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descriptionAller simple pour Togoria. EmptyAller simple pour Togoria.

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Deux ans de vagabondages à travers la galaxie vous ouvrent très certainement à bien des approches de l'existence, bien des cultures... Encore plus certainement, cela vous met sur la paille. Il me restait de quoi effectuer un voyage transgalactique, il s'agissait de ne pas se tromper. Il semblait aussi plus que nécessaire de se remettre au travail, alors autant choisir sa destination en conséquence. Mais il y avait quelques conditions à cela. Eviter autant que possible d'attirer le regard de l'Empire, et par là même, s'éloigner du centre de la galaxie. Evidemment, j'énonce à postériori les critères qui s'étaient révélés élire un monde et un emploi tous choisis.
Une entreprise du nom de Vector Industries, productrice de technologies de pointe de tous genres, venait de naître sur Togoria. Il s'agissait d'un petit monde reculé, dont les natifs étaient soustraits à l'autorité impériale et pratiquaient une politique d'immigration extrêmement rude, limitant l'accès des étrangers à la ville spatio-portuaire de Caross. J'étais assez familière des stratégies d'implantation des firmes transgalactiques pour comprendre que Togoria était l'abri rêvé pour développer parallèlement toutes sortes d'activités réprimées par l'Empire, et j'imaginai quels genres de pactes avaient dut être passés entre les fondateurs et les locaux.

Vector industries était à la recherche de scientifiques, j'étais donc toute prête à proposer de mettre mon expérience dans la recherche et la direction de recherches à leur profit. Evidemment, je ne pourrais pas, dans le but d'obtenir ce travail, mettre en avant les recherches para-scientifiques effectuées sur le phénomène de la Force et les midi-chloriens vue la tournure qu'avait pris le projet ; je venais en tant que spécialiste des intelligences animales et artificielles.
J'étais confiante, peut-être d'autres candidats se présenteraient-ils, mais si aucun ne venait d'Arkania, il y avait peu de chance qu'ils aient été en contact avec des innovations plus récentes que celles que mon propre cabinet avait développé. A ceci près que j'avais été absente pendant deux ans, c'était là mon point faible. Si je devais être amenée à m'en expliquer, je me dévoilerais dangereusement.
Je n'oubliais tout de même pas que par le simple fait que je sois Arkanienne, on me prêtait volontiers une absence de scrupule totale et une rigueur sans faille, ce qui n'était pas sans augmenter mes chances d'être engagée dans une entreprise qui donnait elle même des indices de manque de scrupules.

Le vaisseau de transport qui ralliait - presque en fin de ligne - le petit monde de Togoria se vidait peu à peu, tandis-que nous approchions de la limite de la bordure médiane. Je m'endormis peu avant le dernier saut dans l'hyper-espace, qui devait durer deux jours standards.
A mon réveil, nous étions en approche de Caross.
Je rassemblai mais affaires et me dirigeai vers la passerelle. Je me trouvai aveuglée un instant lorsqu'elle s'abaissa, et que la lumière intense qui emplissait la baie de débarquement de l'astroport s'engouffrait dans la carlingue sombre du vaisseau par rayons tranchants. Un temps d'adaptation fut nécessaire. J'étais bien loin du temps où la blancheur extrême et lisse de la toundra et de la banquise me paraissait la plus naturelle des apparences pour un monde habité. Ici, tout n'était que verdure des plaines et des collines, bleu du ciel et scintillement acide des vitres des constructions.

Vector Industries possédait une antenne à Caross, vraisemblablement pour assurer les relations publiques dans un monde fermé comme celui-ci. Je m'y rendis après avoir posé mes affaires dans une chambre d'hôtel bas de gamme du spatio-port.

[Je passe le relais ici, vu que j'ai déjà légèrement excédé mes licences de descriptions avec cette "antenne publique", je laisse le soin de décrire les lieux et l'accueil à qui de droit.]
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descriptionAller simple pour Togoria. EmptyRe: Aller simple pour Togoria.

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Les portes de verre se refermèrent doucement sur mon passage, dans chuintement lisse et à vrai dire agréable, loin du bruit agressif de décompression rapide de gaz - "pchit" - qui caractérisait cet élément architectural partout ailleurs dans la galaxie. Voilà qui avait de quoi intéresser l'oreille attentive. La froideur minérale du marbre venait souligner avec solennité une atmosphère dominée par la sobriété, à vrai dire par une sorte de fraîcheur moderne d'apparat. « Stimuli », pensai-je.
Stimulus, la femme qui occupait le bureau de l'accueil ne l'était pas moins, et pour la plupart des espèces humanoïdes, comme le laissaient supposer ses caractères sexuels secondaires développés et ostentatoires et son attitude négligée.

Je m'avançais, affichant avec un certain degré de conscience une expression impassible. J'hésitais presque à valider en pensée certaines notations fugaces, comme celle de la monumentalité de la représentation du logo de l'entreprise sur le sol du hall, et à leur chercher des fonctions de métacommunication insidieuse. Peut-être allais-je trop loin, et cette approche avait-elle tout de celle de la machine et se faisait en ses termes, mais j'entrai dans le domaine de l'entrepreneuriat et du commerce galactique, et je savais que dans une telle guerre, il n'y avait pas de place pour les poètes. On ne peut retenir un esprit analytique, surtout lorsqu'il flirt avec la paranoïa.

Je baissai les yeux vers la secrétaire qui se redressait après avoir rangé son holomagazine, avec un calcul et une délicatesse digne de ses distractions tactiques. Elle ne serait rien de plus qu'une interface. Mes outils pour cette interaction étaient un formalisme parfait, une politesse universelle et impersonnelle, une sècheresse et une hauteur on ne peut plus tolérables et potentiellement appréciable. Léger sourire.

- Bonjour. Je suis Ann Zorn, je fais partie des profils sélectionnés par votre entreprise pour passer un entretien d'embauche.
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descriptionAller simple pour Togoria. EmptyRe: Aller simple pour Togoria.

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Alors j'étais attendue. Voilà bien un fait paradoxal, je ne savais même pas ma venue planifiée et avais bien plutôt supposé devoir attendre qu'on me reçoive. Dissimulant ma surprise, je remerciai poliment la secrétaire en la gratifiant même d'un sourire. Une erreur de ma part ? Reconsidérant la situation je ne me souvenais aucunement d'un rendez-vous fixé, et lorsque le cadre qui me reçut me déclara en retard de sept minutes vingt-six je failli laisser paraître ma surprise. La chose semblait absurde si la rencontre n'avait pas été planifiée, et sachant qu'à mon arrivée sur Togoria j'étais venue ici sans détour je ne comprenais pas le sens de cette remarque. Il me fallu brider mon esprit qui s'adonnait déjà à la construction de scénarii de filature et des stratégies paranoïaques. Je fis donc la réponse la plus consensuelle qui puisse être composée pour la situation, occultant le présent paradoxe, en espérant ne pas avoir semblé égarée trop longtemps.

- J'espère sincèrement ne pas avoir été à l'origine du moindre trouble dans votre activité ou d'un quelconque préjudice.

Alors seulement je considérai mon interlocuteur. Humain, présentant des traits faciaux du vieillissement, une apparence soignée, des prothèses de vue visibles - donc affichées. Soit j'avais affaire à un ponte, soit à un cadre frustré. J'observai que les pontes n'ont en en général pas besoin de d'accompagner leur mécontentement d'exactitudes mesquines. Mais ça, c'était un jugement de valeur.
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descriptionAller simple pour Togoria. EmptyRe: Aller simple pour Togoria.

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L'homme aux lunettes avait à peine commencé à faire lui aussi un pas vers le rétablissement de l'équilibre formel nécessaire à une discussion d'intérêts quand un phénomène nouveau vint perturber avec une magnitude encore bien supérieur, un environnement dont je commençais à penser que j'avais peut-être eu tort de le considérer comme dédié aux affaires. Visiblement une autre histoire que celle de l'entreprise en essor se jouait ici, qui tenait davantage de la comédie de moeurs.

Tandis que je reconsidérais les coûts engagés dans mon voyage jusqu'ici, s'avancèrent vers moi le secrétaire et une femme habillée comme une scientifique - à l'exception de ses chaussures dont les talons soulignaient la silhouette longiligne, d'espèce humanoïde indistincte - de là où j'étais, j'aurais pu la croire Arkanienne - et de loin moins vulgaire que la bimbo qui m'avait accueillie. Mais avant même d'avoir vérifié le nombre de ses doigts, la réprimande expresse qu'elle adressait à ses employés avec une certaine complaisance et aux dépends de mon propre confort, ajoutée à l'entrée fracassante qu'elle avait faite, était un luxe théâtral qui n'existait pas sur Arkania, dans le monde du professionnalisme total. Théâtrale me semble un adjectif adéquat. Elle venait pour faire cesser ce spectacle grotesque, elle ne pouvait donc éviter d'en être aussi le clou.

Ce qui me rassurait au milieu de toute cette scène, c'est qu'à ce que j'entendais, j'avais été envoyée au mauvais endroit, vers la mauvaise personne, ce que vint me confirmer la nouvelle arrivante, dont la position dans la hiérarchie de l'entreprise était visiblement supérieure. Probablement une frustration de plus pour le cadre vieillissant et ses lunettes postiches, mais je ne faisais pas partie de l'entreprise depuis assez longtemps ni ne voulais, à la réflexion, être suffisamment disponible à ce genre de mesquinerie pour en juger, je réprimai donc finalement cette pensée. La scientifique aux cheveux blonds m'adressa la parole pour s'excuser de l'incompétence de ses subordonnés, et me demanda de la suivre. J'hésitai à témoigner de ma surprise face au grotesque de la situation. Après tout, je venais ici pour être à mon tour subordonnée à cette femme. En revanche me position était déjà tacitement supérieure à celle des deux employés que je venais de rencontrer.

« Cette situation n'est pas le voeu de l'entreprise, et puisqu'elle n'a pas non plus souhaité que j'aie affaire aux plus facétieux de ses employés, alors il n'y a pas de raison que je sois vexée. Je ne suis pas là où je devrais être, alors je vous suis volontiers. »

D'autre part, cette dernière arrivante avait parlé de mon emploi en terme de "ses plans", elle éveillait donc mon intérêt ; surement la fierté paranoïaque d'être connu sans connaître, d'intéresser sans être encore intéressé, mais l'égo flatté oublie la face cachée de ce sentiment double, celle qui veut que l'on soit alors toujours devancé, et dupé, peut-être.

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descriptionAller simple pour Togoria. EmptyRe: Aller simple pour Togoria.

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