucksten était soumise à un climat tropical, les insectes atteignaient facilement les quinze centimètres d'envergure, l'air frais n'existait pas, les routes étaient défoncées, et des vapeurs toxiques émanaient des excavations. C'est là bas que l'Empire envoyait les délinquants qu'il jugeait trop innofensif pour mériter le centre pénitentiaire de Kessel. Sous couvert de réinsertions, les pauvres diables mourraient à feu doux, pour le bien économique de toute la galaxie. Régulièrement, des émeutes éclataient, et il n'était pas rare de retrouver un ou deux surveillants empalés sur une foreuse mécanique. Manifestement, il était temps de remettre de l'ordre dans tout ça...

[Bienvenue à Drucksten]

• Vous commencez votre aventure dans le spatioport de Drucksten. L'endroit est sale et peu rempli. Quelques groupes de mineurs discutent ça et là, un officier Impérial surveille d'un oeil les allées et venues.

Le groupe de mineur releva la tête comme un seul homme en voyant le droïde arriver. Chaque semaine apportait son nouveau lot de main d’œuvre mais jamais encore il n'avaient vu de droïdes, encore moins de l'espèce d'IG. Ils n'auraient su dire, avec sa forme oblongue, s'il s'agissait d'un droïde de protocole ou d'un droïde utilitaire. Astromech? Peut être. Militaire? Peu probable. Du moins dans leur esprit. Les droïdes militaires avaient été bannis par l'Empire, pour ce qu'ils en savaient.
-Alors Droïde, on a fait des bêtises ?! Lança un mineur barbu à IG. L'homme semblait avoir la cinquantaine, bien qu'il n'eut pas encore dépassé les trente ans. Sa barbe était sale, de même que ses habits, une épaisse combinaison ignifugée ouverte sur un poitrail musclé.
Un autre le reprit.
-Imbécile, tu vois bien qu'il n'arrive pas dans un cargo de l'Empire ! Ce doit être le nouvel ingénieur dont les gars parlaient la semaine dernière !
-Un ingénieur droïde ? s'étonna le premier. Ils envoient des droïdes ingénieurs et ils laissent des organiques faire tout le sale boulot ?
-SILENCE! Hurla soudain l'officier Impérial, qui jusqu'à présent s'était tenu à l'écart de la discussion. L'homme était de taille et de corpulence moyenne. Un visage terne percé par des yeux gris lui donnaient l'air encore plus triste qu'il ne l'avait déjà dans son uniforme. ON NE VOUS PAIE PAS POUR FAIRE DES CONJECTURES ! SALES RACAILLES !
-Chutta! Murmura un troisième mineur.
L'Impérial s'avança vers IG-88 d'un pas mou.
-Alors c'est vous le nouvel ingénieur ? Il toisa la machine et recula d'un pas. Eh bien, au moins, avec un droïde, il n'y aura pas autant d'erreur qu'avec le dernier. Bon. La mine est à cinq minutes de monorail d'ici. Le contremaître Shoran vous attend, vous ne pouvez pas le louper, c'est un gamoréen. Il empeste la bière à cent mètres, mais au moins toute cette racaille se tient à carreau quand il donne des ordres. L'impérial renifla bruyamment, avant de s'éloigner du même pas sans élan. Je vous laisse, et faites attention à vos composants ! On ne sait jamais qui sort des galeries par ici...
Et il disparu derrière une porte en métal.
Les mineurs quant à eux, regardaient toujours IG, l'air interloqués. Les choses leur paraissaient avoir une tournure étrange... tout aussi étrange que l'apparence du nouvel "ingénieur".
-En tout cas, J'espère que vous ne finirez pas dans le même état que Reefod. Ajouta le mineur barbu. Super ingénieur lui aussi, mais si vous saviez dans quel état on l'a retrouvé... Enfin, ça ne vous concerne pas vraiment, ça les droïdes, une pièce de rechange et hop, c'est reparti ! Il s'esclaffa, et les autres avec lui...
• Sans que vous ayez eu besoin de dire quoique ce soit, vous avez été identifié comme le nouvel ingénieur muté à la mine de Drucksten, vous ouvrant une voie royale vers celle-ci. D'ailleurs, vous êtes déjà attendu à la mine par le contremaître Shoran. A moins que vous ne préfériez en savoir plus à propos de Reefod.

Merveilleux, IG n'avait même pas besoin de s'inventer une couverture, grâce à la négligence de l'officier, il avait une porte grande ouverte sur la mine de Drucksten. L'affaire avait été si facile qu'il n'avait presque pas eu besoin de parler, rompant seulement son mutismes pour exprimer diverses formules de politesses à base de « Bonjour », « Enchanté » ou « Bien sûr officier ». Il assura ensuite les mineurs qu'il serait prudent et espérait l'entente la plus cordiale avec ses « collègues » de travail avant de se diriger dans la direction que lui avait indiqué le surveillant. Tout en marchant, IG réfléchit au sens des paroles du mineur essayant d'évaluer le danger que les travailleurs pouvaient représenter. Au combat au corps à corps, il pourrait éprouver des difficultés contre les montagnes de muscles habituées au travail à la dure, surtout s'ils étaient plusieurs. Un ou deux ne représentaient pas une menace. Restait que les réflexes surhumains et la vélocité du droïde lui procureraient un avantage certain. Privé de ses armes, il lui restait néanmoins ses nombreuses fléchettes, son lance flamme, deux grenades cachées dans la hanche ainsi que le gaz trion qui servirait à faire radicalement le ménage en ultime ressource. Quoi qu'il soit arrivé à ce Reefod, IG ne craignait pas d'en subir le même sort et il ne s'attarda pas plus sur la question.

Un portique en métal grossièrement forgé entourait un tout petit quai bétonné dans lequel venait s'incruster l'extrémité d'un monorail où reposait une navette, elle aussi très petite et un peu délabrée à force d'être utilisée depuis de nombreuses années. Elle emmena le droide en quelques minutes dans une partie différentes de la plateforme qui ressemblait malgré tout à l'endroit qu'il venait de quitter: froid, métallique, sale avec des mineurs trainant ça et là. Assis sur une chaise en métal, un gamorréen ingurgitait un sandwich les pieds posés sur une table simple en plein air. Devinant qu'il s'agissait du contremaitre que lui avait décrit l'officier IG s'approcha de lui.

L'épais contremaître Shoran regarda le droïde, l'air mauvais. Il n'aimait pas les tas de ferrailles, et les incidents du mois dernier avec le dernier ingénieur n'avaient rien fait pour l'aider à changer d'avis. Il grogna quelques mots en Gamoréen, puis se décida à contrecœur à adresser quelques paroles intelligibles au droïde
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -On m'avait parlé d'un ingénieur Rodien. Tant pis, tu feras tout aussi bien l'affaire tas de boulons, et ça nous fera une part de plus à la cantine. Bon, je t'explique: Les droïdes de forage du puits numéro deux sont hors-service, et sans eux les gars peuvent pas creuser la roche et trouver les veines. Et un éboulement s'est produit dans le puits numéro quatre. On a perdu quatre machines, et il faut déblayer la voie. On a besoin de savoir où poser les pieds pour pas provoquer de nouveaux éboulements. Les droïdes coutent assez cher comme ça !
Shoran toisa à nouveau IG-88.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -Allez au boulot sale tas de feraille, je veux mon rapport au quatre dans une demi-heure ! Et ces droïdes doivent fonctionner avant ce soir ! Tu t'es cru au technicentre de luxe ou quoi ?
Quel grossier personnage. En même temps, les Gamoréens n'avaient jamais été réputés pour être polis, qui plus est lorsqu'ils occupaient des postes à responsabilité, où leur égo monstrueux gonflait encore et encore, tel un ballon vissé à une bonbonne d'hélium.

Les puits, six au total, se trouvaient en contrebas. IG-88 Pouvait les appercevoir à travers l'épaisse vitre du couloir où il se trouvait. Au fond du couloir, la porte du sas de décontamination à travers lequel chaque mineur devait passer s'il tenait à remonter à la surface, Sas situé juste après le vestiaire. Les concepteurs du complexe minier avaient indéniablement fait preuve d'un certain humour. Les Mineurs se décontaminaient après avoir changé de vêtement, ce qui signifiait que leur vêtement de travails eux, étaient toujours chargés en vapeurs toxiques et en métaux lourds, lorsqu'ils franchissaient le sas en sens inverse pour aller travailler.
Le couloir comprenait également trois autres portes, gravée au laser : Infirmerie, Cantine, et Dortoir. Au moins, les architectes du lieu y avaient pensé.

• Vous avez reçu vos premières mission de la part du contremaître Shoran. Libre à vous de vous atteler à votre tâche ou d'explorer les lieux.

« L'ingénieur rodien en question a fait une malheureuse chute dans les escalier et s'est retrouvé avec une double fracture de la jambe. On m'a donc dépe... »

-ÉVIDEMMENT qu'ils ont été sabotés ! Hurla l'un des mineurs à IG. Autour de lui, ses compagnons d'infortune le fixaient d'un air lourd de sous-entendu. Le mineur, un Duros à la peau bleue s'approcha d'IG.
-Je suis Dob, c'est moi qui dirige plus ou moins l'équipe du puits numéro deux. Il se pencha sur l'une des machines, et ouvrit une trappe de maintenance. Il indiqua des fils électriques carbonisés à IG.
-Vous voyez ça ? Y'a qu'une seule chose qui peut faire fondre des fils de ce genre de la sorte, en laissant autant de carbone contre les parois. Et ça s'appelle un blaster. Toutes nos machines ont été volontairement endommagées pour nous empêcher de continuer le travail. Et si vous voulez mon avis, c'est les gars du puits numéro cinq qui ont fait le coup ! Laissez moi vous expliquer.
Drucksten malgré des aspects parfaitement normaux n'emploie que des petits repris de justice. Ici, on travaille et on obtient une remise de peine substantielle si on tient les rythmes de production demandé par l'administration. Le problème c'est que pour maintenir le nombre d'ouvriers dans les mines, le nombre de remise de peines est limité à une vingtaine par an, ce qui correspond à une équipe de mineurs complète. Depuis qu'ils ont mis ce système en place pour nous inciter à travailler, les mineurs se livrent à une petite guerre sournoise, pour empêcher les autres d'atteindre les objectifs avant eux.
Le puits numéro deux depuis quelques mois est le puits avec le meilleur rendement, alors qu'au cinq ils sont incapables de réaliser la moitié de ce qu'on leur demande, alors ils essayent de nous déstabiliser pour augmenter leurs chances de se barrer de ce nid à cafards. Aujourd'hui c'est allé trop loin, et nous avons bien l'intention de réagir ! Samhan ici présent a trouvé un moyen de leur rendre la monnaie de leur pièce, à ces fils de Chutta!
-Bonjour, je suis le nouvel ingénieur, j'espère ne pas être trop en retard ! Lança Wooldo Nand, Rodien, au contremaître Shoran, qui observait de son air sévère les mineurs rentrer et sortir des puits tel des dizaines de termites autour de leur termitière.
Ce dernier sursauta. Un autre "nouvel ingénieur"? les Excavations de Drucksten n'avaient pourtant fait la demande que d'un seul personnel de remplacement, et il était arrivé quelques heures auparavant à peine en la personne d'un droïde en forme de flute.
-Vous devez faire erreur, le nouvel ingénieur est arrivé ce matin, maintenant partez ! Aboya donc le Gamoréen. Mais le Rodien sortit de la poche de son pantalon un petit disque holographique qu'il alluma. La signature en bas de page était authentique: Druckenwell Mining Inc.
-Alors qui est l'autre... Shoran ne termina pas sa phrase. Il empoigna son comlink et beugla.
-SÉCURITÉ !!! INTRUS DANS L'EXCAVATION !! Ramenez moi le droïde !
Wooldo Nand de son côté semblait presque embarrassé de créer tant de remue ménage. La prochaine fois, il enverrait un message pour prévenir de son arrivée.
Au Puits n°5, on se félicitait du retard que prenait les ouvriers du puits n°2. Rwarl, l'Aqualish, exultait, au milieu de ses congénères, Aqualish également.
-Si les droïdes ne sont pas réparés sous soixante-douze heures, ces abrutis du deux seront encore plus en retard que nous, et nous pourrons nous attaquer à un puits suivant ! Bientôt, nous pourrons retourner sur Ando, pendant que ces sous-êtres resteront à extraire du Quadrillium jusqu'à la fin de leur vie ! Des hourras vinrent saluer son discours.
-Il nous reste cependant un dernier détail à régler. Le nouvel Ingénieur est arrivé cet après midi. Il va falloir s'en débarrasser avant qu'il n'ait l'occasion de faire trop de "dégâts" ! Broll! Tu as récupéré ce que je t'ai demandé?
L'autre Aqualish acquiesça.
-Très bien, alors ce soir, je veux que tu ailles me réduire notre nouvel ami en bouillie. Et fais gaffe à ne pas te faire prendre !!

Dob regarda IG, quelque peu agacé. Les droïdes d'aujourd'hui n'avaient décidément plus aucun respect pour la hiérarchie organique-mécanique. Tant pis, il faudrait faire avec. D'un claquement de doigt, il attira l'attention du dénommé Sahman, un Dévaronien, qui somnolait à moitié appuyé contre une paroi. Ce dernier cligna des yeux, se secoua la tête comme un chien mouillé, et épousseta ses cornes sur lesquelles la poussière rougeâtre de la roche ferreuse ne cessait de se déposer en fine pellicule.
-Han, oui, le plan. Un rictus satisfait venait de s'afficher sur son visage, accentuant encore l'aspect de diablotin de sa race. Ces abrutis de face de mygale ne vont rien comprendre à ce qui leur arrive. Il y a quelques mois, nous avons du dégager une cavité dans l'une des galeries que nous creusions. On a rien trouvé d’intéressant, à part que cette cavité, qui s'enfonce sur pas loin de cinquante mètres se termine pile sous le boyau principal employé par les gars du cinq et du six pour remonter le minerai. Une petite charge explosive, et Boum, tout leur joli tunnel s'effondre sur lui même, et ils se retrouvent tous piégés au fond de leurs trous !
Le Duros reprit la parole.
-Et c'est à ce moment droïde que tu interviens. Je connais bien les machines outils, j'en produisais pendant la guerre. Je sais que vos protocoles vous forcent à aider les ouvriers de votre mieux. Alors voilà ce que tu vas faire. Nous allons placer les charges à l'endroit prévu, afin de ne pas contrarier ton éthique intégré qui t'interdit de manipuler les armes. Tout ce que tu auras à faire est de nous calculer la charge explosive optimale pour réaliser notre objectif "purement professionnel". Pas Assez d'explosifs? Et nous faisons juste un trou dans le sol d'au dessus. Trop, et la déflagration nous rôtira tous dans la galerie, toi y compris droïde...
Les Aqualish non plus n'avaient pas tardé à mettre leur plan machiavélique en action. L'un d'entre eux s'était fait porter pâle, prétextant une défaillance dans le système de ventilation de sa combinaison, et s'était fait emmener à l'infirmerie. Il en était ressorti en parfaite santé, moins de trois minutes plus tard, et avait profité de l'absence de la patrouille de sécurité pour s'infiltrer dans les appartement de Wooldo Nand, le nouvel ingénieur. Son plan était simple, se jeter sur sa victime, l'étrangler, lui briser la nuque, et jeter son corps par terre pour faire croire à un banal accident domestique. Ainsi les Aqualish imaginaient une mort accidentelle vraisemblable.
L'Aqualish se faufila donc la chambre de l'ingénieur, et un coup de blaster étouffé par un cache-feu se fit entendre. Pauvre Rodien. A moins que la victime ne fut l'Aqualish, car Wooldo Nand qui sortit de sa chambre quelques minutes après ne semblait pas avoir coup féru...

Soudain, les sirènes retentirent. Une voix pré-enregistrée sorti des hauts parleurs partout à la surface de la mine.
▬ Alerte, Sécurité. Alerte, Sécurité. A tous les personnels. Un intrus circule actuellement dans les installations. Le Personnel de Sécurité est chargé de l'appréhender. A tous les personnels. Veuillez ne pas gêner l'intervention du personnel de sécurité. Toute obstruction sera sanctionnée. ▬

Au puits numéro deux, Dob regarda ses compagnons, interrogatif. Qui pouvait bien chercher à s'introduire dans un tel endroit, alors que tant d'entre eux tentaient d'en sortir. Son regard se posa vaguement sur IG-88, mais il se ravisa. Une machine outil n'agissait pas de son propre chef, et certainement pas pour s'introduire dans un camp pénitentiaire aux allures de mines de Quadrillium. Sahman,en revanche, n'en pensait pas moins, et cela se lisait dans le fond de ses pupilles. Pourtant, il ne fit rien. Si IG n'était pas celui qu'il disait être, alors à son goût, cela ressemblait fort à son goût à une opportunité de sortir enfin de cet immonde trou à rat.

• Arrivée du personnel de sécurité au puits numéro n°2 : 2 Tours Maximum.
• Dob vous a laissé en charge de doser la puissance de l'explosion qu'il compte provoquer.
• La Mine dispose de 6 puits distincts, reliés à la surface par 3 conduits: Un pour deux puits. Chacun de ses conduits permet de remonter à la surface l'équivalent d'un million de crédits de Quadrillium. Chaque fois qu'un conduit sera rendu inutilisable ou endommagé, la capacité de production de la mine baissera.

[Puits n°2]

Les mineurs regardèrent IG, incrédules. Difficile pourtant d'ignorer la conception filiforme de la machine, ressemblant terriblement aux droïdes utilisés par le Mercenaires Durge, lors de la bataille de Muunilinst largement retransmise et commentées à travers la galaxie. Sahman quant à lui, se réjouissait. Il avait vu juste, IG était l'opportunité qu'il attendait depuis maintenant trois ans de sortir de cet enfer sous-terrain. De son côté, Dob accueillait la nouvelle avec moins d'enthousiasme. Si ce droïde prenait la tête des opérations, il pourrait dire Adieu à son leadership et passerait pour un suiveur parmi les autres. Non, il ne permettrait pas que cette machine lui vole la vedette. Mais alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche, Sahman le devança.
-Je savais bien que tu n'étais pas ingénieur. La bouche de ton lance-flamme est bien trop ventilée pour que quiconque la confonde avec un simple chalumeau, même de conception Gamoréenne. Les rieurs rirent. Le Dévaronien poursuivit.
-Figure toi machine, que tu n'es pas le premier à avoir réfléchi à un plan pour prendre le contrôle des lieux. Je dirais que la plupart d'entre nous en élabore un toutes les heures. Mais nous sommes prisonniers ici, nous sommes fichés, et même si nous utilisions nos explosifs pour réduire tout ce qui nous entoure à néant, les Impériaux auraient tôt fait de nous mettre la main dessus. Maintenant que tu es là, nous avons de meilleures chances de réussites. J'ai moi même un plan.
Le silence se fit autour de Sahman, comme lorsqu'un conteur commence son histoire.
-Le poste de contrôle, situé à l'étage du bâtiment par lequel tu es arrivé est l'endroit d'où ce gros porc de Shoran contrôle absolument tout ce qui se passe dans la mine. C'est d'ailleurs de là qu'il a du envoyer le signal d'intrusion. Mais les haut-parleurs ne nous intéressent pas.
L'air dans les mines est sans-cesse recyclé et purifié afin que nous ne respirions le moins possibles les vapeurs produites par l'extraction du Quadrilium. Dans sa grande bonté, l'administration nous offre même des combinaisons et des casques pourvus de purificateurs d'air pour garantir notre "protection maximale". Autant te dire qu'ils n'ont de purificateur d'air que le nom. Il ne s'agit que de vulgaires bidules en plastacier de mauvaise qualité sans le moindre effet filtrant. Le plan consiste à désactiver le systèmes de purification d'air des galeries depuis la sale de contrôle. Propre, net et sans bavure. Et nous serons bien assez de notre équipe pour venir à bout de quelques rescapés des bâtiments d'habitation. Le temps que les impériaux rappliquent, nous serons déjà loin. L'Administration laisse toujours un ou deux cargos à disposition en cas d'urgence... Alors, qu'est-ce que t'en dis, la machine ?

Dob avait écouté tout ceci sans rien dire. Ses sourcils s'étaient froncés. Il ne laissa pas le temps à IG de répondre.
-Trèèèès ingénieux Sahman. Tu as juste oublié de préciser que le poste de contrôle était gardé par un code qu'aucun de nous ne connait. Et je suis ravi de constater que tu comptes tuer l'intégralité des mineurs dans ta petite entreprise égoïste, alors que nous pourrions épargner la totalité. Le Duros se tourna vers IG. J'ai un plan bien plus efficace et bien plus simple. Le Quadrilium extrait est stocké dans les hangars où viennent les prendre les cargos des compagnies, à destination du continent. Si nous provoquions un incident dans ces Hangar, un incident à base d'explosifs, cela créerait un engorgement sur les zones de chargement et les mineurs ne pourraient plus travailler le temps de réparer les dégâts. Une occasion parfaite pour s'échapper en profitant de la panique !
Deux options se présentaient donc à IG, restait à savoir laquelle il préfèrerait.

• Arrivée de l'équipe de sécurité : Tour suivant.

Au niveau administratif, le contremaître Shoran se faisait un sang d'encre. Que pouvait bien faire son service de sécurité ? Déjà vingt minute qu'il était parti, et ce satané droïde n'était toujours pas réduit en pièce détaché ? La situation devenait de plus en plus suspecte, et de nouveaux incidents à Drucksten serait pas pour plaire aux membre du conseil d'administration de la Corellian Run Excavation, assis au fond de leur fauteuils, quelque part sur Télos.
Soudain, une nouvelle alarme se déclencha. Le Gamoréen se décomposa.

▬ Alerte Sécurité. Alerte Sécurité. Intrusion non-autorisé repérée au niveau des zones de cargaisons. Alerte Sécurité. A tous les personnels. Veuillez quitter les zones de cargaison. Les personnels de Sécurité sont demandés sur les zones de cargaison ▬

Satanée voix synthétique. A quoi bon l'avoir faite si douce à l'oreille si elle n'annonçait jamais que de mauvaises nouvelles. Shoran n'en pouvait plus. Lui qui avait demandé ce poste pour pouvoir satisfaire à son besoin de tyrannie domestique en venait à regretter sa décision. Rien ni personne ne lui avait jamais précisé que Drucksten se révèlerait être un tel enfer. Peut être n'aurait-il pas du négliger ses closes écrites en Muun en petits caractères en bas de ce fichu contrat de travail...
Toutefois, il fallait se reprendre. Après tout, il était gamoréen, et eux n'étaient que de la graine de terroriste. Secouant ses tissus adipeux, Shoran fila aussi vite qu'il en était capable vers le poste de contrôle...

[Zones de Cargaison]

Les mineurs du puits n°5, Dob en Tête n'avaient pas tardé à attaquer les portes des hangars par le toit desquels les cargos se posaient pour récupérer les précieuses caragisons de Quadrillium, directement acheminée depuis la zone de stockage inférieure. D'ici quelques minutes, ils en seraient venus à bout. Si les mines soniques des droïdes mineurs pouvaient briser la roche, nulle doute qu'elles sauraient se révéler utiles sur les mécaniques d'ouverture des battants de duracier.
Ceux-ci ne résistèrent d'ailleurs pas longtemps, et la petite troupe parvint à ouvrir l'accès vers les hangars, immenses. L'endroit s'étalait facilement sur un kilomètre carré, en surface, et l'iris qui venait interdire l'accès à l'intérieur du hangar était d'un diamètre tel qu'un Acclamator aurait se poser sans rayer la peinture de ses extrémités.

Mais les mineurs n'eurent pas le temps d'admirer l'architecture du lieu. L'équipe de sécurité, conformément à ce qu'avait prévu IG, avait eu tôt fait de quitter les galeries pour venir s'enquérir de la nature des troubles dont l'alarme faisait état...

[Poste de Contrôle]

Shoran suait à grosse goutte. Les commandes des portes du Hangar ne répondaient plus. Que devait-il faire ? Que POUVAIT-il faire ? Fermer l'iris et condamner le hangar pour interdire la fuite aux émeutiers ? Reprogrammer les droïdes mineurs pour qu'ils viennent en renfort du service de sécurité ? Mais dans ce cas, qui dégagerait les filons de quadrillium ? D'autant que la rumeur que l'une des équipes tentait une évasion s'était rapidement propagés aux autres puits, et qu'il serait sans doute bientôt impossible de réprimer l'émeute ! Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de l'épais Gamoréen, jusqu'à ce que le contact d'un métal froid sur sa nuque le sorte de sa torpeur.
- Vous pas digne talent chasseur de moi. Vous vraiment trop facile à attraper. Heureusement prime à la clé juteuse compensation pour chasse mauvais gibier...
La voix ne lui était pas inconnue...
• Occupez vous de l'équipe de sécurité ou essayez de neutraliser Shoran, comme vous l'avez promis à vos "amis"

[HJ] A l'avenir, évite d'affirmer que tu surmontes des obstacles que je place sur ta route [/HJ]

[Bureau du contremaître]

Lorsque la porte du bureau de Shoran s'ouvrit, le Rodien reporta automatiquement son arme sur IG-88, laissant le contre maître s'effondrer sous l'effet du tir. Celui là, il ne l'avait pas prévu, et à en juger par l'expression du fond des ses yeux d'insecte, la petite surprise ne le réjouissait guerre.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -Chutta Droïde ! Quoi toi venir faire ici ?! Commença t-il dans un Basic approximatif. Toi pas voir que moi être en train de discuter ? Programme de protocoles grillés ? Toi quoi faire ici ? Toi travailler pour Steamer ?! Toi répondre chutta droïde !

Quelle grossier personnage ! Si les rodiens étaient rarement du genre à s’embarrasser de formule de politesse, celui-ci se montrait tout de même particulièrement vulgaire.
De son côté, ce gros Gamoréen de Shoran gisait comme un sanglier mort. Lorsqu'il s'agissait de rudoyer ses demi-esclave, il n'y allait pourtant pas de main morte. Peut être qu'à l'intérieur de la glaire qui lui servait de cerveau, ses neurones épais lui rappelaient qu'il ne fallait pas faire aux autres ce que l'on ne voulait pas qu'ils nous fassent.

[Hangars]

Contre toute attente, le petit commando de mineurs avaient fini par venir à bout des équipes de sécurité, pourtant mieux armées et mieux protégées qu'elles. La rage du désespoir leur avait donné des ailes, à n'en pas douter. Les hommes du Gamoréen étaient désormais assommés pour la plupart, et ceux qui n'étaient pas encore ligotés ne tarderaient pas à l'être. Les bagnards avaient désormais libre accès aux cargos, la clé de la liberté. Tout le monde sembla s'en réjouir, sauf Sahman, qui une fois de plus prit la parole.
-Mes frères ! Mes amis ! Aujourd'hui est un grand jour pour nous tous, car à quelques pas de là se trouve notre césame pour une vie meilleure ! Mais mes chers compagnons ! Une vie meilleure n'est elle pas ENCORE MEILLEURE les poches remplies de crédits ?
Les autres approuvèrent, curieux d'entendre la suite.
-Pourquoi devrions nous fuir comme des lâches, alors que désormais, le seul obstacle entre nous, et la richesse, se trouve être ce petit droïde ! Sérieusement, croyez vous vraiment que la boîte de conserve est venue nous aider ? C'est un droïde assassin ! Quel genre de droïde se balade armé d'un lance flamme ?! Peuh ! Alors voilà ce que je vous propose ! Pendant que ce crétin s'entretient avec notre cher contre maître, je propose que nous allions lui mettre une bonne raclée. Nous n'aurons ensuite plus qu'à voler les accès au compte de la mine et à nous servir dedans avant de déguerpir. L'affaire d'un petit quart d'heure pour le tout ! Qui vote pour ?!
L'acclamation fut unanime...

[Bureau du contremaître]

Un écran de contrôle attira soudain l'attention du Rodien.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -Oh-Oh! Nous avoir visite chutta droïde !
En effet, dans les écrans de surveillance des caméras du niveau administratifs, un défilé de mineurs, le sourire au lèvres et la matraque électrique à la main, s'affichait. Nul doute sur leur destination, le bureau du contremaître.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -Moi pas savoir ce que vous avoir fait, mais pas sentir bon. Console bien pouvoir bloquer les portes !!
Le Rodien se retourna vers la machine. Naviguant rapidement dans les menus, il parvint à trouver les programmes de contrôle sécurité.

|ACCESS DENIED|

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] -Saleté machine pas vouloir fonctionner! Il faut un code !
En effet, pour éviter toute dérive, le contremaître avait fait poser un code... Ou plutôt une question à réponse unique. Toute erreur bloqueraient les commandes dans leur état actuel...

Un jeu d'enfant pour le droïde. Les systèmes lui étaient désormais accessibles. Contrôle des portes de sécurité, des droïdes de protection, caméras de surveillance, des droïdes excavateurs, productions des puits, journal de bord, tout était désormais à portée de pince pour le flutiforme IG-88.
De leur côté, les mineurs en colère se rapprochaient inexorablement, matraques électriques en main pour les uns, poings serrés pour les autres. Si l'assassin en chef du consortium de Zann ne réagissait pas très vite, il y avait fort à parier qu'il finirait son existence vendu en pièce détachées sur un souk de Tatooine. Peu glorieux.

Le Rodien quant à lui s'était mis en position, blaster tourné vers la porte encore ouverte. Son oeil sûr, et ses mains serrées sur son blaster ne tarderaient pas à réagir au quart de tour si les mineurs se montraient un peu trop insistants. De toute façon, une fois la porte fermée, il aurait tout le loisir de s'occuper de se satané droïde, et de mener sa mission à bien. Steamer le payait assez cher comme ça pour qu'il ne se permette pas le luxe d'échouer au fond du trou boueux et toxique qu'était la mine de Drucksten. Du moins le pensait-il.

[Like a Bowss]

• Vous avez désormais le contrôle total sur la mine et ses systèmes. Utilisez les comme bon vous semble pour vous défaire de vos problèmes et/ou en apprendre plus sur ce que vous pourriez trouver en ces lieux.

Le Rodien ne se risqua pas à faire l'imbécile avec le droïde, et préféra jouer la carte de la coopération à celle de la confrontation. Après tout, même s'il n'avait jamais été un grand intellectuel, il était encore suffisamment dégourdi pour constater non sans une certaine envie quand l'un de ses concurrents avait plus de talents que lui.
- Moi me nommer Zam. fit-il. Moi avoir été envoyer ici par mon patron. Un Skakoan qui se nomme Steamer. Lui travailler sur Bonadan, lui diriger plusieurs fonderies et lui payer moi pour prendre contrôle de la mine et détourner production. Toi devrait parler à Steamer, lui beaucoup aimer droïde. Lui bien payer !
Nul doute que le dénommé Steamer devait bien payer, mais pas pour ceux qui échouaient leur mission. Et le dénommé Zam n'était pas bien parti pour accomplir sa tâche. D'ailleurs, la proposition qu'il fit à l'assassin ne tarda pas à confirmer cela.
-Si toi laisser moi partir, moi pas dire toi ici. Moi peut être rodien, mais moi pas balancer. En échange, toi pas dire que moi échouer à Steamer. Nous être quitte comme ça. Mine être à toi. Moi avoir d'autres affaires à régler.
Cela ressemblait comme deux gouttes d'eau à un accord de reddition. Le Rodien promettait son silence contre celui d'IG, et la mine toute entière contre sa vie. Un marché des plus honorable à l'avis du Rodien, qui malgré d'indéniables talents naturels ne tenait pas vraiment à terminer fondu dans une barre de quadrilium par son patron. Cela pouvait d'ailleurs se comprendre.

Les mineurs quant à eux n'eurent pas le loisir d'espérer avoir la vie sauve. Duros, Rodien, Dévaroniens avaient beau avoir le cuir robuste, ils ne firent pas le poids face aux droïdes de sécurité pourtant patauds de la mine. Coincé entre les mastodontes de métal et une porte verrouillée, ils furent tout simplement taillés en pièce. La méthode des droïdes de sécurité était indéniablement moins stylée que celle d'IG-88, mais elle fonctionnait toutefois parfaitement.

Restait désormais un dernier problème à régler. Le contremaître Shoran, toujours assommé et gisant par terre. Ce gros tas de Gamoréen serait sans doute plus utile que le droïde ne l'avait prévu. Pas pour ses talents intellectuels bien sûr, ni même pour son talent pour les énigmes, mais plutôt comme interface organique pour les relations avec les fournisseurs. Si IG voulait que la mine tourne correctement, il lui faudrait un gestionnaire efficace, à moins qu'il ne préférât s'en charger lui même. Pour régler les derniers détails de la succession, il allait falloir réveiller l'homme-porc, et l'effrayer suffisamment pour qu'il accepte de coopérer sans broncher. La tâche ne serait sans doute pas trop ardue lorsque l'on connaissait le courage des Gamoréens, lorsque par hasard ils tombaient sur plus fort qu'eux.

Le rodien avait réellement l'air de ne pas vouloir se confronter à IG. Comprenant que face au droïde il ne ferait pas le poids, il décida de tous lui raconter sur son employeur et de lui proposer un marché.
Tous cela paraissait louche. Pour commencer, quelle foi pouvait on avoir foi en la parole de silence dune personne qui n'hésitait pas à balancer le nom de son patron au moindre danger? Les rodiens étaient loin d'être les créatures les plus honnêtes de la galaxie, et bien qu'IG comprenne le peu d'intérêt qu'aurais le Rodien à retourner voir ce Steamer, le laisser s'en aller comme ça était dangereux. Qui disait que ce Steamer existait vraiment? Ou qu'il ne se souciait pas de ses « employés »? Si le Rodien appartenait à une sorte de mafia criminelle, IG risquait de voir la « Famille » de celui ci rappliquer rapidement et poser des problèmes au droïde. Une telle prise de risque pour épargner un simple rodien n'était pas envisageable.
IG tenait toujours la tête du rodien au bout du canon de son blaster, s'apprêtant à appuyer sur la détente afin d'achever sa vie, mais il ne le fit pas. Pas encore...
Et si ce Steamer existait vraiment? C'était probable d'ailleurs puisque le rodien l'avait mentionné au gammoréen au moment ou IG s'était pointé, mais ça ne lui donnait toujours aucun détail sur la personnalité de celui-ci. IG prévoyait déjà d'aller voir ce Steamer, que ce soit en bon ou en mauvais termes, il en tirerait surement quelque chose. Épargner le rodien, n'était cependant pas plus avantageux que cela, s'il mourrait, personne n'en saurait rien et ce serais tant mieux. La seule chose à laquelle il servait actuellement était lui révéler la position de ce steamer.
- Où est-ce que je peux trouver ce Steamer?

Voilà, maintenant, le rodien était inutile, mais étrangement, IG n'était pas sur de vouloir le tuer maintenant. Pour effacer cette étrange impression, il détourna la tête une seconde et son regard se posa sur le Gammoréen assommé et IG se demanda comment continuer à faire tourner la mine en son absence. Il ne pouvait pas laisser la mine uniquement sous le contrôle de droïdes, même si ceux ci possédaient le programme de conscience issu de IG, car de façon inévitable, ils attireraient l'attention lors de contrôles de routine. A moins que.

IG se retourna vivement, et le rodien poussa un soupir de soulagement. Le droide se dirigea vers le gammoréen affalé sur le sol et lui flanqua un formidable coup de pied de toute sa puissance robotique. La jambe du droide s'enfonça profondément dans la graisse épaisse qui entourait le ventre de la bête immonde. Le coup fut juste suffisant pour retourner la masse qui se réveilla et poussa un hurlement porcin sous la puissance du choc. IG se pencha sur Shoran allongé sur le dos, qui le regardait de ses petits yeux de cochons apeurés, et il lui enserra la gorge de sa puissante pince:

- Bonjour Gammoréen. Je m'empare de cette mine. Est ce que tu as envie de mourir?

Shoran secoua vigoureusement la tête

- Bien, que dirais tu de m'aider alors?

Le pauvre cochon acquiesça tout aussi vigoureusement

- Très bonne réponse... Relève toi.
Cette mine m'appartient désormais, je vais en détourner une partie des fonds pour mes besoins personnels, tu comprend. Étant donné que tu es maintenant au courant de tout cela, je me vois donc dans la nécéssité de te supprimer... Ouuu, tu peux continuer à superviser cette mine en tant que contremaitre pour moi. Qu'en dis tu? Dans ce cas bien évidemment, tu ne devras mentionner mon existence à personne et faire comme ci rien ne s'était passé. Afin, de te protéger des mineurs je vais reprogrammer les droides de sécurité qui ne te lâcheront pas d'une semelle, jamais. C'est une proposition généreuse tu ne trouves pas? Le seul point négatif pour toi est que ces droides auront l'ordre de t'arracher le visage, de t'ouvrir le crâne, de t'éviscérer, ou te t'abattre par quelque moyen que ce soit si tu tente des faire des choses stupides comme par exemple parler de mon existence, de celle de ce rodien ou des évènements qui ont eu lieu ici. Maintenant que nous sommes d'accord – nous sommes d'accord n'est ce pas? Menaça IG, ton premier ordre est d'arrêter ce rodien et de le placer dans le puits numéro 2 pour qu'il travaille comme tous les autres prisonnier, ce puits est étrangement vide depuis quelques heures, je ne doute pas qu'il le trouve à son goût.

-Steamer être sur Bonadan. Lui travailler pour un important conglomérat Hutt ! Eux s'appeler le Quartel. Eux gérer le crime dans le Secteur Corporatif, mais moi jamais vu eux en personne ! Moi seulement connaître Steamer ! Je jurer la vérité !

Et en effet, le Rodien ne savait pas grand chose d'autre que ce qu'il venait de dire à IG. Quant à Shoran, il ne se montra pas moins coopératif. Hébété, le sale cochon se contenta d'acquiescer à ce que lui imposait IG. Stupide : peut être, mais pas assez pour risquer d'énerver le droïde qui l'avait mis hors d'état de nuire, avait pris le contrôle de ses droïdes et fait tuer une trentaine de mineurs. De toute façon, qui que soit le patron, cela importait peu, du moment qu'il était payé. Il aurait peut être même le loisir de rudoyer les mineurs plus encore qu'à l'accoutumé. Ce gros cochon de Shoran.
Il semblait donc qu'IG avait terminé sa mission ici. La mine de Drucksten, sur Druckenwell était désormais sous son contrôle, et il n'avait plus rien à craindre de la part du Gamoréen. Du moins : Pour le moment.