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descriptionChroniques d'un mécanicien. EmptyChroniques d'un mécanicien.

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A GHOST IN THE MACHINE
Chroniques d'un mécanicien. Cargoc10


Suite à l'invasion par l'Empire de son monde natal Dantooine, durant laquelle périt son père, Bendak, jeune homme de tout juste quatorze ans est forcé de fuir sous une fausse identité vers un avenir plus sûr. Mais il semblerait que les divers talent de ce petit humain aient attiré la curiosité de bon nombre d'individus, à son insu...

Bendak, le front collé contre un grand hublot de l'étage supérieur regardait les étoiles d'un air morne. Le voyage durait déjà depuis une semaine, et ce cargo de malheur avait du sortir de l'hyperespace pour réparer une avarie de moteur. Une semaine. Cela faisait une semaine que l'adolescent avait quitté le spatioport de Dantooine, sous une fausse identité, pour échapper aux escouades de clônes, qui sur toute la surface traquaient quiconque était entré en contact avec l'Alliance Rebelle, dans laquelle son père s'était engagé. Cela faisait également une semaine que Bendak n'avait rien mangé ni bu d'autre que des rations de pain militaire et l'eau sans cesse recyclée au goût ferreux que proposait le cargo dans sa cafétéria glauque, illuminée par des néons faiblards.
Les autres passagers étaient tous ou presque dans la même situation que le garçon. Jetés sur les routes spatiales par l'invasion Impériale, Colons de tous âges et de toutes races, qui à l'instar de Bendak avaient passé cette maudite semaine à retenir leurs larmes, peinant à entrevoir une lueur d'espoir derrière les nuages de plomb qui obscurcissaient leur ciel.
Une larme perla sur le visage sur le visage du garçon. Il ne tenait plus, loin de sa terre natale, orphelin, et sans point de chute, l'adolescent laissa glisser son front le long du hublot, sa vue se troublée par les larmes.

-Ça ne va pas? demanda alors une voix douce derrière lui.
Le garçon se retourna, et distingua tant bien que mal une Togruta. Comme toutes celles de son espèce, elle avait la peau rouge vermillon, ses yeux, dans lesquels brillaient un regard paisibles étaient largement alvéolés de blanc et son front était orné de ces cornes majestueuses qui faisaient la fierté de la race. La jeune alien portait une longue bure de toile brune, nouée à la taille par une ceinture d'étoffe beige. Elle ressemblait à une Jedi vêtue ainsi, mais Bendak n'osa pas lui poser la question, de peur d'attirer l'attention des colons alentours. Il avait entendu tout au long du voyage des réflexions amères sur ceux-ci. Les uns les accusaient de n'avoir rien fait pour protéger les mondes éloignés, les autres les traîtaient en criminels, d'autres encore s'accordait sur le fait qu'ils avaient tout manigancé depuis le début.
-Si! Ça va! Répondit abruptement Bendak, étranglé par un sanglot.
Il fixa la Togruta quelques instants. Il connaissait les rumeurs qui courraient sur cette espèce. Ils étaient réputés être des maîtres dans l'art de préparer et d'administrer les substances toxiques les plus meurtrières de toute la galaxie, et de s'en servir pour torturer les ennemis. Bendak n'y avait jamais vraiment cru, leur regard n'était pas ceux des tueurs Rodiens ou Duros qui écumaient la galaxie en quête de quelques cibles facile. De ce qu'en avait vu Bendak, les quelques Togrutas installé dans sa communauté sur Dantooine s'étaient toujours montré pacifiques, et même bienveillant à l'égard de chacun. Cependant, aujourd'hui, l'adolescent n'était pas disposé à se lier d'amitié avec quiconque. Aussi, sans quitter la jeune femme du regard, Bendak choisit de s'éclipser, direction: La soute.

La soute était sans doute l'endroit où le garçon se sentait encore le mieux. Bercé par le ronronnement familier du moteur, il lui était arriver de s'y endormir, à l'abri des regards, pensant aux moyens dont il disposerait dans une vie future pour se venger de l'empire; mais aujourd'hui, quelque chose avait changé. L'atmosphère qui régnait dans la grande soute du cargo semblait imperceptiblement modifiée, comme si une présence hantait les lieux. Bendak glissa une main tremblante sous sa veste de toile à capuche, bien trop grande pour ses épaules encore frêles, cherchant fébrilement la crosse du vieux blaster qu'il dissimulait depuis son départ de Dantooine. Il ne savait même pas si ce genre d'objet était légal à bord, mais il était hors de question qu'il se sépare de son dernier moyen de se défendre contre le monde de plus en plus hostile. La soute était remplie de containers, chargés à la va vite et sans ordre, formant un labyrinthe métallique et chaotique. Bendak avança d'un pas, puis deux au milieu des énormes caisses de plastacier, la main droite cramponnée à la crosse de son arme. Il tendit l'oreille. Il en était désormais certain, une présence inconnue, fantomatique, diffusait son aura entre les containers. Bendak, progressant lentement, tendait à présent son blaster devant lui, prêt à se défendre contre l'agresseur potentiel. L'endroit était sombre, seuls les lumières oranges, signalant les issues de secours diffusaient un faible halo par endroit, et l'adolescent progressait surtout à l'ouïe, essayant de localiser ce qui lui paraissait être une respiration profonde et lente...

-La PEUR... Fit alors une voix désincarnée quelque part dans la soute. Bendak se retourna brusquement! Qui avait parlé? D'où venait la voix?
-La COLÈRE... continua la voix, sur un ton égal.
L'adolescent se plaqua contre un container. Le son venait de partout à la fois, et semblait donc ne provenir de nulle part.
-La Tristesse...et le Désespoir...la Haine... et l'Amour... la Déception.
De longues secondes s'écoulèrent sans qu'aucun bruit ne se fasse entendre, seule la respiration haletante du jeune homme venait troubler le silence enfin revenu. Une minute passa, puis deux, trois, et d'autres encore, avant que Bendak ne se décide à avancer à nouveau, vers le fond de la soute, d'un pas mal assuré, toujours agrippé à son arme en mauvais état. Une ombre y était assise. Une ombre? Pas tout à fait.
Il s'agissait bien d'un homme, ou du moins d'un être vivant quelle que soit sa race, revêtu d'une longue robe noire, le recouvrant de la tête au pied. Un long cylindre de métal chromé scintillait à la lumière de l'indication d'une issue de ce secours, posé sur ses jambes. Un épais capuchon noir recouvrait la tête de l'être mystérieux, que Bendak n'avait jamais au grand jamais vu, ni dans la soute, ni à bord du petit cargo.
Lentement, la forme se redressa, laissant apparaître le visage le plus fascinant et terrifiant à la fois que Bendak eût jamais vu. La chose avait la peau d'un gris sombre, sur laquelle se dessinait de nombreuses cicatrices, ou plutôt, des scarifications représentant un ensemble compliqué de formes liées entre elles. Au fond de ses orbites profonde, de petits yeux d'un vert saisissant animés d'un éclat démoniaque. Un nez fin et droit se détachait sous ceux-ci, percé par trois fois pour accueillir d'étranges bijoux noir mat. Pas de bouche, le bas du visage comme mangé par une mandibule mécanique, sur laquelle clignotait toutes les dix secondes un minuscule voyant rouge.
Bendak fixait cet être surnaturel sans pouvoir s'en détacher, attiré par un magnétisme irrésistible et mystique. Sans qu'il puisse pour autant se l'expliquer, l'adolescent se sentait bien, pour la première fois depuis une semaine, au contact de cet inconnu au visage si singulier; il se sentait regonflé, sa peur et sa tristesse avaient disparues, changé en une force et un désir d'aller de l'avant nouveau.
-Je ne m'étais donc pas trompé, fit alors l'inquiétant nouveau venu, de sa voix désincarnée, presque synthétique. Quelle pitié.
Bendak fixait toujours la forme noire aux yeux verts, sentant ce nouveau flux d'émotion déferler en lui, comme le torrent d'une cascade. Il ne parlait pas. Soudain, l'être se redressa de toute sa hauteur. Il devait bien atteindre les deux mètres 40, excluant de fait toute possibilité aux yeux de Bendak, de l'assimiler à un humain. L'étrange cylindre de métal flottait à présent près de la main droite de son interlocuteur, permettant à Bendak de l'identifier clairement comme un Sabre laser à lame double. Pas de doute il utilisait la Force. Pourtant, il n'était pas un Jedi, et n'appartenait pas non plus aux forces de l'Empire, s'il avait été aux ordres de ces terroristes inter galactique,s il l'aurait sans doute déjà exterminé...
-Tu as du potentiel mon garçon.Fit alors le grand être. La peur, la tristesse, toutes ces émotions se bousculent en toi et augmentent d'autant ta force. Ses yeux se posèrent dans ceux de Bendak, qui ne cillait toujours pas.
L'"homme" reprit après un long silence...
-Sache... que les Siths gardent un œil sur toi.
Et sur ces mots, celui qui s'était clairement identifié comme appartenant à l'Ordre Sith, s'avança en direction de Bendak et posa sa main sur l'épaule de ce dernier. Instantanément, celui-ci se glaça. Le Sith semblait aspirer toute vie, tout espoir, toute force hors de son corps et de son âme par ce simple contact. Ses yeux verts continuaient de fixer le garçon, désormais tétanisé, prêt à s'évanouir. Son pouvoir était phénoménal, et Bendak le sentait au plus profond de ses entrailles.
-Bon voyage, mon garçon.
Et l'immense Sith lâcha l'épaule du garçon qui tomba à genoux, exténué, vidé, au bord de la crise d'apoplexie. Quelques secondes après, la présence qui avait tant inquiété le garçon quelques minutes auparavant avait totalement disparue.
[size=14]-A TOUS LES PASSAGERS!Rugit alors la voix du capitaine dans tout le Cargo! BONNE NOUVELLE! L'AVARIE DU MOTEUR A ÉTÉ RÉPARÉE, NOUS ARRIVERONS AU SPATIOPORT DE CHANDRILA D'ICI 36 à 39 HEURES. FIN DE LA COMMUNICATION.
L'avarie était donc réparée. Coïncidence?

Dernière édition par Bendak Keltan le Sam 27 Nov 2010 - 2:28, édité 4 fois

descriptionChroniques d'un mécanicien. EmptyRe: Chroniques d'un mécanicien.

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CHANDRILLA - PART I

... Exilé sur Chandrila, Bendak Keltan, alors âgé de 14 ans fuit les soldats l'Empire sous une fausse identité, après que ceux ci aient tué son père, engagé dans l'Alliance Rebelle, au cours d'un bombardement orbital du Destroyer Inquisitor. Surdoué de la mécanique, le jeune garçon réussit à trouver une place de Docker sur l'un des principaux Spatioports de la planète ...

Une année entière avait passé, depuis que le jeune Bendak avait atterri sur la planète Chandrila. Ici, il se sentait un peu plus en sécurité, personne ne le dénoncerait, personne ne le connaissait.Personne ? Pas tout à fait. UNE personne sur Chandrila avait appris à connaître le petit Bendak, bien qu’elle n’eût pas connaissance de son identité réelle : son supérieur hiérarchique, Randra Phano.
Randra Phano, le contremaitre bienveillant de la section fret du Spatioport,était un grand bonhomme d’un mètre quatre-vingts-cinq au visage creusé et buriné par le soleil, au milieu duquel pointait un grand nez cassé de multiples fois. Des yeux clairs etun sourire jovial venait éclairer le tout, attirant irrémédiablement la sympathie. Randra avait pris Bendak en sympathie dès l’instant où il avait poussé la porte de son bureau exiguë pour demander du travail, et l’avait dès lors traité comme s’il avait été l’un de ses neveux. Le contremaitre n’avait pas de famille, et ce jeune garçon au regard déterminé lui rapelait ce qu’il était au même âge. Bendak de son côté,un peu forcé par la gentillesse de son nouveau patron, avait fini par s’attacher également à lui, et s’était surpris, à plusieurs reprise, à être content de le retrouver le matin en prenant ses fonctions de Docker sur les plateformes des on secteur.
Et ce matin, c’était le cas. La nuit avait été agitée par un violent orage, et Bendak n’avait pas fermé l’œil de la nuit, sans cesse réveillé par les coups de tonnerre et les éclairs d’un blanc aveuglant. Du moins était-ce dont il tentaitde se convaincre.
La vérité était que depuis un an, le moindre bruit le réveillait en sursaut, et qu’il ne passait pas une nuit sans faire d’affreux cauchemars où défilaient des colonnes interminables de stormtroopers derrière lesquels se découpaient les silhouettes des Acclamators. Aussi,retrouver le grand Randra était devenu pour lui un réconfort presque nécessaire,lorsque ses nuits, seul dans son studio préfabriqué en duracier recyclé relevant plus de la boîte à chaussure que du logement, étaient trop dures.
Ce matin, les derniers nuages gris s’éloignaient vers d’autres régions, et les dernières flaques seraient sèches dans l’après midi ; Randra, lui, attendait Bendak l’air impatient.

Chroniques d'un mécanicien. Spatio10

-Ryl, mon garçon, débuta le grand contremaitre visiblement pressé. Ryl était le nom d'emprunt qu'avait choisi Bendak, son vrai nom à lui figurant désormais en bonne place sur la liste des rebelles en fuite, en tant que fils de son père. Ryl Pace plus précisément. Ryl, avait donc débuté le contremaitre, Je ne peux pas rester plus longtemps ce matin, les cargos arrivent de partout. L'un d'entre eux, plus précisément est attendu d'ici une heure. Le Lunaar Shadow XI. Il accostera sur la plateforme 6 du Secteur E. Je sais que ce n'est pas ton secteur, mais je veux que ce soit TOI qui t'occupe de sa cargaison et de sa révision mécanique complète! Je te fais confiance Ryl!

Sur ces mots Randra Phano s'éloigna à grand pas, laissant Bendak seul au milieu du spatioport, une étrange mission sur les bras.
Le terminal E se trouvait de l'autre côté de la structure. Surnommé le Terminal Gris, par la plupart des Dockers, la rumeur courrait qu'il s'agissait d'une plateforme tacitement, mais exclusivement réservée aux vaisseaux aux identités et cargaisons douteuses, ou tout du moins à la légalité contestée. Cependant, chacun se gardait bien d'y fourrer son nez de trop près, et ceux qui s'y risquaient préféraient toujours, comme par hasard ne pas s'étendre trop longuement sur le sujet. Bendak, lui, n'avait jamais éprouvé de curiosité particulière à l'égard du Terminal Gris, il ne conaissait d'ailleurs aucun des dockers habituellement affecté sur le E, et n'y avait de toute façon jamais mis les pieds, ce serait donc une grande première.

Le Lunaar Shadow XI arriva à l'heure prévue. Il s'agissait d'un Cargo en forme de disque, certainement construit sur les chantiers navals de Kuat, à la carlingue gris anthracite joliement décorée par ces brûlures si caractéristiques que provoquaient les tourelles laser sur le métal. Charmant. L'appareil se posa en silence dans la baie d'amarrage prévue, et s'immobilisa complètement avant qu'une passerelle ne coulisse vers le sol. Une silhouette, puis deux, puis trois en descendirent telles des ombres, et se dirigèrent vers la porte ou Bendak se tenait, ajustant ses lunettes de soudeurs sur son visage maigre. Le plus grand des trois passager s'immobilisa devant lui. Son crâne ovale, bien plus allongé que celui des humains ne laissait pas de doute sur son espèce, il s'agissait d'un Céréen, la dernière race que Bendak s'attendait à rencontrer dans un vaisseau de contrebande. Les Céréens possédaient un cerveau binaire, bien plus développé que la grande majorité des races intelligentes, on les retrouvait donc en grand nombre dans les domaines de la politique et des sciences, ainsi que dans feu-l'ordre de Jedi où leur race, à l'instar des Kel'Dor s'était distinguée par une grande sensibilité à la force. Un Céréen Pirate, Mercenaire ou quoiqu'il fut était donc totalement inconcevable dans l'esprit du jeune mécanicien.
- Je m'apelle Darnavan El'kal! Se présenta soudain le Céréen, toujours flanqué de ses deux hommes de main, un humain à la mine patibulaire et un Duros dont les yeux rouges semblaient encore plus inexpressifs que la moyenne de ses congénères. Je suis enchanté de te rencontrer, jeune Bendak Keltan.
Le sang de ce dernier se glaça. Comment un parfait inconnu, allen, probablement mercenaire ou pirate, avait pu avoir conaissance de son vrai nom, qu'il avait pris soin de dissimuler à toutes les personnes qu'il avait rencontré? Devant le désarroi du jeune homme le grand Céréen eut un sourire malicieux.
-Si j'avais imaginé que tu tirerais une tête pareille! Viens avec moi! Et il entraîna Bendak par le bras, vers le Lunaar Shadow XI, laissant le soin à ses deux gorilles de faire le guet devant la porte. Bendak et Darnavan pénétrèrent à l'intérieur du petit cargo, et s'enfoncèrent dans le couloir principal menant à la soute de sécurité. A l'intérieur de celle ci, une demi-douzaine de cylindres en plastacier et un petit droïde Astromecano. Le céréen ouvrit l'un des cylindres et en sorti un bloc de données holographiques, qu'il tendit au jeune homme, encore sous le choc, ses lunettes de soudeurs sur le nez.
-Vois tu, reprit l'alien, Ce genre de bloc de donné contient les données personelles de centaines de personnes. Nous en avons plein la soute, et il y a de la documentation sur des centaines de millions d'individus sur la galaxie. Celui-ci, c'est le tien. Il marqua une pause, Bendak ne semblait pas comprendre.
-Bien sûr nous avons supprimé les informations relatives 786 autres personnes contenues initialement sur ce petit pad.
Bendak fixait toujours le Céréen l'air abasourdi. Que lui voulait-il? Qu'avait-il donc fait pour qu'on lui divulgue ce genre d'information de toute évidence sensibles.
Darnavan sourit à nouveau, comprenant que son jeune interlocuteur tombait des nues et ne comprenait pas un traître mot de ce qu'il lui racontait.
-Nous conaissions ton père Bendak. Nous conaissions bien ton père. Mon équipage et moi lui devions une fière chandelle depuis des années. Il fixait désormais le jeune homme, et dans ses yeux bleu marine, une expression de tristesse sincère poignait à travers son air jovial. Ton père, avant que tu naisse, était un brillant mécanicien lui aussi, comme toi, il pouvait monter et remonter un cargo entier les yeux fermés. Il travaillait sur Alderaan, dans une petite entreprise, et de temps en temps, il venait s'encanailler dans les tripots pour se faire de l'argent de poche. Je dois t'avouer qu'il n'était pas très chanceux, et je ne l'ai jamais vu gagner une seule fois au Dejarik!
Bendak avait fermé la bouche, et écoutait désormais attentivement le Céréen.
-Un jour, alors que j'avais un peu trop bu, continua ce dernier, j'ai défié un gamoréen à la cantonade, pariant Le Lunaar Shadow XI sur une Partie de Pazaak, et ce qui devait arriver arriva. Saoul comme un coing, je perdis mon précieux cargo. Mais au lieu de donner le code Moteur à l'énorme brute, mon cerveau (pourtant si développé) m'ordonna de fuir, et c'est ce que je fis. Ou plutôt, que je tentai de faire car mon débiteur, si je puis l'apeller ainsi ne l'entendait pas de cette oreille et tenta de m'étrangler sur place pour ne pas avoir respecté les termes du contrat. Et tu sais ce que fit ton père?
Le jeune homme ne répondit pas, captivé par l'histoire, mais pensa tout de même à ôter ses énormes lunettes noires qui assombrissaient sa vue.
-Ton père s'est jeté sur lui armé d'un tabouret de bar, et l'a littéralement assommé, avant de me prendre par le bras et de m'entraîner le plus vite possible loin de cette cantina de malheur où son coup d'éclat engendrait une bagarre monstre.
Le Céréen leva un sourcil, l'air ému et nostalgique.
-Il m'a sauvé la vie, et celle de nombreuses autres personnes. Si j'avais perdu le Lunaar Shadow XI, de nombreux colons de Tatooïne seraient mort de soif en attendant les extracteurs d'humidité que j'étais chargé de livrer!
Bendak esquissa un sourire, en imaginant son père, petit et trapu, se jeter sur le sanglier galactique armé d'un tabouret en plastacier. Il regarda son interlocuteur, et remarqua pour la première fois sa barbiche grisonnante, qui lui donnait l'air d'un bouc transgénique. Tout ceci était bien, mais il ne comprenait toujours pas pourquoi celui-ci avait fait toute cette route d'on ne sais où pour lui offrir un Pad de données holographiques le concernant.
-Ah! S'exclama alors Darnavan. Oui tu dois sans doute te demander quel rapport avec mon petit bloc de données! Provoquant du même coup chez l'adolescent la désagréable impression qu'il lisait dans son esprit. Eh bien! Disons que je ne transporte plus d'extracteur d'humidité! Je me suis reconverti dans... comment dirai-je...
-Le trafic d'informations? Suggéra alors Bendak, voyant que Darnavan cherchait ses mots. Celui-ci parut surpris.
-Hmmmje n'aurais pas dit ça comme ça, mais apelle ça comme tu veux. Je ne devrais peut être pas te le dire, mais... Bien plus que les armes, les vaisseaux et le minerai, la richesse la plus précieuse en ces temps d'instabilité, est tout simplement l'in-for-ma-tion. Il insista bien sur chaque syllabe du mot. Tous ici travaillons pour un homme qui se fait appeler Shadowstream. Il achète et vend au plus offrant des informations sur tout et tout le monde au marché noir. Nous travaillons avec toutes les parties en présence, même si l'Empire est bien évidemment notre meilleur client. Ceci dit, je n'aimerais pas trop que les Impériaux apprennent que j'ai déjà vendu les trois quarts du Sénat à divers Mercenaires, et mêmes à quelques Rebelles.
-L'Empire a tué mon père. Trancha alors froidement Bendak. L'atmosphère se plomba. Le Céréen sembla mal à l'aise quelques instant. Il n'avait pas prévu que Bendak nourrisse une rancœur si vive contre son acheteur préféré, ni que celui-ci soit responsable de ses malheurs, et peut être directement par sa faute.
-Business is Business... lâcha Darnavan dépité. Je ne pouvais pas savoir. Si j'étais venu te donner ce pad, c'était précisément pour rembourser la dette que j'avais, je voulais te donner la chance d'être le seul à pouvoir décider de ton avenir. Il n'en existe pas d'autre je te le promets, nous utilisons les dernières mesures anti-copies afin que les informations que nous vendons gardent une valeur élevée sur le marché.
Si les yeux de Bendak avaient pu faire autre chose que lui servir à voir, Darnavan aurait sans doute été cryogénisé depuis longtemps, tant son regard était glacial. Il rétorqua:
-Je suis certain que les informations concernant l'immatriculation du Lunaar Shadow garderont aussi une valeur élevée quand je les vendrais à l'Empire, en leur déballant tout ce que je sais sur votre petit "business". Il avait prononcé ces mots d'une voix sourde et menaçante. Darnavan tenta alors de se rapprocher de lui, mais avant qu'il ait fait un pas, Bendak pointait sur son front gigantesque le blaster de son père, son doigt posé sur la détente.
-Je ne crois pas non. Fit il à l'adresse du grand alien. Merci tout de même! Et il prit le temps de lui faire un petit clin d'œil tout à fait inamical avant de sortir du Lunaar. Les deux gorilles n'étaient plus là, sûrement lassés d'attendre leur patron, et ce n'était pas plus mal. Bendak fila droit vers la sortie et le Terminal B, où il avait l'habitude de travailler, prenant bien soin de dissimuler le Pad ainsi que son arme.

Une vague d'amertume le submergea. Cet enfoiré de Darnavan pouvait dormir tranquille. Bendak ne vendrait personne, jamais, à l'Empire Galactique, même par pure vengeance, il était hors de question de faire une fleur à ces ordures...

... Quoique ...





Dernière édition par Bendak Keltan le Sam 6 Nov 2010 - 23:58, édité 1 fois

descriptionChroniques d'un mécanicien. EmptyRe: Chroniques d'un mécanicien.

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CHANDRILLA - PART II
Chroniques d'un mécanicien. Starha10
Bendak préféra ne pas s'attarder sur le Terminal. Ce qu'il avait appris le retournait trop pour qu'il soit en mesure de se rendre utile sur le spatioport aujourd'hui. Aussi rentra t-il chez lui le plus vite possible, sans même prendre le temps de pointer, ni de prévenir le grand Randra de son congé. D'ailleurs, il ne savait plus exactement quoi penser de son patron.
Pourquoi l'avait-il jeté entre les mains de Darnavan et ses hommes? Etait-il soumis à des pressions de leur part? Etait-il au contraire un de leur complice? Impossible de savoir pour le moment, mais des explications s'imposeraient le lendemain.
Bendak ferma la porte de son studio sombre, écarta une boite de conserve vide du pied, et s'assit sur le pouf qui lui servait de canapé, au fond de la pièce, entre ses plaques de cuisine et la porte des toilettes. Il effleura l'écran du bloc de données holographiques; une image 3D de lui apparut dans un "zioum" discret.

- Bendak Keltan alias Ryl Pace. Humain. Né sur Dantooine il y a 15 années humaines. Fils de Kandar Keltan, né sur Alderaan, il y a 40 années humaines, Décédé, et Nadara Keltan, Décédée. Yeux marrons. Cheveux Bruns. Planète de résidence Actuelle: Chandrila. Capacités en Mécaniques et Robotiques. Fort potentiel sur le Pilotage. Opinions Politiques: Hostile à l'Empire Galactique. Niveau de menace: Faible. En augmentation Potentielle. Maîtrise de la force: Non avérée à ce jour. Aucun lien connu avec les Jedi. Lien Potentiel avec la Rebellion.

Et la voix synthétique et feutrée continua cette litanie de longues minutes sous le regard ébahi du jeune docker. TOUTE sa vie, de sa naissance à la veille tenait dans ce bloc de données, et tout y était consigné. De ses cauchemards d'enfants à ses allergies alimentaires en passant par ses résultats scolaires, sa pointure, et ses bonbons préférés. Les hologrammes s'étaient enchaînés, montrant tantôt son visage, tantôt Dantooine et son ancienne maison, tantot le cargo qui l'avait amené jusqu'à Chandrila, même sa nouvelle demeure dans un quartier proche du spatioport y était représentée dans ses moindres détails. Quand les images disparurent, le garçon resta un long moment dans l'obscurité, le jour filtrant à peine à travers ses stores fermés. Deux questions se battaient dans son crâne, pour départager celle à qui il répondrait en premier. La première, comment autant de données pouvaient être collectées sur un être de 15 années seulement, et surtout par QUI? La seconde, et sans doute la plus importante: Que faire de ce bloc de données? Tant qu'il serait en état de marche, Bendak ne serait pas en sécurité. Chandrila était une planète sous contrôle impérial et un important carrefour commercial. Une simple seconde inattention et ces données pouvaient être perdues, retrouvées, revendues et sa survie s'en trouverait d'autant compromise dans la vaste Galaxie. Il fallait le détruire. Cet Objet ne devait jamais avoir existé, jamais.
Bendak alluma la lumière du plafond et se mit au travail sur l'établi improvisé qu'il avait installé près de sa couchette. Il ne s'agissait que d'une planche de métal fixée au mur à la va vite, soutenue par un bloc tiroir à droite et un pied à gauche. Dessus s'étalaient divers outils que le garçon avait réussi à récupérer de ci de là sur le port: Marteaux, tournevis, clés de toutes tailles, vis, écrous, et même quelques fils électriques usagés, mais encore en état de marche.
Le garçon se mit à l'ouvrage. Il commença par retirer la petite cellule d'énergie, et la jeta dans un tiroir. Ces machins là se disait-il, durait au moins 30 ans, elle pourrait toujours servir. Puis, il enleva également le projecteur miniature, et le jeta lui aussi dans un tiroir sans y prêter plus d'attention. La carte mémoire elle, bien protégée dans sa coque anti-choc ne se laisserait pas avoir si facilement. Mais imaginer que le jeune homme s'arrêterait à un bout de métal aussi bien soudé soit-il, était mal le connaître, et après quelques minutes de combat acharné, il put retirer la carte mémoire du bout d'une pince, prenant bien garde de ne pas l'abîmer. Il prit le petit carré de silicium entre son pouce et son index, et le retourna dans tous les sens à la recherche d'un indice, d'un numéro; mais la carte ne semblait pas disposée à livrer plus d'information qu'elle ne l'avait déjà fait quelques minutes au paravant. Tant pis pour elle. Le garçon la posa délicatement sur son établi, avant d'abattre violemment son marteau, la réduisant à l'état de poudre. Poudre qu'il incendia à l'aide d'un petit chalumeau d'appoint, jusqu'à ce qu'il n'en reste que des cendres. Cendres sur lesquelles il souffla, pour les disperser à travers la petite pièce, et les mêler à la poussière de l'endroit. PERSONNE n'aurait JAMAIS accès à ces information dorénavant.
Soudain, quelque chose attira l'attention de Bendak. L'emplacement d'où il avait extrait le stick mémoire semblait avoir été gravé au laser, en petit caractère; le jeune homme s'approcha, et, s'emparant d'un stylo et du premier bout de papier venu griffonna ce qu'il déchiffrait: NS-NH01-DP6... Le reste du code était indéchiffrable, mais bendak avait bel et bien reconnu la nature de l'inscription, car chaque jour, des centaines similaires défilaient sous ses yeux au port. Il s'agissait de ces immatriculations que l'on gravait sur certains produits, et sous la coque de tous les vaisseaux. NS était le nom de la planète. NH01 indiquait qu'il s'agissait de la première Lune de la planète NH. DP6 etc, Bendak ne savait pas, mais ce n'était pas le plus important, il allait pouvoir remonter à la source de son petit DataPad, si toute fois il identifiait le véritablement de cette NH et son satellite NS, car aucun des vaisseaux qu'il avait eu à décharger ou réparer n'avait jamais arboré une telle immatriculation.

Dehors, le jour baissait déjà. La nuit serait bientôt tombée, mais bendak ne pouvait pas attendre le lendemain pour connaître l'origine de ce DataPad si perturbant. Aussi, après avoir caché la carcasse de l'objet derrière le petit lavabo de sa minuscule salle de bain, le jeune homme sortit de chez lui en courrant vers le centre d'archive le plus proche, à cinq minutes de là. Lorsqu'il arriva, on annonçait déjà la fermeture d'ici quelques minutes, et il se faufila jusqu'à un poste holo-net proche, pour lancer sa recherche. Il tapa les quelques caractères dans le moteur de recherche, et celui-ci afficha un résultat pour le moins inattendu, mais tout à fait intéressant.
Chroniques d'un mécanicien. Narsha12
Nar Shaddaa - Première Lune de Nal Hutta, planète originelle des Hutt. Aussi connue comme Lune des contrebandiers. Située dans les territoires de l'Hégémonie Hutt à la limite des mondes de la bordure extérieure. Atmosphère: Type 1. Respirable. Urbanisation: Maximale. Economie: Peu développée si l'on sen tient aux critères classiques. Social: Criminalité Elevée, de Nombreux gangs se livrent une guerre pour le contrôle des ports de la planète...

#00665E

Dernière édition par Bendak Keltan le Sam 6 Nov 2010 - 23:57, édité 1 fois

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NAR SHADDAA MON AMOUR - PART I


... Quatre ans ont passé depuis l'épisode du Lunaar Shadow XI et Bendak, maintenant âgé de dix-neuf ans est devenu un beau jeune homme à la silhouette athlétique, connu dans les milieux plus ou moins fréquentables de Chandrilla pour être un fameux pilote de Podracer et un adversaire de taille dans les rixes de cantinas. Ces entrefaits ne l'ont cependant jamais détourné de sa quête, débutée quelques années auparavant, dont l'une des étapes majeures se déroulerait forcément sur la sulfureuse Nar Shaddaa...

Bendak se reveilla une minute avant que son reveil ne sonne, dans la pénombre du container qui lui servait toujours d'appartement. La simple idée qu'il pourrait entendre les "bips" stridents du petit appareil faisait monter en lui une rage dévastatrice, et il avait pris la bonne habitude de se réveiller par anticipation et de désactiver l'engin de malheur avant qu'il ne brutalise ses tympans.
Comme à son habitude, un sourire de satisfaction s'étira sur son visage mal rasé, lorsqu'il pensa qu'il avait évité la pire catastrophe de la journée à temps, mais ce matin là, il ne le quitta pas avant deux bonnes minutes. Ce matin là, contrairement à six matins par semaines depuis quatre ans, sans aucun congé, Bendak ne se rendrait pas sur les docks, et ne prendrait pas son service dans l'un ou l'autre des terminaux d'amarrage des cargos pour une longue et difficile journée de réparations et manutentions en tout genre. Ce matin là, Bendak Keltan, partait en voyage. Oh, il ne s'agissait pas d'un voyage d'agrément non, ni de tourisme, il s'agissait de ce genre de voyage un peu particulier, dont on ne connaît jamais le déroulement une fois arrivé à destination... pour peu qu'on y arrive.
Bendak, avait ces quatre dernières années, lentement, péniblement, mais sûrement, mis de côté un petit pécule, sa "caisse noire" comme il l'appelait, dans le but de pouvoir graisser la patte de quelques pilotes peu scrupuleux, prêt à faire un détour dans leur itinéraire pour déposer un passager anonyme sur un monde peu recommandable. Deux milles six-cents crédits. N'importe quel jeune homme de dix-neuf ans les auraient investi dans un landspeeder d'occasion, dans des habits, des instruments de musiques ou pourquoi pas sa petite amie. Pas Bendak. Il n'avait pas besoin de landspeeder, la mode ne le passionait pas particulièrement, et trouvait beaucoup moins d'intérêt à tripoter une flûte qu'à manier un arbre à came; de plus, il n'avait pas de petite amie, et les quelques "danseuses" Twi'lek des cantinas des bas quartiers lui donnaient entière satisfactions à l'occasion.
Non, Bendak n'avait pas investi tout cet argent durement gagné dans des plaisirs futiles. Aujourd'hui, dans une heure trente-cinq minutes plus exactement, il les offrirait à Chodo Rom, Duros de son état, et ce dernier le poserait en toute discretion sur la petite Lune de Nar Shaddaa...
Bendak, avait donc préparé un paquetage rudimentaire, comprenant quelques jours de vivre, un comlink bricolé par ses soins et son antique blaster, avait fait sa toilette et s'était rendu au spatioport, le plus discrètement possible.
Il avait déposé un congé de trois semaines, soit la somme de tous les jours qu'il n'avait pas pris ses quatre dernières années, et il préférait nettement que personne ne soit au courant de sa petite escapade. Il se rendit donc, rasant les murs, au terminal E, aussi surnommé le Terminal Gris, où il n'avait pas remis les pieds depuis que Randra Phano l'y avait envoyé, et où Chodo Rom lui avait donné rendez-vous. Le Duros était bien là, ponctuel, peut être même un peu en avance, assis sur une cantine, l'air anxieux. De toute façon tous les Duros avaient l'air anxieux. Il se redressa quand il aperçut la grande silhouette de Bendak se dessiner au détour de la grande porte de son hangar. Sans doute avait-il trouvé que son passager ne manquait pas d'air de se pointer juste à l'heure alors que lui, n'était même pas censé se trouver là.
- C'est à cet heure là qu'on arrive, humain? Lança t-il, agacé, quand le jeune homme fut assez près pour entendre ses réprimandes.
Ce dernier, dans un jour faste, ne pipa mot, et se contenta de tendre l'argent à son obligataire, qui le prit avec l'avidité qui caractérise les individus peu honnêtes.
- Bienvenue à bord du Smoke of Duros. Grommela alors le dénommé Chodo, alors que Bendak entreprenait déjà de gravir la passerelle de son YT-1200 pour s'installer à la place qui lui était réservée.
Chodo ne tarda pas à le rejoindre et lui fit part de quelques consignes élémentaires.
-Ecoutez moi Humain, commença t-il, A partir de maintenant, nous ne nous connaissons plus, vous ne savez pas qui je suis, vous ne connaissez pas le nom de mon vaisseau et vous êtes arrivés là où vous êtes arrivés tout seul. Je pense que je peux d'ores et déjà vous dire Adieu, je vous préviendrai lorsque nous passerons en hyperespace, ça risque de secouer un peu.
Sur ces mots le Duros tourna les talons et disparut dans le corridor menant à son cockpit.
Ce gars là devait avoir de sérieux problème avec les Hutt, pour que s'aventurer dans leur territoire le traumatise à ce point. A moins que ce ne soit avec les Gangs de la planète. Ou avec les douanes. Qui sait...

-Nous arrivons. Fit au bout d'un laps de temps qui parut interminable à Bendak, son Duros de pilote. Nous accosterons d'ici vingt minutes, préparez vous à déguerpir aussi vite que possible, je ne veux pas rester plus longtemps que nécessaire sur ce monde craignos, j'ai autre chose à faire.
Si Bendak avait eu son aimable prestataire de service tarifé sous la main, il lui aurait sans doute encastré la tête dans un des panneaux métallique qui tapissait les corridors, pour lui apprendre la politesse et la courtoisie façon humaine; mais cela aurait impliqué qu'il se charge lui même de toutes les manœuvres d'arrimage, et il n'était pas d'humeur à faire les corvées.
Vingt minutes plus tard, comme prévu, le YT-1200 s'immobilisa sur une plate forme ronde, et recracha de ses entrailles un fringuant jeune homme, sous une pluie battante, avant de décoller à nouveau vers une destination inconnu, laissant le colis livré à lui même.
Chroniques d'un mécanicien. Narsha10
Bendak regarda autour de lui. La pluie tombait drue sur d'immenses immeubles sales, dont les fondations prenaient sans doute racines plusieurs kilomètres en dessous de sa position. Des vaisseaux de tous types sillonnaient le ciel noir de nuages et de fumée dans un balai anarchique et les insultes fusaient quelques dizaines de mettre au dessus de lui. Sous ses pieds, un liquide rougeâtre avait incrusté le métal, faute d'être nettoyé, et si Bendak avait été ailleurs que sur Nar Shaddaa la dangereuse, il n'aurait pas immédiatement parié sur le sang de la victime d'un règlement de compte.
Bendak sortit alors de son sac, la carcasse du DataPad, que Darnavan le Céréen lui avait légué quatre ans plus tôt. Ce petit objet était la raison de sa présence, et serait sans doute son sésame, pourquoi pas, pour l'Antre du Mystérieux Shadowsteam, dont les trafiquants d'informations avaient parlé...

Le Petit objet n'échappa pas à l'objectif haute définition du petit droïde de surveillance, qui lévitait quelques dizaines de mettre au dessus de notre héros. Quelqu'un, ou quelque chose, l'observait avec une attention toute particulière...

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NAR SHADDAA MON AMOUR - PART II

... Bendak Keltan, fraîchement arrivé sur Nar Shaddaa, la sulfureuse Lune des Contrebandiers, orbitant à quelques encablures de Nal Hutta, n'a pas remarqué qu'un petit droïde espion le scrute et l'analyse à quelques mètres de lui à peine. Il semblerait que notre héros soit allé au devant de péripéties peut être encore un peu risquée pour un jeune homme de dix-neuf ans...

Les immenses écrans de contrôles étaient la seule source de lumière, dans la vaste pièce. Les yeux rivés sur ceux ci, le dos posé contre un grand siège en métal, Servren Palm tapotait inlassablement de ses doigts griffus le bord de la grande console derrière laquelle il était assis, alors que son autre main entortillait à intervalle régulier les longs poils de sa barbiche blonde. Son regard se posait tour à tour sur chacun des quatorze écrans auxquels il faisait face, comme un papillon volette de fleur en fleur pour en aspirer le substantifique pollen. Mais alors qu'il s'apprêtait une fois de plus à déplacer son attention, un détail attira son regard. Dans un des écrans activés sur sa droite, un jeune individu tenait dans sa main un petit objet, étrangement familier; ou du moins ce qu'il en restait.
Servren bloqua l'image, et zooma. Visiblement, il ne s'attendait pas à revoir l'un de ces petits DataPad revenir à la maison...

Bendak Keltan, quant à lui, ignorait totalement que quelqu'un l'épiait avec une attention grandissante depuis un lieu mystérieux du fond de l'urbs tentaculaire de Nar Shaddaa. La pluie tombait toujours sur ses frusque, et sa préoccupation première à ce moment précis, était de mettre se mettre au chaud, et de se sécher un minimum avant de commencer son enquête. Aussi quitta t-il en courant sa plateforme d'atterrissage et s'engouffra dans une rue crasseuse. Autour de lui, la misère la plus noire gangrenait littéralement chaque mètre carré, à côté, les quartiers chauds de Coruscant ressemblaient à de sympathiques promenades touristiques. Ici, les gens mourraient littéralement de faim, de maladies infectieuses graves à même le sol, sans que personne ne s'en soucie. Pire encore, les faibles attaquaient les mourants pour les dépouiller de leurs quelques possession matérielles, avant de devenir à leur tour mourant sous les coups des forts qui à leur tour les dépouillaient. La Junge urbaine dans toute son horreur s'étalait ainsi dans toutes les rues de la planète. Ici, les barons du crimes vivaient confortablement dans les suites de leurs établissement de jeu, ou de passe, protégés par des armées d'homme de mains sans scrupule à moins qu'ils ne fussent assez riche, pour diriger leur gang depuis un yacht luxueux, naviguant quelque part en orbite de la Lune, à bonne distance de cette immonde poubelle que des millénaires de trafics totalement incontrôlés avaient contribué à remplir jusqu'à ras bord de la lie de la galaxie.

Bendak poussa la porte d'une Cantina. Instantanément, une trentaine de paires d'yeux le braquèrent. Dévaroniens, Trandoshans, Rodiens, Duros, Zabrak, Twi'lek, tous l'air plus hostile les uns que les autres, le dévisageaient. Bendak hésita quelques instants, regardant tour à tour chacun des occupants de l'espace enfumé; deux solutions s'offraient à lui : baisser les yeux et sortir en reculant aussi vite qu'il était rentré, ou faire un pas vers le bar, puis un autre, et espérer se faire une petite place au comptoir entre deux de ces charmants messieurs. La seule chose qui était certaine, c'était qu'il ne prendrait certainement pas le risque de tourner le dos à ces tueurs en série, qui n'hésiteraient pas une seconde avant de l'abattre pour lui piquer jusqu'aux quelques friandises qu'il gardait jalousement au fond de la poche intérieure de sa veste, et de jeter sa dépouille du haut d'une plate forme d'accostage, d'où ils la regarderaient dégringoler à l'infini, jusqu'à la perdre de vue dans le magma noirâtre que l'on pouvait apercevoir lorsque l'on se penchait au dessus du vide .
Le jeune homme opta pour la deuxième solution, et pénétra un peu plus avant dans le boui-boui. Sans doute cette décision ne fut pas la plus heureuse que Bendak prit dans sa vie. A peine la porte se refermait t-elle derrière lui avec fracas qu'un immense Trandoshan le plaqua contre le mur.
Chroniques d'un mécanicien. Trando10
Sa voix sèche de reptile siffla dans toute la pièce.
-Toi qui humain ?! Pour entrer ici, sans te présenter! Toi veut crever ou quoi? Toi venir d'où?
Sa main écailleuse enserrait la gorge de Bendak avec une force monstrueuse, et son haleine fétide lui donnait la nausée. Le jeune homme étouffait sous la pression colossale des doigts de son agresseur.
-Ryl... réussi tout de même à articuler dans un souffle ce dernier. Ryl Pace...
A ces mots, le Trandoshan approcha un peu plus son visage ocre de celui de Bendak.
-Toi quel gang? Toi bosser pour qui? hurla t-il en agrandissant ses pupilles de crocodile.
Bendak comprit alors, qu'il venait sans doute de mettre les pieds dans le territoire bien délimité de l'un des gangs qui faisaient la réputation de la planète.-J...Je bosse pour personne! Souffla Bendak au bord de l'asphyxie, Lâchez moi..!
Mais le reptilien ne l'entendait pas de cette oreille. Ce qu'avait fait Bendak en entrant dans la Cantina, était une provocation; pire, un acte de guerre! Une excursion hostile d'un gang rival ayant pour but des les humilier!
-Moi pas croire toi ricana le Trandoshan. Vous Humain mentez tout le temps! Pas vous croire! Jamais! Dommage pour toi! Toi crever ici et maintenant! Toi plus jamais défier les Soleil Bleu.
En effet, Bendak aurait du s'en apercevoir plus tôt. Tous les individus portaient quelque part sur leur tenue, un cercle rempli à la peinture bleue, signe de leur appartenance à un seul et unique groupe, et visiblement, cette petite erreur d'inattention allait lui être fatale. Le Trandoshan avait déjà sorti de sa main libre une lame de la taille de son avant bras, et ne tarderait pas à l'éviscérer sur place. La lame brilla une fraction de seconde sous les néons rouges et un petit bruit métallique se fit entendre.
Un petit bruit métallique?

Le détonateur flash qui venait de rebondir sur le sol de la cantina explosa libérant son éclair phosphorescent dans une déflagration sonore monstrueuse stoppant Net le bras du Trandoshan, assourdi et aveuglé, tout autant que son ex futur victime. Immédiatement, les tirs de blasters couvrirent la musique et tout autre son à l'intérieur du bar crasseux. Un commando lourdement armé venait de faire irruption, et en quelques secondes qui parurent à Bendak, privé de deux de ses sens, une éternité, achevaient de liquider pas moins de trente brigands de grand chemins, qui leur aurait sans doute rendu la monnaie de leur pièce avec tous les intérêts si seulement il avaient eu le temps de sortir eux aussi, leurs armes.
Un Main gantée de métal empoigna soudain lourdement Bendak, dont la surdité et la persistance rétinienne commençait à s'estomper, et un bras puissant le redressa en une demi-seconde.
-Toi Tu viens avec nous! fit une voix lointaine près de son oreille. Allez les gars! On dégage! Les renforts ne vont pas tarder à arriver! Tels furent les derniers mots qu'entendit notre héros, avant qu'un coup brutal derrière l'occiput ne le fasse sombrer dans l'inconscience.

* * *

Bendak émergea de son coma sans savoir combien de temps il y était resté. Autour de lui, l'environnement était inconnu, et dans la pénombre du lieu, il ne distinguait rien, sinon trois silhouette noires, qui se découpaient dans le contrejour créé par de larges écrans. Deux colosses encadraient un être plus petit. A vu d'oeil, il ne mesurait qu'un mètre soixante, soixante-dix grand maximum, et chose étrange il semblait... hirsute. Seuls ses yeux dorés brillaient dans l'obscurité comme deux topazes au soleil.
La créature s'avança alors de quelque mètres, d'un pas léger et souple, et d'un claquement de ses doigts pourvus de griffes fit s'allumer une lumière.
Chroniques d'un mécanicien. Bothan10
Bendak, jusqu'à lors assis dans un large canapé de cuir écarquilla les yeux. La créature barbue qui lui faisait face était un Bothan. Jamais, au grand jamais il n'aurait imaginé rencontré un membre de cette race fière mais réputée fermée aux autres dans un endroit aussi horrible que Nar Shaddaa. Soudain, les connexions se firent dans le cerveau encore embrouillé du mécanicien de Dantooine: se pouvait-il que ce Bothan, dont la race était connue et respectée pour avoir les réseaux d'information et d'espionnage les plus puissants de la galaxie, puisse t-être le fameux Shadowstream, trafiquant d'informations dont Darnavan avait révélé l'existence quatre ans plus tôt sur Dantooine ? Si tel était le cas, que lui voulait-il? Pourquoi l'avait-il arraché aux griffes du Soleil Bleu, et quel intérêt y trouvait-il?
Le Bothan approcha alors son visage poilu de celui du jeune homme et tendit sa main griffue dans sa direction.
-Je crois jeune homme,fit-il dans un basic parfait, que vous possédez quelque chose qui m'appartient.


A suivre...

Dédicace à @Cocorruption pour sa collaboration active à cet épisode!
Edit Corruption: Merci Grand Fou! Smile

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DU SANG DES SITHS

...Bendak n'aurait pas survécu plus d'une heure sur la dangereuse Nar Shaddaa si un commando mysétrieux ne l'avait pas arraché au griffes du gang des Soleil Bleu, pour l'emmener dans l'antre d'un non moins mystérieux Bothan. Qui est-il? Que veut-il? Bendak est loin d'en avoir fini avec la Lune des contrebandiers...

Bendak darda son regard dans celui du Bothan et rectifia:
-Qui vous appartenait.
Son interlocuteur se recula de quelques centimètres et un sourire canin retroussa ses babines. Il semblait s'amuser de la réponse pleine d'applomb de ce jeune humain, qui moins de 5 minutes plus tôt était encore assommé et à la merci de ses sauveteurs, qui tout compte fait n'en étaient peut être pas. En tout cas ils ne l'avaient pas laissé mourir tout de suite.
-Vous avez raison jeune homme. Répondit le Bothan en se redressant. Oh! s'exclama t-il comme s'il oubliait quelque chose. Je manque à toutes les règles élémentaires de courtoisie et je ne me suis même pas présenté. Je me nomme Servren, Servren Palm! Il marqua une pause pour observer Bendak qui se redressait à son tour, une main collée à l'arrière de son crâne encore endolori, puis reprit. Peu de gens connaissent ma réelle identité fit-il en souriant encore à sa manière, mais des milliers ont déjà eu affaire à Shadowstream.
Bendak ouvrit lentement la bouche, mais avant qu'il ait pu émettre le moindre son, Servren Palm prononça les mots qu'il allait dire.
-Je me doute que tu n'es pas vraiment surpris de l'apprendre. Tu es entré en possession de ce Datapad après tout, tu as compris qui j'étais dès l'instant où tu as ouvert les yeux.
-Exact. S'empressa de mentir Bendak avant que le Bothan bavard ne le coupe une fois de plus.
Servren se retourna alors et retourna vers ses grands écrans et son immense console de contrôle.
-Ici, recommença t-il, c'est mon Palais! Sympathique non? Bendak ne daigna pas répondre. En fait! Reprit Servren, visiblement ravi de montrer ses jouets, Tout Nar Shaddaa est mon palais! Toute cette lune fétide est mon terrain de chasse, les rues sont mon territoire, chaque appartement est mon bac à sable. Chaque naissance, chaque mort, chaque inspiration, chaque pas est capté, enregistré et analysé, dans un endroit unique, où tu te trouves. Rien n'échappe à mes yeux ni à mes oreilles...
Plus Servren parlait, plus son ton se faisait menaçant, et sa mégalomanie se faisait jour sous le vernis de sympathie et de jovialité qu'il s'était efforcé de montrer à Bendak à son réveil.
-Nous serons bientôt en mesure de faire plier la galaxie grâce au chantage! Grognait-il à présent, comme en transe! Le Mensonge a depuis trop longtemps rongé la Galaxie, La Vérité provoquera le chaos et enfin, nous serons de retour...
Servren avait prononcé ses derniers mots en frappant du poing sur sa console. Bendak, lui, n'avait pas bougé; il s'était contenté d'écouter les mots de son ôte hirsute avec il devait l'avouer une certaine perplexité. Le jeune homme ne comprenait pas en quoi les activités de Servren Palm allias Shadowstream étaient liés à un quelconque retour d'un "Nous" dont il ne saisissait pas l'identité. Toute cette histoire commençait à l'agacer, il n'était pas venu sur Nar Shaddaa à ses risques et périls pour écouter les élucubrations mystico-révolutionnaires d'un Bothan sénile et mégalomane; aussi, s'approcha t-il de ce dernier et posa une question simple.
-Pourquoi suis-je ici?
Le Bothan se retourna, ses yeux couleur d'or flamboyaient d'excitation. Il approcha son museau du nez de Bendak et sourit, de ce sourire carnassier qui caractérise les fanatiques.
-Parce que tu es un petit curieux dont la chance n'a d'égal que l'audace. Répondit-il, presque dans un grondement de loup. Voilà Quatre ans, que nous avons les yeux posés sur toi, et le moins que l'on puisse dire, c'est que, comme disent les humains, tu as le cul bordé de nouilles. Tu aurais du mourir misérablement sur Dantooine ou te faire prendre sur Chandrilla, en plein milieu du Sursecteur Zéro, quadrillé par l'Empire, et pourtant, tu te tiens devant moi, en pleine forme, après avoir eu le culot de te rendre sur Nar Shaddaa!
-Nous? Demanda calmement Bendak, pour qui ce pronom n'évoquait toujours rien alors que Servren avait terminé sa phrase en hurlant littéralement, excité comme une puce sous stéroïdes.
En guise de réponse, le Bothan l'empoigna par le bras et entreprit de le tirer à sa suite.

Bendak et son guide sortirent de la pièce et descendirent quelques escaliers avant de pénétrer dans une nouvelle salle. Celle ci était ovale, la lumière tamisée éclairait des murs recouverts d'ocre rappelant le sang séché, au centre un bureau en argent massif encombré d'holocrons et d'artefacts étincelait. Derrière le meuble d'exception, une petite commode sur laquelle reposait un objet cylindrique d'une vingtaine de centimètres de long, lui aussi en argent, finement travaillé. Bendak ne le regarda que quelques secondes mais ce fut suffisant à Servren pour s'en apercevoir, et il soupira.
-J'aurais aimé en venir à ce chapitre plus tard dans la conversation mais après tout... pourquoi pas! lâcha t-il dans un grognement.
Rapidement, il se dirigea vers la commode et empoigna l'objet. La lame du sabre laser, rouge rubis surgit du manche comme un éclair dans ce bruit si caractéristique des armes les plus nobles de la galaxie. La phosphorescence sanguine de l'arme éclairait le visage du Bothan, qui ainsi semblait nettement plus menaçant.
Bendak fixait la lame, fasciné.
Le côté obscur en émanait comme un flot dévastateur, et le jeune humain se sentait subjugué, exactement comme dans le cargo, quelques quatre années et demi plus tôt.
L'atmosphère devenue oppressante revint quasi instantanément à la normale lorsque que Servren coupa l'alimentation du sabre laser après l'avoir faite vrombir dans les airs. Il fixa longuement son jeune hôte, et constata que sa petite démonstration l'avait éprouvé. Au bout de quelque minutes d'un silence absolu, ce dernier fut brisé en premier par la voix du Bothan.
-Nous, commença t-il, grave, sommes les derniers vrais descendants des Siths. Il y a de cela des millénaires, les Siths constituaient une race primitive, naturellement liée à la Force, pratiquant les arcanes d'un art aujourd'hui oublié: La Magie Sith. Mais un jour, des Jedis Noirs posèrent le pied sur Korriban, et asservirent la fière race Sith, exterminant bon nombre de ses membres, et prirent le nom ridicule de Seigneur des Siths, puis, au fil des millénaires, grisés par leurs propres légendes, usurpèrent la dénomination de Sith.
Servren au fil de son récit avait fermé les yeux et serré le poings, comme pour contenir sa colère grandissante. Il reprit.

Chroniques d'un mécanicien. Red_li10
-Palpatine, ce misérable humain N'EST QU'UN USURPATEUR !! IL UTILISE LE NOM DES SITHS POUR SE COUVRIR DE GLOIRE DANS SA MINABLE PETITE ENTREPRISE POLITICIENNE! Les artefacts tremblaient désormais sur le bureau d'argent, comme en résonance avec la rage libérée de leur propriétaire. IL SALIT LE NOM DES SITHS! FAISANT RÉGNER SUR LA GALAXIE LE MENSONGE DE L'ORDRE, CACHE DERRIÈRE LE COTE OBSCUR D'UNE FORCE QU'IL MÉPRISE!
Littéralement enragé, il essuya la salive à la commissure de ses babines d'un revers de manche.
-Voilà Maintenant Cinq ans, que j'œuvre dans l'ombre en tant que trafiquant d'information, que je mène lentement, mais sûrement un travail de sape de cette vaste blague de mauvais goût qu'est l'Empire Galactique. Je sais que nombreux seront les dégâts collatéraux, mais bien moins préjudiciables à la galaxie que l'a été la persécution des Siths par ces lâches de Jedi! Il est temps que les Jedi paient pour leurs crimes!
Il fallut trois bonnes minutes à Servren Palm pour retrouver un semblant de calme; Bendak quant à lui se trouvait entre l'envie de se révéiller de ce mauvais rêve, et celle de proposer immédiatement ses services. Une fois de plus, il choisit la deuxième option.
-Nous sommes sur la même longueur d'onde, monsieur Palm. fit Bendak qui parlait pour la première fois depuis qu'il était rentré dans la salle ovale. L'Empire n'a pas sa place dans notre monde. Servren le regarda, intéressé, avide de savoir la suite. Pour être franc avec vous, continua Bendak, La destinée des Siths m'importe peu, de même que celle des Jedi. Mais je crois que j'ai tout intérêt à collaborer activement avec vous! A vous comme à moi, la dictature sanglante de Palpatine et ses pantins pose d'énormes problèmes.
Servren accueillit les mots de l'humain avec un sourire approbateur. Ses yeux brillaient d'un éclat plus vif que jamais et pour la seconde fois, il vient empoigner le bras de Bendak avec une force quelque peu surprenante pour un être de cette taille.
-Je savais bien que j'avais eu raison de m'intéresser à ton cas, gamin! aboya t-il. Je crois que nous allons pouvoir commencer tout de suite...

A suivre...

Spéciale Dédicace n°2 à @Cocorruption, que je ne remercierai jamais assez pour être une source d'inspiration majeure !
Edit Corruption: Continue comme ça et je te demande en mariage Razz

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ON JOUE À CACHE-CACHE ?

... Bendak Keltan, rendu sur Nar Shaddaa, a fait la conaissance de Servren Palm, Bothan, Sith et chef du gang Shadowtream, spécialisé dans le trafic d'information. Ce dernier voit dans le jeune homme un formidable potentiel, et lui propose de se joindre à lui, dans sa lutte contre l'Empire. Bien que les motivations du jeune homme soit fondamentalement différentes de celles de son ôte, leur objectif commun pousse celui-ci à accepter la proposition de Palm. Mais serait-il possible que Shadowstream ne sache pas tout, comme il le prétend ? ...

Non. On allait pas pouvoir commencer tout de suite. On heurta d'un coup bref à la porte du bureau, et celle-ci s'ouvrit en grand, brusquement. Un homme aux épaules larges se tenait debout dans l'encadrement. Servren se retourna, regardant son employé, l'air inquisiteur. L'homme en face avait la mâchoire contractée, et des gouttes de sueur perlaient sur sa tempe, mais malgré tout, son regard n'exprimait pas la peur. Il semblait concentré, comme prêt à affronter quelque chose, avec toute la détermination que la situation imposerait. Bendak quant à lui regardait successivement le Bothan et le grand humain, vêtu de son armure, la fameuse armure grise du gang Shadowstream. Finalement, après quelques secondes, ce dernier se décida à parler.
-On s'est fait accrocher, patron.
Servren équarquilla les yeux. C'était tout bonnement impossible, ses serveurs et ses réseaux basés sur Nar Shaddaa étaient cadenassés, verrouillés, surprotégés par toutes les mesures de sécurité possibles et imaginables. Il en avait même conçus certaines, s'assurant qu'aucun hacker ne serait en mesure de déchiffrer les clés d'accès, qui ouvraient les portes de ses coffres forts virtuels, bourrés à craquer d'information des plus sensibles.
-Par qui ?!
L'homme dans l'encadrement de la porte baissa les yeux, presque honteux d'avoir à annoncer la nouvelle. Ce n'était pas sa faute, il n'était pas attaché au département information de Shadowstream, mais il avait été envoyé là, car la plupart du personnel disponible se préparait à faire face à l'avalanche parfaitement désastreuse que la nouvelle dont il était porteur allait provoquer.
-L'Empire.
Un ange passa. Puis Servren tourna lentement le dos à son employé et à Bendak, et s'avança vers le fatras qui jonchait son bureau où il se mit à chercher fébrilement, au milieu des papiers, des parchemins, et des petits artéfacts, qu'il envoyait volontiers voler à travers la pièce, au fur et à mesure que ses mains hirsutes et griffues prospectaient.
Au bout d'une petite minute, il s'arrêta, et se retourna enfin. Dans sa main gauche, un petit Datapad, enfermé dans une boîte adaptée, de couleur noire. Il regarda tour à tour Bendak, puis le messager, et annonça d'une voix sourde:
-Ils n'auront RIEN.
Puis, d'un pas rapide, il sortit de la pièce, emportant avec lui son sabre Laser travaillé, ne laissant d'autre choix à ses ôtes que de lui emboîter le pas. Le petit équipage remonta dans les étages, un, deux puis trois, jusqu'à arriver dans une grande salle où s'agitaient en tous sens d'autres membres de Shadowstream devant des écrans immenses. Le Département Information. Le Département information n'avait rien à envier aux services de renseignement de la plupart des organisations "parallèles", comme il était convenu de les appeler lorsqu'on se refusait à dire "Cartel criminels de grande envergure". L'endroit recevait des images et du son en provenance de toute la lune, via des caméras espions dispersées dans les trois dimensions de la tentaculaire mégalopole qu'était Nar Shaddaa, mais aussi d'autres coins de la galaxie, plus reculés, ou au contraire, du coeur même de celle-ci. Une section du département information était même spécialement dédiée à Coruscant, et plus particulièrement aux activités liées au Sénat Galactique. Le Département information, le véritable cœur du réseau Shadowstream, s'étendait là, tout en câbles et en écrans sous les yeux stupéfaits de Bendak Keltan, qui jamais au grand jamais, n'avait dans sa vie assisté à un tel spectacle.
-ARRÊTEZ TOUT! Cria soudain le Bothan. Et tous s'arrêtèrent net, comme pétrifiés par le regard de Gorgone. Préparez vous seulement à évacuer les locaux ! Et instantanément, la foule de hacker, slicer, analystes et autres génies de la récupération d'information se remit en mouvement, quittant ses sièges, et se mettant en route vers les issues de secours prévues à cet effet. Seul Bendak resta, seul en compagnie du Bothan, ne sachant trop que faire ni si le Sith comptait lui confier une première dernière mission. Mais Servren ne semblait pas préoccupé par le jeune mécanicien pour le moment, et sortit son Datapad dans sa boîte pour l'insérer dans l'emplacement prévu à cet effet, sur une des consoles centrales de l'endroit.
-Que faites vous ? Demanda alors Bendak, désireux de s'informer lui aussi de la situation. On parlait de l'Empire après tout, et lui autant que les autres avaient le droit de savoir à quelle sauce il serait mangé, si toute fois ils réussissaient à l'attraper.
-J'efface toute trace de ma présence ici, petit ignorant. Répondit Servren, sans même se retourner. Ce qu'il y avait dans ce Datapad était un virus informatique, et je viens de le libérer. Il est déjà à l'oeuvre, regarde. En effet. Autour du jeune homme, les informations disparaissaient des écrans à un rythme effréné et les messages d'erreurs que le processus provoquait s'entassaient les un sur les autres, recouvrant intégralement les moniteurs.
-J'ai été trahi...
Servren Palm avait dit ces quelques mots sur un ton résigné qui ne lui ressemblait pas.
-Les Impériaux ne peuvent pas avoir cassé eux même les protections que j'avais mises en place, on leur a donné la clé, et ils n'ont plus eu qu'à pousser la porte. Dix ans de ma vie réduits à néant... Il retira le datapad de la console et le glissa dans une poche intérieure de son vêtement. Un rictus déforma ses babines un court instant.
-J'ai tout de même bon espoir que mon virus ait infecté le réseau auteur de cette minable cyber-attaque. Conaissant les impériaux, et leur finesse légendaire, ces empotés ont du se plonger comme des sangliers dans la boue, à l'intérieur de mes bases de données, et leur foutu système doit être dans un drôle d'Etat.
[En effet, plus haut...]

A quelques dizaines de kilomètres de Nar Shaddaa, en orbite basse, la frégate No Surrender conaissait quelque désagrément. Malgré le nom guerrier du bâtiment, le No Surrender faisait partie de ces vaisseaux que le BSI avait spécialement réaménagé en station d'écoute et de combat informatique ambulant, et c'est de son bord que le sergent Zacharias Solaris avait lancé l'offensive contre le Département Information de Shadowstream. Fier de son coup d'éclat, il était allé s'en entretenir avec le commandant chargé de cette opération de localisation des fameux trafiquants d'information, ventant les nombreuses découvertes faites sur les serveurs du gang, oubliant par la même de couper la connexion entre le réseau de la frégate No Surrender et celui situé sur la Lune. La panique, n'avait pas tardé à gagner le bâtiment lorsque le virus de Servren, le Bien nommé Cleaner avait entammé sa procédure de nettoyage des systèmes internes du vaisseau, des cartes de navigations stellaires au contrôle de la propulsion en passant par les algorithmes utilisés pour définir les fenêtres de tir. Il s'en était fallu de justesse pour qu'on ne perde pas le signal des serveurs, et les équipes au sol destinées à la capture des contrevenants étaient parties à temps; mais à présent, le No Surrender flottait autour de Nar Shaddaa tel une tortue retournée sur sa carapace, incapable d'utiliser le moindre de ses protocoles. Le Commandant avait donc du manuellement déclencher un S.O.S sur les fréquences impériales, en espérant qu'un vaisseau suffisament important viendrait le secourir. Zacharias Solaris, quant à lui, allait sûrement entendre parler de la cour martial pour faute grave...
[Sur Nar Shaddaa]

Les Stormtroopers ne portaient pas leur nom de troupe de choc pour rien. En un temps minimal, il avaient pénétré l'atmosphère de la Lune des Contrebandiers et, équipés de Jet Pack pour l'occasion avaient fondus à une vitesse colossale depuis leur capsule de largage, sur leur cible, le toit d'une tour de près de 230 étages, à travers le ciel de Nar Shaddaa. Ils avaient infiltré le bâtiment, et se tenaient désormais prêt à intervenir devant chaque issue du niveau où avaient été relevé les dernières données des serveurs, celui précisément où se trouvaient Sevren et Bendak.

- GO! GO! GO!

Le cri de commandement des soldats résonna derrière les portes, puis celles ci volèrent littéralement en éclat quand les charges explosives placées stratégiquement explosèrent, dans une synchronisation parfaite. Derrière la fumée se dessinaient déjà les silhouettes inquiétantes des Stormtrooper, et le temps de réaction maximum ne devrait pas dépasser la seconde, si Bendak voulait rester en vie. Le jeune homme, avant d'avoir cherché à savoir combien étaient les assaillants, se rua vers la rampe de l'escalier qu'il venait de prendre, et l'enjamba d'un saut. Il chuta et roula dans les escaliers. Au dessus de lui, le bruit de la lame d'un sabre laser s'était clairement fait entendre. Honneur à lui, Servren ne se rendrait pas sans combattre. Mais Bendak préférait de beaucoup vivre lâchement que mourir dans la dignité la plus extrême, aussi se relava t-il et descendit encore d'un étage. Derrière lui, un trooper criait qu'il en avait vu un s'enfuir, et un petit détachement s'était lancé à la poursuite du mécanicien. D'ailleurs ce dernier entendait déjà le bruit de leur bottes dans l'escalier qu'il avait dévalé en roulant. Un bref coup d'œil, une respiration.
Chroniques d'un mécanicien. Shadow10
Bendak repéra une porte et se jeta sur elle comme les rats sur de la nourriture, il l'ouvrit d'un coup de pied et manqua de s'évanouir. La Porte donnait sur une petite piste d'envol, à l'extérieur du bâtiment. Sans rambarde de sécurité, à plus de sept-cent mètres du sol, altitude où le vent n'avait rien de comparable avec la brise légère qui soufflait dans les rues, la passerelle avait une allure de planche à requins. Pourtant, au bout un petit airspeeder, sans doute celui de Palm, était définitivement le dernier échappatoire possible pour Bendak Keltan, qui si il en avait eu le temps, se serait bien insulté pour avoir eu la brillante idée de venir se frotter à Nar Shaddaa.
-Le Voilà! Cria le premier stormtrooper rendu au bas de l'escalier en apercevant la silhouette du garçon. Le temps qu'il le mette en joue, ce dernier avait pressé la commande de fermeture de la porte, et s'élançait à toute allure vers le speeder oubliant sa peur au profit d'un pur instinct de préservation animale. L'impulsion électrique du tir paralysant vint mourir sur la porte dans une gerbe d'éclair bleu.
Bendak s'accrocha au speeder et sauta à la place du pilote. Il n'avait jamais piloté un modèle comme celui-ci, mais il faudrait faire avec. Il enclencha la fermeture des vitres, pressa le bouton "Engine Start", et empoigna de sa main gauche la commande de l'appareil, tandis que de l'autre, il activait la propulsion avant. Derrière lui, la porte s'était ouverte et les flash rouges des armes de ses poursuivants ne tardèrent pas à illuminer son cockpit. Bendak tentant tant bien que mal de se stabiliser, s'arracha finalement à la ligne de feu, et plongea plein gaz vers la masse noire et grouillante des rues en contre bas, à travers l'anarchie de la circulation aérienne... Il était sain et sauf. Pour cette fois.
Chroniques d'un mécanicien. Nsscap10

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